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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Une Balade dans le Morvan

Posté par francesca7 le 1 mai 2013


La végétation se réveille doucement après les longs mois d’hiver. Ma petite voiture se faufile au gré des départementales tranquilles. Deux années d’observation, mais je continue de découvrir cette région à chaque voyage. De profondes vallées modèlent le granit. En quelques kilomètres, conifères. Ah ces «sapins » ! Impossible de ne pas penser à Noël quand on sait que la région fournit l’Europe entière et qu’on n’en parle jamais nulle part.

Un vieux point de pierre enjambe une rivière vive. Quelques pêcheurs surveillent attentivement les remous. La route remonte rude en plain bois, coupant une allée forestières. Idéale pour le VTT ou, les hivers enneigés, par le ski de fond. En cours de route, quelques arrêts permettent de faire le point sur les origines d’une église, de remplir les gourdes à la fontaine d’un lavoir, d’observer le panorama sur le Morvan encore blotti dans sa brume matinale.

Une Balade dans le Morvan dans HUMEUR DES ANCETRES morvan-300x204

Nous voici arrivés. Les chaussures de marche bien lacées, nous continuons par les sentiers. Au fond du vallon que nous choisissons, une prairie égayée par les touches jaunes des coucous et des fleurs de pissenlits accueille un ruisseau tortueux. Qu’elles sont donc communes ces fleurs de pissenlits, et pourtant, quelle délicieuse confiture on en fait. Le « miel de dents de lions », confectionné par exemple avec 400 fleurs cueillies à ras, que l’on fait bouillir dans un litre d’eau additionné de deux petits citrons pendant 3 minutes. Après 24 h d’infusion, on filtre le jus, on ajoute le poids égal de sucre avant de faire bouillir une heure à une heure et demie, sans trop laisser épaissir. Délicieux !!

De tous les côtés, des sources formées par les pluies énergiques des derniers jours jaillissent vigoureusement et se pressent de rejoindre la rivière. Notre chemin devient difficile ; demain, grâce aux efforts des mairies, les sentiers de randonnées auront retrouvé leur jeunesse, tissant un réseau varié aux quatre coins du pays. Nous débouchons sur une petite route, et le temps de quelques pas, des toits pointus en tuiles vernissées surgissent au ras des haies. Une des dernières tuileries spécialisées capables de réaliser ce type de couverture, notamment grâce à des fours à bois, se trouve un peu plus au nord. Quelques pas  e plus et l’édifice nous apparaît dans un ensemble, superbe château du XIIème reconstruit au XVIIème.

Plus tard, après un passage sur les deux plus hauts « sommets » de Côte d’Or, nous croiserons trois étangs cachés dans les sous-bois, réveillant au passage un héron étonné. Une heure s’écoule paisiblement, et au prix d’un ultime raidillon, nous bénéficions d’une vue générale sur la contrée. Entre les moutonnements des collines, émergent les toits des maisons du village.une multitude de fleurs accaparent les prés. Avant de disparaître entre les épicéas, cinq cavaliers longent la lisière opposée bordée de cornouillers aux baies si appréciées à l’automne, et pas seulement telles quelles. Tenez, essayez la liqueur de Bourgogne suivante :

Remplissez aux deux tiers un bocal de cornouilles broyées, couvrez de marc de Bourgogne à ras bord, fermez et laissez macérer un mois en secouant énergiquement de temps en temps. Ajouter alors une cuillère à soupe de sucre éventuellement, puis filtrez. Vous m’en direz des nouvelles, et quelle couleur.

Pour entrer à la capitale des Ducs, nous profitons encore une fois du réseau secondaire. Villages paisibles, châteaux, étangs… nous prenons le temps de vivre le pays, de redécouvrir une curiosité local, de repérer une auberge pour plus tard, de nous remémorer l’accueil sympathique qui nous attendit toujours au fil de nos rencontres.

morvan1-300x225 dans Morvan

Vous aussi, vous allez demain, partir à la découverte du pays de Saulieu, Liernais, Précy sous Thil et de ses environs. Prenez le temps d’en découvrir toutes les richesses, sportifs, amoureux de la nature, amateurs de vieilles pierres, gourmands ou tout à la fois. Croyez-mois il vous faudra des années pour en épuiser les réserves, et ce jour-là, qui sait, vous poserez peut-être vos mailles pour toujours dans la région !

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Droit de cuissage depuis le moyen âge

Posté par francesca7 le 1 mai 2013

 

 Droit de cuissage depuis le moyen âge dans HUMEUR DES ANCETRES cuissage-300x204

Le droit de cuissage, ou droit de jambage (et littéralement droit du seigneur ou droit de seigneur en anglais et néerlandais), est une prétendue coutume qui aurait permis à un seigneur d’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un vassal ou d’un serfla première nuit de ses noces. Ce « droit » aurait été une déclinaison du droit de quittage, qui a réellement existé, qui obligeait un serf voulant marier sa fille en dehors du fief de son seigneur à payer au dit seigneur trois sous en échange de son autorisation symbolique du mariage.

Ce droit de cuissage, avec le sens qu’on lui donne aujourd’hui, fut évoqué pour la première fois chez le jurisconsulte Jean Papon, qui aurait conféré aux seigneurs du Moyen Âge, soit le droit de passer une jambe nue dans le lit de la mariée, soit celui de consommer le mariage. Aux xviiie et xixe siècles, des écrivains et historiens comme Voltaire dans son Essai sur les mœurs ou Jules Michelet ont accrédité cette thèse. Ce dernier multiplie les détails à ce sujet dans La Sorcière :

« Le seigneur ecclésiastique, comme le seigneur laïque, a ce droit immonde. Dans une paroisse des environs de Bourges, le Curé, étant seigneur, réclamait expressément les prémices de la mariée, mais voulait bien en pratique vendre au mari, pour argent, la virginité de sa femme » et plus loin, parlant des seigneurs : « On voit d’ici la scène honteuse. Le jeune époux amenant au château son épousée. On imagine les rires des chevaliers, des valets, les espiègleries des pages autour de ces infortunés. — « La présence de la châtelaine les retiendra ? » Point du tout. La dame que les romans veulent faire croire si délicate, mais qui commandait aux hommes dans l’absence du mari, qui jugeait, qui châtiait, qui ordonnait des supplices, qui tenait le mari même par les fiefs qu’elle apportait, cette dame n’était guère tendre, pour une serve surtout qui peut-être était jolie. Ayant fort publiquement, selon l’usage d’alors, son chevalier et son page, elle n’était pas fâchée d’autoriser ses libertés par les libertés du mari. »

En réalité, nul n’a jamais retrouvé mention de cet usage dans le droit positif français, ni dans les coutumes de France, ni dans les archives publiques du contentieux civil ou fiscal. Au contraire, on trouve des condamnations de seigneurs punis pour avoir abusé de leur position d’autorité pour commettre des abus sexuels.

Voltaire, dans le Dictionnaire philosophique, à l’article « Cuissage ou Culage, droit de prélibation, de marquette, etc. », se montre lui-même sceptique et convient que des grands ont pu jadis imposer la coutume par la force, mais ajoute : « Remarquons bien que cet excès de tyrannie ne fut jamais approuvé par aucune loi publique. Si un seigneur ou un prélat avait assigné par-devant un tribunal réglé une fille fiancée à un de ses vassaux pour venir lui payer sa redevance, il eût perdu sans doute sa cause avec dépens. ». La version libertine du « droit de cuissage » a été utilisée pour servir de thème à des œuvres littéraires galantes du xviiie siècle comme L’Innocence du premier âge en France ou histoire amoureuse de Pierre Le Long et de Blanche Bazu ; suivie de La Rose ou la fête de Salency, de Louis-Edme Billardon de Sauvigny, 1765. Elle est ensuite reprise dans un but idéologique afin de dénigrer l’Ancien Régime et son système féodal, par exemple dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Ainsi est né le mythe du droit de cuissage, prétexte à des récits dont les lecteurs étaient friands. C’est ainsi que dans le Voyage Agricole, Botanique et Pittoresque, dans Une Partie des Landes de Lot-Et-Garonne, par M. de Saint-Amans, publié à Agen chez Prosper Noubel en 1818, on peut lire à la page 61 :

« Et veut-on savoir quelle étoit la nature de ces droits dont on stipuloit la conservation? Qu’on jette les yeux sur la pièce ci-après, qu’une suite de hasards heureux m’a procurée, et dont l’authenticité m’est garantie : encore ignorée , infiniment curieuse, je ne puis m’empêcher de la rapporter ici. Elle est écrite en langue du pays telle qu’on la parloit en Aquitaine aux treizième et quatorzième siècles, et la même à peu près qu’on parle encore aujourd’hui en Catalogne. Cette pièce est relative à un territoire voisin de celui de Buch, qui, sans doute, comme on le verra bientôt, étoit soumis au même régime. Je ne la traduirai point. »

Et le texte commence ainsi : « Aso es la carta et statut deu dreit de premici et de defloroment que Io senhor de la terra et senhoria de Blanquefort a et deu aver, en et sobren totas et cascunas las filhas no nobles qui se maridan en la deita senhoria lo primier jorn de las nopsas. » Il s’agit d’un document que personne n’avait jamais vu, dont personne depuis n’a constaté l’existence et dont l’auteur du livre se contente de dire qu’on lui en a assuré l’authenticité.

De nos jours, l’expression est largement utilisée, souvent de manière crédule, parfois en guise de métaphore. Ainsi dira-t-on qu’un supérieur s’est arrogé un droit de cuissage sur une employée quand il a abusé de sa position hiérarchique pour parvenir à assouvir une envie sexuelle. De tels abus sont considérés comme des délits graves puisqu’ils constituent des cas de harcèlement sexuel sur le lieu de travail (sollicitation de rapport sexuel au travail sous peine de sanction) ou de viol.

L’écrivain belge David Van Reybrouck rapporte dans son livre Congo, une histoire (2010) que dans les années 1980 l’ex-président zaïrois Mobutu a fait encore avidement usage de son jus primae noctis en vertu de son rôle de « chef traditionnel » : « S’il était en tournée à travers le pays les chefs locaux lui offraient toujours une vierge. C’était un grand honneur pour la famille si la jeune fille était déflorée par le chef suprême ». Van Reybrouck indique à ce sujet qu’il s’agit d’une vieille coutume congolaise.

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Les coquettes parisiennes

Posté par francesca7 le 1 mai 2013

  LA MODE de PARIS

(D’après Les Modes de Paris 1797-1897, par Octave Uzanne, paru en 1898)

Les coquettes parisiennes dans HUMEUR DES ANCETRES mode-paris-158x300Elle en avait constamment un toute la matinée qu’elle drapait sur ses épaules, avec une grâce que je n’ai vue qu’à elle. Bonaparte, qui trouvait que les châles la couvraient trop, les arrachait et quelquefois les jetait au feu ; alors elle en redemandait un autre. Elle achetait tous ceux qu’on lui apportait, de quelque prix qu’ils fussent ; je lui en ai vu de huit, dix et douze mille francs. Au reste, c’était un des grands luxes de cette Cour : on dédaignait d’y porter ceux qui n’auraient coûté que cinquante louis, et on se vantait du prix qu’on avait mis à ceux qu’on s’y montrait. »

La fureur des châles de cachemire, de Perse et du Levant, ainsi que tout le goût oriental qui dominait alors dans le monde des grandes coquettes, provenaient de l’expédition d’Egypte et des étoffes que nos vaisseaux avaient rapportées du Caire et d’autres lieux.

Joséphine qui avait déjà, à son retour d’Italie, mis en vogue les modes antiques dans les parures et principalement pour les bandeaux en camées, les bracelets et les pendeloques d’oreille, devait être aussi la première à faire circuler les broderies orientales, les turbans tissés d’or et toutes les soieries des Indes. D’humeur oisive et paresseuse, n’ayant aucun goût pour la littérature, ne lisant jamais, écrivant le moins possible, peu faite pour les travaux intellectuels, sa nature passive s’était entièrement donnée aux jouissances de la toilette et à l’ornementation de ses jardins et appartements.

Elle fuyait le théâtre et n’y allait guère qu’en compagnie de l’Empereur ; mais, sans sortir de son cercle, elle avait l’art de gaspiller l’or à pleines mains, au point d’en irriter Bonaparte qui cependant calculait peu et ne refusait rien à sa femme. La journée se passait en toilettes diverses ; le soir, elle apportait plus de recherche et d’élégance encore dans la disposition de ses robes ; généralement Joséphine se coiffait simplement, à la manière antique, entremêlant dans ses beaux cheveux noirs, relevés sur le haut de la tête, des guirlandes de fleurs, des résilles de perles ou des bandelettes constellées de pierres précieuses.

Le plus souvent elle portait ces robes blanches dont Napoléon raffolait et qui étaient faites d’un tissu de mousseline de l’Inde si fin et si clair qu’on eût dit une robe de brouillard ; ce tissu oriental ne coûtait pas moins de cent à cent cinquante francs l’aune. Au bas de la jupe se trouvaient des festons d’or brodé et de perles, et le corsage, drapé à gros plis, laissait les bras nus et était arrêté sur les épaules par des camées, des boucles de diamants ou des têtes de lion d’or formant agrafes.

L’Impératrice avait, comme la plupart des grandes élégantes de l’Empire, la curieuse préoccupation d’assortir toutes ses toilettes à la couleur du mobilier qui devait lui servir de décor et de repoussoir ; une robe d’un bleu mourant convenait aux salons de brocatelle jaune et une robe de Cour en velours vert myrte s’encadrait seulement dans des tentures de damas de soie ponceau. C’était là un grand souci pour toutes les dames aimant à paraître dans le triomphe de leurs atours, et, assure-t-on, lorsque la princesse Borghèse, ci-devant Mme Leclerc, fut reçue à Saint-Cloud, au lendemain de son mariage, elle faillit mourir de dépit en étalant sur le bleu profond des divans une somptueuse tunique de brocart vert entièrement brodée de brillants. Cette délicatesse était exquise ! que ne s’est-elle perpétuée !

Mme de Rémusat, à qui il faut bien revenir pour tous les petits bavardages de toilette et les commérages du Palais, ne cache rien des prodigalités de Joséphine. « La moindre petite assemblée, le moindre bal lui étaient une occasion, dit-elle, de commander une parure nouvelle, en dépit des nombreux magasins de chiffons dont on gardait les provisions dans tous les palais, car elle avait la manie de ne se défaire de rien. Il serait impossible de dire quelles sommes elle a consommées en vêtements de toute espèce : Chez tous les marchands de Paris on voyait toujours quelque chose qui se faisait pour elle. Je lui ai vu, poursuit sa Dame du Palais, plusieurs robes de dentelle de quarante, cinquante et même cent mille francs. Il est presque incroyable que ce goût de parure si complètement satisfait ne se soit jamais blasé. Après le divorce, à la Malmaison, elle a conservé le même luxe, et elle se parait même quand elle ne devait recevoir personne… Le jour de sa mort, elle voulut qu’on lui passât une robe de chambre fort élégante, parce qu’elle pensait que l’Empereur de Russie viendrait peut-être la voir. »

Elle a donc expiré, – la sympathique femme ! – toute couverte de rubans et de satin couleur de rose. On conçoit que cette passion de l’Impératrice pour le luxe et la dépense devait causer d’émulation à la Cour et ce qu’il fallait chaque jour inventer, combiner, faire exécuter pour paraître honorablement autour d’elle, sans risque de faire tache ou d’indisposer Sa Majesté. La reine Hortense, la jeune épouse de Louis Bonaparte, déployait une grande richesse dans sa mise selon le ton de la Cour ; mais elle apportait dans son luxe beaucoup de discrétion, d’ordre et d’économie. Tel n’était pas l’esprit de Caroline Murat et de la princesse Pauline Borghèse, qui étaient prises de la fureur d’éclipser leur belle-sœur et qui mettaient toute leur vanité, tout leur plaisir dans la parure et l’ostentation.

Furieuses d’être placées… elles, – des Bonaparte, – au-dessous d’une Beauharnais dans la hiérarchie de l’Empire, elles ne savaient que trouver pour accentuer leur rivalité avec Joséphine et la piquer au jeu sous des allures cordiales et affectueuses. Elles ne paraissaient jamais aux Tuileries que dans des habits de cérémonie qui coûtaient pour le moins quinze à vingt mille francs et qu’elles avaient parfois la fantaisie de surcharger, au milieu de mille torsades de broderie, de tous les joyaux les plus rutilants de leurs cassettes. C’était là une note comique.

Parmi les grandes coquettes de la cour, Mmes Savary, plus tard duchesse de Rovigo, et Maret, future duchesse de Bassano, ainsi que Mme de Canisy, étaient mises au premier rang après les princesses ; on comptait qu’elles dépensaient annuellement plus de vingt mille écus pour leur toilette, ce qui était, relativement à la valeur de l’argent au commencement de ce siècle, une somme considérée comme excessive. Dans le fameux quadrille exécuté par la suite : Les Péruviens allant au Temple du Soleil, on calcula que le nombre de diamants porté par les dames de l’Empire se chiffrait par une somme de vingt millions de francs ; on ne manqua pas de crier à l’impossible, à la féerie, comme si Aladin en personne fût venu aux Tuileries. – A la fin de ce siècle, en ce moment même, nous serions plus croyants et médiocrement ébourriffés par ce chiffre de pierreries.

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