Le Cassis de Dijon
Posté par francesca7 le 29 avril 2013
Le cassis, pour sa part, entre dans la préparation de bonbons, les cassissines, de gelées, confitures, jus de fruits et surtout de la liqueur dire « crème de cassis » (AOC « Cassis de Dijon ») commercialisée depuis un siècle et demi par Lejay Lagoute. Une variété particulièrement aromatique de cette groseille, dite « noire de Bourgogne », se trouve en abondance sur les coteaux de Nuits. La recette de la crème est très simple : les baies sont broyées avant de macérer dans de l’alcool neutre additionné de sucre.
Réputé pour ses vertus pharmaceutiques et nutritionnelles, les baies de cassis sont recommandées par de nombreux spécialistes. Aujourd’hui, elles sont fréquemment préconisées, en particulier pour sa teneur en vitamine C : elles en contiennent quatre fois plus que l’orange et deux fois plus que le kiwi. Leur richesse en vitamines E, en fibres, en antioxydants ainsi que leur action bénéfique sur la circulation sanguine sont également des facteurs profitables. Consommé dans un premier temps grâce à l’infusion de ses feuilles, le cassis est rarement dégusté à l’état de fruit frais. En pâte de fruit, confiture, ratafia, crème, sirop ou nectar, le cassis connaît une évolution perpétuelle. Aujourd’hui, il est mis à l’honneur dans la confection des smoothies : boisson sans alcool réalisée à partir de fruits et légumes frais à forte teneur en vitamines.
Le cassis est également l’un des composants essentiels dans la confection des grands parfums : il est l’un des seuls fruits à pouvoir être utilisé sous forme naturelle en parfumerie, où il est reconnu pour son boisé, son fruité et son amertume.
Le principe du cassis de Dijon ou principe « Cassis de Dijon » est le nom donné au principe de la reconnaissance mutuelle, par les États membres de l’Union européenne, de leurs réglementations respectives, en l’absence d’harmonisation communautaire.
Le cassis utilisé par Lejay Lagoute, le créateur de ce petit bijou, est cultivé dans quatre régions : la Bourgogne (35%), le Val de Loire (35%), l’Oise (20%) et la vallée du Rhône (10%). L’utilisation d’un cassis 100% français s’inscrit dans la volonté de maîtrise de qualité que s’impose Lejay Lagoute.
Achetant chaque année 1 400 tonnes de cassis, Lejay Lagoute est le premier transformateur français de cassis frais. La Maison utilise uniquement deux variétés : le Noir de Bourgogne et le Black Down. Le Noir de Bourgogne est reconnu pour sa richesse gustative et olfactive : c’est la variété la plus aromatique de cassis. Le Black Down est, quant à lui, une variété moins acide, plus sucrée.
Visite le site officiel : http://www.lejay-lagoute.com/
L’histoire du Cassis de Dijon :
L’invention de la crème de cassis survient à une époque où la France se transforme. Les innovations techniques et scientifiques bouleversent le mode de vie des Français.
L’arrivée du chemin de fer en 1852 à Dijon provoque à son tour un accroissement du trafic de marchandises. La ville de Dijon s’industrialise et devient un carrefour ferroviaire important. D’un stade artisanal, la production de la crème de cassis devient alors industrielle, la production s’accroit et la Maison développe ses exportations.
La France comme le reste du monde découvrent la crème de Cassis de Dijon ! Un « blanc cassis » devenu « un Kir »
Arrivée progressivement dans les cafés à la seconde moitié du 19e siècle, la crème de cassis est ajoutée au Vermouth de Chambéry, très populaire à l’époque, ainsi qu’au vin blanc de comptoir souvent un peu acide : cet ajout lui apporte moelleux et fruité.
Au début des années 1950, le député maire de Dijon, le Chanoine Kir, homme politique d’envergure, pittoresque et haut en couleurs, prend l’habitude d’offrir à ses invités le « blanc cassis » : alliance de Bourgogne aligoté et de cassis de Dijon. Reconnu pour son engagement massif pour la ville de Dijon, il a marqué l’esprit de la ville par son franc parlé légendaire.
Le 20 novembre 1951, sur papier à en-tête de l’Assemblée Nationale, le Chanoine Kir rédige le courrier suivant : « le Chanoine Kir, député-maire de Dijon, déclare donner en exclusivité à la Maison Lejay Lagoute, représentée actuellement par Roger Damidot, le droit d’utiliser son nom pour une réclame de cassis, dans la forme qu’il lui plaît et notamment pour désigner un vin blanc cassis. »
Forte de cet accord, la Maison Lejay Lagoute dépose la marque « un KIR® » dès mars 1952. Souvent enviée, la marque appartient définitivement à la société Lejay Lagoute depuis l’arrêt de la cour de cassation d’octobre 1992.
Innovateurs et entrepreneurs, les dirigeants de Lejay Lagoute mesurent l’importance d’utiliser la publicité pour diffuser leurs produits. Débute ainsi la saga publicitaire de Lejay Lagoute.
Dans les années 1930, Lejay Lagoute inspire les artistes, dont Henry Le Monnier, affichiste et illustrateur. La Maison fait appel à lui pour communiquer sur sa nouvelle marque SISCA : l’art se mêle à la publicité.
À la fin des années 1940, la Maison prend la parole sur les ondes radiophoniques, avec des annonces publicitaires qui donnent le ton : véritable « liqueur de la bonne humeur » !
Dès 1949, une dizaine de cars publicitaires sillonnent la France. La foule arrive nombreuse pour déguster le célèbre cassis de Dijon. Belfort, Vittel, Angoulême, La Rochelle ou encore Biarritz sont autant de villes participantes : Lejay Lagoute conquiert la France.
Dès les années 1950, la Maison occupe une place importante dans les foires et les salons. On y découvre tous les produits Lejay Lagoute, et plus particulièrement sa crème de cassis.
Durant les années 2000, au Japon, elle fait appel au célèbre photographe Hajime Watanabe. Dès 1859, La Maison reçoit une souscription de la part des producteurs, consommateurs et cafetiers de Dijon. Reconnaissance suprême pour Lejay Lagoute qui se voit ainsi confirmer sa légitimité d’inventeur de la crème de cassis par les Dijonnais.
C’est au cours de majestueuses Expositions universelles que Lejay Lagoute reçoit quantité de récompenses et de médailles. C’est le début de l’aventure internationale : Lejay Lagoute part à la conquête du monde. Ces nombreux diplômes confirment la règle d’or instaurée par la Maison : la recherche constante de la qualité.
Ces récompenses sont toujours d’actualité : en 2006, Lejay Lagoute obtient le trophée Cap Export, remis par la ministre déléguée au Commerce extérieur, récompensant les meilleures PME exportatrices : des entreprises qui trouvent dans l’export des relais de croissance pour leur développement et pour l’emploi. En plus d’avoir traversé le temps, la recette inventée en 1841 parcourt le monde. Distribuée sur tous les continents, la crème de cassis Lejay Lagoute est devenue « l’ambassadrice » de Dijon à l’étranger.
Ainsi, Lejay Lagoute rencontre un formidable succès en Asie dès les années 1980. Depuis 1995, l’exportation de bouteilles à destination du Japon est multipliée par vingt. Le Canada, La Chine et l’Australie sont aussi de grands adeptes de la fameuse crème de cassis, reflet de la tradition française. Kir Royal®, l’incontournable
Alliance subtile de macérations de baies de cassis et de vin effervescent français soigneusement sélectionné, Kir Royal ne contient ni ajout d’eau, ni colorant et est garanti sans conservateurs. Kir Royal offre une alternative contemporaine, fruitée et équilibrée, avec un produit gourmand, tout en rondeur.
Kir Royal est l’expression unique du savoir-faire de Lejay-Lagoute, créateur de la crème de cassis à Dijon en 1841.
L’appellation « cassis de Dijon »
Officiellement décrétée le 21 décembre 1923 par un arrêt de la Cour d’appel de Dijon, l’appellation « cassis de Dijon » garantit des caractéristiques spécifiques dues à la production de la crème de cassis de Dijon. Aujourd’hui, Lejay Lagoute fait partie des rares liquoristes à pouvoir utiliser l’appellation « crème de cassis de Dijon ».
Visite le site officiel : http://www.lejay-lagoute.com/
Une page de l’histoire de Dijon vient de se tourner titrait le Bien Public (journal local) en Février 2013 car sur un vaste terrain, où pendant plus de 100 ans, l’entreprise Lejay-Lagoute a prospéré,
Tout près de la place de la République, dans le quartier Clemenceau, les anciens locaux de l’entreprise Lejay-Lagoute laisseront place à un ensemble immobilier, composé d’immeubles d’habitation, de résidence hôtelière et de commerces (voir encadré).
Après une phase de déconstruction, la démolition des bâtiments, sur un terrain de plus de 6 000 m², a commencé (notre édition du 15 février). Seule sera conservée l’ancienne façade de l’usine, à l’angle des rues de Mulhouse et Ledru-Rollin, sur laquelle trône cette inscription : “Maison Lejay-Lagoute fondée en 1836 : ses cassis, ses liqueurs, son Kir, son Kir royal”.
Détruite et reconstruite pendant la guerre
« Tout au départ, Denis Lagoutte était installé au n°63 de la rue Chabot-Charny », explique Christian Albouy, directeur général de Lejay-Lagoute, à Dijon. « En 1841, lorsqu’il invente la crème de cassis, son succès est tel qu’il déménage au 13-15 rue des Moulins, avec un nouvel associé M. Mutin, pour y créer la “Fabrique des liqueurs Lagoutte et Mutin”. À cette époque, Lagoutte s’écrivait avec deux “t”. » En 1854, l’activité s’installe rue Saint-Nicolas (l’actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau), et rue Saint-Martin (l’actuelle rue Auguste-Comte). Puis en 1890, sur la propriété entre la rue Ledru-Rollin et la rue Jean-de-Cirey, où l’entreprise devenue Lejay-Lagoute par le mariage de la fille du fondateur, va prospérer pendant plus de 100 ans.
Au plus fort de son activité, quatre-vingt-dix salariés y sont employés. « L’usine fut en partie détruite le 16 juin 1940 lors de l’arrivée des troupes allemandes aux portes de Dijon, lors d’un bombardement, qui a également touché la caserne Krien, l’usine à gaz, et le secteur des Poussots… Les locaux ont été progressivement reconstruits à partir de 1941 », continue Christian Albouy.
Depuis janvier dernier, Lejay-Lagoute s’est installé dans une usine neuve, rue Étienne-Dolet, en zone CapNord où soixante-cinq personnes sont employées. « L’indication “crème de cassis de Dijon” contraint l’entreprise à s’installer géographiquement dans la ville de production », précise le directeur, ajoutant : « Avec la démolition de l’ancienne usine, c’est un pan de l’histoire de Lejay-Lagoute qui se tourne. Mais le vrai patrimoine de l’entreprise, c’est son personnel et ses produits ! C’est l’ensemble du personnel, qui se relaie depuis 1836, qui a construit la vraie histoire de Lejay-Lagoute ».
Et la bonne nouvelle, c’est que le cassis de Dijon ne connaît pas la crise !
Je me permets de vous apporter la precision suivante : le Cassis de Dijon n’est pas une AOC : les cassis peuvent venir de diverses origines.
Le Syndicat Interprofessionnel de Défense du Cassis en Bourgogne que je préside actuellement et qui regroupe quelques liquoristes (CARTRON, FRUIROUGE, JOANNET Gilles et Jean Baptiste, TRENEL, VEDRENNE) et producteurs de fruits,
a lui fait auprès de l’INAO une demande de reconnaissance AOC en Creme de Cassis de Bourgogne avec origine des fruits garantie Bourgogne
et un cahier des charges plus sévère que le Cassis de Dijon.
Si vous le souhaitez, je peux vous donner d’autres informations.
Bien cordialement,
Gérard CHAUSSEE
Président du SIDCB