Au lavoir de Lirey
Posté par francesca7 le 27 avril 2013
Le lavoir de Lirey
(Lirey se trouve à 3 km à l’est de la N 77, au sud de Bouilly dans l’Aube -10)
Restauration du lavoir de Lirey
Le lavoir de Lirey, aube, est daté de 1973. Voici son histoire.
L’Est-éclair
La commune a fait procéder au remplacement complet de la toiture de son lavoir. Cette réfection était devenue indispensable, une partie des tuiles reposant encore sur des lattes de refend (faites à la main).
Ce bâtiment datant de 1874, typiquement champenois, à pans de bois, est le seul restant des trois lavoirs que comptait le village.
Il est alimenté par le captage d’une source et pouvait accueillir 14 lavandières agenouillées dans leurs triolos. C’était également le principal point d’eau potable jusqu’en 1968, date d’arrivée de l’eau sous pression.
Histoire et génèse du lavoir de Lirey – Aube
Créer un lavoir a posé de nombreux problèmes à la municipalité de Lirey, en raison des difficultés pour l’approvisionnement en eau. Il en fut question dès 1873 ; les problèmes d’alimentation en eau nécessiteront l’achat de la source des Vallées, et dureront jusque vers 1907. (consulter M. Michel Continent)
Sortant de mon travail sur les lavoirs, pour ceux qui aiment l’histoire, je m’en voudrais de ne pas leur apprendre que c’est à Lirey, en 1353, qu’est apparue la relique appelée » le Saint suaire de Turin ». Geoffroy de Charny, seigneur du lieu, le confie alors aux chanoines de Lirey. Il suscite dès cette date une grande vénération qui n’est pas sans indisposer l’évêque de Troyes ! Il y a quelques années, arrivée de Californie, une réalisatrice de la chaîne CBS est venue en France pour tourner un documentaire sur le Saint-Suaire, et, avant Chambéry, Rome puis Jérusalem, c’est à Lirey dans l’Aube qu’elle a commencé son tournage !
Arrêté municipal de création du lavoir de Lirey
Séance du 18 mai 1873 à 8 heures du matin.
M. le Maire expose au conseil que depuis longtemps déjà il est question de construire un lavoir couvert qui manque absolument à la commune de Lirey et qui est réclamé par les habitants et il engage le conseil à indiquer l’emplacement qui doit être choisi et à voté la somme nécéssaire pour cette construction.
Le conseil ayant délibéré, considérant l’urgence de la prompte exécution de ce travail, est d’avis que la place la plus convenable est au centre du pays près du clos d’Alexis Dosnan dont il sera nécessaire d’acheter une parcelle de terrain et vote à cet effet la somme de mille francs à prendre sur les fonds libres tant pour l’achat du terrain que pour la construction et prie M.le Prefet de l’Aube d’approuver cette délibération.
Il est observé toutefois qu’avant de donner suite à ce projet, il faudra s’assurer si l’eau arrive toute l’année à ce lavoir. Pour profiter de toute l’eau qui coule à la fontaine en haut du pays sur le chemin de saint Jean de Bonneval, il faudra garnir le fossé par lequel s’écoule l’eau depuis la fontaine jusqu’au lavoir de tubes soit en terre, soit en fonte, afin qu’il ne se perde pas une goutte d’eau.
L’an 1879, dimanche 9 février.
Le conseil, sur invitation du Maire, ayant visité les travaux effectués par le sieur BOUDIN, décide qu’ils ont été exécutés conformément au devis.
Mandat de 302,50 francs plus 5 francs pour deux épis qui n’ont pas été portés au devis. Au total : 307,50 francs.
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