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Le lavoir du quartier

Posté par francesca7 le 27 avril 2013

 

 Le lavoir du quartier dans LAVOIRS DE FRANCE lavoir

Si les femmes se sont toujours déplacées près des points d’eau de leur village pour laver le linge, on ne peut dater le début de la démocratisation des lavoirs qu’au milieu du XIX° siècle.

L’hygiène publique : Lutter contre l’insalubrité

La création des lavoirs résulte d’une prise de conscience collective de l’importance de la salubrité publique et des principes élémentaires d’hygiène.

A cette époque, on a bien compris que les épidémies ne sont plus des punitions du ciel et l’on commence à chercher comment prévenir leur apparition. Le fait que l’eau soit propagatrice de maladies est scientifiquement prouvé et veiller à sa pureté devient un impératif. Or, la cause de son insalubrité réside en ce qu’un même point d’eau sert à de multiples usages. Les fontaines publiques ne suffisent plus à satisfaire les besoins des populations. L’édification des lavoirs s’impose donc guidant avec elle le progrès de l’hygiène individuelle.

Des lavoirs subventionnés

Le 3 février 1851, l’assemblée législative de Napoléon III vote un crédit de 600 000 francs destiné à subventionner à hauteur de 30% la construction des lavoirs dans les communes.

Un lieu de rencontre

Les lavoirs deviennent très vite des lieux de rencontre où les lavandières se rejoignent quotidiennement transportant avec elles, brouette, baquet plein de linge, brosse, savon et planche à laver, pour s’échanger les derniers potins du village, commérer. On arrivera même à appeler les lavoirs « hôtels des bavardes » ou encore « moulins à paroles ». Là où on lavait le linge on salissait le monde.

Si plusieurs lavoirs ont existé sur la commune de Cenon (33), intéressons nous à celui du quartier du Pichot. Ce lavoir au passé singulier était situé sur l’actuelle rue du Maréchal Joffre, juste à côté du passage du chemin de fer.

C’est durant l’été de 1868, que l’on prend conscience que les trous faits dans les fossés pour laver le linge représentent un danger pour la sécurité publique. Le conseil municipal décide alors de combler ces trous et émet fin 1869 le projet de construction d’un lavoir dans le village dit du Pichot.

Les eaux de la source Cannelle

En 1871, alors que le besoin en eau des habitants se ressent de plus en plus, on pense à alimenter ce lavoir grâce au trop plein des eaux de la source Canelle. Le projet va rester en suspens pendant 25 ans avant que la commission d’hygiène ne s’y intéresse de nouveau.

Treize ans plus tard, soit en 1909, on choisit d’installer le lavoir dans l’ancienne remise du char funèbre près de la voie ferrée, mais le conseil municipal rencontre encore des problèmes car l’administration de chemins de fer de l’état refuse d’accorder à la commune un passage permettant d’accéder au lavoir.

construction dans LAVOIRS DE FRANCE

Construction du lavoir

En 1910, après accord des chemins de fer, on confie la réalisation des plans du lavoir à l’agent voyer Dantin. Après plusieurs rejets de la commission des bâtiments civils, les plans sont enfin acceptés et une dépense de 3 120 francs est votée. Le lavoir est construit durant l’année 1911, pour la plus grande joie des habitants du quartier qui le réclamaient depuis plus de 40 ans.

Aujourd’hui, le lavoir n’existe plus. Son ancien emplacement est le témoin du chantier de doublement de la voie ferrée, synonyme de la fin du bouchon ferroviaire.

Petites astuces…

En souvenir de cette époque révolue qui rappelle le dur labeur de nos grands mères, voici quelques petites astuces pour un linge éclatant :

   1.  Utiliser un bon savon ou à défaut de la cendre de bois
   2.  Rincer en ajoutant quelques boules de bleu pour l’éclat
   3.  En guise d’assouplissant, ajouter quelques racines de saponaires
   4.  Pour finir, parfumer à l’aide de rhizomes d’iris

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Au lavoir d’Andouillet

Posté par francesca7 le 27 avril 2013

 en Mayenne

Dame de Pique ou Dame Noire
à Andouillé (Mayenne)

(D’après « Bulletin de la Commission archéologique
et historique de la Mayenne » paru en 1911)

 Au lavoir d'Andouillet dans LAVOIRS DE FRANCE andouillet

C’est en regagnant son moulin la nuit venue, et cependant qu’il traverse le bois de la Monnerie munie d’une ferte – bâton doté d’une grosse pointe de fer à une de ses extrémités – lui donnant quelque assurance, que le meunier Baril croise le chemin de la redoutée Dame Noire et pense alors vivre ses derniers instants…

Vers la fin du XVIIIe siècle, le moulin du Châtelier était un des plus anciens moulins de la commune d’Andouillé ; bâti sur le bord de l’Ernée, rive droite, il était le dernier de la commune sur cette rivière en descendant. A cinq cents mètres au-dessous de ce moulin, le ruisseau d’Ingrande se jette dans l’Ernée, sur la rive droite, limitant le territoire de la commune d’Andouillé et celui de Saint-Jean et, au-dessous du moulin, l’Ernée longe sur la rive gauche le territoire de la commune de Saint-Jean. La demeure du meunier était bâtie sur cette rive, un peu au-dessus du moulin qui était sur Andouillé.

Sa chute d’eau n’était pas considérable ; aussi, dans les hivers pluvieux, les eaux de l’Ernée dépassaient le sommet de la roue et l’empêchaient de tourner ; la chaussée qui retenait les eaux et élevait le niveau de la rivière était construite en biais. L’Ernée, en cet endroit, est encaissée dans la vallée et dominée par les collines de la Roche et de la Foucaudière à gauche, et par la colline du Pommier et les hauteurs de la Baburière à droite. Le moulin était si bien caché dans les arbres qu’il fallait connaître son existence pour le trouver, mais il se dévoilait par le bruit de l’eau de la chaussée et par le tic-tac de son traquet qui se faisait entendre d’une demi-lieue à la ronde. Le propriétaire du moulin, le meunier Changeon, le tenait de sa femme, Anne Lefèvre, qui en avait hérité de sa mère, sœur de René et Jean Baril, célibataires, qui étaient restés au service du moulin. Avant 1789, le moulin du Châtelier, comme ses environs, dépendaient de la seigneurie d’Orange.

Le meunier Changeon, grand et sec, causant beaucoup, aimant la plaisanterie, était rarement seul dans son moulin ; tous les voisins ses clients, avaient besoin de lui : les métayers pour faire moudre leur grain, et les tisserands pour acheter de la farine, car à cette époque, chaque ménage faisait son pain, les uns le cuisant dans le four attenant à leur maison, les autres se servant d’un four banal à l’usage de plusieurs voisins. Il vendait aussi aux tisserands de la farine decarabin (sarrasin) pour faire de la galette et la meunière leur donnait par surcroît une potée de lait. Jean Baril était né au moulin du Châtelier et il y avait passé toute sa vie ; son frère et sa sœur étant morts, il était resté avec sa nièce, son héritière. Il conduisait les chevaux, allait dans les métairies chercher le grain et délivrait la farine.

Tous les samedis il allait à Laval au marché aux grains, il en achetait et le rapportait sur ses chevaux. De haute taille, fortement charpenté et musclé, habitué dès son enfance à charger les sacs de farine, il portait encore dans sa vieillesse des charges que des jeunes gens ne soulevaient qu’avec peine ; il aimait à faire plaisir au prochain : c’était un brave homme ; comme la plupart des gens à cette époque, dans les campagnes, il ne savait ni lire ni écrire, mais il aimait à raconter les histoires de sa jeunesse et c’est de lui que nous tenons l’histoire de la Dame de Pique, ou Dame Noire, que l’on rencontrait la nuit dans les bois de la Monnerie. Tous les dimanches il se rendait à la messe au bourg d’Andouillé : il y restait une partie de la journée, s’occupant de ses affaires, causant et plaisantant avec les amis, buvant du cidre dans une mogue (tasse) ou un petit verre d’eau-de-vie, ayant grand plaisir à offrir une prise de tabac de sa toubique (tabatière en grès). Il mourut de froid pendant le grand hiver de 1829-1830, à l’âge de 80 ans environ.

J’avais, disait-il, 25 ans environ, quand m’arriva l’aventure suivante : c’était un samedi. Ce jour-là était, comme il l’est encore aujourd’hui, le jour du marché aux grains à Laval. J’étais allé acheter du grain pour faire de la farine et la vendre aux tisserands, chalands habituels de notre moulin, qui s’étaient établis en grand nombre dans nos environs. Nous étions à la Toussaint : les jours sont courts et pluvieux, il faut partir de bon matin du Châtelier pour se rendre à Laval, distant de trois lieues, et arriver au commencement du marché qui s’ouvrait à cette époque à 7 heures du matin. Les chemins de ce temps-là n’étaient pas à comparer avec ceux que l’on voit maintenant ; il fallait, en sortant du moulin, passer par le village du Châtelier, monter le chemin qui conduit sur la lande de la Foucaudière en passant devant la Maison-Rouge, ce qui obligeait à faire un grand détour. Pour le retour, il fallait compter une heure de plus, les chevaux étant chargés, et puis on ne manquait jamais de s’arrêter en passant et de dire bonjour à l’aubergiste de Niafle et à celui du bourg de Saint-Jean.

Ce jour-là, j’avais acheté deux fichus (mouchoirs de poche) à Laval, sachant que Louise, la couturière habituelle du moulin, devait y venir travailler dans la journée ; j’espérais qu’après le souper qui clôt généralement le travail de la journée, elle aurait le temps de les ourler. A ma demande, elle répondit : « Je le veux bien, Jean, mais pour cela il faut que vous me reconduisiez chez moi, car malgré qu’on prétende que la Dame Noire ne s’adresse jamais aux femmes, j’ai toujours peur de me mettre en retard et de la rencontrer. – Ah ! mon Dieu, je mourrais de peur, si je la voyais. – J’ourlerai vos mouchoirs et, en les attendant, vous grellerez des châtaignes que nous mangerons en buvant du cidre doux, lorsque j’aurai terminé. Pour revenir au moulin, je vous donnerai la ferte de mon défunt père qui est encore bien capable de vous servir, si par hasard vous rencontriez la Dame de Pique ».

J’acceptai sa proposition et nous partîmes aussitôt après avoir soupé. Notre chemin était de passer les planches et le petit pont devant la roue du moulin, ensuite la petite chaussée, puis le pré de la Baburière, celui des Levrettières, les taillis de la Baburière et de la Monnerie, passer le ruisseau du Bignon et de là monter les bois de la Monnerie ; on arrivait chez elle au village des Hamardières, commune d’Andouillé. La nuit était sombre ; dès notre arrivée le premier soin de Louise fut de battre le briquet et d’allumer son lucrin (chandelle de résine fort en usage à cette époque) et elle se mit à coudre. Pendant ce temps, j’allumai du feu dans la cheminée et je grillai des châtaignes que nous mangeâmes dès qu’elle eut fini.

Louise était plus âgée que moi de quelques années, raconte-t-il ; elle avait perdu ses parents et vivait seule, du produit de son travail. La soirée se passa à bavarder et lorsque l’horloge du voisin Ricou sonna onze heures, je pris congé de Louise et j’emportai mes fichus ourlés. Je partis armé de la ferte, bâton long de six pieds, gros comme moitié du bras et ferré d’une grosse pointe de fer à une de ses extrémités, dont se servaient autrefois les sauniers pour sauter les haies et au besoin pour se défendre. Pour rentrer au moulin, je pris un autre chemin, préférant les châtaigneraies des Levrettières, ma ferte me donnant de l’assurance.

J’entrai alors dans le bois de la Monnerie, après avoir passé un petit échalier qui se trouve au haut du champ de la Monnerie, et je m’engageai dans le sentier du haut du bois, ayant à ma gauche la haie construite en pierres provenant du champ des Levrettières et à ma droite les buissons de houx et de genièvres entourant les grosses pierres qui bordent le sentier que je suivais. Cette partie du bois était à cette époque plantée de grands chênes qui donnaient beaucoup d’ombre sur le sentier. Au ciel, on n’apercevait la lune qu’entre les nuages qui passaient avec vitesse, poussés par un grand vent, lorsqu’au défaut d’un buisson, à deux pas de moi, apparut tout à coup la Dame Noire, dont la haute taille me dominait de trois pouces au moins. Je fus si subitement surpris en la voyant que la peur me fit faire un pas en arrière et j’évitai ses yeux fixés sur moi qui brillaient comme deux chandelles et qui me semblaient effrayants.

Je repris cependant un peu d’aplomb et je continuai à aller en avant, regardant continuellement de son côté afin de surveiller son attitude qui me paraissait menaçante. Ayant hâté le pas, je la vis se rapprocher de moi et me suivre à ma droite, à deux pas de distance. Je crus qu’elle allait me barrer et me bousculer contre la haie comme elle l’avait déjà fait à d’autres qui l’avaient rencontrée la nuit à pareille heure et dans le même endroit du bois : cependant elle ne me toucha pas ; je continuai à marcher, elle me suivit toujours à ma droite. Ce n’était pas la première fois que je la rencontrais : je l’avais déjà vue deux fois, mais elle s’était tenue éloignée et ne m’avait pas suivi longtemps ; malgré cela je ne pouvais me défendre de la peur qu’elle me causait.

Je n’avais jamais entendu dire qu’elle eût fait du mal à quelqu’un ; pourtant on avait raconté qu’une nuit un homme qui l’avait rencontrée lui avait porté un vigoureux coup de poing en pleine poitrine pour s’en débarrasser, mais que ce coup n’avait pas fait plus d’effet que s’il l’eut donné sur un tronc d’arbre : je n’avais pas envie de recommencer l’expérience. La ferte que Louise m’avait donnée n’aurait pu me servir de défense, car je ne me sentais pas la force d’en faire usage, même si la Dame de Pique m’avait attaqué, tant j’étais dominé par la peur. Je continuai à marcher le plus vite possible et avec précaution, j’arrivai à la barrière qui sépare les bois de la Monnerie de la châtaigneraie des Levrettières : le passage de cette clôture était un grand embarras pour moi. Arrivé à deux pas, je m’effaçai pour lui donner la liberté de passer la première ; elle fit un mouvement pareil au mien et de la main, impérieusement, me montra la barrière. Je passai le premier rapidement, et de l’autre côté, après avoir fait une vingtaine de pas à la course, je regardai de côté pour m’assurer si elle continuait à me suivre : je la vis à deux pas de moi, marchant sans gêne.

Je parcourus ainsi la châtaigneraie des Levrettières, ensuite le petit chemin qui descend vers la rivière, ayant toujours la Dame Noire pour compagne. Arrivé au haut du champ de traverse des Petites-Levrettières, dont la pente est de nature à favoriser une course rapide, je m’élançai de toute la vitesse de mes jambes, je sautai la petite barrière qui se trouve au bas du champ, je traversai le pré qui vient ensuite, avec la même vitesse, je sautai par-dessus le ruisseau qui se trouve au milieu, enfin je me retournai croyant bien avoir laissé mon revenant en chemin. Il n’en était rien : elle était à côté de moi et, en la regardant, mes yeux rencontrèrent les siens qui étaient fixes et étincelants, ce qui leur donnait une expression terrible qui renouvela ma peur.

Je n’avais plus que deux prés à traverser pour arriver au moulin, je ne cherchai plus à me soustraire par la fuite à la conduite qu’elle me faisait. Au bout du dernier pré, nous arrivâmes à l’échalier qu’il faut franchir pour gagner le moulin ; mais à ce moment la Dame de Pique, s’asseyant sur le milieu, me barra complètement le passage ; au même moment un coup de vent vint ébranler les arbres avec un bruit sinistre. Je m’empressai de passer la haie à vingt pas plus loin à droite et je me trouvai alors à la porte de mon moulin. Je respirai plus à mon aise et je me retournai plus assuré : je vis la Dame de Pique devant moi à trois pas de distance. Enhardi cependant, je lui dis : « Madame, je vous remercie de la bonne conduite que vous venez de me faire ; maintenant je suis chez moi ».

Je n’avais pas prononcé le dernier mot que je reçus un vigoureux soufflet et mes yeux se remplirent de poussière, ce qui me les fit fermer malgré moi : la main qui m’avait frappé était glacée ; j’essayai d’ouvrir les yeux, la Dame Noire avait disparu. J’entrai dans le moulin et je me couchai sans lumière, je fus longtemps à me remettre de mes émotions ; j’entendis le coq du moulin chanter trois fois : je reconnus qu’il était minuit.

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Au lavoir de Lirey

Posté par francesca7 le 27 avril 2013

Le lavoir de Lirey

(Lirey se trouve à 3 km à l’est de la N 77, au sud de Bouilly dans l’Aube -10)

Restauration du lavoir de Lirey

Le lavoir de Lirey, aube, est daté de 1973. Voici son histoire.

L’Est-éclair 

La commune a fait procéder au remplacement complet de la toiture de son lavoir. Cette réfection était devenue indispensable, une partie des tuiles reposant encore sur des lattes de refend (faites à la main).
Ce bâtiment datant de 1874, typiquement champenois, à pans de bois, est le seul restant des trois lavoirs que comptait le village. 
Il est alimenté par le captage d’une source et pouvait accueillir 14 lavandières agenouillées dans leurs triolos. C’était également le principal point d’eau potable jusqu’en 1968, date d’arrivée de l’eau sous pression. 

Histoire et génèse du lavoir de Lirey – Aube

Au lavoir de Lirey dans LAVOIRS DE FRANCE lireyCréer un lavoir a posé de nombreux problèmes à la municipalité de Lirey, en raison des difficultés pour l’approvisionnement en eau. Il en fut question dès 1873 ; les problèmes d’alimentation en eau nécessiteront l’achat de la source des Vallées, et dureront jusque vers 1907. (consulter M. Michel Continent) 

Sortant de mon travail sur les lavoirs, pour ceux qui aiment l’histoire, je m’en voudrais de ne pas leur apprendre que c’est à Lirey, en 1353, qu’est apparue la relique appelée  » le Saint suaire de Turin ». Geoffroy de Charny, seigneur du lieu, le confie alors aux chanoines de Lirey. Il suscite dès cette date une grande vénération qui n’est pas sans indisposer l’évêque de Troyes ! Il y a quelques années, arrivée de Californie, une réalisatrice de la chaîne CBS est venue en France pour tourner un documentaire sur le Saint-Suaire, et, avant Chambéry, Rome puis Jérusalem, c’est à Lirey dans l’Aube qu’elle a commencé son tournage ! 

Arrêté municipal de création du lavoir de Lirey

Séance du 18 mai 1873 à 8 heures du matin. 
M. le Maire expose au conseil que depuis longtemps déjà il est question de construire un lavoir couvert qui manque absolument à la commune de Lirey et qui est réclamé par les habitants et il engage le conseil à indiquer l’emplacement qui doit être choisi et à voté la somme nécéssaire pour cette construction. 
Le conseil ayant délibéré, considérant l’urgence de la prompte exécution de ce travail, est d’avis que la place la plus convenable est au centre du pays près du clos d’Alexis Dosnan dont il sera nécessaire d’acheter une parcelle de terrain et vote à cet effet la somme de mille francs à prendre sur les fonds libres tant pour l’achat du terrain que pour la construction et prie M.le Prefet de l’Aube d’approuver cette délibération. 
Il est observé toutefois qu’avant de donner suite à ce projet, il faudra s’assurer si l’eau arrive toute l’année à ce lavoir. Pour profiter de toute l’eau qui coule à la fontaine en haut du pays sur le chemin de saint Jean de Bonneval, il faudra garnir le fossé par lequel s’écoule l’eau depuis la fontaine jusqu’au lavoir de tubes soit en terre, soit en fonte, afin qu’il ne se perde pas une goutte d’eau. 

L’an 1879, dimanche 9 février. 
Le conseil, sur invitation du Maire, ayant visité les travaux effectués par le sieur BOUDIN, décide qu’ils ont été exécutés conformément au devis. 
Mandat de 302,50 francs plus 5 francs pour deux épis qui n’ont pas été portés au devis. Au total : 307,50 francs. 

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