L’élevage en Jura
Posté par francesca7 le 22 avril 2013
Autrefois, l’activité Jurasienne, très repliée sur elle-même était pour l’essentiel fondée sur l’exploitation agricole. Au cours du 19ème siècle le chemin de fer apparaît, de nouvelles routes s’ouvrent qui, en élargissant les débouchés, vont favoriser l’essor économique de la région. Un dense réseau de mono-industries locales se construit, plaçant la Franche-Comté parmi les principaux foyers industriels français. Aujourd’hui encore elle vient en tête des régions pour la part des industries dans l’ensemble de l’activité économique.
La vie pastorale – La vocation naturellement herbagère de la Franche-Comté, notamment des plateaux du Jura, prédisposait le pays à l’élevage bovin. Aussi, pendant la belle saison s’observent ici les scènes traditionnelles de la vie pastorale. Sur le plateau, chaque propriétaire conduit pour la journée son cheptel sur le « châtenage », prés clos d’un mur de pierres sèches, de pittoresques barrières en lattes de pin ou de fils électrifiés sous basse tension. A heures fixes, le troupeau se rend aux abreuvoirs du pré, du village ou de la ferme. La traite s’accomplit dans le pré lui-même si le troupeau passe l’été dans un « parc » sans rentrer à l’étable.
En altitude, subsiste l’alpage traditionnel. Début juin, sous la conduite d’un berger, les bêtes gagnent leurs pâturages d’été, au-dessus de 1 300 m, là où les pré-bois cèdent aux sommets dénudés. Quelques abreuvoirs, des chalets dispersés sur de vastes territoires où s’abritent le berger et son aide composent un paysage d’une grande sérénité. Les étables se sont agrandies, les plantes fourragères se sont substituées aux céréales, mais l’essentiel de l’alimentation du bétail provient de la prairie, que l’on exploite encore de façon traditionnelle et extensive.
Les races – Au début du 20ème siècle on rencontrait, suivant les régions, la race Montbéliarde, la Tachetée de l’Est et la race d’Abondance, qui présentaient certains caractère communs. Des Herd-Books, livres généalogiques attestant l’origine des animaux ont été constitués pour chacune d’elles. Actuellement, les races exploitées sont rattachées pour la plupart à la Pie rouge qui peuple les grandes régions d’élevage en Europe.
La race Pie rouge de l’Est produit des sujets assez lourds dont la robe, à fond blanc, est largement tachée d’un rouge allant du clair au foncé, mais dont les extrémités sont généralement blanches. Leurs cornes horizontales et recourbées vers l’avant encadrent la tête au profil droit. La Pie rouge de l’Est, apprécié pour ses qualités laitières, est également recherchée pour ses aptitudes comme productrice de viande.
La race Montbéliarde se caractérise par une robe d’un rouge franc et vif sur fond blanc. Les femelles atteignent un poids moyen de 700 kg. Elle s’est surtout développée depuis 1955, grâce aux sélections entreprises par les organismes d’élevage (Herd-Book, contrôle laitier, insémination artificielle). Sa spécialisation laitière très poussée a impulsé un élevage laitier à haut rendements, particulièrement valorisé par la transformation du lait en fromage d’appellation contrôlée Comté.
La race d’Abondance, d’origine alpine et dont les effectifs sont assez restreints, se reconnaît à sa robe très foncée qui descend presque jusqu’aux sabots, en un long manteau, et aux yeux fréquemment cernés de « lunettes ». chaque race a perfectionné les aptitudes naturelles qu’elle présentait et l’évolution s’est donc faite pour chacune de façon originale.
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