Crime et Châtiment de 1956
Posté par francesca7 le 20 avril 2013
Drame de 1956 durée 110′ N&B
Sortie le 04 décembre 1956
Réalisation de Georges LAMPIN
D’après l’œuvre de Fédor DOSTOÏEVSKY
Scénario et dialogues de Charles SPAAK
Directeur de la photographie Claude RENOIR
Musique de Maurice THIRIET
avec
Jean GABIN
Marina VLADY
Bernard BLIER
Roland LESAFFRE
Robert HOSSEIN
Gaby MORLAY
Yvette ETIÉVANT
Gabrielle FONTAN
Albert RÉMY
Lino VENTURA
Gérard BLAIN
Julien CARETTE
Léonce CORNE
Robert DHÉRY
Marie-José NAT
Jacques HILLING
Jacques DYNAM
René HELL
Jean SYLVÈRE
Guy FAVIÈRES
Jacques DHÉRY
Eugène STUBER
Eugène YVERNÈS
Jean ROLLIN
René HAVARD
Ulla JACOBSSON
Suzanne LAFORÊT
Danièle PAREZE
Résumé
Un étudiant pauvre et tourmenté, René Brunel, tue une vieille usurière, Madame Orvet. Il ne touche pas à l’argent volé mais subit une torture morale de plus en plus insoutenable.
Le commissaire Gallet le soupçonne mais n’a pas de preuves, d’autant plus qu’un jeune peintre à l’esprit faible, André Lesur, vient d’être arrêté et a avoué.
Lili, une jeune prostituée à la foi peu commune influencera René qui ira, libérer sa conscience chez le commissaire.
Ce film est librement inspiré du roman éponyme publié par Fiodor Dostoïevski en 1866.
La douleur psychologique qui poursuit Raskolnikov est une thématique chère à Dostoïevski et se retrouve dans d’autres de ses œuvres, comme Les Carnets du sous-sol et Les Frères Karamazov(son comportement ressemble beaucoup à celui d’Ivan Karamazov). Il se fait souffrir en tuant la prêteuse sur gage et en vivant dans la déchéance, alors qu’une vie honnête mais commune s’offre à lui. Razoumikhine était dans la même situation que Raskolnikov et vivait beaucoup mieux, et quand Razoumikhine lui propose de lui trouver un emploi, Raskolnikov refuse et convainc la police qu’il est le meurtrier, alors qu’elle n’avait aucune preuve. Il essaye en permanence de franchir les frontières de ce qu’il peut ou ne peut pas faire (tout au long du récit, il se mesure à la peur qui le tenaille, et tente de la dépasser), et sa dépravation (en référence à son irrationalité et sa paranoïa) est souvent interprétée comme une expression de sa conscience transcendante et un rejet de la rationalité et de la raison. C’est un thème de réflexion fréquent de l’existentialisme.
Analyse :
Friedrich Nietzsche fit l’éloge des écrits de Dostoïevski (« Dostoïevski est la seule personne qui m’ait appris quelque chose en psychologie ») en dépit de leur théisme et Walter Kaufmann considérait les œuvres de Dostoïevski comme la source d’inspiration de la Métamorphose de Franz Kafka. Raskolnikov pense que les grands hommes peuvent se permettre de défier la moralité et la loi, comme il le fait en tuant quelqu’un. Dostoïevski utilise aussi Sonia pour montrer que seule la foi en Dieu peut sauver l’homme de sa dépravation, ce en quoi Dostoïevski diffère de nombreux autres existentialistes. Bien que cette philosophie particulière soit propre à Dostoïevski, parce qu’elle insiste sur le christianisme et l’existentialisme (le point de savoir si Dostoïevski est un vrai existentialiste est débattu), des thèmes comparables peuvent être trouvés dans les écrits de Jean-Paul Sartre, d’Albert Camus, Hermann Hesse et de Franz Kafka.
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