Particularités des fermes du Morvan
Posté par francesca7 le 18 avril 2013
Toutes les fermes gardent des pigeonniers plus ou moins importants. Des grandes constructions circulaires surmontées d’un toit conique couvert de tuiles plates ont occupé la cour des fermes les plus importantes. Ailleurs, de simples niches de bois suspendues sous les auvents des grandes ont abrité des couples de pigeons.
L’élevage des pigeons remonte à une époque où il était obligatoire d’entretenir un certain nombre de ces volatiles en fonction du nombre d’hectares de l’exploitation. L’agriculteur se devait de fournir au seigneur du lieu, chaque année, cet impôt en nature ; cette pratique a disparu depuis longtemps mais les fermiers ont continué d’élever quelques pigeons pour leur propre compte.
Le moulin à vent : l’Argentalet, petite rivière aux eaux claires, alimente une succession d’étangs en serpentant au fond de sa vallée voisée, taillée dans le granit. C’est la seule force motrice de proximité puisqu’aucun autre cours d’eau ne traverse la commune. Les eaux de l’étang de Cassin ont entraîné la roue à aubes du moulin Cassin jusqu’en 1927. Ce moulin très ancien, a transformé en farine panifiable ainsi qu’en farine pour animaux la récolte de céréales des habitants de la commune. Au début du siècle, le meunier, portant un bonnet de coton blanc, passe chez les gens avec son âne afin d’y prendre le grain à moudre qu’il rapportera, transformé en farine, la semaine suivante.
Au pied de la digue de l’étang de Matrot, au lieu-dit « le Battoir », on devine encore les ruines d’un ancien moulin à écorces. A c ôté de l’actuelle cascade (trop plein de l’étang) ce moulin traitait l’écorce des chênes abattus dans les bois environnants. Les écorces étaient séchées puis pulvérisées par le moulin pour obtenir le tan, abondamment utilisé pour le tannage des peaux d’animaux. Le tanin contenu dans l’écorce de chêne a la particularité de rendre les peaux imperméables, et imputrescibles après une longue macération dans l’eau additionnée de tan. Le cuir est une matière première essentielle constituant le harnachement des animaux de trait, entre autres choses.
Jusqu’au milieu du 19ème siècle, un moulin à vent a agité ses grandes ailes au point le plus haut du plateau dénudé qui domine Dompierre, le long de l’actuelle départementale 70. Sur cet emplacement « stratégique », les Allemands ont construit un poste de surveillance durant la 2è guerre mondiale (la cabane des « boches »).
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