Château de Villars en Côte d’Or
Posté par francesca7 le 17 avril 2013
Situé dans ma petite région de Bourgogne (21) dans son parc de verdure, la bâtisse actuelle date du milieu du 18ème siècle.
Né d’un démembrement de la seigneurie de Courcelles-lès-Semur réalisé au XVe siècle pour doter une fille naturelle de Jean de La Trémouille, le domaine de Villars acquit son autonomie réelle à la fin du XVIIe siècle, seulement quand, après de multiples tribulations, il fut attribué à Marie-Jacqueline Desgeorges qui épousa François Damoiseau. Vendu à plusieurs reprises au cours du XVIIIe siècle, il fut finalement acheté, en 1767, par François de Chastenay qui entreprit de doter d’une modeste demeure seigneuriale ce petit fief, il se ruina et dut le vendre dès 1791, à Marie-Claude Champion, ancien maire d’Avallon. Le domaine changea de mains à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle, avant d’être acquis en 1921 par René de Burtel de Chassey.
A l’origine, le site était occupé par une ferme importante, dépendante de la baronnie de Courcelles les Semur. Le château, de style Louis XV comme celui de Bagatelle, mérite la mention « petit, mais commode ».
Vers 1770, Madame de Chastenay cède aux habitants de Villars le sentier (dit de « Bretagne ») les reliant à Dompierre en Morvan et leur permettant de se rendre à l’église par le chemin le plus courts. Malgré bien des tentatives des riverains pour le supprimer, ce sentier existe toujours en l’état. C’est aussi cette dame qui autorise les habitants à laver les toisons de leurs moutons dans les eux particulière de l’étang des Vernots (« Voinô »).
Après des changements de propriétaires successifs, le château appartient désormais à la famille de Chassey depuis 1921. C’est à partir de cette époque que M. le comte et Mme la Comtesse emploient cinq personnes du village à leur service : trois femmes e chambre, une cuisinière et un valet-chauffeur. Le protocole d’il y a un siècle et demi est toujours de rigueur et l’on ne s’adresse aux maîtres qu’à la troisième personne ; « Madame est servie ! ».
Les jeunes filles travaillant au château ne laissent pas indifférents les jeunes gens du hameau. Au moment des « mais »,ceux-ci s’introduisent dans la cour afin de dresser u charme ou deux contre le balcon du premier étage. Il s’en est même trouvé un qui a poussé la galanterie jusqu’à grimper le long de son « mai » et qui, arrivé sur le balcon, s’est fait coincer par Mme la Comtesse, réveillée par le bruit…
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