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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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L’école de nos ancêtres

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

L'école de nos ancêtres dans HUMEUR DES ANCETRES 320px-Anker_Die_Dorfschule_von_1848_1896

Bien qu’on vienne à l’école depuis toujours pour apprendre à lire, écrie et compter, le but de la scolarité primaire n’est plus du tout le même ; jusqu’aux années 1950, l’école primaire prépare, en sept ans, au « certif » (certificat d’études primaires). Avec cet examen en poche, le jeune qui sort de l’école entre rapidement dans la vie active (généralement on lui offre un vélo pour y aller encore plus vite) avec un bagage intellectuel nécessaire et suffisant pour faire face à quasiment toutes les situations de sa future vie de paysan ou d’artisan.

Depuis, l’école primaire n’est plus qu’une étape dans une plus longue scolarité où l’on essaie « d’apprendre à apprendre » car il faut de plus en plus de connaissances de plus en plus spécialisées. En aucun cas, l’école primaire d’aujourd’hui ne peut fournir le minimum que nécessite actuellement le marché du travail, désormais en perpétuelle évolution. Ce minimum sera bientôt du niveau baccalauréat. Pour se rendre à l’école, jusque dans les années 1960, les enfants marchent à pied. Certains comme ceux du moulin Cassin (21) ont plus de 3 kms de mauvais chemin à parcourir matin et soir. A midi, ils restent à l’école pour y déjeuner en réchauffant « la gamelle » sur le poêle à bois.

A partir des années 1960, les enfants les plus éloignés se rendent à l’école en vélo et quelquefois en voiture ; depuis 1975, un circuit de ramassage dessert les communes de Dompierre en Morvan, de Lacour d’Arcenay et leurs hameaux.

Les enfants sont admis dans les écoles de la commune, à 5 ans depuis toujours et à 4 ans depuis 1975, grâce au regroupement pédagogique Dompierre-Lacour. Ils passent six heures par jour à l’école, généralement de 9 h à 12 h le matin et de 14 h à 17 h. toutefois, à Genouilly notamment, les horaires de classe sont aménagés de façon à ce que les élèves sortent plus tôt l’après-midi, afin de participer aux travaux saisonniers et surtout garder les animaux sur le pâtis communal.

Le 3 août 1902, la commission scolaire examine les motifs d’absence invoqués par les parents pour justifier les manquements de leurs enfants. « La commission, considérant que les absences du mois de juillet et d’août, d’ailleurs peu nombreuse s, ont eu pour cause les travaux pressants de la saison ; fenaison, moisson, garde du bétail ainsi que les indispositions des parents, estime, à l’unanimité, que ces absences sont justifiées et qu’il n’y a pas lieu d’appliquer les pénalités stipulées par la loi du 28 mars 1882 ».

L’écolier du début du siècle travaille beaucoup sur l’ardoise. Cet objet ressert perpétuellement tandis que le papier coûte cher. Au cahier, il écrit avec une plume d’acier qu’il trempe dans un encrier placé dans un trou aménagé au coin de son pupitre. Le porteplume sera de rigueur jusqu’aux années 1960. Depuis, les stylos à plume et à bille ont envahi petit à petit les trousses alors que le bon vieux plumier a disparu.

La classe austère, aux murs nus, où seule est suspendue la carte de France, prend progressivement de la couleur grâce à de nombreux affichages. De même les manuels scolaires, rares et peu illustrés, sont devenus nombreux, variés, rivalisant d’attrait pour les jeunes yeux qui les découvrent.

Jusqu’en 1969, les écoles de la commune sont chauffées au bois, le poêle occupant le milieu de la classe. Les enfants de « fin d’études » s’occupent, à tour de rôle, de l’allumage et de l’approvisionnement des feux. De grands poêles à mazout prennent le relais jusqu’en 1985 laissant à leur tour la place à des convecteurs électriques. L’éclairage est inexistant jusqu’en 1929, dans les classes. Les cours d’adultes du soir (1895-1914) étaient dispensés à la lueur des lampes à pétrole. La municipalité fait électrifier les bâtiments communaux en décembre 1929, après la mise sous tension de la ligne traversant la commune, le 28 novembre de cette même année.

Les enfants du début du siècle sont vêtus d’une grande blouse de drap noir, d’une culotte courte (ou robe)à et chaussés de grands bas et de sabots noirs. Les plus aisés ne portent jamais de sabots. Le dimanche, on porte des sabots  « enclavés », jaune, vernis avec une bride de cuir décoré. Petit à petit le noir devient bleu ou gris ; les sabots laissent progressivement la place aux chaussures de cuir. Pour noircir les souliers, faute de cirage, on utilise la suie de la cheminée.

Dans la cour de récréation, les jeux de tradition enfantine y sont pratiqués depuis toujours ; les écoliers jouent aux billes, à chat perché, aux gendarmes et aux voleurs, à la chandelle, à la corde à sauter, etc. Avec l’apparition d plastique, s’ajoutent maintenant toutes sortes de jeux de ballon, de balles et de raquettes.

Le sport à l’école est réduit à peu de chose, au début siècle ; les garçons font des mouvements militaires et pratiquent le tir à la carabine. A part quelques promenades, les filles ne font pas de sport, mais apprennent la couture. De nos jours, les enfants grimpent, sautent, courent et lancent régulièrement de même qu’ils s’initient aux sports collectifs ainsi qu’à la pratique du ski à l’occasion de classes de neige.


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A travers les champs au 20ème siècle

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

 

 

A l’exemple de ma campagne, la commune de Dompierre en Morvan (21) possède une superficie de pâturages communaux importante de pâtis qui sont livrés, de mai à novembre, au pacage des bestiaux, moyennant une taxe par tête de bétail perçue au profit de la caisse communale.

Chaque habitant possédant peu ou pas de terre t des animaux à nourrir (vaches et moutons) a un « droit de parcours » sur les pâtis communaux ainsi qu’au bord des routes et des chemins ; d’autre part, la caisse municipale ne saurait se passer de la recette relativement importante que procure la taxe acquittée par tous les bénéficiaires.

Du 15 novembre au 1er mars, les moutons sont autorisés à se nourrir sur les pâtis communaux. Le reste du temps, ceux-ci sont réservés aux vaches. A Genouilly, par exemple, les horaires de l’école sont spécialement aménagés, chaque année, pour permettre aux enfants de cette époque-là à aller « en champ les vaches », l’après midi.

A Dompierre, sur le pâtis des méchants prés, les enfants gardent aussi les bestiaux. Comme il n’est pas passionnant de regarder une vache brouter pendant des heures, les filles passent le temps à raccommoder, à tricoter sur un pliant .. Passe un cousin, c’est l’occasion d’une petite escapade, on laisse le tricot sur place, la surveillance des bêtes se relâche… Lorsqu’on revient, un moment après, on trouve les vaches en train de déguster le tricot, les pelotes de laine alors que le chapeau de paille est déjà englouti. Catastrophe !!!

-       Et si une vache a avalé une aiguille ?

-       Va-t-elle en réchapper ?

-       Coment expliquer la disparition du chapeau ?

Les pâtis communaux sont actuellement reboisés en résineux (épicéas et mélèzes).

Les « Treuffes » et les « biottes » : Après labours et semailles (orge, avoine…), on plante les « treuffes », en mai et, un peu plus tard, on sème les « biottes ». Les pommes de terre sont jetées, tous les 30 cm environ, dans un sillon ouvert par la charrue. Au début du siècle, la maison Melou de Dompierre invente un semoir à betteraves simple qui sera utilisé dans toutes les fermes. Plus tard, les betteraves sont semées à l’aide d’u semoir spécial tiré par un cheval ; l’écartement des roues donne la distance entre les rangs, au milieu une sorte de soc étroit et creux ouvre la terre et laisse tomber quelques graines, provenant d’une petite trémie, avant que le sillon ne se referme, tassé par un petit rouleau de fonte. Ce n’est pas l’unique façon de semer les « biottes » qui peuvent aussi être repiquées. Un mois plus tard, pommes de terre et betteraves ont bien poussé, mais les mauvaises herbes aussi. Il faut donc désherber et buter les « treuffes », puis piocher les « biottes ». Ce travail fastidieux nécessite toute la main-d’œuvre disponible (hommes, femmes et enfants).

A travers les champs au 20ème siècle dans HUMEUR DES ANCETRES foin-280x300

la laine : En mai, il faut penser à tondre les moutons. Un spécialiste de ce travail fait la tournée des fermes pour débarrasser les « queusses » (brebis) de leur manteau d’hiver, inutile. Les toisons doivent être nettoyées. Des grandes marmites d’au sont mises à chauffer où la laine trempe un bon moment. Celle-ci est ensuite lavée au savon et aux cristaux (de soude). Le rinçage, se fait à l’étang des Vernots dont les eaux (alcalines) possèdent des vertus particulières pour alléger cette tâche. Après le séchage, la laine est cardée à la main et sert à garnir les matelas. Pendant la pénurie due à la deuxième guerre mondiale, les toisons sont filées au rouet, teintées puis tricotées.

La fauchaison : Fin juin, arrivent ensuite les foins qui mobilisent également tout le monde. Les hommes fauchent, les femmes et les enfants fanent au râteau ou à la fourche ; lorsque l’herbe semble suffisamment sèche, elle est rassemblée au râteau de bois, ou plus tard, avec la « râteleuse » qui amasse devant ses grandes dents courbes, le foin étalé sur le pré. Quand le conducteur de l’attelage juge la quantité suffisante, il appuie sur une pédale qui fait se soulever l’ensemble des dents, libérant ainsi un « route » de foin que commis, femmes et enfants viennent mettre en « bouillots »  (en tas). Un jour ou deux plus tard, selon le temps, le fourrage est chargé en vrac sur le chariot dont le dernier rang est arrimé à l’aide d’une perche ou d’une grosse corde tendue par une sorte de treuil à cliquet. Le chargement est amené devant le « chauffaud » (fenil » où chaque fourchée s’engouffre péniblement par une petite ouverture ; dans une pénombre chaude et poussiéreuse, quelques paires de bras s’activent en une chaîne qui s’efforce de libérer sans cesse ce petit carré de lumière et d’air pur.

 

A partir des années 1960, apparaissent les premières presses-ramasseuses qui mettent le foin d’abord en bottes, un peu plus tard en ballots plus denses puis, de nos jours, en « balles rondes ». la fourche hydraulique a remplacé la fourche à trois dents et le stockage se fait désormais en ras du sol, sous des hangars nouvellement construits.

LA MOISSON ; les foins sont à peine terminés qu’il faut penser à la moisson. Au début du siècle, on moissonne au « râtelot » ; c’est une faux équipée de quatre longues dents de vois qui recueillent la brassée d’épis au moment de la coupe et la déposent au sol, bien rangée, en fin de mouvement. Un bon faucheur laisse un minimum de chaume et couche ses javelles sans les éparpiller ; le geste doit être précis, régulier, puissant mais parfaitement contrôlé ; précis car la lame doit couper toujours la même quantité de tiges à chaque mouvement ; régulier car le rythme doit être soutenu pendant plusieurs heures ; puissant mais contrôlé car un geste trop mou ne sectionne pas tous les épis et provoque le mélange des tiges coupées avec celles qui ne le sont pas, par contre, un geste trop énergique expédie au loin la brassée en l’éparpillant. Derrière les faucheurs, suivent les femmes qui rassemblent les javelles et les lient en gerbes serrées sous le genou, avec des liens de seigle tandis que les enfants glanent les épis oubliés.

Les gerbes sont ensuite entassées de telle sorte que les épis ne soient pas mouillés en cas d’orage. La précieuse récolte est ensuite chargée sur le chariot, les épis toujours vers l’intérieur, et amenée dans la grange où les gerbes sont soigneusement empilées en attendant le battage. La dernière charrette est ornée d’un bouquer de céréales et (ou) de fleurs des champs, c’est la « paulée » petite fête marquant la fin de la moisson (récolte la plus importante de l’année ; celle du blé donc du pain ). La « paulée » qui marque également la fin de la fauchaison est souvent une très mauvaise époque pour le coq de la basse-cour…. Les premières machines à moissonner font leur apparition dans les années 1920. La javeleuse d’abord qui est une faucheuse équipée d’une demi-douzaine de râteaux en bois. Ceux-ci libèrent périodiquement et à tour de rôle une javelle qui s’est accumulée sur un « tablier » en arc de cercle. La conduite de l’engin et des chevaux qui le tirent n’est pas de tout repos ; après son passage, il faut lier à la main des javelles plus ou moins éparpillées.

La moissonneuse-lieuse qui succède assez rapidement à la javeleuse est un progrès décisif. Cette machine coupe les céréales qui tombent, grâce aux rabatteurs, sur une toile tendue derrière la scie. Les tiges sont amenées au fur et à mesure entre deux autres toiles qui les conduisent au lieur. Là, les épis s’accumulent bien rangés. Lorsque leur quantité est suffisante, leur poids enfonçant une sorte de pédale, déclenche un mécanisme remarquable qui noue une ficelle autour de la gerbe et éjecte celle-ci sur le champ. Cette machine, tirée par des chevaux, plus tard par un tracteur, sera utilisée jusqu’aux années 1960. Enfin, la moissonneuse-batteuse, telle qu’on la connaît aujourd’hui, a envoyé progressivement la bonne vieille « yeuse » aux orties.

LA BATTAGE : A la mi-septembre et en octobre, le battage des céréales commence. Avant les batteuses, les gerbes étaient déliées sur l’aire d’argile de la grange et battues au « fiais » (fléau). Au début du 19 ème siècle, les machines à battre font leur apparition. La batteuse est calée devant la grange. C’st la mobilisation générale car la machine exige une bonne vingtaine d’hommes pour fonctionner. Avant le locomobile à vapeur, la batteuse est animée par la forces des animaux :

-       D’une part, le « manège » où les bêtes tournent en rond en entraînant une couronne dentée, un pignon, un arbre, une poulie,

-       D’autre part, le « gra-gra » qui est un plan incliné sur lequel marchent deux chevaux ; ceux-ci font du « sur-place » ; à chaque pas, le tapis descend et tourne sous leurs pieds. Le mouvement est transmis à la batteuse par poulie et courroie.

Vers 1907-1908, la vapeur vient au secours des pauvres bêtes. Après le « café la goutte » du matin et au coup de sifflet de la machine à vapeur, l’engin s’ébranle lentement, mais bruyamment, dans un nuage de poussière grandissant. Chacun est à son poste ; aux gerbes, aux sacs, au chaudron,  à la paille, à la « bouffes » (balles)… Tout ce que l’on propose à la batteuse vorace doit être évacué au fur et à mesure ; pendant au moins deux heures pas question d’interrompre le battage. Un nouveau coup de sifflet annonce à tous la pause tant attendue. Les gosiers desséchés par la poussière vont être enfin abreuvés.

Le travail reprend ainsi jusqu’à midi où un copieux repas bien arrosé attend tout le monde. Les femmes ont préparé l’événement en plumant quantité de volailles, puisé dans le saloir, chauffé le four pour le pain, les pâtés, les tartes…. Le « battoir » c’est la fête, on célèbre le fruit du labeur et la solidarité paysanne. C’est aussi le grand moment des farces, des défis de toutes sortes. Le repas du soir se termine fort tard, malgré la fatigue de la journée, on chante et on danse aussi quelquefois. Le lendemain, au petit jour, la batteuse est « décalée » pour être « recalée » dans la cour du voisin. Les fermes importantes battent pendant plusieurs jours. La tournée du battoir dans la commune dure environ un mois et demi.

RECOLTES D’AUTOME : L’automne est là et l’ouvrage ne manque toujours pas. Pour oublier la poussière de la batteuse, on retroune aux champs. Les pommes de terre attendent d’être arrachées. Chaque rangée est retournée à la charrue et toute la famille ramasse les précieux tubercules qui sont triés et mis en sacs ; d’un côté, les « treuffes » pour la consommation humaine, de l’autre, les « patates à cochons » qui seront cuites dans le fourneau puis écrasées pour les animaux.

A leur tour les betteraves sont arrachées. Une main élimine l’excédent de terre de la racine qui est décolletée par l’autre main d’un vif mouvement tournant. La « biotte » est ensuite jetée dans le tombereau ou en tas, sur le champ, que l’on recouvrira de feuilles ; comme les pommes de terre, les betteraves sont stockées dans une cave pour leur conservation. L’automne est aussi les aussi la saison où l’on prépare la prochaine « campagne ». La charrue est de nouveau attelée pour labourer les champs destinés aux céréales d’hiver dont le blé en particulier ; après les derniers coups de herse, l’hiver n’est pas si loin. N’ayant plus rien à brouter dans leur pré, les vaches retournent à l’étable. La corvée du pansage biquotidien reprend, il en est ainsi de novembre qu’à avril.

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SECHERESSE : en 1893, le fragile équilibre permettant aux agriculteurs de la commune d’alimenter les animaux est rompu par une sécheresse catastrophique. Les cultivateurs demandent, à l’initiative de la municipalité, un secours au Conseil Général. En décembre, les habitants de Courcelotte souhaitent une extension de parcours dans les bois communaux pour nourrir leurs bestiaux ; ils sollicitent également l’autorisation de ramasser gratuitement les feuilles mortes de la forêt. « La plus grande partie de la maigre récolte de paille est utilisée pour l’alimentation du bétail et il est très difficile de se procurer de la litière pour recouvrir le sol des étables… »

LA VIGNE : jusqu’aux années 1964-1965, la vigne est cultivée, dans quelques fermes, à Villars, à Genouilly et à Dompierre (21). Cette culture n’a jamais été prépondérante dans la commune, le sol granitique sans versants bien exposés n’y est pas très favorable. La dernière vigne est encore exploitée à Villars. Par contre, on connaissait le raisin dans la commune car toutes les façades des maisons étaient ornées de longues treilles.

LA GOUTTE : S’il n’y a pas eu de gelées tardives et que l’on a récolté des fruits (des prunes surtout), le bouilleur de crus et son alambic distilleront la « goutte », breuvage essentiel (antigel, antiseptique, antigrippe, antidouleur ;..) pour passer un hiver convenable.

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La lessive en Nivernais

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

 

La lessive en Nivernais dans LAVOIRS DE FRANCE lessivetrempé pendant un ou deux jours, puis on le dépose par couches successives dans un cuveau (le ťnot) installé sur un trépied de 80 cm ; on sort les cendres du cendrier г, situé au-dessous de la plaque du four, et on les étend en une couche de 10 à 15 cm d’épaisseur sur le charrier (ou charrouée), drap étendu sur le cuveau. Pour couler la buée, l’eau bouillante est versée sur les cendres, traverse le linge et s’écoule du cuveau « goutte à goutte », par la pisserotte (en paille tressée) 2, dans la tinotte, petite cuve placée sous le ťnot ; on fait chauffer à nouveau l’eau de lessive et l’on recommence l’opération pendant trois ou quatre heures, parfois pendant toute la journée. Le lendemain, le linge est porté à la fontaine ou au ruisseau, savonné puis frotté à coup de brosse, tapé et rincé dans l’eau.

La méthode était assez primitive. La pièce où l’on lavait — la cuisine — « était envahie à la fois par la fumée venant de l’âtre et par la buée : c’était une atmosphère un peu étouffante et il se dégageait l’odeur fade du linge qui a longuement bouilli » 3, et cette humidité lourde détériorait les murs 4. D’autre part, le travail des femmes — rapporter continuellement la lessive refroidie à la chaudière pour la réchauffer et la reverser au cuveau — était pénible et même dangereux, les brûlures étant très fréquentes ; la perte de chaleur était considérable — la moitié selon certains — , surtout la saponification était incomplète avec des lessives insuffisamment chauffées ; il fallait savonner le linge à nouveau pour enlever les taches et les traces jaunes, ce qui accroissait la dépense ; inversement, le linge était parfois abîmé par des lessives trop fortes (quand on se trompait sur la quantité de cendres), ou trop bouillantes 5.

Certes, le coût de l’opération est difficile à dresser. On utilisait généralement du savon blanc ou bleu marbré de Marseille, en table ou en

1. Cavité en pierre de taille mépagée sous la cheminée, que l’on retrouve dans presque toutes les maisons anciennes.

2. A Baleine, « on met dans le fond du cuveau trois ou quatre torchons dont on fait sortir les cornes par les goulottes ; en dessous de ces torchons et sur l’ouverture du goulot, on place l’os d’une mâchoire inférieure de brebis : elle sert à empêcher les torchons de s’affaisser et facilite le passage de l’eau qui doit filtrer doucement pendant douze à seize heures… » (Aglaé Adanson, ouv. cité, p. 177.)

3. R. Baron.

4. « II arrive souvent, note le sous-préfet de Clamecy, que les familles malheureuses occupent en commun de petites salles basses dans lesquelles tous les effets du ménage sont lavés, séchés, repassés, ce qui produit des exhalaisons délétères, entretient l’humidité dans le logement et devient une cause de maladie et de mort » (Mar- lière, Statistique de l’arrondissement de Clamecy, 1859, p. 120).

5. Sur les inconvénients de la méthode traditionnelle, on se reportera aux plaintes de Rouget de lisle (Notice historique, théorique et pratique sur le blanchissage du linge, op. cit., p. 60-63) : la méthode est « longue, coûteuse, empirique, embarrassante et le plus souvent inapplicable pour les pauvres ménages, qui ne possèdent qu’une ou deux chambres » ; le linge prend une couleur jaune-brunâtre et « l’emploi répété de la lessive colore et salit de plus en plus le linge à mesure qu’on multiplie les arrosages ».

 

Annales {2A » année, mars-avril 1969, n° 2) 10

Publié dans LAVOIRS DE FRANCE, Nièvre | Pas de Commentaire »

Au coeur du lavoir

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

Grâce à Mauricette, la lavandière, le coeur du lavoir de Bagneux-la-Fosse bat toujours

Bagneaux-la-Fosse se situe dans l’Aube (10) la région Champagne-Ardenne.

En 2010, la commune comptait 175 habitants. L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du xxie siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année

Non, la mère Denis n’est pas morte. Elle continue à battre son linge du côté de Bagneux-la-Fosse. Même si elle n’a pas connu les honneurs de la publicité et de la télévision, Mauricette continue, à son insu, une curiosité vivante : c’est en effet la dernière lavandière de la commune. Une survivance d’un passé nostalgique, que l’on ne rencontre plus guère dans nos campagnes conquises par l’eau courante. 

Au coeur du lavoir dans LAVOIRS DE FRANCE lavoirs-214x300

Madame le Maire est très fière du lavoir en pierre de sa commune. Mais Marie-Paule Dupin, le premier édile de Bagneux-la-Fosse, est au moins aussi fière de compter parmi ses administrés l’une des dernières lavandières du département. A 74 ans, Mauricette fait partie d’une espèce en voie de disparition : les laveuses. Elle est, en tout cas, la dernière femme de son village à utiliser le lavoir communal pour laver son linge.

 » C’est par passion « , avoue Mauricette. Mais, disons-le, c’est aussi un peu par nécessité. Cette agricultrice et éleveuse en retraite n’a toujours pas l’eau courante chez elle –  » Le robinet est dans la cour  » – et donc pas de machine à laver. Mais même équipée de tout le confort moderne, il n’est pas certain que Mauricette accepterait de si bonne grâce de délaisser son cher lavoir. 

 » Le linge est plus propre et plus souple qu’en machine parce qu’il est lavé avec de l’eau de source bien claire « , explique la lavandière. Laquelle confie tout de même ses gros draps à sa fille ou à sa bru. Mauricette vient du bout du village juchée sur sa bicyclette, son  » triolo » (orthographe approximative) accroché au porte-bagages. Le  » triolo » est cette caisse à savon rembourrée de coussins – autrefois de paille – dans laquelle la laveuse s’agenouille au bord du bassin. 

 » Je lave mon linge au lavoir depuis l’âge de vingt ans, se souvient Mauricette. A l’époque, le lavoir était noir de monde. Toutes les femmes du village s’y rendaient et toutes les pierres étaient occupées. Il fallait parfois se serrer pour laisser de la place à une laveuse qui arrivait. «  

Le lavoir avait ses bonnes places et ses mauvaises. L’endroit idéal se situait en amont du courant, avant l’eau souillée par les autres lavandières. Mais par respect pour les autres femmes, le linge le moins propre était savonné et rincé près de la sortie. C’était le cas, par exemple, des bleus de travail des vignerons. Une vanne permettait jadis de réguler la hauteur du courant. 
Sous le battoir des laveuses, les cottes des ouvriers côtoyaient un linge moins rustique.  » Trois ou quatre femmes venaient régulièrement laver le tapis en laine qui recouvrait l’autel de l’église. Cette parure a disparu depuis longtemps.  » Comme a disparu la quinzaine de nappes en dentelle qui ornaient l’autel. 

Le temps sacré des lavandières s’est lui aussi estompé. Fréquenté jusqu’aux années quatre-vingt-dix, le lavoir n’est plus guère utilisé qu’en période de vendanges, où il constitue encore un auxiliaire précieux pour les viticulteurs. 
S’il ne doit en rester qu’une, ce sera incontestablement Mauricette. C’est sans se plaindre et sans fatigue apparente qu’elle effectue les gestes immémoriaux de la lavandière, une activité qui requiert pourtant une énergie et une souplesse indéniables. Le temps ne semble pas avoir prise sur elle. 

On n’en dira malheureusement pas autant du lavoir. Vitres cassées, pompe et ornement envolés, le vieux bâtiment construit en 1854 et reconstruit en 1892 porte les stigmates de son âge. Aussi le maire caresse-t-il l’espoir de pouvoir le restaurer un jour, si les finances de la commune le permettent. Nul doute que Mauricette assistera à l’inauguration. 

Article paru à L’Est-Éclair le 3 août 2000

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Blanchisserie

Posté par francesca7 le 15 avril 2013

 

Une blanchisserie est un établissement, usine ou boutique où le linge, après avoir été blanchi, est repassé pour être livré aux clients.

On peut distinguer trois types de blanchisserie :

  • traditionnelle : désigne la boutique dédiée
  • en lieu public, où des utilisateurs louent une machine à laver le linge et le plus souvent un sèche-linge. Un service de repassage, différé, est parfois proposé par le gérant.
  • industrielle : il s’agit de l’échelle supérieure. Les clients de ces blanchisseries sont, par exemple, des collectivités locales, des entreprises, des hôtels, des hôpitaux ou des maisons de retraite. Ces blanchisseurs industriels tendent aussi à louer du linge.
  • Première étape, le lavage : après le triage et le comptage, le linge est envoyé dans un tunnel de lavage composé de plusieurs compartiments recevant environ 50 kg de linge chacun, ou dans des laveuses acceptant des charges de 30 à 250 kg de linge suivant les modèles. Le paquet de linge passe ensuite dans une presse pour l’essorage avant d’être envoyé vers les séchoirs.
  • Deuxième étape, la finition : le linge propre est envoyé dans une calandre qui repassera le drap et la plieuse, située juste derrière, pliera le linge aux dimensions voulues.

Blanchisserie industrielle

En Inde

La blanchisserie traditionnelle est le travail des dhobi wallah, la caste des blanchisseurs, à qui les familles indiennes remettent leur linge sale pour être emporté dans des centres de lavage où le travail sera fait à la main dans des trous de pierre. Le linge est lavé, puis est ensuite rendu. Le repassage peut aussi être sous-traité à des femmes qui repassent dans la rue devant le domicile du client.

Ces hommes et femmes qui s’occupent du linge des autres font partie de la classe des intouchables, c’est-à-dire des gens relégués aux tâches les plus ingrates de la société indienne, tout comme les balayeurs, les croque-morts, les barbiers, les cordonniers et les pêcheurs. A VOIR :  Caste des blanchisseurs 

 

DES VIDEOS :

 Film sur le lavage   : Image de prévisualisation YouTube

 

 

 Film sur la finition du linge : Image de prévisualisation YouTube

 

 

 Dhobi wallah en action Hommes à laver le linge dans le Dhobi Ghat. Seuls les hommes faire la lessive en Inde. Nous sommes allés les voir à Mumbai. Très intéressant! 

 

Image de prévisualisation YouTube

 

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