Danse et musique Bretonne
Posté par francesca7 le 13 avril 2013
La Bretagne est traversée du nord au sud par une frontière linguistique délimitant deux espaces culturels distincts. Biniou-bombarde, clarinette et kan ha diskan (chant de déchanté) sont omniprésents dans les traditions musicales du centre de la Bretagne et du nord Finistère. A l’est, autour de Saint Malo et de Cancale, se superposent des traditions de vielle, de violon et d’accordéon diatonique pour accompagner les danses populaires. Aujourd’hui, sonneurs et danseurs ont abandonné le costume traditionnel, mais les musiciens animent toujours les festoù noz.
LA BOMBARDE : instrument à perce conique et à anche double, de la famille des hautbois, le modèle à six trous et typique du pays vannetais.
NOCE A PLOUGASTEL DAOULAS : « La danse était l’expression d’une conscience collective qui se fortifiait dans les grands travaux en commun et à l’occasion de ces alliances qu’étaient les mariages ».
SONNEUR DE CLARINETTE : La clarinette, appelée treujenn gaol en haute Cornouaille (tronc de chou), s’est implantée en centre Bretagne au 19ème siècle. Son aire d’extension va de l’est des monts d’Arrée jusqu’en haute Bretagne et du Trégor aux limites sud des Cotes d’Armor. Au siècle dernier, les sonneurs utilisaient des clarinettes à cinq clés.
TROUPE DE KERFEUNTEUN : Plus d’une centaine de cercles celtiques présentent, sous forme scénique, les danses et costumes traditionnels de leur région. La gavotte, qui se dense en chaîne ouverte ou fermée, est l’une des plus anciennes danses.
L’ACCORDEON DIATONIQUE : Surnommé « boite à vent » ou « boîte du diable », il était en vogue en haute Bretagne au 19ème siècle.
L’accordéon était très populaire en Bretagne, surtout pour l’an-dro et ses danses en couples (dañs kof ha kof). Surnommé boèze ou pouche en pays gallo et boest an diaoul (boite du diable) en zone brittophone, il eut du mal à se faire une place parmi les instruments traditionnels. À l’entre deux guerres, l’accordéon chromatique s’est installé en Bretagne au contact des autres cultures et le jazz a influencé la formation de groupes qui animaient les bals populaires. Balayant à l’époque la vielle et le violon, il était perçu comme un danger. Des accordéonistes contemporains comprennent Cocktail Diatonique, Régis Huiban, Bruno Le Tron, Patrick Lefebvre, Yann Dour, Yann-Fanch Perroches, Alain Pennec.
BINIOU KOZH : Cornemuse traditionnelle à son aigu, qui ne comporte qu’un seul bourdon, par opposition au biniou gras (grand). Le couple biniou-bombarde reste « l’instrument » par excellence du sud de la Bretagne.
Autrefois, la harpe était utilisée, notamment à la cour des ducs de Bretagne. Mais elle a laissé peu de traces après l’époque ducale. La harpe celtiqueest ressortie de l’oubli à la fin du 19e siècle, grâce à un mouvement « néo-druidique » renouant avec des traditions anciennes, tant en Bretagne qu’au pays de Galles. Au début des années 1950, Alan Stivell et son père Georges Cochevelou, suivis par d’autres, ont œuvré pour sa réintroduction. Georges Cochevelou a construit la première nouvelle harpe bretonne, la « Telenn gentañ ». Elle est maintenant bien établie et connue sous le nom de harpe celtique. Les artistes bretons modernes sont Myrdhin, An Triskell, Kristen Noguès, Dominig Bouchaud.
Ce que l’on appelle aujourd’hui danse bretonne est un ensemble de pratiques gestuelles issues de l’ancienne danse traditionnelle, pratiquée essentiellement dans les milieux paysans de Bretagne jusque dans l’entre-deux-guerres. Cette première approche mérite toutefois d’être nuancée d’emblée : les influences et les emprunts ont en effet existé entre les petites villes, les bourgs et les campagnes. Le milieu où s’est développée la danse traditionnelle bretonne doit donc être entendu comme une société rurale, mais pas exclusivement paysanne. Enfin, précisons que la tradition s’est éteinte à des moments variables selon les pays, dès la Première guerre mondiale dans certains cas, ou plus tard, après 1945. Comme toute danse traditionnelle, la danse bretonne se caractérise par une forme (en ronde, en chaîne, en couples), un pas (souvent en 4, 6 ou 8 temps) et enfin, un style. La grande majorité des danses, surtout les plus anciennes, sont des danses collectives, en rond ou en chaîne. Le cortège de couples est une forme plus récente, apparue à la fin du 19e siècle.
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