La mise en place de l’INED en octobre 1945
Posté par francesca7 le 11 avril 2013
INED créé le 24 octobre 1945 par Alfred Sauvy
l’INED est chargé d’étudier les problèmes démographiques et le s moyens matériels et moraux pour accroître la quantité et améliorer la qualité et la population française, et de diffuser les connaissances, par exemple par la revue « Population » (5 numéros annuels), « Travaux et documents » (4) et « Population et société » (11). La démographie historique prend son essor avec la grande enquête, lancée par Louis Henry en 1958, sur la population française depuis Louis XIV. Après une croissance importante en moyens matériels et humains (39 chercheurs sur 75 employés en 1965), l’INED a connu la crise de 1968 et s’est réorganisée depuis 1972. il a pour mission d’établir des faits, en trouver les causes et les conséquences, mais la production des statistiques lui échappe.
Cette production dépend des recensements. Ceux de 1921, 1926, 1931, 1936 présentent de plus en plus de retards dans les publications (parfois 4 ou 5 ans) et de plus en plus d’erreurs ou d’anomalies. Certains départements surestiment volontairement leur population : Marseille et Lyon continuent allègrement leur guerre des chiffres, mais aussi la Corse, les Pyrénées-Orientales, l’Aude, le Gers, le Loir et Cher… Les deux guerres perturbent les recensements et retardent encore davantage leurs résultats.
Depuis 1945, les recensements sont moins fréquents : 1946, 1954, 1962, 1968, 1975, 1982, 1990. ils passent sous le contrôle de l’INSEE, mais les questionnaires sont de plus en plus complexes. Les agents recenseurs, débordés de travail, oublient parfois des logements ou des immeubles entiers, et de nombreux résidents échappent au dénombrement (étrangers, libertaires, personnes en vacances, absentes ou vivant en communauté). Vu le retard croissant des publications et le sous-enregistrement endémique des populations, il faudrait envisager une réforme de l’INSEE, voire de l’INED. Les listes de recensements (de métiers, de bourgeois, de colonies, de militaires, de régions) permettent de reconstituer une filiation, une profession, un lieu d’origine ou un déplacement plus ou moins éloigné. Les registres d’état civil restent la source principale, mais ils ne sont ouverts à la consultation publique, que pour les séries ayant plus de 100 ans, par rapport à la date de l’année en cours.
D’autres sources sont fournies par les archives départementales : cadastre des propriétés bâties (1881), cadastre des propriétés non bâties (1798) unifiés en 1911 : séries (incomplètes) des registres des passeports, de secours, de livrets ouvriers, de passagers de navires et d’avions ; listes électorales (pour les hommes seulement jusqu’en 1946) qu’on trouve aussi aux archives municipales. Les dossiers de faillites, les registres de mutation par décès, les fonds des notaires et de l’enregistrement des hypothèques permettent aussi d’étudier les changements de résidence, de fortune, de niveau de vie d’un groupe ou d’une famille.
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