L’art moderne et l’art contemporain de Bourgogne
Posté par francesca7 le 9 avril 2013
Les arts créés au cours du 19ème siècle, ont leur source scientifique dans la « vallée de l’image » : c’est la photographie d’abord, avec Niepce qui l’invente près de Chalon (très riche musée des techniques et des arts graphiques), puis le cinéma grâce au précurseur Etienne-Jules Marey qui transmettra ses découvertes aux frères Lumière.
En ce qui concerne l’architecture, l’ingénieur dijonnais Gustave Eiffel (1832-1923) s’est spécialisé dans la construction m2tallique : ponts, viaducs, gare de Budapest… Son nom reste lié à la tour qu’il éleva à Paris pour l’Exposition Universelle de 1889, dont la structure repose sur le principe de la « poutre en treillis ». Le visionnaire Claude Parent, concepteur des centrales nucléaires, a dessiné l’église Ste Bernadette de Nevers en se référant pour partie à l’art cistercien. La force architecturale de St Philibert de Tournus à influencé pour sa part le compositeur Edgar Varèse, au même titre que les contrepoints de Dufay.
La sculpture est représentée d’un côté par les très académiques Jouffroy (« La Seine » statue ornant le bassin des sources) et Eugène Guillaume (Le Mariage romain au musée de Dijon) et de l’autre par François Pompon créateur des formes animalières schématiques qui sont un pan de la figuration moderne. Les peintres ont pour amis de grands noms, tels le Beaunois Félix Ziem, proche de Corot (qui a peint la campagne de Lormes) ou Alphonse Legros, né à Dijon, dont le style réaliste et les thèmes ruraux font évoquer son aîné Courbet. La veine de Legros pour les scènes d’intérieur s’est en quelque sorte perpétuée au travers du penchant intimiste de Vuillard – né à Cuiseaux en 1868 – sensible surtout dans sa période nabis. Pus proches de nous, Jean Bertholle, né à Dijon en 1909, décédé en 1996, a travaillé avec les Delaunay avant d’adopter l’abstraction : accueilli près de Clamecy, le grand affichiste Charles Loupot introduisit dans la réclame de cubisme et le constructivisme : l’Avallonnais Gaston Chaissac, « peintre rustique moderne » ou « Pablo morvandiau » selon ses propres termes, fut l’explorateur infatigable des supports et techniques inédits vite étiquetés « art brut » ; Balthus, immense artiste, dont la présence a Chassy dans les années 1950 nous vaut une vision élégante et tout à la fois organique du Morvan. Les sites où l’expose l’art contemporain ne manquent pas en Bourgogne. Dans les communs du château de Tanlay ; au palais synodal de Sens ; à l’artothèque de l’abbaye st-Germain à Auxerre ; au musée des ursulines à Mâcon ; dans la galerie de Ducs à Nevers ; au musée René Davoine à Charolles ; au château de Ratilly… à Vézelay, la fondation Zervos et animée de l’esprit de la donation Granville à Dijon. L’art brut a trouvé un lieu privilégié à Dicy près de Joigny (La Fabuloserie), l’acier inox brille dans des œuvres monumentales à Gueugnon en Saône et Loire et les sculptures dues à Arman, Gottfried Honegger ou Karel Appel ont transformé le campus universitaire de Dijon en véritable musée de plein air.
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