Histoire de Charolles
Posté par francesca7 le 7 avril 2013
en SAONE ET LOIRE : A l’Antiquité
Dans l’antiquité Charolles est le siège ou une partie d’une terre romaine dévolue au Culte impérial des Césars et appartient de ce fait à l’Empire romain, sans propriétaires privés. De même l’ensemble du pays dit Charolais encore que ses contours soient mal dessinés. Il pouvait tout aussi bien contenir l’ensemble du Charolais et du Brionnais qu’une simple partie, réduite aux alentours de Charolles telle qu’elle apparait sous les Comtes de Chalon vers 1200. Le fait est que des bœufs blancs étaient sacrifiés depuis bien avant la conquête romaine sur les autels de Jupiter ainsi que ceux dévolus au culte particulier de Rome. Il existe plusieurs espèces de bœufs blancs dont une en Égypte. Mais leur transport aurait couté trop cher et le commerce avec l’Égypte se contentait de blé et non d’animaux, sinon pour l’exotisme. Les conquérants se sont arrogés des terres qu’ils ont revendu et d’autres qu’ils ont gardé pour la République. Ce qui explique qu’on en trouve pas de trace sinon par les sacrifices des bêtes sur les autels de la République. Le souvenir est resté de cette appartenance dans le patois latin qui désignait le pays entier, réduit ou agrandit par les diverses invasions Barbares. Faute d’écrits, les esclaves disaient Tsarolles pour donner leur appartenance à la Terre ou villa des Césars. Les vaches blanches dans l’antiquité étaient sacrées et rappelaient directement Io la maitresse de Jupiter. Outre l’élevage des bœufs qui ne pouvait être sous mains privées parce qu’il entrait dans le domaine du culte Sacré, au même titre que les Vestales dont les lois qui les régentaient étaient des plus strictes et étaient les gardiennes du feu sacré de la durée de Rome, quand les Césars en étaient les Pontifes. On y élevait aussi des chevaux pour les Légions romaines. D’où le nom de kadrigel venu avec les lettres romanes, anciennement: Quadrige. Qui, en ce cas pouvait aussi désigner quatre routes. La monté du christianisme, les différentes lois contre le paganisme, ont réduit ce souvenir avec un vague regain sous Julien vers 355 ont pu redonner vie à cette esprit. Puis les invasions Barbares en lutte contre l’empire et la poursuite de l’évangélisation des campagnes l’ont fait oublier, pour ne pas dire mépriser, par les nouveaux maîtres. Les uns parce qu’il était issu des Césars,les autres parce qu’il était païen…
Avec l’avènement de l’empire Carolingien, Charolles qui signifiait encore le pays Charolais dans une étendue encore à préciser, puisqu’il fut créé de toute pièce par le Comtes de Châlon qui devait avoir de bonnes raisons, pour ainsi, lui rendre son existence, sinon de recevoir des pressions de la part de ses habitants libres ou pour contrecarrer la puissance des Abbés de Cluny. Mais pour l’heure nous n’en somme pas là. Charolles (ais) prit le nom du nouvel Empereur: Karolus Rex. C’était encore une villa romaine et les comtes de Châlon étaient fonctionnaires de l’empereur, de même qu’elle l’était sous les Burgondes puis sous les Mérovingiens. Ceux-ci s’installaient dans les meubles sans rien en changer. Ils prenaient le titre de propriété des terres libres ou d’Empire, esclaves compris, ceux ci cependant étaient toute fois mieux traités d’après la Loi gombette Les Carolingiens installés à l’Empire, ceux-ci poussés par le besoin de stabilité des provinces,et en guerre contre tout Paganisme se servirent du (Charolais) Tsarolles en base militaire d’élevage de chevaux en même temps qu’un carrefour pour le courrier rapide dans toutes les directions de leur puissance tout comme sous les Romains, Tsarolles était à mi-chemin entre Rome et les frontières du Nord. La villa Romaine n’était pas dépecée. Ce n’est qu’au cours de la décadence de l’empire que les terres ont été données à leurs vassaux. Puis, la fondation de Cluny ne pouvait tolérer ce souvenir païen et tentait en même temps d’en récupérer le prestige sous le giron de l’Église. Nous voici rendu à la Châtellenie, des comtes de Châlon, nommée Kadrigel dans les manuscrits mais qui devait rester Tsarolles dans l’esprit de ses habitants tant Serfs que libres.
Moyen Âge
À l’époque carolingienne, le site est le siège d’une vicomté dépendant d’Autun. Au xe siècle, le lieu est rattaché au comté de Chalon. En 1166, le comte rend hommage au roi Louis VII tout en se reconnaissant vassal du duc de Bourgogne. En 1237, la forteresse entre dans le domaine ducal lors de l’achat du comté de Chalon par Hugues IV avec établissement d’un bailli. En 1277, Charolles devient la capitale et le siège des états particuliers du comté de Charolais ; le comté regroupe six châtellenies et est inféodé à Béatrice de Bourgogne, nièce de Robert II de Bourgogne.
En 1301, la ville reçoit sa charte de Robert de Clermont, époux de Béatrice de Bourgogne. En 1316, le lieu est érigé en Comté. En 1327, par mariage, la ville et le comté passent à la maison d’Armagnac en la personne de Jean Ier d’Armagnac. En 1391, Bernard VII d’Armagnac, petit-fils du précédent, ayant de pressants besoins d’argent, vend le comté à Philippe II de Bourgogne et la ville devient à nouveau le chef-lieu d’un bailliage.
Époque moderne
En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, le comté est rattaché au royaume de France. La ville comme le comté, extrêmement fidèles à la maison de Bourgogne, sont gravement malmenés par les troupes de Louis XI qui sont obligées de faire le siège de toutes les places fortes du Charolais et d’en tuer les habitants, enfants ,femmes vieillards et hommes périssent défenestrés, incendiés dans leur château, jetés dans les puits, ou écorchés vifs. Louis XI n’en peut rien faire et décide de le rendre à Marie de Bourgogne, femme de Maximilien Ier du Saint-Empire non sans l’avoir parfaitement ravagé afin qu’il ne puisse servir de base militaire à l’Empereur. De 1493 à 1684, Charolles est restitué à la maison d’Autriche et les rois d’Espagne de cette maison.
En 1684, le prince, Louis II de Bourbon-Condé se voit attribuer le comté en paiement des dettes contractées par les Habsbourg. En 1751, la ville est rattaché aux États de Bourgogne. À la mort de Charles de Bourbon (1700-1760). Ce Comtes de Charolais qui s’était rendu odieux par ses frasques, et demeurait, un temps, à Charolles,son fief. La ville retiendra qu’il s’amusait à tirer sur les couvreurs qui réparaient les toits. À la suite d’un meurtre sans raison apparente, commis au pistolet. Louis XV de France par son tuteur Le Régent lui accorda sa grace en ces termes: »Mon cousin je vous accorde votre grâce, en même temps que je signe celle, de celui qui vous tuera. » À sa mort, le comté passait à sa sœur, fille de Louis III de Bourbon-Condé. En 1771, Louis XV achète le comté à Mlle de Charolais et le réunit définitivement à la couronne.
Charolles était, à la veille de la Révolution, la 14e ville de la grande roue des États de Bourgogne, siège du bailliage royal de Charolles, de la maréchaussée et prévôté, du grenier à sel et de la subdélégation de Charolles. Elle comprenait en outre une église collégiale (l’église Saint-Nizier, composée théoriquement d’un Primicier-curé, d’un sacristain et de dix chanoines (en fait de trois chanoines), le prieuré de la Madeleine, un couvent de Picpus, de Clarisses et de Visitandines, un collège et un hôpital général.
Époque contemporaine
Au xixe siècle, la ville connaît une grande prospérité (forges, faïencerie, commerce de vins, de bois et de bestiaux). En 1896, Charolles fusionne avec la commune de Saint-Symphorien-lès-Charolles.
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