Les Chouans de Bretagne
Posté par francesca7 le 30 mars 2013
La chouannerie est la guérilla paysanne qui se développa au nord de la Loire, parallèlement au soulèvement vendéen, après l’insurrection déclenchée dans l’Ouest en mars 1793 par les levées militaires, l’imposition du papier-monnaie et les exactions commises contre les prêtres réfractaires. Les chouans doivent leur nom à Jean Cottereau et à ses frères, chefs de l’insurrection du Maine, ainsi surnommés parce que leur cri de ralliement imitait celui du chat-huant. Leurs autres chefs sont Boisguy et Boulainvillier en Ille et Vilaine, Boushardy dans les Côtes d’Armor et Cadoudal dans le Morbihan.
La première chouannerie dure de l’Automne 1793 au printemps 1995. Peu nombreux, mal vêtus et mal nourris, les chouans se contentent d’abord de mener une guerre de partisans. Mais en octobre 1793, ils sont rejoints par des rescapés de l’armée vendéenne défaite à Savenay. Début 1794, le mouvement s’organise à l’instigation de Vendéens, d’anciens contrebandiers du sel, habitués à la clandestinité et de quelques nobles de l’émigration revenus en France. Emigré à Londres, Joseph de la Puisaye persuade les Anglais qu’il peut soulever la Bretagne et obtient la promesse d’un débarquement. Après la mort de Robespierre (juillet 1794), les républicains proposent une amnistie aux insurgés. Au printemps 1795, les chefs chouans signent la paix avec Hoche. Ils obtiennent la liberté de culte et mettent cette paix à profit pour se réarmer.
La seconde chouannerie : le 16 juin 1795, les émigrés débarquent à Quiberon, appuyés par une importante flotte anglaise, tandis que près de vingt mille chouans convergent vers l presqu’ile. Hoche, commandant en chef des forces républicaines leur infligent une cuisante défaite. Les chouans, démoralisés, accusent le coup car Hoche les traque et s’efforce ensuite de les couper du reste de la population paysanne en pratiquant une politique de tolérance religieuse. En juin 1796, les chouans ont pour la plupart abandonné la lutte.
La troisième chouannerie : Les hostilités reprennent en 1797, avec la reprise des persécutions religieuses. En 1799, la loi des otages (qui, afin d ‘obtenir la reddition des chouans, préconise l’arrestation de leurs proches) et la levée de conscrits exigée par le Directoire pour défendre les frontières attisent la guérilla. Cette guerre s’achève en janvier 1800, lorsque Bonaparte rétablit la liberté religieuse et met fin à la conscription en échange de la soumission des insurgés.
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