Le travail du lin en Bretagne
Posté par francesca7 le 30 mars 2013
« ON ME MET EN TERRE, ON ME TIRE DE TERRE,
ON ME MET DANS L’EAU, ON ME TIRE DE L’EAU
ON ME CASSE LES COTES, LES PETITES COMME LES GROSSES,
JE SERS A TABLE, LES GENS RESPECTABLES,
JE LES CONDUIS MEMES JUSQU’AU TOMBEAU,
QUI SUIS-JE ?
LE LIN, BIEN SUR ! »
Du 16ème au 18ème siècle, la culture du lin et du chanvre, la fabrication des toiles et leur exportation vers l’Angleterre, l’Espagne et ses colonies d’Amérique occupent une main-d’œuvre considérable et font la richesse de toute la Bretagne.
Le travail du lin commence à la mi-juillet par l’arrachage des plants par la racine. Le lin est ensuite mis à rouir au ruisseau ou dans des cubes maçonnés. Cette opération consiste à faire tremper les plants durant une dizaine de jours afin que l’eau dissolve la gomme et agglutine les fibres. Ensuite on égrène le lin à l’aide d’un peigne en acier puis les tiges sont liées en petites hottes. L’égrenage se pratiquait parfois avant le rouissage. Les graines servent à la semence suivante ou à la fabrication de l’huile. Puis on procède à l’écouchage, qui consiste à gratter les fibres avec un morceau tranchant de verre ou de fer, pour en éliminer les impuretés. Les fibres courtes servent d’étoupe pour le calfatage des bateaux ou, mélangées à de l’huile, au bouchage des bouteilles de vin, à une époque où le bouchon de liège n’existe pas encore. Les filassiers vont ensuite, de ferme en ferme, mettre en place les filasses sur des cadres de bois. Les femmes filent au fuseau dans un champ ou près de la cheminée et parfois au rouet à main ou à pédale. Les bobines sont alors mises bout à bout et posées sur un dévidoir qui permet de confectionner les écheveaux. Ces derniers sont acheminés chez le teilleur qui confectionne la toile ;
A Merdrignac on fabrique les « Oléronnes », à Rennes les « Noyales », à Locronan les « Olonnes », dans le Léon les « Crées » et dans le Trégor, entre Saint Brieuc et Pontivy les « Bretagnes légitimes ». la culture du lin continue dans le Trégor jusqu’au années 1950 mais doit cesser, victime des prix imposés par les filatures du Nord.
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