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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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  • > Archives pour le Mercredi 27 mars 2013

Mobilité des populations de France au 15ème siècle

Posté par francesca7 le 27 mars 2013

 


La mobilité de la population a été encore plus grande dans les ports et les grandes villes rendus cosmopolites par leur activité commerciale. Certaines régions d’accueil, comme le Périgord et le Quercy, ont été aussi des foyers de départ. Pendant que des Quercinois recevaient des immigrants du massif Central, d’autres s’installaient à Bordeaux, à Toulouse et à Montauban, voire à Montpellier, à Nîmes ou à Lyon.

 Des migrations se font aussi entre les villes proches, de la plus petite vers les plus grandes, par exemple, de Chartres vers paris, Orléans, Tours, Poitiers, Bourges, ou encore entre des villes similaires comme entre Avignon, Montpellier, Toulouse, Narbonne, et Barcelone. La région parisienne, à la fois très bien située, très riche, célèbre et très éprouvée par la guerre, attirait depuis longtemps des Normands, des Angevins, des Berrichons, des Limousins et surtout des bretons et des Auvergnats ; mais après 1450, elle accueille aussi des familles originaires du Perche, du Vendômois, du Blésois, de l’Orléanais, du Poitou et de la Bourgogne, et surtout du Nord : Picards, Valoisiens, Liégeois et Flamands, sans oublier, à Paris, la plus forte concentration d’Italiens du royaume, banquiers, changeurs, marchands certes, mais aussi armuriers, maquignons, cordonniers, épiciers, taverniers ou hôteliers.

 Nombreux sont les vrais étrangers attirés par le royaume de France, ses richesses potentielles et ses souverains avisés. Pour contrebalancer l’installation temporaire des Anglais dans le sports Normands, Charles II, après les avoir chassés, attire de nombreux mercenaires écossais qui, une fois la guerre de Cent Ans terminée, s’installent dans toute la France jusqu’à la fin du 16ème siècle. Originaires de Glasgow, d’Aberdeen et d’Édimbourg, ils fondent des familles à Dieppe, au Tréport, à Eu, à Arques, à Chartres et à Tours. On en repère même en Berry et en Aquitaine. Tous ont obtenu facilement leur naturalisation.

Mobilité des populations de France au 15ème siècle dans AUX SIECLES DERNIERS grindstoneLe séjour de la papauté à Avignon entre 1309 et 1376 en a fait une place marchande internationale dominée par les banquiers italiens. Dès 1427, Nantes comptait des Italiens, des Hollandais, des Hanséates et surtout des Espagnols. Très cosmopolite aussi Rouen qui, dès la fin de la guerre de Cent Ans, voit revenir en masse, des marchands grecs, italiens comme ces Rucellai (francisé en Rousseley), déjà présents à Nantes et à Lyon, e t surtout des Espagnols installés aussi à Bordeaux, à Nantes, à Bruges, à Anvers et à Londres. En 1525, Rouen comptait environ 80 Espagnols. Venues du Pays basque, de Vieille Castille, ces familles espagnoles se sont vite assimilées, grâce à des mariages mixtes, dès le début du 15ème siècle, et à la francisation de leurs noms. Des artisans, des muletiers et des étudiants catalans étaient nombreux à Toulouse.

 Des techniciens allemands émigrent en France dès la deuxième moitié du 15ème siècle ; appelés par le grand argentier de Charles VII, Jacques Cœur, des mineurs remettent en état les mines de la région lyonnaise vers 1444. Trente ans après, des métallurgistes allemands relancent les forges de Bourgogne, du Nivernais, du Berry et du Beaujolais. Le premier livre français est tiré en 1470 à Paris par des imprimeurs allemands, qui dès 1473, font de Lyon la capitale de l’imprimerie française. Hélas, impossible de mesurer l’ampleur et la durée de ces migrations allemandes, du reste assez localisées et spécialisées. Les implantations des Italiens sont plus nombreuses et plus durables. Ils se sont installés partout, on l’a vu, mais beaucoup plus encore dans le Sud Est, y compris dans les petites villes comme Apt, Orange, Avignon ou Sisteron. Les émigrés sont da la région d’Asti, de Cuneo (Piémont) ou de Florence. Vers 1470, 70 chefs de famille originaires d’une vallée alpestre déshéritée se sont installées à Marseille et dans toute la Provence intérieure. Dans les mêmes années, 500 familles de la Riviera di Ponente (à l’est de Gênes) ont repeuplé les régions de Cannes, de Grasse et de Biot. Des Génois colonisent des villages comme Saint Tropez. Reprenant les mesures du roi René pour attirer les Italiens (exemptions de taillé, autorisation de porter le titre de bourgeois), Louis XI, qui les appréciait au point de confier sa santé à l’un d’entre eux, fait de Lyon la première ville italienne de son royaume.

forges-2 dans AUX SIECLES DERNIERS

 

Originaires de Milan, de Gênes, de Florence et de Lucques, ils sont maîtres du commerce des soies ; ils s’installent même dans d’autres viles, francisent leurs noms et épousent des Françaises ; on en retrouve ainsi à Avignon, à Nîmes, à Montpellier, à Narbonne, à Toulouse, à Bordeaux, à Troyes, à Metz, à Saint Omer, et on l’a vu, à Nantes, à Rouen et surtout à Paris. On trouve même des évêques italiens en Aquitaine, par exemple à Agen. Après les guerres d’Italie, aux banquiers, aux agriculteurs et aux marchands, s’ajoutent les artistes, dont Le Primatice et Le Rosso qui créent l’école de peinture de Fontainebleau, Benvenuto Cellini et surtout Léornard de Vinci. Mais ces célébrités ne font pas souche en France.

 Un nouveau peuple entre en France en 1419 : errant et d’origine alors inconnue, il attire d’abord la curiosité, la charité, mais provoque vite la méfiance et la peur. Les Tsiganes sont appelés Egyptiens jusqu’au 18ème siècle, mais aussi Caraques en Provence, Cocarons en Languedoc, Carcarots en Pays basque, Camps volants en Bourgogne, Beudindins en Saintonge. Cette population pré-Aryenne quitte le Sind Pakistanais au 11ème siècle et arrive en France en 1419, à Sisteron, puis à Châtillon en Dombes, et à Mâcon, dirigée par le « duc » André de petite Égypte. Leurs bandes passent à Bruxelles, à Bruges, à Arras et à Tournai, partent en 1422 pour un mystérieux voyage à Rome, d’où il s rapportent une recommandation du pape Martin V, dont ils font plusieurs copies, afin de mieux se faire accepter par les populations sédentaires qui leur fournissent de quoi manger, boire et se chauffer pendant quelques jours, le temps de s’étonner e leur adresse de cavaliers et de leurs capacités à prévoir l’avenir ; mais peu à peu, il sont rejetés, sur l’incitation des évêques. Le « duc de la Petite Egypte », arrive à Paris le dimanche 17 août 1427, après avoir traversé le Rouergue et l’Auvergne. Chassés dès le 8 septembre, les Tsiganes vont à Amiens et sillonnent la France en tous sens, atteignant la Bretagne et la Normandie à la fin du siècle. Ils adoptent des prénoms chrétiens souvent d’origine orientale (André, Michel, Nicolas…) et des patronymes français, qui sont d’anciens prénoms (Antoine, Clément, Saint Germain…) ou qui indiquent une provenance locale (de la Combe, de la Fontaine, de la Garenne) ou régionale (Saintonge, Champagne, Le Basque, Languevin) et parfois des surnoms militaires (La Rose, La Fleur, la Douceur…)

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Mouvements migratoires français

Posté par francesca7 le 27 mars 2013

 

Mouvements migratoires français dans AUX SIECLES DERNIERS charpente-182x300Côté français, Charles V, en 1378, avait ordonné l’évacuation du nord du Cotentin afin d’isoler Cherbourg, demeurée aux mains des Anglais. Charles VII, en 1449, donna six mois aux Anglais, installés en Normandie depuis 1419, pour quitter les lieux et, en 1453, il força encore au départ certains Bordelais qui avaient trop collaboré avec les Anglais, et qui s’installèrent en Espagne du nord, en Italie, en Bretagne et surtout en Angleterre du sud (Bristol et Londres).

 De 1421 à 1451, une bonne moitié de la France est livrée aux Anglais, soit tous les territoires au nord de la Loire, sauf la Bretagne, Orléans et, à l’est, Domrémy et la Guyenne : des Anglais y ont fondé des familles.

 A l’apparition de noms nouveaux dans une ville, souvent indicateurs d’une origine géographique ou professionnelle, on constate que les migrations volontaires continuent en dépit de la guerre. On ne fuit pas toujours une peste ou une occupation. Souvent, il faut changer de ville pour faire des études universitaires à Paris, à Montpellier, à Bologne ou à Oxford, ou tout simplement pour exercer son métier ou ses affaires. Les artisans, apprentis ou compagnons, sont de grands voyageurs, surtout ceux du bâtiment. On repère parmi les Toulousains, des drapiers originaires du Brabant et de la Flandre, des charpentiers béarnais, des habitants venus de Saintonge, de Bourgogne et du Bassin parisien.

Après la libération de la Normandie, en 1450, puis celle plus difficile de la Guyenne, en 1453, les Français ont encore craint des attaques anglaises jusqu’au règne de François 1er, et les côtes normandes sont restées longtemps dépeuplées. La Normandie et l’Ile de France présentent des campagnes vides, des villes surpeuplées de réfugiés. Partout on voit des villages abandonnés, mais les désertions sont rarement définitives (sauf en Alsace), et l’auvergne, le Quercy, la Haute Provence et elle reste du royaume, réunifié sous la bannière de Charles VII, vont se repeupler à partir des années 1450. la reprise démographique, aussi vaste que rapide, est liée au retour progressif de la paix et de la sécurité ; cependant, elle tarde un peu en Bretagne et en Normandie.

Une population nombreuse et active a toujours été source de richesse. Le repeuplement des campagnes des organisé par les seigneurs qui veulent restaurer leurs revenus féodaux entamés par un siècle de dévastations. Le plus souvent les habitants qui ont fui leur village y reviennent aussitôt le danger passé, et ce retour suffit à remettre en culture les régions les moins ruinées par la guerre. Pour les autres, il a fallu accélérer la remise en valeur des terres, en encourageant l’implantation de « forains » originaires de paroisses, voire de diocèses plus éloignés. Le Bordelais, le Périgord, le Quercy, la Provence, la région parisienne étaient très appauvris, mais pas forcément pauvres, et les plaines et vallées fertiles de ces régions ont, surtout entre 1470 et 1490, et entre 1520 et 1550, vite attiré les « étrangers », et même les vrais étrangers : ainsi en 1478, des colons italiens viennent remettre en culture des terres provençales laissées en friche depuis ¾ de siècle.

 Presque partout, entre 1450 et 1560, la population a au moins doublé, parfois triplé, et retrouvé son niveau du début du 14ème siècle. Les terres fertiles ont été remises en valeur plus vite que les autres, et si le relèvement est rapide et dense dans la région parisienne, il l’est plus encore dans les régions du Midi. Les villes étant plus sûres et plus sécurisantes que les campagnes, leur repeuplement a recommencé avant même la fin de la guerre de Cent Ans. Les autorités elles-mêmes encouragent ce repeuplement ; le duc de Bretagne incite des Normands à s’installer à Nantes, le roi Charles VII favorise le paris-237x300 dans AUX SIECLES DERNIERSretour au pays des Normands réfugiés à Paris, à Orléans et à La Rochelle. Les consuls de Périgueux attirent des Limousins et des Béarnais, ceux de Montpellier accordent des avantages fiscaux aux « étrangers », les échevins de Poitiers modifient les statuts des métiers pour faire venir des artisans « étrangers ». De nombreux artisans affluent aussi à Bordeaux, à Chartres, à Périgueux, à Arles, et parmi eux, les plus mobiles sont ceux du bâtiment et des métaux. Vers 1500, en 30 et 50 % des habitants d’Arles, de Colmar et de Strasbourg… étaient d’origine extérieure. Orléans, Strasbourg, Toulouse, Narbonne, Bordeaux, dépassent 20 000 habitants, Rouen et Lyon 40 000, Paris à retrouvé son niveau du début du 14ème siècle.

Dans l’état actuel de nos connaissances, les régions de départ semblent être à la fois défavorisées par le nature (relief, climat ou sols) et très peuplées : Bretagne, Perche, Saintonge, Limousin, Auvergne, Rouergue, Béarn, Alpes du sud, Lyonnais et Beaujolais. Ainsi, on retrouve des Limousins dans le Bassin parisien, en Basse Normandie (Dieppe en particulier), en Basse Auvergne, en Berry, en Quercy, en Guyenne, en Périgord. Les Auvergnats s’installent en majorité vers le sud languedocien, les marges occidentales du Quercy, du Périgord et de l’Albigeois, mais aussi vers l’Iles de France. Autre pays à la fois pauvre, fécond et donc très peuplé, la Bretagne envoie aussi ses émigrants en Poitou, dans le Périgord, dans le Bordelais et en Ile de France. On retrouve, certes, des béarnais à Toulouse, à Bordeaux et à Périgueux, mais également à Compiègne. Des Agennais sont partis vers l’attractive Espagne. Ces émigrations ont été plus définitives que celles des Normands, causées par la conquête anglaise et les exils plus ou moins forcés dûs à cette occupation mal tolérée ; cependant, certains Normands sont restés dans leurs villes de refuge. Ainsi, on repère des drapiers de Caen à Rennes, en Anjou, en Touraine, en Saintonge, en Poitou et en Limousin. Ces réfugiés normands ont développé la draperie en Bretagne, le travail du cuir 0 Poitiers et du cuivre à Saint Léonard de Noblat.

 Les régions d’accueil sont celles qui ont été les plus dévastées et les plus dépeuplées pendant les guerres. Par exemple, l’Entre Deux Mers, à l’est de Bordeaux, voit s’installer des Auvergnats, des périgourdins, des Limousins, des Bretons, des basques et des Espagnols. Généralement pour s’installer en aval.

 En résumé, l’Entre Deux Mers a reçu ses immigrants de Bretagne, de Saintonge, d’Armagnac et du Périgord : le Périgord, des mêmes régions plus du Limousin, du Pays basque et du Béarn ; le Quercy, du Massif Central : le Languedoc, du Rouergue et du Gévaudan (Lozère). La région lyonnaise a recruté en Forez, en Narbonnais, en Berry, en Bresse et dans le Jura. L’Ile de France a draîné les immigrants venus des confins de la Bretagne et de l’Anjou, de l’Auvergne, de la Bourgogne, de la Picardie. La Normandie s’est repeuplée avec des habitants originaires de Paris, d’Orléans, de Bourges, de Nantes, Angers et même de Lyon.

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Mouvements migratoires de l’an mille à la Renaissance

Posté par francesca7 le 27 mars 2013

 

Mouvements migratoires de l'an mille à la Renaissance dans AUX SIECLES DERNIERS plan-terrier-251x300Entre l’an mille et la Renaissance, les sources sont un peu moins rares : polyptyques (inventaires des biens ecclésiastiques), pouillés (inventaires de paroisses), généalogies, listes des chefs de famille imposables, compoix (comptes des tailles), cadastres locaux, études des prix agricoles et de l’extension des terres cultivées, sont largement utilisables. Pourtant, les recensements sont rarissimes et, pour les listes des feux (foyers), il est difficile de différencier le nombre de chefs de famille de celui des habitants. Les statistiques restent ponctuelles dans le temps et l’espace, et les chiffres toujours approximatifs. Rien ne peut être évalué avec précision.

Entre le 11ème et le 14ème siècle, on constate un essor démographique général, bien qu’inégal selon les régions et les périodes. Les seigneurs laïques ou ecclésiastiques, maîtres du sol, et les paysans, leurs utilisateurs, ont le même intérêt et la même attitude ; pour cultiver davantage, il faut défricher, peupler les plateaux (Picardie, Normandie, Bourgogne, Auvergne), fonder des villages nouveaux, des bourgs. L’Aquitaine se couvre de sauvetés, de 300 bastides et castelnaux (Mirande, Villefranche de Rouergue, Libourne) ; le Bassin parisien de Granges et de Villeneuves. La densité est forte dans les régions littorales (les incursions normandes et sarrasines sont terminées), céréalières et viticoles.

 A partir du 12ème siècle, les villes anciennes s’accroissent, des villes nouvelles naissent (Montpellier en 985, Lille en 1065, La Rochelle en 1130) et se peuplent d’immigrants venus des régions voisines, voire plus éloignées ; les surnoms d’origines des nouveaux venus deviennent leurs patronymes et indiquent leur provenance : Le Breton, Picard, De Soissons, L’Anglais, Catalaun.. Si Lyon compte beaucoup de « Lombards » en fait originaires du Pémont et de la Toscane (Florence, Sienne, Pistoie), d’Anglois, d’Allemands, de Provençaux, de Parisiens, de Genevois et de Jurassiens, c’est qu’elle est située sur la principale route commerciale de l’Europe, celle qui relie l’Italie du nord à la Flandre. Cette route passe aussi par la Campagne, dont les foires attirent, tous le sans, des milliers de drapiers flamands, de marchands de fourrures scandinaves venus d’Allemagne, et de négociants en cuirs venus d’Espagne, leurs principaux clients étant les Italiens qui leur vendent des épices et des plantes tinctoriales. Elle intéresse notamment les Siennois, pour les facilités de change et la banque.

 La deuxième route commerciale relie l’Espagne à la Flandre et favorise le développement de l’immigration vers Toulouse, Bordeaux, Périgueux. Limoges et Paris, qui a sa propre foire annuelle : le lendit. Quelques Chartrains sont nés de Bretagne ; des habitants d’Arras sont venus d’Espagne, de Gad, de Bruges, de Pavie et même de Messine ; des « Lombards » d’Asti et de Chieri, et des Cahorcins vivent à Mets, grande place financière. Des italiens, des Aragonais et des Anglais habitent à Périgueux ; des Catalans, des Aragonais et des Provençaux sont à Narbonne ; des Catalans à Carcassonne ; des Espagnol à Toulouse.

 Du 12ème siècle à la fin du 13ème siècle, Paris passe de 50 000 à 80 000 habitants et compte : des Normands, des Bourguignons, des Bretons, des Flamands et aussi des Italiens (tous appelés « Lombards »), ainsi que des Anglais, des Allemands et des Espagnols.

 Au début du 14ème siècle, Paris affiche 200 000 habitants, comme Venise : Nantes, Bordeaux, Narbonne environ 30 000 ; Metz 25 000 et Lyon 20 000. La France, avec 16 millions d’âmes dépasse de loin l’Italie (8 millions) et l’Angleterre (3 millions), mais les grandes calamités des années 1340-1450, vont entraîner un déclin démographique considérable. La peste noire, commencée en 1348, récidive très souvent et rue en un siècle entre 1/8 et 1/3 de la population, selon les endroits. Les famines et disettes, qui ont repris dès  1315, font d’autant plus de ravages que la France entière est dévastée par les soldats et les brigands de la « guerre de Cent Ans ».

 Entre 1346 et 1376, les chevauchées du roi anglais Edouard III, de ses enfants, le Prince Noir et le duc de Lancaster, déciment la Picardie, l’Artois, le Poitou, l’Aquitaine mais, surtout, la Normandie et l’Ile de France ; Au début du 15ème  siècle, l’expédition du roi Henry V dévaste tout le sud-ouest. Les grandes compagnies de « routiers » et autres « écorcheurs », qui sont en fait des gens d’armes débauchés par les trêves, et déserteurs en mal de pillages (d’origine anglaise, écossaise, allemande, gasconne, navarraise, espagnole et même française), ont saccagé l’Auvergne, le Midi et la Provence, jusque là encore épargnée par le conflit franco-anglais. Puis, ce sont les guerres contre la Bourgogne et la Bretagne.

 Outre le fait que ces étrangers ont dû laisser quelques enfants après leur passage, ils ont contraint de nombreuses populations à fuir ville set villages. A partir de 1419, il y a même eu des migrations forcées ; ainsi, Henry V a expulsé, entre 1415 et 1419, les habitants de Harfleur, Caen, Cherbourg, Honfleur et Rouen, qui se sont réfugiés dans les villages voisins, dans les ville bretonnes (Vitré, Fougères, Dinan, Dol, Rennes, Nantes et même Poitiers), afin d’implanter des anglais dans les maisons vacantes. La tentative échoua et, à part Harfleur, les ports normands ne reçurent que très peu d’Anglais. 

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