Morvan, un pays de légendes et traditions
Posté par francesca7 le 21 mars 2013
Histoire de la famille BOYARD.
Le Morvan, sa forêt, sa faune sauvage, quel dur pays autrefois. Anciens prédateurs des loups, les lynx ont disparu. Les loups également ; autrefois, les meutes hantaient la région. Ces petits groupes de cinq à huit marchaient à la queue leu leu, ne laissant qu’une trace. Sur le toit, le « tuile à loups » accrochée à la crête, sifflait avec le vent froid du Nord, annonçant bien souvent l’arrivée de ces animaux redoutés. Dans la maison étaient accrochées le « fourche aux loups » très meurtrière et la « rhombe » que l’on faisait tourner au bout d’une ficelle et qui émettait un bruit effrayant les loups.
Dans sa demeure de Précy sous Thil , le père Boyard, moustache pendante, évoque sa journée de travail au bas fourneau. On extrait le minerai de fer puis, sans le laver, on le fond sur place dans de vastes fours de 1,5 à 2 mètres de haut. Quand le bois pour la chauffe ou le minerai pour la fonte s’éloignent du centre d’activité, on reconstruit une nouvelle installation plus loin. Les journées sont longues. On se repaît sur place. Justement, ce jour même, Jacob, grand ami d’Hippolyte, s’est distingué par son féroce appétit. Un vrai Gargantua !
« ah ah ah reprend le père, si jamais il devient grand comme Gargantua notre Jacob !….
Tiens, vous savez les enjambées qu’il faisant Gargantua ? Eh bien, d’un coup il allait du mont Dieu au mont Ligault. D’ailleurs, pour tout vous dire, le mont Dieu et le « Ligault » ne sont jamais que des mottes de terre tombées de ses bottes, tout comme le « Mouron », sans lui mes fils, vous seriez dans une plaine sans fin.
Une autre fois, Garguantua se reposa là-bas derrière. Il s’endormit la bouche ouverte et commença à ronfler. Le ciel s’assombrit. Les premiers éclairs zèbrent l’espace. Sur le coteau, un berger rassemble en hâte son troupeau. Les nuages de plus en plus épais noircissent encore la nuit ; les premières gouttes piquent l’herbe sèche. Vite, vite, un abri ! Là, une caverne ! Allez « le chine », aide-moi. Allez « mes moutons », rentrez vite vous protéger. Et il frappe le sol de sa houlette pour rythmer ses paroles. Hélas, cent fois hélas, cette grotte n’est autre que la bouche grande ouverte de notre géant. Enervé par tous ces picotements, des hoquets agacés, il avale brusquement tout à la fois, bêtes et hommes.
A son réveil, un peu pâteux, Gargantua assoiffé fait quelques pas hésitants. D’étirant, il s’approche de la Brème, et d’une gorgées, assèche la pauvre petite rivière. Réveillé, il doit faire face à des besoins bien naturels. Et ainsi, ses spectaculaires évacuations nous créent l’étang de la Vénarde et… la Seine ! Ragaillardi, il refait deux ou trois pas. Tout va mieux à présent, ou presque, car au cinquième la fatigue de la nuit se faisant sentir, croisant du regard une belle pierre carrée, la Pierre-Champeu, apte à former un siège idéal, il s’assoit et se repose quelques instants, ne manquant pas de laisser l’empreinte de son fessier dans la roche.
Parfois, lors de ses passages dans la région, Gargantua fait halte au moulin Cassin près de Dompierre en Morvan. Il grignote rapidement la soupe de douze hommes et vingt livres de pain ».
Vraiment, le père Hippolyte connaît tout de Gargantua, et ce soir, devant l’âtre rougeoyant, il n’en finit pas de raconter anecdotes sur anecdotes tout en dégustant lentement sa vieille « Fine de Bourgogne ». On regarnit le feu. Les flammes se réveillent. Demain, Antoine, un fils Boyard, le plus jeune, va partir pour accompagner le bois jusqu’à Paris. Quelle chance il a l’Antoine de voir Paris ! La cathédrale, l’Ile de la Cité ! Mais quel métier aussi.
L’Antoine fait partie des 2 600 voituriers d’eau (les convoyeurs) qui guident les bûches sur la Seine et sur l’Yonne en mars et avril.
Enfant, il aimait grimper aux arbres ou marcher sur le faîte des murs. Aussi, quand vint l’heure de son indépendance, il quitta chaque année sa famille au printemps pour se tourner tout naturellement vers cette dure profession. Les barrages peinent à maintenir de leurs muscles de béton leurs réserves de mètres cubes d’eau pleines à craquer ; comme à chaque voyage, la mère s’inquiète. De plus, l’Antoine garde une réputation de traînard, jamais accroché au rythme astreignant des heures. Et traîner dans la région, quel risque énorme de rencontrer du côté de Nan sous Thil, le « Chien Barrai ». Une seule solution, fuir sans se retourner ou l’horrible bête féroce noire et blanche se jette sur le voyageur et le dévore.
Alors, tous comptes faits, autant savoir son fils occupé à guider les bûches.
Toujours inquiète la mère, la Germaine Boyard. Un soir un moineau se trouva enfermé dans l’église et voletait en quête de sortie, butant en tintant contre les vitraux. Quelle peur ! Elle crut bien entendre le père Loritot officier. Je vous explique :
Le père Loritot est mort depuis plusieurs mois. Prêtre courageux, il travaillait sans relâche, mais ne réussit pas à terminer toutes les messes qu’il avait à dire avant d partir pour le Ciel. Aussi, dans les saisons qui suivirent, on entendit son âme revenir à la nuit tombée terminer son ouvrage. On entendit tourner les pages du grand livre de messe et chaque matin suivant, on constatait la disparition d’hosties. Plus jeune, Germaine fut une des nourrices si appréciées du Morvan. Elle aussi connaît la capitale. Quand elle fut à même d’allaiter, elle alla à Paris comme beaucoup d’autres pauvres femmes passer quelque mis pour vendre son lait aux riches bourgeois. Elles devinrent célèbres les nourrices du Morvan…
Certaines accueillaient des enfants de l’assistance dans leur ferme. En 1880, 1 500 enfants surnommés les Petits Paris furent recasés en Morvan. Ah ! elle vécut à la dure notre Germaine, et sa fille ne lui ressemble guère, la blonde Jeannette. Une jeune fille gaie cette Jeannette, une jeune et jolie fille qui aime danser et le fait bien. Pour la Fête Dieu, elle a déjà gagné deux fois le fromage blanc traditionnel offert par la municipalité à la meilleure danseuse. Ensuite, la lauréate offre son présent qui baigne dans de la délicieuse crème fraîche à un des pauvres du village de son choix. Quelle fierté pour Jeannette. Par contre, le jour de Carnaval, elle n’est pas plus fière que les autres filles du bourg. C’est le jour où la Beuffenie, vieille et laide fée légendaire, vient chercher son Epatie, écheveau de fil préparé par toutes les fileuses. Et gare à celles qui ne filent pas ! La Beuffenie les emporte pour toujours avec elle.
Tout la région connaît la Beuffenie (ou Boefnie). Elle préside à sabbat, dit-on. Dans le ravin de la Galaffre, on entend le bruit de ses fêtes. Si vous osez vous y aventurer, vous y trouverez de bien étranges pierres sculptées qui ne sont autres que… son siège, sa marmite, son lit…. Etc., qu’elle changea en roches le jour de son départ. Mais prenez garde de ne pas vous faire prendre par la nuit sans avoir dans votre sac un peu de pain et de sel pour vous protéger des maléfices faute de quoi on ne vous reverra jamais.
Mais revenons à la maison des Boyard. De belles bûches grésillent dans la cheminée. La plus belle bûche de la réserve, souvent longue de deux mètres, de préférence en bois dur de charmes (ou parfois en chêne) sèche tranquillement en attendant Noël. Ce soir-là, sacrée « souche de Noël », elle entretient précieusement la flamme toute la nuit et parfois même jusqu’à l’Epiphanie, tandis que la famille se rend à la messe de minuit. Comme bien des choses changes ! On jouait, on s’amusait en attendant l’heure de cette grande messe. On jouait au rouleur de noix, on jouait au charbon ardent. Vous ne connaissez pas ?
Le jeune du rouleur de noix dérive du jeu des œufs de Pâques. Vous ne connaissez pas non plus ! Eh bien voilà…. On fait cuire les œufs au dur avec pour les colorer, de la suie pour le mauve, de la stellaire pour le jaune vif, des pelures d’oignons simples pour le jaune foncé ou grillées pour l’ocre, de l’anémone pulsatile pour le violet, des bourgeons de peupliers, de l’oseille… Des motifs préalablement dessinés avec un corps gras gardent leur couleur initiale. Puis les enfants les font rouler sur une planche inclinée en visant un autre œuf installé à la base. Bien vite, ils se retrouvent en mille morceaux et le gagnant les rangent ou, prudent, les grignotent tout de suite pour éviter de se les faire reprendre dans une remise en jeu.
Quant au charbon ardent, imaginez la scène. On prend dans l’âtre un charbon bien rougeoyant que l’on suspend au plafond jusqu’à hauteur de la boche de deux joueurs situés face à face. Alors, chacun commence à souffler en essayant d’expédier la braise vive à la figure de son adversaire. Le premier touché ou le premier qui s’écart a perdu.
De retour de l’église, un repas réunit les amis. On chante, d’abord des cantiques, on manque un repas de fête souvent assorti d’une belle oie, on s’amuse.
Adrien Boyard se lève. Aîné des enfants, il travaille tout à côté à la ferme du père Jacquenot. Actuellement, tous font très attention aux bêtes. Une drôle d’affaire vient d’arriver à Lédavrée. Une histoire de sorcier pour tout vous dire. Constatant que ses bêtes s’affaiblissaient de jour en jour, un riche fermier de Lédavrée est allé voir le sorcier local en quête de conseil. Après étude approfondie de ce cas, l’homme de l’art déclara être face à un cas d’envoûtement une seule solution, démasquer le coupable. « La formule est simple, expliqua-t-il. Ce soir à minuit, vous taperez de toutes vos forces sur un tonneau. La première personne qui se présentera sera votre opprimeur ». Ainsi fut fait. A minuit, un bruit sourd et régulier réveilla la campagne. Le gendre du propriétaire se précipita et découvrit son beau-père tapant à tour de bras. Une dispute éclata, mais notre homme, pris d’un doute, en resta là, préférant retourner voir le sorcier.
« Intéressant, conclut notre expert en cas spéciaux. Je vous prescris une nouvelle formule. Ecoutez-moi : ce soir à minuit, vous bouterez le feu à un buissons proche de la ferme et le premier qui se présentera sera votre tourmenteur ». Ainsi fut fait de nouveau et de nouveau, le gendre se précipita un seau à la main. De nouveau, uns dispute éclata, un petit peu plus violente toutefois. De nouveau, notre homme se calma pris d’un doute. Les choses auraient pu durer longtemps, le fermier allant voir le sorcier, le sorcier conseillant une nouvelle solution… Mais un des jours suivants, le commis de ferme fut surpris détournant du fourrage pour le donner à ses propres bestiaux. On comprit alors que les animaux de la ferme se mourraient tout simplement de faim.
L’Adrien sort dans la cour terreuse. Des corbeaux dérangés croassent de colère. Il pense aux gens de Beurizot, les « Croulous de cras » ; qui de nuit vont à la chasse aux corbeaux avec de grands sacs de toile sombre. Ainsi équipés, ils secouent les grands arbres pour faire tomber ces noirs volatiles dans leurs pièges. Le voici arrivé près de ses vaches. Tout est calme. Adrien avance avec sa lanterne. La Blanchette meugle un petit coup. Rien de grave, juste une petite blessure au cou qu’elle rappelle à son maître. Adrien sourit de nouveau. « Ah, ma Blanchette ! Ils t’auraient arrangé ceux de Massingy les Semur. Quelle histoire !
De vrais Ecossais ». Comme vous savez, des touffes d’herbe poussent souvent sur les vieux toits. Pourquoi la laisser perdre ? Ils attachèrent alors une vache par le cou pour la hisser sur cette prairie de fortune. La pauvre bête hurlait de douleur alors qu’une des malins s’écriait : « Ecoutez-la, elle est si pressée de manger qu’elle meugle d’impatience ». Sacrés villageois ! Ne dit-on pas que ces avares légendaires se chauffent en battant l’air à coup de pelle pour le réchauffer. Et les poussins, connaissez-vous la meilleure méthode pour en avoir un maximum à moindre frais ? Eh bien, plantez donc des plumes de poules !
Adrien inspecte aussi ses bœufs. De puissantes bêtes de trait que l’on a oubliées aujourd’hui. Elles tirent tout à cette époque. Charrues, charrettes, débardage de bois…. Et même quelquefois des statues, mais pas forcément avec succès. A Saint-Martin de la Mer un habitant essaya de transporter la statue de la Vierge de Conforgien (89) jusqu’au moulin Chamboux (21). Mais les boeufs refusèrent de démarrer. A Sussey également. On attela plusieurs paires de bœufs pour abattre la Pierre Pointe mais les cordes se brisèrent tandis qu’un pigeon blanc s’envolait, petite fée déguisée, âme de la Roche.
En ce temps-là, les animaux étaient d’une importance capitale. Ils faisaient presque partie de la famille. A Noël, on leur offrait le plus beau foin appelé la « gerbe de Noël », on leur donnait à boire de l’eau pimentée d’une pincée de cendre de la bûche de Noël. Ne dit-on pas d’ailleurs que, cette nui-là, les animaux parlent entre eux ?
Adrien s’en retourne dans la maison. Antoine le voiturier, l’homme des forêts, anime la discussion. On évoque l’affaire de Saulieu, l’affaire du bis des Carons. Une vieille affaire. Deux bûcherons se querellant en viennent à se battre à coups de hache. L’un coupe la tête de l’autre avec tant de rage et d’énergie qu’elle tombe violemment au sol. Si violemment qu’une profonde trace vierge de toute végétation en garde l’empreinte depuis des années.
La Germaine n’aime pas bien toutes ces histoires. « Sans doute des histoires de femmes » grommelle-t-elle. La Jeannette se révolte. Mais la mère tient à garder le dernier mot. « Toi ma jolie, attends un peu d’être mariée pour discuter ». Mariée ! La jeannette ne rêve qu’à la veillée des Rois. Enfin, elle saura. Ce soir-là, en effet, on jette les feuilles de buis sur la plaque bien chaude du poêle. Avec la chaleur, elles sautent aussitôt en l’air. Auparavant, on pose une question. Si la feuille pirouette et retombe à l’envers, la réponse à cette question est OUI. Si elle se repose sur la même face, la réponse est NON. Et vous vous doutez bien des questions toutes prêtes que notre Jeannette a en tête. Plus tard viendra mardi gras…
On chante de ci, de là : Mardi-Gras, n’t’en vas pas, j’ferons des crêpes, j’ferons des crêpes.
Mardi-Gras, n’t’en vas pas, j’ferons des crêtes et t’en auras.
Et puis voici la Borde, fête du premier dimanche de Carême. Toute la journée, les jeunes quêtent au village paille, fagots et bûches pour dresser un immense bûcher. Dans certains villages, cette quête dure tout le mois. Les jeunes mariés fournissent une longue perche à laquelle on accroche un mannequin de paille. Le soir, après une retraite aux flambeaux à travers le village, on boute le feu à la pyramide. Quand les dernières flammes fatiguées se retranchent dans les braises rougeoyantes, on entreprend dans la pénombre un concours de sauts par-dessus le brasier endormi dans lequel on enfourne les galettes traditionnelles. Quant à celui qui n’aurait offert ni paille ni fagots, ni bûches ni troncs, malheur à lui.
Nous avons oublié le dernier des Boyard, l’aîné. Un homme de courte taille, souvent en voyage. Il n’est point voiturier d’eau comme son frère, ni galvacher, charretiers célèbres du Morvan qui livrent les lourds marchandises aux gares et aux usine. Joseph a trouvé sa vocation. Compagnon, il taille les pierres. Tout un art. Travail recherché qui lui conduit d’une grande demeure à un autre, d’églises en basiliques. Réparations, restaurations attendent les maîtres. Le village de Saint Thibault, tout près d’ici, n’est-il pas un lieu de culte pour tous ces Jacques, adeptes du « Tour de France » ?
Il fut embauché à Vézelay, sa grande fierté, et plus simplement au château rouge de Viserny, celui-là même qui possède un fabuleux trésor gardé par un énorme taureau noir. A Vic sous Thil, ce rôle de gardien est voué à la Vouivre. Animal légendaire, serpent ici, dragon là. A Fontangy, elle demeure au fond d’une sombre grotte. A La Roche en Brenil, elle loge au Château Vernon et se plaît à ravir les enfants en détournant leurs parents avec des pièces d’or dispersées à bon escient, surtout le jour de la Fête-DIEU.
Joseph connut aussi le miracle de Viserny alors qu’il travaillait à la nouvelle chapelle. Quelle histoire ! On s’en souvient encore. Les répliques de sainte Christine arrivaient de Rome pour venir à Viserny, tirées par une robuste et infatigable mule. A flanc de montagne, l’animal pourtant puissant dut redoubler d’efforts, si fort et si fort qu’il en grava l’empreinte de son pied dans la roche au lieu-dit aujourd’hui le « Pas de la Mule ». Au village, la construction de la chapelle commençait. Mais chaque matin, on trouvait l’ouvrage de la veille détruit et même, un beau jour, les outils demeurèrent introuvables. Après de longues recherches, on les découvrit rangés sur le flanc du coteau ? Alors, la vérité s’imposa. La chapelle devait être édifiée ici même. Ainsi fut fait et les travaux ne connurent plus d’incidents, saint Christine elle-même dirent certains, transportant de grosses pierres dans son tablier.
Parfois, quand son ouvrage ne l’appelle pas trop loin de la maison pour plusieurs mois, Joseph s’arrange pour rentrer plus régulièrement. Il doit prendre garde, lorsque la nuit arrive, aux feux follets qui éblouissent le voyageur et l’entraînent au bord d’un étang où il tombe et se noie sous les rires des oiseaux de nuit, des arbres et des pierres amusés. Et puis, on fait parfois d’étranges rencontres. L’autre semaine, à la croisée des chemins du haut, il surprit deux individus occupés à minuit à percer le cœur d’un bœuf avec une épingle, veille formule d’envoûtement propre à faire ressentir les mêmes douleurs à la personne évoquée en pensée.
Vous connaissez maintenant tous les Boyard. Peut-être cette rapide présentation s’est-elle égarée de temps à autre hors des frontières d’une chronologie bien précise. Mais à travers ces six personnages, vous avez certainement imaginé la richesse des traditions, légendes et coutumes de mon Pays grâce à ces quelques bribes tirées de l’écheveau fantastique tissé par la Beuffenie avec les épaties du jour de Carnaval.
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