Au temps de la Mine
Posté par francesca7 le 17 mars 2013
(Sâone et loire 71)
Ils sont encore nombreux à conserver, au fond de leur cœur, le souvenir de la mine. Que reste-t-il aujourd’hui de ce passé dur, mais où pourtant régnait entre tous les hommes, une solidarité exemplaire ? C’est à la découverte de ce monde révolu que nous convie cet itinéraire au centre de la Bourgogne.
Quitter Châlon sur Saône par le N80 jusqu’au Creusot. Le musée de l’Homme et de l’industrie retrace l’histoire de la dynastie des Schnerder et celle de la métallurgie à la fin du 19ème siècle. Au sud de l’agglomération, on rendra hommage au marteau-pilon, symbole de la cité. Autun, était, il y a quelques dizaines d’années le centre d’un bassin minier. Pour voir des blocs de houille, il faut maintenant visiter le Muséum d’histoire naturelle. Il faut dire qu’à Autun, on passera tout de même plus de temps à visiter la cathédrale Saint-Lazare, son magnifique tympan et ses chapiteaux que les vestiges des terrils d’autan !
En direction de Montceau les Mines, le temple des Mille Bouddhas retiendra l’attention. Le thème de la mine se retrouve à Montceau qui abrite un musée des fossiles et surtout à Blanzy ou un chevalement de 22 m de haut signale le carreau de l’ancien puits St-Claude. On peut visiter ces anciennes installations. On regagnera Châlon sur Saône par le Mont St Vincent et les charmantes petites villes de St Gengoux le National, Buxy et Givry.
L’histoire des mines françaises
Comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, la France a su tirer de son sous-sol de nombreuses richesses qui ont permis, au 19e siècle et au 20e siècle, son essor industriel et commercial.
Ces produits sont des combustibles (charbon et lignite), des minerais (du fer, du plomb, du zinc, un peu d’antimoine, du manganèse, du cuivre…), des substances industrielles (le sel, la potasse, les schistes bitumineux, la fluorine, l’uranium…).
Contrairement à une idée reçue, la France n’a jamais été autosuffisante ni en combustible ni en minerais, sauf pendant quelques années pour le minerai de fer. En particulier, elle a toujours dû importer son charbon, même dans les années 60′, alors que la production atteignait son maximum de capacité.
Une mine est éphémère. Le développement de l’industrie minière, d’une façon générale, suit de nombreux aléas : expansion ou récession de l’industrie, variation des cours des matières premières, pressions environnementales, etc. C’est la raison, entre autres, pour laquelle cette industrie demeure très irrégulière. Ainsi, par exemple, il n’est pas rare qu’une mine fasse l’objet d’une fermeture tout juste après son début d’exploitation. Par exemple, à la suite de la chute des cours boursiers. Mais encore, elle peut être rouverte de nombreuses années plus tard, ou, à nouveau fermée (de manière répétitive). Il faut aussi tenir compte des aléas géologiques, pas toujours discernables au moment des recherches. Ainsi, il est assez souvent arrivé qu’une mine, sur laquelle on fondait des espoirs, se soit rapidement avérée inexploitable à la suite de nombreuses failles (infiltrations d’eau importantes, grisou, etc.). Enfin, un autre élément négligeable à prendre en compte résulte des progrès technologiques : les minettes phosphoreuses lorraines, inexploitables avant l’invention des aciers Bessemer, ce sont avérées aujourd’hui impropres à la filière fonte hématite.
La France a été un important producteur de métaux non ferreux (ZnS-blende et PbS-galène) ainsi que de matières premières non métalliques (BaSO4-barytine, CaF2-fluorine) particulièrement abondantes dans des gisements à l’interface entre socle ancien et séries sédimentaires transgressives. Ces zones de circulations de fluides ont piégé les solutions minérales. Dans cette catégorie de gisements, on peut citer des mines de la Haute vallée de la Maurienne, les mines de Fontsante dans les Alpes Maritimes, Montagne Noire, Cévennes, massif de l’Arize en, Ariège et du Massif de Mouthoumet, dans l’Aude.
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