Bourgogne, Cadre naturel
Posté par francesca7 le 16 mars 2013
Avec ses 31 000 km², la Bourgogne est une des plus grandes régions en Europe, plus vaste que la Belgique. Constituée d’une mosaïque de pays historiquement liés elle est dépourvue d’unité physique. La complémentarité des aspects géographiques, économiques et humains a permis, en réalisant très tôt une unité politique, de transcender les disparités naturelles.
Les pays bourguignons
La seule véritable région naturelle de Bourgogne se trouve partagée entre les quatre départements ; c’est le Morvan. La description des pays gagne donc à être faite de façon « centrifuge » autour de ce massif qui domine, à l’Ouest, la dépression du Bazois, au Nord, la Terre-Plaine, au Nord-Est, la dépression de l’Auxois, au Sud-Est, les plaines d’Autun et du Charolais.
Le Morvan
Massif primaire usé par l’érosion puis soulevé de nouveau à l’ère tertiaire, cette petite montagne qui ressemble parfois aux Vosges sans dépasser les 900 m s’incline doucement vers le Nord. Lors du contrecoup du plissement alpin, le massif granitique du Morvan a été disloqué sur ses bords : l’érosion a façonné une dépression qui l’entoure sur trois côté ; cette dépression périphérique est dominée vers l’extérieur par des plateaux calcaires.
Le Morvan – « montagne noire » – se signale par la masse de ses forêts, la médiocrité de ses sols et la rudesse de ses paysages. Le caractère bocager de la terre se remarque cependant : les champs et les prés, cloisonnés de haie vives, apparaissent comme une palette de tons verts, bruns ou jaunes, sans cesse renouvelés. Les cultures se sont améliorées grâce aux engrais ; les forêts ont été défrichées et le reboisement par des résineux compense l’exploitation méthodique de la forêt. L’élevage des bovins surtout s’est développé, l’ancienne race morvandelle à robe rouge étant supplantée par la race charolaise. Enfin, la création du parc, régional a permis le développement du tourisme vert.
Le réseau hydrographique du Morvan aliment surtout le bassin de la Seine, dont le régime est parfois perturbé par des pluies abondantes. L’Yonne, la Cure et leurs affluents, longtemps utilisés pour le flottage des bois, ont vu leur cours régularisé par les Barrages-réservoirs (Pannesière, Settons, Malassis, Chaumeçon, Crescent) doublés parfois d’une petite usine hydroélectrique et souvent convertis aux activités nautiques. Celui de St Agnan constitue pour les localités proches une réserve d’eau potable.
Le Nivernais
Descendant en pente douce du Morvan à l’Est jusqu’au val de Loire, le Nivernais est une succession de plateaux et de collines dont les paysages sont assurément variés et le climat de type océanique.
A l’Ouest de Chinon s’étale le Bazois, riche pays formé de terres humides et de grandes propriétés, partagées entre les cultures de céréales et de plantes fourragères sur les pentes, et les grasses prairies (pré « d’embouche ») dans les fonds. Au Nord du Bazois, la région vallonnée de Clamecy et de Donzy (les collines atteignent parfois 450 m) et arrosée de plusieurs rivières – Nièvre, Beuvron, Yonne, Nohain – est à la fois un pays d’élevage et de cultures. La présence d’importantes forêts, exploitées rationnellement, a permis l’installation à Leuglay et à Prémery de deux importantes usines de carbonisation du bois.
Du Bec d’Allier à Neuvy (centrale nucléaire), la Loire marque la limite entre le Nivernais et le Berry ; les prairies d’élevage y alternent avec les éperons boisés. De Pougues à La Charité, la rive droite du fleuve est assez abrupte et boisée, tandis qu la rive gauche est plate et basse. Au-delà de Pouilly, centre d’un vignoble réputé qui s’étale sur les collines dominant la vallée, la Loire se resserre, bordée à l’Ouest par les coteaux de Sancerre, puis s’élargit de nouveau à parti de Cosne.
la Basse-Bourgogne
l’appellation ne fait pas référence à l’altitude, mais à l’éloignement de la capitale, Dijon.
Faisant le lien entre le Nivernais et le Gâtinais, la Puisaye présente avec ce dernier de nombreuses ressemblances : me^mes terres de sables et d’argiles, climat humide, terroir propre aux forêts et aux étangs. Mais c’est aussi une région qui se prête aux cultures fourragères et à l’élevage (les pâturages couvrent le tiers du pays) et dont le caractère bocager est l’aspect le plus franc.
Ainsi, la dispersion de l’habitat est générale, la maison noyée au milieu des haies. Les activités sont diverses : élevage de bœufs charolais, de porcs et de volailles, poteries, fabriques d’ocre et de ciment, exploitation de la forêt, scieries.
On a coutume d’intégrer la Forterre, pourtant moins humide et plus riche, au pays poyaudin. S’étendant de Gien au Nord de Montargis, le Gâtinais, pays de sables et d’argiles, est couvert de landes et de pins, coupé de cours d’eau et semé d’étangs, la plupart tributaires du Loing. Synonyme de « mauvaise terre », le Gâtinais se tourne vers la région parisienne. Près de Montargis, le paysage devient plus verdoyant et plus humide. Le Sénonnais constitue la bordure la plus septentrionale de la Bourgogne, aux confins de l’Ile de France et de la Champagne dont certains caractères apparaissent, notamment dans l’aspect physique du pays. Région plus fertile que la Champagne pouilleuse, le pays de Sens rappelle la Brie (on est dans le Bassin parisien). Grâce à la diversité des sols, à l’épaisseur des limons et à l’exploitation en « openfield » l’agriculture y est riche et variés, avec une prédominance céréalière : c’est le « grenier » de la Bourgogne.
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