Gargantua en Côte d’Or
Posté par francesca7 le 15 mars 2013
Voici un autre personnage légendaire indissociable de la Beuffenie : C’est Gargantua
Nous laissons à François Rabelais le soin de présenter son charmant personnage (de l’adolescence de Gargentua – 1534 – Chapitre XI)
« Gargantua, depuis les troys jusque à cinq and, fut nourry et institué en toute discipline convenente, par le commandement de son père et celluy temps passa comme les petits enfants du pays ; c’est assavoir à boyre, manger et dormir ; à manger, dormir et boyre ; à dormir, boyre et manger.
Tousjours se vaultroit par les fanges, se mascaroyt le nez, se chauffourroit le visaige, aculoyte ses souliers, baisloit souvent au moustaches, et couroit voulentiers après les parpaillons, desquelz son père tenoit l’empire. Il pissoit sus ses souliers (…) il se mouschoyt à ses manches, il mourvoit dedans sa souppe, et patroilloit par tout lieux, et beuvoit en sa pantoufle… »
Notre Gargantua évoqué plus haut est un géant qui hanta la région de notre Morvan. Il pouvait être le compère de la Beuffenie qui rançonnait les passants pour leur soutirer pain et sel, denrées ô combien précieuses en ces temps reculés.
La légende dit aussi que Gargantua nous aurait laissé quelques traces de son passage à nous autres … Il faisait des enjambées de plus d’une lieue (4 km). Pour son dîner, il ingurgitait facilement un bœuf entier, quatre à cinq brebis, dix poules ! Un jour qu’il avait tellement soir, il assécha la Brenne sur deux lieues de long….
Une autre fois, après avoir bu à la source de la « fontaine froide », Gargantua ronflait, un pied près de Nan sous Thil, l’autre près de Fontangy. Il y eut soudain un violent orage. Si profond était son sommeil, que le géant ne s’aperçut même pas qu’un troupeau de moutons conduit par son berger s’engouffra dans sa bouche grande ouverte, afin d’échapper à la pluie. Le pauvre berger qui explorait l’immense caverne qu’était la bouche de Gargantua le réveilla en le piquant de sa houlette. Le géant s’ébroua, avala le troupeau et son gardien, secoua la terre collée à ses semelles….
Les « pâtons » qui s’en détachèrent sont devenus la Butte de Thil, la montagne de Nan et le mont Ligot.
Les mauvaises langues prétendent qu’on le doit au fait que le géant y soulagea ses intestins encombrés, après un festin avec la Beuffenie !
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