La Dame Blanche de Thil, en Côte d’Or
Posté par francesca7 le 15 mars 2013
« Le nom de cette Dame ? L’époque où elle vécut ? Mystère !
En effet, toute belle et parée comme il convient à une jeune épousée le jour même de ses noces, après les cérémonies multiples, religieuses ou autres et les longues agapes du temps, la jeunesse éprouva le besoin de se détendre.
On choisit, parmi les innocentes distractions de l’époque, une partie de cligne musette (cache-cache). Tout un essaim de damoiselles et damoiseaux s’éparpilla à la recherche d’une cachette sensationnelle ; on peut assez bien s’imaginer les gracieux déploiements de costumes d’une de ces époques brillantes s’égayant dans toutes les parties du Château de Thil (Côte d’Or), alors dans son plus beau, avec les cris, les rires, les réparties et les exclamations que suscitent les découvertes les plus inaccessibles ; en tout cas, notre jeune mariée dut très vitre tomber en arrêt devant un grand coffre ouvert et vide, ce qui laisse supposer qu’il était au rancart dans quelque dépendance, soit dans cette cave en forme de chapelle qui, devenue trop petite, venait d’être abandonnée, soit dans une embrasure de la haute tour où l’on n’accédait que par le corps de garde et dont la dernière pièce n’avait pas d’issue par le haut, malgré les deux étages qui la surplombaient.
Ce qui est sûr, c’est que la belle trouva cette cache sensationnelle à son goût et s’y enferma prestement en laissant retomber sur elle le lourd couvercle de chêne… Si lourd, si épais que tous ses efforts pour le soulever durent être vains, comme ses appels….
On appela, on chercha toute la nuit et durant plusieurs jours, craignant un enlèvement. La fête du être écourtée dans quelle angoisse et quel affolement pour le jeune marié ! Personne ne soupçonna, ni ne découvrit le secret du coffre, ce qui laisse bien à penser qu’il ne servait plus.
Ce ne faut, dit encore la légende, qu’un siècle plus tard qu’on découvrit le coffre contenant le squelette encore habillé de cette guillemette ! Elle fut la seule femme inhumée dans la crypte de la collégiale de Thil, parmi les chanoines. La pierre tombale ne précise ni le nom de famille, ni la date… »
Depuis lors, une dame blanche hante les ruines de Thil et la montagne de Nan sous Thil ! D’ailleurs, Lucien Logeat y fait référence d’entrée dans son ouvrage sur Nans sous Thil et nous indique que son apparition annonce une calamité, qu’on en menace les petits garnements…
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