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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Yonne et ses trésors

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

 

Auxerre : Le quartier de la Marine n’a plus de secrets pour vous et vous avez visité la cathédrale St Etienne, l’église St Germain. Vous avez admiré la belle vue de la ville depuis le pont Paul-Bert et salué Cadet Roussel près de la Tour de l’Horloge. Il est donc temps de prendre la route ! Au cas où vous n’auriez pas connu l’existence du vignoble de l’Auxerrois, la lecture de la carte routière vous renseignera immédiatement : Coulanges la Vineuse, St Bris le Vineux, indiquent clairement l’activité dominante de cette région. Par Irancy et Noyers, vous traversez le vignoble avant de changer de paysage : vallée de l’Armançon et canal de Bourgogne ; Peupliers, écluses, péniches et de nombreux bâteaux de plaisance composent un décor de vacances.

 Yonne et ses trésors dans Yonne

Parmi les 110 châteaux que comprendrait le département de l’Yonne, deux ressortent comme de purs joyaux de la Renaissance bourguignonne.

Ancy le Franc en pleine restauration conserve un décor peint intérieur d’un immense intérêt. Tanlay et son pont flanqué de deux obélisques constitue, lui aussi, un grand moment de cet itinéraire. Après Tonnerre et sa Fosse Dionne, on retrouve les pays de « premiers crus » « châblis » et « petits chablis » quelle appellation préférez-vous ?

LE PAYS DE COLETTE

Circuit de 200 km au départ de la Charité sur Loire. Un coup d’œil sur la Loire (il faut même la traverser pour avoir, de la rive opposée, la meilleure vue sur la ville). Une visite à l’église prieurale Notre Dame et l’on prendra la direction de Clamecy à la charnière du Nivernais et du Morvan.

A Druyezs les Belles Fontaines, on fera peut-être le détour par Aubigny et ses carrières souterraines. De mai à août un atelier propose une initiation à la taille de la pierre. L’itinéraire s’attarde ensuite en Puisaye, le pays de la romancière Colette. St Sauveur où  l’écrivain est née et de nombreuses localités avec des surprises propre à éveiller l’intérêt de tous et surtout des plus jeunes : poteries mais aussi la formidable entreprise de la construction, aujourd’hui au 21è siècle, d’un château de style féodal à Guédelon et bien sûr, St Fargeeau et son splendide son et lumière. Les écluses de Bogny les Sept Ecluses et le pont canal de Briare ramènent à la Loire. Tout au long de la N, caveaux et producteurs particuliers proposent le célèbre Pouilly Fum2.

Vézelay : La basilique Ste Madeleine est le point de départ de cet itinéraire hors du commun. D’emblée, le titre prend tout son sens : simplicité lumière de la nef, joie et lumière, encore émanant des sculptures du tympan ou des chapiteaux. Sérénité de l’art roman ! La route de Saulieu est sinueuse mais fort heureusement plus haltes sont possible dont celles qui évoquent le souvenir de Vauban à Bazoches et Saint Léger Vauban. Le calme, la personnalité rayonnante des moines de l’Abbaye de la Pierre qui Vire prépareront la visite de Saulieu. N’oubliez pas de vous munir d’une paire de jumelles. L’observation attentive des chapiteaux en sera facilitée et vous procurera un réel moment de bonheur. La Butte de Thil à Précy sous Thil et l’admirable petite ville de Semur en Auxois mènent à l’Abbaye de Fontenay.

Ce vallon solitaire, le dépouillement de l’église abbatiale sont bien dans le prolongement du thème de det itinéraire. S’il est des visites d’où l’on sort grandi, Fontenay en fait partie. Le retour s’effectue par Montbard et Avallon, Buffon vous accueille à Montbard. Ne manquez pas la visite de la Grande Forge. Avant Avallon, le musée des voitures de chefs d’état au château de Montjalin terminera ce voyage sur une touche originale.

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Nature et héritages Ariégeois

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

 

Nature et héritages Ariégeois dans Ariège ariege-300x213

 Dire que l’environnement naturel est une composante essentielle de la vie d’un peuple est une évidence. Et l’évidence est absolue en zone de montagne. L’altitude, la pente, l’exposition, le climat, la faune sauvage, l’exiguïté du terroir cultivable constituent un univers hostile ; pour s’y adapter et donc survivre, les hommes ont développé là une civilisation forcément originale. Cette organisation millénaire a longtemps modelé l’histoire pyrénéenne mais elle a dû plier aussi devant la loi des régimes d’État. Les Ariégeois du 19ème  siècle sont les héritiers de cette géographie et de cette histoire imbriquées et s’ils gèrent leurs estives comme le faisaient sans doute leurs ancêtres d’avant l’histoire, ils sont obligés de prendre en compte que la Révolution de 1789 a bouleversé le régime de la propriété et, par là, des droits d’usage…

L’Ariège est au cœur des Pyrénées et les trois quarts du département appartiennent au domaine montagnard. Les paysages se développent en zones successives du sud au nord, de la haute chaîne frontalière à la plaine toulousaine.

La haute chaîne, ou zone axiale, possède les plus hauts sommets : le Pic d’Estats, dans le massif du Montcalm, atteint 3 143 m, le pic de Serrère, le Maubermé, le Mont Valier dépassent les 2 800 m ; le point culminant des Pyrénées, le Pic d’Aneto, n’est pas très loin, il domine le Val d’Aran du haut de ses 3 404 m. Cette haute chaîne, compacte, est à peine échancrée par des « ports » toujours élevés ; il y en a une quarantaine au niveau de l’Ariège, beaucoup à plus de 2 500 mètres. Les ports de Puymorens, le plus bas (1 900 m), et de Salau (2 050 m) sont les grandes voies transfrontalières du pays de Foix et du Couserans.


Plus au nord, des chaînons parallèles, moins élevés, séparés entre eux et d’avec la haute chaîne par les vallées étroites des rivières pyrénéennes :ce sont les massifs nord-pyrénéens, de Tabe ou de Saint-Barthélémy (2 368 m), de l’Arize (1 715 m), des Trois-Seigneurs (2 199 m), de Bouirex (1 873 m).

Au-dessous, les Prépyrénées sont une succession de crêtes et de sillons parallèles et étroits, d’une altitude inférieure à 1 000 m, le plus au nord étant le Plantaurel. Le piémont enfin, le bas pays, est un vallonnement de collines, traversées par les rivières de l’Arize et de la Lèze à l’ouest, de l’Hers à l’est ; au milieu, la large vallée de l’Ariège, rejointe par celle de l’Hers, constitue la plaine de Pamiers et annonce la plaine toulousaine.

 Ensoleillées et lumineuses, les Pyrénées ne sont pas des montagnes très froides. Mais elles arrêtent les vents venus de la mer ou de l’océan et l’humidité y est abondante. Ce sont les précipitations qui, sous forme de neige, rendent les hivers difficiles. La neige tombe souvent beaucoup mais, en raison de la relative douceur des températures, elle ne « tient » pas. C’est surtout sous l’effet du vent que, sous forme de congères, elle fait obstacle à la circulation. Le maximum de précipitations se situant au printemps, les chutes sont tardives et les cols sont longtemps fermés :le Puymorens par exemple, l’est en moyenne 210 jours par an. Il pleut plus à l’ouest, sur le Couserans atlantique, qu’à l’est, sur le pays de Foix déjà méditerranéen, et beaucoup plus au sud qu’au nord :si la montagne est un château d’eau, la plaine souffre souvent de sécheresses estivales.

Partout dans la montagne ariégeoise, trois étages de végétation se succèdent. En bas, dans les vallées, le terroir cultivable, limité par la pente, par l’exposition et par l’altitude ; au-dessus, la forêt de hêtres, parfois mêlés de sapins, entrecoupée de prairies humides, puis une forêt supérieure de pins à crochet, plus claire, émaillée de larges terrains de pacage ; tout en haut, les pâturages de haute altitude, où ne poussent que des plantes naines. Dans les Prépyrénées, les versants nord sont couverts de taillis de chênes et de châtaigniers ; sur les soulanes du pays de Foix, l’influence méditerranéenne amène garrigue et chênes verts. Cultures et élevage coexistent là, comme sur les coteaux septentrionaux ; la plaine, elle, est toute entière cultivée.

La nature ne fournit pas qu’un terroir agricole. Elle offre un abondant réseau hydrographique susceptible de fournir la puissance motrice des moulins et des usines et, surtout, d’immenses ressources minières :pendant des siècles, la mine du Rancié, en vallée de Vicdessos, a alimenté en fer toutes les Pyrénées tandis que plâtrières, ardoisières, carrières de marbre, de jais ou de pierres à faux constituaient l’activité d’appoint de bien des paysans.

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Ces zones géographiques si proches en distance mais si différentes ont bien sûr engendré des activités humaines et des modes de vie eux aussi très différents. C’est pourquoi on a dit l’Ariège diverse et pleine de contrastes. Malgré cela, indéniablement, le département a un trait dominant, et ce trait est la montagne.

La montagne occupe l’espace ariégeois. Certains vivent à l’intérieur, au creux de ses vallées, d’autres vivent à ses pieds, dans les collines des Prépyrénées ; pour les hommes de la plaine et de ses villes, elle est l’horizon immuable.

 « L’Ariège traditionnelle », « l’Ariège d’autrefois », cette Ariège du 19ème e siècle qui nous occupe ici est une Ariège multiséculaire, voire millénaire. L’origine de l’habitat, dans sa répartition comme dans sa forme, l’organisation de la vie pastorale se perdent dans la nuit des temps et ce qui constitue la spécificité des pays ariégeois, l’activité industrielle et une intense vie de frontière, remonte au moins au Moyen Age. L’adaptation aux conditions naturelles, l’équilibre dans l’exploitation des ressources, les atouts tirés d’une position géopolitique originale ont façonné une civilisation qui a atteint son plein épanouissement à la fin de l’Ancien Régime mais qui, au milieu du 19ème e siècle, révèle ses fragilités.

 

() Extrait du livre La vie en Ariège au XIXe siècle  – ch.1 

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La vie en Ariège au 19ème siècle

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

 

(livre de Pailhès Claudine )  prix : 20.29 € (TVA comprise)

 

La vie en Ariège au 19ème siècle dans Ariège la_vie_en_ariege-212x300


Créée de toutes pièces à l’époque révolutionnaire, l’Ariège du XIXe siècle est diverse et pleine de contrastes : pays de plaine et de montagne, d’agriculture de survie et d’industries, de vallées enclavées et d’un grand axe transpyrénéen.

La vie quotidienne des Ariégeois est donc autant celle du paysan de la montagne « remontant » sans cesse la terre de ses terrasses et transportant fumier ou moisson à dos d’homme, du berger transhumant passant l’été dans les orrys d’altitude, que du métayer de la plaine ouvert aux progrès techniques, celle du mineur et du forgeur des hautes vallées comme celle de l’ouvrier des usines de Pamiers ou des tisserands du pays d’Olmes, celle du marchand urbain autant que celle du colporteur et du montreur d’ours… C’est aussi la vie d’un peuple de la frontière, familier du passage d’outre monts et de la rencontre de ceux qui viennent d’ailleurs, du bandit redouté comme du réfugié accueilli.

images-1 dans AriègeLa vie des hommes, ce n’est pas seulement le geste du travail, c’est aussi l’environnement mental, un ensemble de mythes, de croyances, de comportements venu du fonds des âges, qui fait l’identité d’une communauté humaine. Les Ariégeois se singularisent par leur affirmation identitaire, par une forte cohésion vis-à-vis de l’extérieur, même si on se dispute entre soi, par une obstruction systématique à toute « agression » de l’État : conscription, règlements forestiers, impôt, douanes, qui prend plus souvent la forme de la contestation moqueuse que de la révolte…

L’univers multiséculaire qui avait assuré la survie d’une population nombreuse s’effondre au milieu du XIXe siècle. Suppression des droits d’usage, maladie de la pomme de terre, ruine des forges à la catalane incapables de faire évoluer leur technologie archaïque provoquent la misère des plus pauvres. Il en résulte des migrations temporaires puis une émigration définitive vers l’Amérique du sud et l’Algérie, puis vers l’Amérique du nord et le Sénégal et surtout vers les grandes villes du midi et vers Paris. Depuis 1846, c’est l’hémorragie démographique.

Tandis que l’Ariège traditionnelle voit ses équilibres s’effondrer, le monde extérieur arrive à sa porte. Le chemin de fer venu de Toulouse atteint Ax-les-Thermes en 1888 ; le tourisme et le thermalisme se développent et, même s’il n’est pas toujours bien accueilli, l’étranger fait rêver d’un ailleurs plus confortable. L’école obligatoire et laïque, ouvre des horizons nouveaux, fait disparaître « patois » et croyances anciennes, et inculque les principes de la République.

Synopsis : L’Ariège du XIXe siècle est diverse et pleine de contrastes : pays de plaine et de montagne, d’agriculture de survie et d’industries, de vallées enclavées et d’un grand axe transpyrénéen. La vie quotidienne des Ariégeois est donc autant celle du paysan de la montagne « remontant » sans cesse la terre de ses terrasses et transportant fumier ou moisson à dos d’homme, du berger transhumant passant l’été dans les orrys d’altitude, que du métayer de la plaine ouvert aux progrès techniques, celle du mineur et du forgeur des hautes vallées comme celle de l’ouvrier des usines de Pamiers ou des tisserands du pays d’Olmes, celle du marchand urbain autant que celle du colporteur et du montreur d’ours… C’est aussi la vie d’un peuple de la frontière, familier du passage d’outre monts et de la rencontre de ceux qui viennent d’ailleurs, du bandit redouté comme du réfugié accueilli. La vie des hommes, ce n’est pas seulement le geste du travail, c’est aussi l’environnement mental, un ensemble de mythes, de croyances, de comportements venu du fonds des âges, qui fait l’identité d’une communauté humaine. Les Ariégeois se singularisent par leur affirmation identitaire, par une forte cohésion vis-à-vis de l’extérieur, même images-2si on se dispute entre soi, par une obstruction systématique à toute « agression » de l’État : conscription, règlements forestiers, impôt, douanes, qui prend plus souvent la forme de la contestation moqueuse que de la révolte… L’univers multiséculaire qui avait assuré la survie d’une population nombreuse s’effondre au milieu du XIXe siècle. Suppression des droits d’usage, maladie de la pomme de terre, ruine des forges à la catalane incapables de faire évoluer leur technologie archaïque provoquent la misère des plus pauvres. Il en résulte des migrations temporaires puis une émigration définitive vers l’Amérique du sud et l’Algérie, puis vers l’Amérique du nord et le Sénégal et surtout vers les grandes villes du midi et vers Paris. Depuis 1846, c’est l’hémorragie démographique. Tandis que l’Ariège traditionnelle voit ses équilibres s’effondrer, le monde extérieur arrive à sa porte. Le chemin de fer venu de Toulouse atteint Ax-les-Thermes en 1888; le tourisme et le thermalisme se développent…L’école obligatoire et laïque, ouvre des horizons nouveaux, fait disparaître « patois » et croyances anciennes, et inculque les principes de la République.

Deux mots sur l’auteur : Claudine PAILHES est la directrice des Archives Départementales de l’Ariège depuis une trentaine d’années.

Originaire de l’Aude cette passionnée d’histoire a suivi le cursus classique des classes préparatoires et de l’Ecole Nationale des Chartes qui a fait d’elle une scientifique à l’aise, autant avec le latin ancien que la paléographie médiévale.

Bien qu’elle soit aujourd’hui à la tête du service culturel le plus prestigieux du Conseil Général et responsable de plus de quatre cents mètres linéaires de documents, elle reste d’une modestie et d’une amabilité à toute épreuve.

Diplômée de l’École nationale des Chartes, Conservateur en chef du patrimoine, directrice des Archives départementales de l’Ariège, enseignante en archivistique à l’Université de Toulouse-le Mirail, Claudine Pailhès a assuré aussi des missions de formation universitaire et professionnelle en Afrique francophone et au Moyen Orient.

Après une thèse consacrée à l’abbaye de Lagrasse (Aude) aux XIIe et XIIIe siècles, elle s’est consacrée à l’histoire de l’Ariège et particulièrement des comtés médiévaux.

Quelques publications supplémentaires de cet auteur :

-Gaston Fébus, le prince et le diable

-Le comté de Foix, un pays et des hommes

-Le protestantisme en terres d’Ariège

-L’Ariège des comtes et des cathares

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Les Bagaudes de l’an 300

Posté par francesca7 le 9 mars 2013

Les Bagaudes de l'an 300 dans HUMEUR DES ANCETRES invasions_barbares-300x198

Les bagaudes (bagaudae en latin) étaient, sous l’empire romain du IIIe et IVe siècle, le nom donné aux bandes armées de brigands, de soldats déserteurs, d’esclaves et de paysans sans terre qui rançonnaient le nord-ouest de la Gaule. Le poids de la fiscalité romaine conjugué à la misère causée par le refroidissement du climat et les pillages des barbares venus du nord semble être, pour la plupart de ces hommes, le motif de vouloir vivre de rapines. Ce nom bagaude dérive du mot celtique qui a donné le breton bagad, qui signifie troupe, groupe, troupeau. Certaines bagaudes se doteront d’une organisation politico-militaire. Dans leur plus grande extension, elles couvriront les deux cinquièmes du territoire de la Gaule (Nord-ouest principalement).

On peut aussi faire un rapprochement avec les usurpations contemporaines qui semblent également la conséquence des problèmes sociaux et de l’agitation politique de l’époque, même si elles ne concernent pas les mêmes classes sociales et ne sont pas identifiées comme bagaudes. Par exemple, en 281 les habitants de Lugdunum soutinrent l’usurpation de Proculus, riche propriétaire terrien qui arma ses 2 000 esclaves. Il prit la fuite dès que les légions impériales s’approchèrent.

En 284 sont apparues les premières bagaudes menées par Pomponius Élien dans une Gaule du Nord à peine remise des ravages de l’invasion germanique de 276. Des paysans gaulois se révoltèrent contre l’administration impériale. Ils prirent Autun et la saccagèrent. Contenus quelque temps par Aurélien et Probus, ils se révoltèrent de nouveau sous Dioclétien, ayant à leur tête un certain Amandus. Elles furent vaincues en 286 par l’empereur Maximien Hercule.

Les révoltes bagaudes reprirent au IVe siècle, lors des invasions germaniques en Gaule et en Espagne. Les ravages exercés sur la population rurale et urbaine, et l’anarchie développée par le recul de l’autorité impériale parfois remplacée par des dominations barbares moins assurées induisirent de nouveau le regroupement de bandes armées de paysans ruinés et de déserteurs, auxquelles se joignirent depuis les villes des esclaves fugitifs et des citadins endettés, luttant pour leur survie ou tentés de se joindre aux pillages des barbares. Certains historiens y ont vu aussi des aspirations autonomistes contre l’empire romain, dans les interactions entre les bagaudes et les réfugiés bretons d’Armorique ou les tribus basques en Espagne. Mais la faim et l’appât du gain facile semblent des motivations suffisantes lors d’une telle époque de bouleversement.

Aurelius Victor signale des attaques de bagaudes vers 360 à la périphérie des villes. Un soulèvement de bagaudes eut lieu vers 410 assez loin des régions habituelles, dans la basse vallée de la Loire.

En 435, Tibatto est le chef d’une bagaude qui, selon la Chronica gallica, provoqua la sécession de la Gaule ultérieure et à laquelle se joignirent tous les esclaves. Tibatto est vaincu et capturé en 437. Une légende tirée de sources ecclésiastiques, notamment de l’abbaye de Saint-Maur, situe ces événements sur les bords de la Marne au lieu Bagaudarum castrum aujourd’hui appelé Saint-Maur-des-Fossés, près de Paris. Les fossés en question étaient ceux qui auraient protégé leurs camps mais ces fossés remontent à une date beaucoup plus ancienne. Une porte de Paris du côté de Saint-Maur aurait reçu, en mémoire des Bagaudes, le nom de porta Bugaudarum, et, par abréviation, porta Bauda. Elle était située sur le terrain appelé depuis place Baudoyer (derrière l’hôtel de ville de Paris actuel). Il s’agit en fait d’une interprétation étymologique erronée. D’ailleurs il n’est nullement démontré que ce lien supposé avec les Bagaudes concernerait l’époque de Tibatto plus que celle d’Aelianus et d’Amandus.

Peu après cette date, une révolte bagaude fut réprimée en Espagne par les Wisigoths, sur ordre des autorités romaines.


En 448, une nouvelle bagaude en Gaule centrale est dirigée par un médecin nommé Eudoxe. Battu, il se réfugia à la cour d’Attila.

Un texte de 638 relatif à Saint-Maur-des-Fossés, dans la région parisienne, mentionne un retranchement des bagaudes dans la localité.

Un boulevard des Bagaudes existe entre les communes de Saint-Maur-des-Fossés et de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) ; la plaque porte la mention « peuplade gauloise ».

 

 

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