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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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France de la Préhistoire

Posté par francesca7 le 8 mars 2013

 

Nos lointains ancêtres n’avaient pas conscience de former une « population » (le mot n’apparaît qu’au 18ème siècle). Ils ne comprenaient pas le mécanisme de la conception, de la naissance, de la maladie, du vieillissement et de la mort. Ils attribuaient leurs malheurs à des maléfices ou à des punitions divines de péchés collectifs ou individuels. Ils ne cherchaient pas à expliquer rationnellement les étapes de leur vie, et ne chiffraient rien.

France de la Préhistoire dans AUX SIECLES DERNIERS registre_des_baptemes

Jusqu’au 16ème siècle, l’étude de la population est très réduite et compliquée en raison du manque de sources ; pas de registres d’état civil ni de généalogie complète ; pas de listes générales ni de recensement. Un seul dénombrement : « Etat des paroisses et des feux » , qui date de 1328… et sera rendu obsolète avec la guerre de Cent Ans qui commence quelques années après. De plus, jusqu’à la Révolution, on ne compte pas les individus, mais les familles (feu = foyer). En revanche, le chercheur dispose de beaucoup de vestiges archéologiques (difficiles à classer) ainsi que de nombreux témoignages écrits (critiquables à cause de leur partialité).

Jusqu’au 16ème siècle, les chiffres sont rares, hypothétiques et, parfois, contradictoires. Par exemple, M. Biraben évalue à 7 millions d’habitants la population de la Gaule (soit 23 % du total européen et 2,8 % du total mondial) et à 20 millions en 1340 (soit 27 % du total européen et 4,5 % du total mondial), ce qui est considérable. Au contraire, M.Etienne trouve ces chiffres trop élevés et propose de 3 à 4 millions pour la Gaule en 52 avant Jésus Christ.

 

En archéologie, les méthodes de paléodémographie (étude de l’âge et du sexe des squelettes) nées vers 1930, développées depuis 1970, sont plus ou moins fiables. Celles de la paléopathologie (étude des lésions osseuses ou dentaires) peut nous renseigner sur les modes alimentaires, les malformations congénitales, les causes de mortalité, les blessures et fractures, les maladies endémiques ou épidémiques et même les thérapeutiques (traces de trépanation, par exemple). Les conditions épidémiologiques qui ont affecté les Français jusqu’en 1900 se sont mises en place entre le néolithique et l’Antiquité, en même temps que les peuples de la Gaule : rougeole, variole, varicelle, grippe, paludisme, parasites divers, ont été transmis par les armées d’invasion ou les peuples migrants. Au Moyen Age, toutes les conditions sont réunies pour une large diffusion des nombreuses endémies et épidémies qui ont ravagé la France pendant des siècles (lèpre, peste, variole, choléra…)

la-gaule-300x222 dans AUX SIECLES DERNIERS

La toponymie donne de précieux renseignements sur l’origine des villes et des villages français : plus de la moitié ont des noms gallo-romain, ainsi que presque toutes les grandes villes. La plupart des villages français ont été fondés entre le 3ème et le 10ème siècle.


Sur les 55 agglomérations urbaines dépassant 100 000 habitants en 1982, 37 étaient déjà des villes à l’époque romaine et 27 des chefs-lieux de Pagi. Lens et Thionville datent du Haut Moyen Age, et seuls Lille, Béthune, Dunkerque, Calais, Amiens, Le Havre, Caen, Brest, Lorient, Pau, Perpignan, Montpellier, Saint-Etienne, Montbéliard, Mulhouse, Hagondange et Nancy sont fondés après l’an mille.

De même, sur les 107 chefs-lieux de la Gaule romaine, 74 ont aujourd’hui plus de 10 000 habitants et 22 plus de 100 000. Il faut aussi intégrer les apports extérieurs et postérieurs au x Romains, mais sans les surestimer ; les Germains, les Vikings et autres envahisseurs du Haut Moyen Age ont toujours été très minoritaires dans une population indigène celtique très romanisée dans le sud, surtout dans les villes ; pourtant, on rencontre dans presque toute la France, des noms de localités rappelant la présent des Francs, des Burgondes, des Alamans, des Normands, des Sarrasins… Le réseau des villes et des villages français est donc le fruit d’une longue histoire….

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Mode vestimentaire du 18ème siècle

Posté par francesca7 le 8 mars 2013

 

Les Toilettes des élégantes du 18ème  siècle :
renouveau des coiffures, souliers et mouches

Mode vestimentaire du 18ème siècle dans AUX SIECLES DERNIERS lombrelle_a_la_fin_duxviie_siecle-167x300Mouches, souliers souples en maroquin de couleurs tranchantes, et surtout coiffures changeant de mode plus souvent encore que les chaussures, aux formes surprenantes, aux proportions démesurées et à la composition bigarrée : tels étaient les atours dont se paraient les femmes du monde au XVIIIe siècle, le temps passé pour élaborer quotidiennement leur parure du jour rivalisant avec celui de la toilette de nuit.

Le 18ème siècle fut le siècle du luxe non seulement en France, mais dans presque toute l’Europe et en Angleterre notamment où les artifices de la toilette avaient pris un tel développement que le grave Parlement anglais rendit le singulier arrêt suivant :

« Toute femme de tout âge, de tout rang, de toute profession ou condition, vierge, fille ou veuve, qui, à dater du dit acte, trompera, séduira ou entraînera au mariage quelqu’un des sujets de Sa Majesté, à l’aide de parfums, faux cheveux,, crépon d’Espagne (sorte d’étoffe de laine imprégnée de carmin et encore employée aujourd’hui comme rouge sous le nom de fard en crépon) et autres cosmétique, buses d’acier, paniers, souliers à talons et fausses anches, encourra les peines établies par la loi actuellement en vigueur contre la sorcellerie et autres manœuvres ; et le mariage sera déclaré nul et de nul effet. »

Les législateurs français n’eurent pas le mauvais goût de se montrer aussi barbares et cependant quel luxe et quels artifices de toilette chez les femmes du 18ème siècle. Un écrivain de l’époque, Dufresny, comparait les femmes à des oiseaux amusants qui changent de plumage deux ou trois fois par jour. Il ne disait pas assez. Au 18ème siècle, une femme à la mode essayait tous les jours quatre ou cinq espèces de toilette : toilette du matin, ou négligé galant, toilette pour la promenade, toilette pour le spectacle, toilette pour le souper, toilette de nuit, et cette dernière toilette n’était pas la moins riche, ni la moins compliquée.

L’invention la plus étrange que la mode ait jamais imaginée, dit le bibliophile Jacob, celle des mouches, fut remise en faveur avec une telle exagération que le visage des femmes, suivant l’expression d’un critique de mauvaise humeur, rassemblait tous les signes du zodiaque. Les mouches de taffetas noir gommé, en effet, étaient taillées en lune, en soleil, en croissant, en étoile et en comète. Elles avaient existé à la cour de Louis XIV pour faire ressortir la blancheur de la peau, mais on n’en faisait pas abus et même les femmes brunes de teint se gardaient bien d’en mettre.

On n’en portait presque plus quand la duchesse du Maine leur rendit la vogue ; ce fut alors, pour ainsi dire, le cachet d’une belle peau et l’accessoire indispensable du jeu de la physionomie. Il y avait un art particulier pour placer ces mouches aux endroits les plus favorables du visage : sur les tempes, près des yeux, au coin de la bouche, au front. Une femme du grand monde en avait toujours sept ou huit et ne sortait jamais sans emporter sa boîte à mouches pour remplacer celles qui viendraient à se détacher et pour en ajouter de nouvelles selon la circonstance. Chacune de ces mouches avait un nom caractéristique : au coin de l’œil, la passionnée ; au milieu de la joue, la galante ; sur le nez, l’effrontée ; près des lèvres, la coquette ; sur un bouton la receleuse.

Qui nous rendra ce piquant artifice des mouches ! Qui sait tout le charme imprévu que ce petit ornement peut donner à la physionomie d’une femme. Revenir aux mouches serait, assurément moins ridicule et infiniment plus gracieux que le retour aux paniers, sous le nom de crinolines.

Le 18ème  siècle donna surtout un merveilleux essor à deux industries de toilette qui furent considérées comme des arts véritables : la chaussure et la coiffure. Le cordonnier pour femmes était devenu presque un artiste qui fabriquait des souliers si mignons et si souples, en cuir mordoré, en maroquin de couleurs tranchantes et surtout en étoffes d’or et d’argent et toujours à talons pointus rehaussés de trois ou quatre ponces, que la chaussure formait une des pièces les plus raffinées de l’habillement.

Le prix de ces souliers de grand luxe, fermés par des boucles d’or ou d’acier à facettes, égalait celui des bijoux. Le roi des cordonniers d’alors, grâce à la protection de la célèbre Mme du Barry, était un Allemand nommé Efftein, auquel succéda un Français nommé Bourbon.

Les coiffures changeaient de mode plus souvent encore que les chaussures, et le nombre des coiffeurs de dames n’avait pas cessé de s’augmenter depuis la Régence, tellement qu’on n’en comptait pas moins de douze cents à Paris, quand la communauté des perruquiers leur intenta un procès, en 1769, comme à des faux frères et à des concurrents déloyaux. Les coiffeurs de dames firent une belle défense ; leur avocat publia un mémoire tout à fait piquant où il rabaissait les prétentions des maîtres barbiers-perruquiers : « L’art du coiffeur des dames, disait-il, est un art qui tient au génie et, par conséquent, un art libéral et libre. L’arrangement des cheveux et des boucles ne remplit même pas tout notre objet. Nous avons sans cesse sous nos doigts les trésors de Golconde ; c’est à nous qu’appartient la disposition des diamants, des croissants, des sultanes, des aigrettes. »

Au portrait du coiffeur des dames, le factum opposait le portrait caricaturé du perruquier : « Le perruquier travaille avec les cheveux, le coiffeur sur les cheveux. Le perruquier fait des ouvrages de cheveux, tels que des perruques, des boucles ; le coiffeur ne fait que maniérer les naturels, leur donner une modification élégante et agréable. Le perruquier est un marchand qui vend la matière et son ouvrage ; le coiffeur ne vend que ses services. »

mode-189x300 dans AUX SIECLES DERNIERSLes coiffeurs l’emportèrent et les perruquiers perdirent leur procès. On vit alors le coiffeur Legros instituer une Académie de coiffure et publier un gros livre à figures intitulé : l’Art de la coiffure des dames françaises. Un autre coiffeur, Léonard, le rival de Legros, imagina de remplacer le bonnet qui couronnait la coiffure des dames par des gazes et des chiffons artistement distribués dans les cheveux : il parvint ainsi à employer dans une seule coiffure quatorze aunes de gaze.

Ce fut Léonard qui créa les coiffures extraordinaires et magnifiques que la mode imposa pendant plus de dix ans à toutes les têtes : la coiffure à la dauphine dans laquelle les cheveux étaient relevés et roulés en boucles qui descendaient sur le cou ; la coiffure à la monte-au-ciel, remarquable par son élévation pyramidale ; la coiffure loge d’opéra qui donnait à la figure d’une femme soixante-douze pouces de hauteur depuis le bas du menton, jusqu’au sommet de la figure et qui divisait la chevelure en plusieurs zones, chacune ornée et agencée d’une manière différente, mais toujours avec un accompagnement de trois grandes plumes attachées au côté gauche de la tête dans un nœud de ruban rose chargé d’un gros rubis ; la coiffure à la quesaco avec trois plumes derrière la tête ; la coiffure en pouf c’est-à-dire n’ayant pas d’autre ordre que la confusion d’objets divers, plumes, bijoux, rubans, épingles qui entraient dans sa composition.

On accumulait, dans cette incroyable coiffure, des papillons, des oiseaux, des amours de carton peint, des branches d’arbres, des fruits et… et même des légumes ! Au mois d’avril, la duchesse de Chartres, fille du duc de Penthièvre, parut à l’opéra, coiffée d’un pouf à sentiment, sur lequel on voyait le duc de Beaujolais, son fils aîné, dans les bras de sa nourrice, un perroquet becquetant une cerise, un petit homme noir de peau, et des dessins à chiffres en cheveux, composés avec les cheveux mêmes des ducs d’Orléans, de Chartres et de Penthièvre.

Que d’autres coiffures non moins extraordinaires nous pourrions citer : les coiffures au temps présent, bonnets enjolivés d’épis de blé et surmontés de deux cornes d’abondance ; les coiffures au Colisée, à la Sylphide, au Hérisson, au Parterre galant, à la Belle-Poule, avec une vraie frégate sur la tête. « Les coiffures parvinrent à un tel degré de hauteur, dit Mme Campan, par l’échafaudage des gazes, des fleurs et des plumes, que les femmes ne trouvaient plus de voilures assez élevées pour s’y placer et qu’on leur voyait souvent pencher la tête à la portière. D’autres prirent le parti de s’agenouiller pour ménager d’une manière encore plus sûre le ridicule édifice dont elles étaient surchargées. »

La toilette d’une jolie femme était une espèce de réception intime dans le sanctuaire où s’élaborait la coiffure, la déesse du lieu recevait son petit monde d’habitués, vêtue d’un simple peignoir de mousseline brodée et les cheveux épars, lorsqu’elle se mettait dans les mains du coiffeur, qui passait une heure et davantage à l’accommoder. Si la toilette avait duré longtemps, dans la matinée et dans l’après-midi, la toilette de nuit était presque aussi longue que celle de jour, quoique personne n’y fût admis. C’est qu’il s’agissait de défaire tout l’attirail de la coiffure, de peigner et de dépoudrer les cheveux ; .il s’agissait aussi de tenir conseil avec la femme de chambre pour savoir comment on s’habillerait le lendemain.

 

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Le Sapin de Noël et ses symboles

Posté par francesca7 le 8 mars 2013

Le Sapin de Noël et ses symboles dans LEGENDES-SUPERSTITIONS sapin-215x300Au plus profond de l’hiver, au cours de la nuit la plus longue, il est un arbre qui nous ravit. C’est le sapin de Noël.

Une vieille légende dit qu’il y a très longtemps de cela, un bûcheron, qui rentrait chez lui par une froide et glaciale nuit d’hiver, tomba soudain en extase devant le spectacle des étoiles qui brillaient à travers les branches d’un sapin recouvert de neige et de glace.

Ne voulant pas perdre cette vision merveilleuse, il coupa un petit sapin qu’il rapporta chez lui et s’empressa de décorer de petits rubans blancs pour imiter la neige. Puis, il accrocha aux branches des petites bougies qu’il fixa avec des morceaux de fil de fer. Ce n’est qu’une fois allumées, qu’il s’aperçut qu’il avait reproduit la magie de sa vision féerique !

Il s’empressa d’appeler ses voisins qui, voyant l’arbre, voulurent immédiatement, eux aussi, en avoir un au sein de leur maison.

C’est en propageant cette nouvelle que la légende du sapin de Noël serait née…

Nous comprenons aisément, au travers de ce conte, que cet arbre est d’une importance capitale à ce moment particulier de l’année : le solstice d’hiver.

Outre la beauté des lumières qui le parent, il apporte par son parfum, et sa verdeur, une réconfortante présence au sein de la maison. Il est, en effet, porteur de l’espoir de la vie qui continue, malgré l’apparente disparition de celle-ci à la surface de la terre.

C’est pourquoi le sapin de Noël, est le support symbolique et physique qu’ont trouvé les hommes pour appeler de toutes leurs forces le retour de la lumière.


Imaginons-nous, pendant quelques instant, nous retrouver quelques siècles en arrière, dans une humble demeure où seules de faibles lueurs de chandelles et d’un foyer apportent un semblant de réconfort. Dehors le bruit de la bise fait rage, les bois et les pierres craquent, et même parfois des loups hurlent.

Dans les têtes, on ne pense qu’à tenir le coup, à passer cet hiver grâce aux récoltes qui ont été engrangées pour attendre la saison nouvelle. D’ailleurs, se conserveront-elles bien ? Et notre Soleil, reviendra t-il vite pour redonner vie à la vie ? Ne va-t-il pas tout abandonner au froid et à l’obscurité ?

Pour conjurer toutes ces peurs, on lui exprime ce besoin vital que l’on a de lui en lui sacrifiant ce modèle vivant d’immortalité qu’est le sapin  : « l’arbre toujours vert », car cet arbre, qui symbolise la vie qui ne meurt jamais, devient le support de tout ce dont on ne veut pas manquer (pièces de monnaie, aliments, jouets,…).

Cette période si dure, souvent faite de privations et de repliement, devient, grâce à lui, une période de fête. A la stérilité apparente de la terre, on oppose l’abondance, au froid de l’hiver, on répond par la chaleur du foyer, à l’absence de lumière, on apporte la lumière.

Mais la nuit de Noël revêt une autre importance pour les hommes. Elle imprègne de sa féerie tous les enfants de la terre qui retrouvent, l’espace d’une soirée, le modèle de monde auquel ils aspirent…

C’est ce soir là, que les regards les plus durs peuvent s’attendrir devant ceux émerveillés des enfants, et qu’en cette nuit particulièrement divine et sacrée, on peut encore croire que la beauté, la bonté la joie et la foi de tous les hommes en l’existence est possible.

Au sein du foyer, l’arbre de Noël devient une véritable icône vivante. Lorsque toutes les lumières de la maison auront été éteintes, et que seules ses petites bougies scintilleront, le beau vert sombre de sa ramure nous immergera dans la contemplation de la profondeur de l’univers pouvant guider une superbe méditation. Elle peut s’assimiler à la joie éprouvée par les cosmonautes qui, lorsqu’ils sont délivrés de l’atmosphère terrestre, contemplent sans écran, cette voie lactée si belle qui leur paraît soudain si proche, au point de se sentir intégrés à elle.

Au faîte de l’arbre, trône l’étoile. Elle symbolise ce point fixe qui guide les hommes depuis la nuit des temps : l’étoile polaire, mais elle symbolise aussi la Grande Mère.

La somptueuse guirlande blanche qui serpente et scintille de mille feux, c’est la voie lactée que nous contemplons, et qui est un autre repère pour le chemin du pèlerin : Saint Jacques de Compostelle.

Les petites lumière qui clignotent nous montrent les milliards de soleils qui constellent et illuminent la voûte des cieux.


Les boules, quant à elles, sont les planètes connues ou inconnues qui peuplent l’univers.

Mais l’autre secret de cet arbre magique, ce sont les cadeaux déposés à son pied ! Ils sont d’une grande importance (aussi modestes soient-ils), car ils représentent les grâces qui nous sont accordées après une année de travail.

Pour conserver toute la valeur à ces cadeaux, ils doivent rester dans leur paquet qui arborera un joli nœud. Il faudra en effet, défaire ce nœud qui signifie tous nos nœuds (en particulier ceux de notre esprit), avant de pouvoir recevoir ces grâces.

Ainsi, nous comprenons que le premier cadeau de Noël que nous offre dans son sacrifice « l’arbre toujours vert », est celui de pouvoir repartir tout neuf vers l’année nouvelle…

Je vous souhaite un joyeux Noël dans la paix et la joie.

Marie Emilia Vannier Auteur : www.arbreguerisseur.com

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Histoire du Père Noël

Posté par francesca7 le 8 mars 2013

 

Le lieu d’habitation du père Noël est très controversé. Selon les Norvégiens il habite à Drøbak, à 50 km au sud d’Oslo. Pour les Suédois, c’est à Gesunda, au nord-ouest de Stockholm, et pour les Danois au Groenland. Les Américains considèrent qu’il habite au pôle Nord, mais en 1927 les Finlandais ont décrété que le père Noël ne pouvait pas y vivre, car il lui fallait nourrir ses rennes : sa résidence fut donc fixée en Laponie, au Korvatunturi puis, cette région étant un peu isolée, ils l’ont fait déménager près de la ville de Rovaniemi au Santa Claus Village. La Sibérie revendique également cet honneur, mais il y a sans doute confusion avec Ded Moroz, le cousin serbo-russe du père Noël qui est fêté le 7 janvier avec sa fille Snegurochka. Le Canada, pour sa part, prétend qu’il serait dans le grand-nord canadien, ou selon la célèbre chanson de Joseph (Pierre Laurendeau), reprise par Les Colocs, le personnage serait en fait québécois comme l’indique le titre lui-même, Le Père Noël c’t'un Québécois.

En 1953, Réal Rousseau et Jacques T. Melchers construisirent la résidence d’été du père Noël à Val-David dans les Laurentides, au Québec. Le Père Noël y déménagea l’année-même et y arriva en hélicoptère. Il y revient à chaque été et a reçu près de 3 millions de visiteurs.

Dans le Pacifique, l’île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de saint Nicolas dans la très touristique région d’Antalya, est aussi de la partie.

Jusqu’au tournant du xxe siècle, le père Noël n’a que huit rennes (Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre) . Le neuvième, nommé Rudolph (Rodolphe en français), fut créé en 1939 par le poète Robert L. May dans un conte où le père Noël doit affronter des conditions météorologiques si mauvaises qu’il risque d’être en retard dans sa livraison de cadeaux. Dans cette histoire, il réussit à les distribuer grâce au nez lumineux de Rudolph qui l’orientait dans la tempête.

En 2001 est sorti un film d’animation anglais avec des personnages en pâte à modeler dont le héros est Robbie le renne qui rêve de devenir un membre de l’attelage du père Noël comme son père. Dans nombre de pays, une lettre envoyée au père Noël (quelle que soit l’adresse inscrite : pôle Nord, Laponie ou autre) sera traitée par le service des postes qui répond aux jeunes expéditeurs.

Le Père Noël sur Terre

Histoire du Père Noël dans LEGENDES-SUPERSTITIONS pere_noel_1914En France, après la Seconde Guerre mondiale, le père Noël à l’image actuelle (vieillard débonnaire barbu, rondelet et jovial, à la houppelande rouge et au ceinturon noir) arrive en France avec le plan Marshall et la marque Coca-Cola qui fige (mais ne l’a pas créée) cette image du père Noël. Une campagne de presse condamnant son utilisation comme outil de merchandising est alors menée et atteint son paroxysme lorsqu’un jeune prêtre dijonnais Jacques Nourissat condamne au bûcher le personnage du père Noël, outré qu’il soit à l’effigie des grands magasins de Dijon, cet autodafé ayant lieu sur les grilles de lacathédrale Sainte-Bénigne le 23 décembre 1951. Cet évènement donne lieu à des débats enflammés entre les écrivains catholiques Gilbert Cesbron etFrançois Mauriac qui reprochent la marchandisation du père Noël tandis que des personnalités comme René Barjavel, Jean Cocteau ou Claude Lévi-Straussprennent sa défense.

Le Secrétariat du Père Noël est créé par le Ministre des PTT, Jacques Marette en 1962 dans le service des « rebuts » de l’hôtel des Postes à Paris. Il est ensuite transféré en 1967, grâce à l’intervention de Robert Boulin, alors Secrétaire d’État au Budget et maire de Libourne, au sein du centre des recherches du courrier la Poste à Libourne (le seul qui soit autorisé à ouvrir le courrier). La lettre au Père Noël est donc ouverte pour retrouver l’adresse de l’expéditeur et lui envoyer gratuitement une carte-réponse.
La première « secrétaire du père Noël » qui rédige ainsi la première réponse par l’entremise des PTT en 1962, est en réalité la propre sœur du ministre, la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto.

Cette opération, plébiscitée par les enfants et leurs parents, connaît un succès grandissant : le courrier reçu par le père Noël a plus que doublé en dix ans. En 2007, le père Noël a reçu plus d’1,6 million de courriers, dont 1,43 million de lettres et 181 200 courriels (via le portail Internet du groupe La Poste et le site du père Noël de La Poste), cette évolution se stabilisant depuis. Le Service Client Courrier de Libourne est toujours au service du Père Noël.

Bien que la tradition du père Noël ait des origines en Europe du Nord, il est popularisé aux États-Unis au xixe siècle. La première mention du « père Noël » en français est trouvée en 1855 sous la plume de George Sand (on parle avant plutôt du bonhomme de Noël ou du petit Jésus). Qu’il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand, ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël qui a lieu chaque année du 24 au 25 décembre.

220px-Santa-eop2 dans LEGENDES-SUPERSTITIONSLe père Noël est l’équivalent français du Santa Claus américain dont le nom est lui-même une déformation du Sinterklaas (saint Nicolas) néerlandais. Il est aussi largement inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l’hiver, la Midtvintersblot, ainsi que du dieu celte Gargan (qui inspira le Gargantua de Rabelais) et du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge, de Gargan il a conservé la hotte et les bottes.

Même si le mythe peut varier fortement d’une région à l’autre, notamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du début de l’hiver dans l’hémisphère nord au début de l’été dans l’hémisphère sud, on l’imagine généralement comme un gros homme avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge avec un liseré de fourrure blanche ; des lutins l’aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d’un traîneau volant tiré par des rennes (ou sur une planche de surf en Australie).

Il entre dans les maisons par la cheminée et dépose les cadeaux dans des chaussures disposées autour du sapin de Noël ou devant la cheminée (en France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (en Amérique du Nord et au Royaume-Uni), ou tout simplement sous le sapin. En Islande, il dépose un petit cadeau dans une chaussure que les enfants laissent sur le bord d’une fenêtre dès le début du mois de décembre. Au Québec, les cadeaux au pied du sapin sont de mise, en plus des « bas de Noël » disposés sur la cheminée dans lesquels on met les petites surprises.

Contrairement à d’autres personnages de fiction, le père Noël est habituellement présenté aux enfants comme étant un être réel. Selon les familles, la tradition veut soit que l’enfant fasse une liste de cadeaux qu’il désire pour Noël, soit que le père Noël décide « lui-même » quels cadeaux mérite l’enfant.

En Europe, les rituels liés à l’approche de l’hiver sont ancestraux. Au Moyen Âge, l’Église catholique décide de remplacer les figures païennes par des saints. Par le nom de « saint Nicolas », elle désigne Nicolas de Myre, un personnage qui vécut au ive siècle au sud de la Turquie actuelle près d’Antalya, contemporain de la dernière vague de persécutions et du concile de Nicée, moment important du christianisme. Au xie siècle, sa dépouille est volée par des marchands italiens, mais ils laissent sur place un morceau de crâne et de mâchoire. Rapportée à Bari en Italie, la relique produirait des miracles. Selon la légende, il aurait ressuscité trois enfants trucidés par un horrible boucher. Il est alors présenté comme le saint protecteur des tout-petits. C’est pourquoi, en sa mémoire, le 6 décembre de chaque année, principalement dans les pays d’Europe du Nord et de l’Est (notamment dans l’Est de la France en Alsace, à Metz, à Nancy et à Saint-Nicolas-de-Port), la coutume veut qu’un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l’était (grande barbe, crosse d’évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages. C’est au xvie siècle, que la légende du saint s’enrichit avec le personnage du père Fouettard qui punit les enfants désobéissants (selon certaines traditions, celui-ci serait en fait le boucher de la légende). En France, à partir du xiie siècle également appelé, le vieux qui présidait ce cortège, est par la suite appelé « Noël ».

elf-212x300Au moment de la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l’enfant Jésus (le Christkind allemand). C’est aux Pays-Bas que saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas par l’influence des huguenots. Étrangement, au Canada, les francophones catholiques utiliseront longtemps le personnage de l’enfant Jésus, alors que Santa Claus se charge de distribuer des cadeaux aux petits anglophones. De même, bien avant la popularisation du père Noël, les catholiques français attribuaient au Petit Jésus les cadeaux de la nuit de Noël. Au xviiie siècle, les souverains allemands entament un processus de laïcisation : les figures chrétiennes sont remplacées par d’anciens symboles germaniques. C’est le retour du petit peuple des fées, des elfes et du vieil homme de Noël (le Weihnachtsmann) qui distribue en traîneau des sapins décorés de cadeaux.

 En 1821, le livre A New-year’s present, to the little ones from five to twelve (Un Cadeau pour le nouvel an aux petits de cinq à douze ans) est publié à New York (sous l’influence des Hollandais qui, en fondant la Nouvelle-Amsterdam au xviie siècle, importent le Sinter Klaas). Il contient le poème anonyme Old Santeclaus qui décrit un vieil homme qui apporte des cadeaux aux enfants sur un traineau tiré par des rennes.

Le 23 décembre 1823, le journal Sentinel de Troy, dans l’État de New-York, publie anonymement le poème A Visit from St Nicholas, qui sera attribué au pasteur américain Clement Clarke Moore dans ses œuvres complètes en 1844, dans lequel saint Nicolas est présenté comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par :

huit rennes nommés respectivement  : Fougueux (Dasher), Danseur (Dancer), Fringant (Prancer), Rusé (Vixen), Comète (Comet),Cupidon (Cupid), Tonnerre (Donder) et Éclair (Blitzen). Ce poème a joué un rôle très important dans l’élaboration du mythe actuel. Après le journal Sentinel en 1823, il fut repris les années suivantes par plusieurs quotidiens américains, puis traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

En France, les catholiques, qui depuis longtemps s’échangeaient des petits cadeaux le soir de Noël en l’honneur de la naissance du Christ, résistèrent longtemps au « père Noël », patronyme qui désignera le personnage popularisé en France par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale, bien que celui-ci ait déjà été connu depuis longtemps.

Aujourd’hui, le père Noël est également utilisé le 25 décembre, dans des pays n’ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion de faire des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille. La hotte du père Noël peut être un panier ou alors être une sorte de grand sac marron, dans lequel les cadeaux de tous les enfants doivent être entreposés.

La véritable histoire du Père Noël en vidéo :

Reportages de l’émission du vendredi 25 décembre 2009

http://www.france5.fr/c-dans-l-air/culture-medias/la-veritable-histoire-du-pere-noel-32328

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Anciennes Provinces de France

Posté par francesca7 le 8 mars 2013


Provinces de France (Suppression des)
le 22 décembre 1789, réunies au
Royaume de France en 800 ans

(D’après « Géographie historique et politique
de la France » (4e éd.), paru en 1876)

 

 

Par décrets des 22 décembre 1789, 15 janvier, 16 et 26 février 1790, l’Assemblée constituante substitua la division du sol français en départements aux anciennes circonscriptions provinciales, et un mode uniforme d’administration civile et judiciaire aux modes particuliers jusqu’alors en vigueur dans chaque province. Réunies par les rois successifs au fil des siècles à la couronne de France par alliances, legs ou conquêtes, les diverses parties du territoire perdirent après 1789 ce qui avait en quelque sorte fait de chacune une nation séparée.

Les trente-deux provinces du royaume formèrent d’abord, y compris la Corse, 83 départements, dont les noms furent empruntés aux accidents géographiques de leur sol. En 1791 l’Assemblée législative déclara le comtat Venaissin avec Avignon réunis à la France (réunion confirmée par le traité de Tolentino, conclu en 1797 entre le général Bonaparte et le pape Pie VI) ; mais ce territoire, d’abord joint au département des Bouches-du-Rhône, ne constitua qu’en 1793 un département distinct sous le nom de Vaucluse.

Une autre modification fut apportée à la division intérieure de la France pendant la République : le département de Rhône-et-Loire, formé de l’ancien Lyonnais, du Beaujolais et du Forez, fut divisé en deux en 1793, sous les dénominations de la Loire et du Rhône. A la même époque le département de Paris reçut le nom de département de la Seine, et Mayenne-et-Loire celui de Maine-et-Loire.


Enfin, la Corse, après n’avoir formé qu’un département sous le nom de Corse, fut dédoublée le 11 août 1793 en deux départements, ceux du Golo et du Liamone, pour reprendre sous le Premier Empire son nom et son unité, en 1811 – une nouvelle division en deux départements interviendra en 1976. Une nouvelle création eut lieu en 1808 : le département de Tarn-et Garonne fut composé de divers territoires appartenant aux départements voisins. En 1860 le comté de Nice et la Savoie, cédés à la France par le roi de Sardaigne, formèrent trois nouveaux départements, savoir : Alpes-Maritimes, Savoie et Haute-Savoie.

Quant aux divisions intérieures des départements, elles ont varié tant pour les noms que pour le territoire. Le département fut d’abord partagé en districts qui étaient plus nombreux que les arrondissements actuels. Le district fut supprimé par la constitution de 1795, et pendant plusieurs années le département fut distribué en cantons, où fut établie une administration cantonale : enfin vint la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), opérant la subdivision des départements en arrondissements, des arrondissements en cantons et des cantons en communes.

Résumé de l’histoire des principales provinces et chronologie de leur réunion successive à la couronne
La plupart des provinces de France, après avoir été rattachées à la couronne, en ont été de nouveau séparées, pour constituer des apanages. En indiquant ici les dates des réunions successives, on n’a tenu compte que des aliénations qui avaient eu pour résultat de détacher en fait du royaume, d’une manière durable et complète, certaines provinces, telles que la Bourgogne, l’Anjou, etc.

Ile de France. Réunie en 987 
Le pays qui a reçu le nom de l’Ile de France, à cause des nombreuses rivières qui l’entourent et en font presque une île, formait une grande partie du duché de France, donné en 861 par Charles le Chauve à Robert le Fort. Depuis l’avènement au trône de Hugues Capet, descendant de Robert le Fort, l’île de France n’a jamais été séparée du domaine royal.

Anciennes Provinces de France dans VILLAGES de FRANCE 180px-Orl%C3%A9anais_flag.svgOrlénais. Réuni en 987 
L’Orléanais doit son nom à sa capitale, Orléans, Aurelianum ; il était sous les fils de Clovis compris dans le royaume d’Orléans : il fit ensuite partie du duché de France. Hugues Capet, duc de France, à son avènement au trône, réunit l’Orléanais au domaine.

Picardie. Réunie en 987 
Une petite partie de la Picardie était enclavée dans le duché de France, et fut réunie avec le reste du duché à l’avènement au trône de Hugues Capet. Les divers pays qui composaient le reste de cette province furent successivement réunis à la France, notamment sous les règnes de Philippe-Auguste et de Louis XI.

Berry. Réuni en 1094 
Le Berry, pays des anciens Bituriges, fut conquis par Clovis sur les Wisigoths en 507. Sous les rois Carolingiens, les comtes de Bourges se déclarèrent héréditaires. L’an 1094 Arpin vendit son comté à Philippe Ier, roi de France, pour 60 000 sous d’or.

Normandie. Réunie en 1204 
Cette partie de l’ancienne Neustrie fut concédée à titre de duché par Charles le Simple à Rollon, chef des Normands. Les descendants de ce duc devenus rois d’Angleterre conservèrent la Normandie, qui passa en 1135 dans la maison des comtes d’Anjou, dont le chef, Geoffroy Plantagenet, avait épousé Mathilde, héritière du roi d’Angleterre Henri Ier. La Normandie fut enlevée par confiscation au roi Jean sans Terre, en 1024, pour crime de félonie, et réunie à la couronne par Philippe-Auguste.

anjou-touraine-300x175 dans VILLAGES de FRANCE

Touraine. Réunie en 1204 
La Touraine, dont le nom vient de ses anciens peuples, appelés Turones, a appartenu quelque temps aux comtes de Blois. Vers l’an 1044, Geoffroy Martel, comte d’Anjou, se fit céder de force la province par le comte Thibaut, son prisonnier, et elle passa à ses descendants les Plantagenets, comtes d’Anjou et rois d’Angleterre. La Touraine fut enlevée par confiscation, en 1204, au roi d’Angleterre sous Philippe-Auguste.


Auvergne. Réunie en 1214
 

Les habitants de l’Auvergne, célèbres sous le nom d’Arverni, étaient au nombre des peuples principaux de la Gaule. Sous leur chef Vercingétorix ils luttèrent courageusement, quoique en vain, contre César. Après les Romains les Goths conquirent l’Auvergne, d’où Clovis les chassa, en 507.

On distingue dans ce pays : 1° Un premier comté ou terre d’Auvergne, relevant du duché d’Aquitaine, qui fut confisqué par Philippe-Auguste, en 1214 ; 2° Un second comté d’Auvergne, érigé en faveur des anciens seigneurs et entré par mariage, en 1422, dans la maison de La Tour, qui prit dès lors le nom de La Tour-d’Auvergne. Anne, héritière de cette famille, légua à Catherine de Médicis son comté ; Marguerite de Valois, fille de Catherine, en fit don à Louis XIII, encore Dauphin, qui lors de son avènement le réunit à la couronne ; 3° Le Dauphiné d’Auvergne, qui comprenait une partie de la Limagne, appartint à la branche aînée des comtes d’Auvergne, et passa par mariage, en 1436, dans la maison de Bourbon-Montpensier ; il fut confisqué sur le connétable de Bourbon, en 1527.

Perche. Réuni en 1260 
Au commencement du XIe siècle, une branche de la maison des comtes d’Alençon commença la série des comtes du Perche, dont la postérité mâle s’éteignit en 1226 ; Hélisende, héritière du comté, le légua au roi de France Louis IX, qui le réunit à la couronne en 1260.

Languedoc. Réuni au domaine en partie en 1229 et en totalité en 1270 
langue_de_oc_1286La vaste contrée méridionale qui reçut au Moyen Age le nom de Languedoc correspond à la première Narbonnaise des Romains. Ce nom de Languedoc tire son étymologie du mot oc, dont se servaient les habitants du midi de la France pour exprimer oui. Dans les provinces septentrionales le même mot se prononçait oyl : de là vint la division de la France en pays de la langue d’oc et pays de la langue d’oyl.

Vers la fin de l’Empire romain, cette province porta le nom de Septimanie, puis celui de Gothie après la conquête du pays des Wisigoths. Les Sarrasins, qui l’avaient envahie, furent chassés par Charles Martel, dont les successeurs établirent comme gouverneurs des comtes dans les principales villes. Les comtes de Toulouse se rendirent héréditaires, et ils firent peu à peu reconnaître leur suzeraineté dans toute la province.

A la suite des guerres des Albigeois une partie des vastes États de la maison de Toulouse fut réunie à la couronne en 1229 par le traité de Paris ; le reste fut assuré à Alphonse de Poitiers , frère de saint Louis, par son mariage avec la fille de Raymond VII, et à la mort d’Alphonse, décédé sans postérité, en 1270, fit retour à la couronne.

Champagne. réunie en 1284 
Le pays auquel ses vastes plaines, Campi, ont fait, dit-on, donner le nom de Champagne, fut partagé plusieurs fois sous les rois mérovingiens. Au Xe siècle la Champagne eut pour premier comte héréditaire Herbert, comte de Vermandois, dont la lignée s’éteignit en 1019. Les comtes de Blois héritèrent alors de la Champagne, et en 1284 Jeanne, unique descendante de cette maison, apporta la Champagne en dot à son époux, Philippe le Bel, roi de France.

Brie. Réunie en 1284 
La Brie, pagus Briegensis, y eut des comtes particuliers, qui portaient le nom de comtes de Meaux. En 968 Herbert de Vermandois, comte de Meaux, devint comte de Champagne, et réunit à cette province toute la partie de la Brie dite Champenoise.

Lyonnais. Réuni en 1310 
Cette province doit son nom à Lyon (Lugdunum), sa capitale ; elle fut autrefois comprise dans le territoire de la première Lyonnaise. Après le démembrement de l’empire de Charlemagne, Lyon fit partie du royaume d’Arles ou de Bourgogne, et dès lors releva de l’Empire Germanique. La ville était gouvernée par l’archevêque et son chapitre, sous la suzeraineté de l’empereur. Henri&nbsp,VII du Saint-Empire (Henri de Luxembourg) ayant renoncé à ses droits à la demande de Philippe le Bel, celui-ci, en 1310 (traité de Paris que chacune des parties mit du temps à ratifier), rangea la ville sous son autorité, après un traité passe avec l’archevêque et les chanoines, qui conservèrent jusqu’à la révolution le titre de comtes de Lyon.

Dauphiné. Réuni en 1349 
Ce pays était jadis occupé par les Allobroges. Sous les Romains, il forma la Viennoise ; plus tard il fit partie du royaume d’Arles, et lors du démembrement de ce royaume le Dauphiné se forma par la réunion de plusieurs fiefs au comté d’Albon dans le Viennois, dont les seigneurs portaient le nom de dauphin. Il y a eu trois familles de dauphin de Vienne. Humbert II, dernier descendant de la troisième maison dite de la Tour-du-Pin, traita avec Philippe de Valois, et céda, en 1349, la propriété de ses États à Jean, fils aîné du roi, à condition que lui et ses successeurs prendraient avant leur avènement au trône le nom et les armes des dauphins.


Poitou. Réuni en 1377
 

Le Poitou, autrefois habité par les Pictones, d’où dérive son nom, fut compris par les Romains dans la deuxième Aquitaine. Conquis par les Wisigoths au Ve siècle et par les Francs au VIe, le Poitou eut à partir du IXe siècle des comtes particuliers qui devinrent ducs d’Aquitaine. Éléonore d’Aquitaine, héritière de Guillaume X, porta le Poitou en dot d’abord à Louis VII, roi de France, puis, après son divorce, à Henri Plantagenet, comte d’Anjou et roi d’Angleterre.

Philippe-Auguste, payant en 1204, fait déclarer la confiscation des possessions anglaises du continent, s’empara du Poitou, qui après avoir été cédé aux Anglais par le traité de Brétigny, fut définitivement conquis par Charles V, en 1377.

Saintonge. Réunie en 1377 
La Saintonge, pays des anciens Santones, fut enclavée dans la deuxième Aquitaine sous les Romains. Ce pays a eu des comtes particuliers jusqu’au Xe siècle, époque où les ducs d’Aquitaine s’en emparèrent et le réunirent à leurs États. Éléonore de Guyenne porta la Saintonge dans la maison des comtes d’Anjou, rois d’Angleterre. Confisquée en 1205 par Philippe-Auguste, cédée aux Anglais par le traité de Brétigny, la Saintonge ne fut définitivement réunie à la couronne que par Charles V.

Aunis. Réuni en 1377 
Le pays d’Aunis suivit les mêmes vicissitudes que la Saintonge, à laquelle il était réuni.

Angoumois. réuni en 1377 
L’Angoumois tire son nom de sa capitale, Angoulême,Inculisma ; il fut compris dans la deuxième Aquitaine. De la domination des Romains il passa sous celle des Wisigoths, puis des Francs. Vulgrin, établi par Charles le Chauve, paraît être le premier des comtes héréditaires d’Angoulême surnommés Taillefer ; à l’extinction de la postérité mâle de Vulgrin, le comté passa par mariage, dans le XIIe siècle, aux Lusignan, comtes de la Marche. Guy de Lusignan, mort sans enfant, en fit don à Philippe le Bel, l’an 1307 : il fut donné en dot à Jeanne de France, fille de Louis le Hutin et épouse de Philippe d’Évreux, roi de Navarre. Charles le Mauvais, leur fils, en fut privé pour félonie, en 1331. Par le traité de Brétigny l’Angoumois fut cédé aux Anglais, mais Charles V en reprit possession en 1377.

Guyenne. Réunie en 1453 
La Guyenne, qui a longtemps porté le nom d’Aquitaine, dont elle formait la plus grande partie , passa du joug des Romains sous celui des Wisigoths. Au VIe siècle elle fut conquise par les Francs, et Dagobert l’érigea en royaume en faveur de son frère Caribert. Ce royaume avait cessé d’exister et était devenu duché quand les rois carolingiens en formèrent un second royaume, pour les princes de leur famille ; au IXe siècle l’Aquitaine fut de nouveau réduite à l’état de duché, et Charles le Chauve en conféra la possession à Ranulphe, comte de Poitiers, dont Éléonore d’Aquitaine fut la dernière héritière.

Le mariage de cette princesse avec Louis VII, en 1137, réunit un instant la Guyenne à la France ; mais le divorce d’Éléonore et de Louis fit passer tous les États de la maison de Poitiers entre les mains de Henri II, roi d’Angleterre, second époux de la princesse. Confisquée avec les autres possessions anglaises, en 1205, par Philippe-Auguste sur Jean sans Terre pour crime de félonie, la Guyenne fut rendue aux Anglais par saint Louis à titre de fief seulement, puis enfin conquise par Charles VII, en 1453.

Gascogne. Réunie en 1453 
La Gascogne, qui formait du temps des Romains la Novempopulanie, ou troisième Aquitaine, prit son nom moderne des Gascons ou Basques, peuple des Pyrénées, qui vinrent s’y établir au VIe siècle, et furent gouvernés jusqu’à Charlemagne par des ducs indépendants. Charlemagne, en érigeant le royaume d’Aquitaine, y fit entrer la Gascogne en lui donnant des ducs amovibles ; toutefois, la dynastie des anciens chefs se maintint dans le pays jusqu’à la mort de Sanche-Guillaume, en 1032. Le duché passa alors aux comtes d’Armagnac, issus des ducs de Gascogne ; mais en 1052 le comte de Poitiers contraignit Bernard d’Armagnac à lui vendre la Gascogne, qui depuis lors fut toujours réunie à l’Aquitaine, ou Guyenne.

la_bourgogne-270x300Bourgogne. Réunie en 1477 
Le duché de Bourgogne, démembrement du royaume que fondèrent au Ve siècle les Bourguignons, peuple teutonique, fut conquis par les fils de Clovis et réuni aux États des, rois Francs. Lors du démembrement de l’empire de Charlemagne, il resta en dehors du second royaume de Bourgogne, et fut gouverné par des ducs issus de Robert le Fort jusqu’en 1002, époque où il fut une première fois réuni à la couronne, par héritage.

Le roi Robert, en 1032, céda cette province sans aucune condition de retour à son second fils, Henri, fondateur de la première maison capétienne de Bourgogne. En 1361, à la mort de Philippe dit de Rouvres, qui ne laissait pas d’enfant mâle, le roi Jean s’empara de la Bourgogne : ce fut la seconde réunion de cette province, qui fut donnée en apanage par Jean à Philippe dit le Hardi, son quatrième fils, fondateur de la deuxième maison capétienne de Bourgogne, ou de Valois-Bourgogne. La réunion définitive fut faite en 1477, par Louis XI, qui à la mort de Charles le Téméraire revendiqua la Bourgogne comme fief mâle.

Anjou. Réuni en 1482 
L’Anjou, Andecavi, était autrefois habité par les Andes, et formait le centre de la confédération armoricaine. Sous les Romains ce pays était compris dans la troisième Lyonnaise. Charles le Chauve , en 870, l’érigea en comté en faveur de Tertule. Le mariage d’un de ses descendants, Geoffroy V, dit Plantagenet, avec Mathilde, fille du roi d’Angleterre Henri Ier, fit monter les comtes d’Anjou sur le trône de Guillaume le Conquérant.

Après la confiscation des possessions anglaises faite en 1204 par Philippe-Auguste sur Jean Sans Terre, l’Anjou fut donné en apanage par saint Louis, en 1246, à son frère Charles, comte de Provence, roi de Naples et de Sicile, qui est le chef de la première maison d’Anjou-Sicile. En 1290 une petite-fille de ce prince, Marguerite, apporta l’Anjou en dot à Charles de France, comte de Valois, dont le fils, devenu roi de France sous le nom de Philippe VI, rattacha cette province à la couronne ; mais en 1356 le roi Jean donna de nouveau l’Anjou en apanage à son deuxième fils, Louis, qui devint ainsi le chef de la seconde maison d’Anjou.

Celle-ci prit, comme la première, le nom d’Anjou-Sicile quand son chef eut été adopté par Jeanne Ire, reine de Naples. Le dernier rejeton de cette seconde maison, Charles du Maine, légua par son testament cette province à Louis XI, en 1482.

Maine. Réuni en 1482 
Ce pays était compris dans la troisième Lyonnaise ; il fit partie du duché de France, possédé par Robert le Fort. Les successeurs de ce duc montés sur le trône de France établirent des comtes particuliers du Maine. Les Normands et les Angevins se disputèrent longtemps cette province ; à la mort du dernier comte, Hélie de la Flèche, en 1110, le Maine fut réuni à l’Anjou par le mariage de sa fille avec Foulques le jeune, et les deux provinces ne furent plus séparées.

Provence. Réunie en 1482 
Conquise 125 ans avant J.-C. par les Romains, qui lui donnèrent le nom de province romaine, d’où celui de Provence, cette partie de la Gaule fut successivement occupée par les Wisigoths , les Ostrogoths et les Francs. Elle fut plus tard comprise dans le royaume d’Arles, et enfin soumise à des comtes héréditaires, dont l’héritière porta la Provence au XIIe siècle dans la maison de Barcelone.

En 1245 ce comté entra dans la première maison d’Anjou par le mariage de Béatrix, héritière de Raymond Bérenger, avec Charles de France, frère de saint Louis, et fut longtemps uni au royaume de Naples, qu’occupait la postérité de Charles. Par l’adoption que Jeanne Ire, reine de Naples et comtesse de Provence, fit de Louis tige de la deuxième maison d’Anjou, comme héritier, le comté de Provence parvint à Charles du Maine, qui le légua, en 1482, avec le reste de ses États au roi Louis XI.

Bretagne. Réunie en 1515 
La Bretagne a reçu son nom des Bretons qui au VIe siècle se réfugièrent sur les côtes de l’Armorique quand les Angles et les Saxons envahirent la Grande-Bretagne. Jusqu’au XIIe siècle le pays eut ses princes indigènes, dont plusieurs portèrent le titre de roi.

Constance, fille du comte Conan IV, porta la Bretagne en dot à Geoffroy, fils de Henri II roi d’Angleterre ; leur fils, Arthur, ayant été assassiné par Jean sans Terre, Philippe-Auguste fit épouser Alix, héritière de la Bretagne, à Pierre, surnommé Mauclerc, comte de Dreux et arrière-petit-fils de Louis le Gros. Ainsi fut fondée la dynastie des ducs capétiens de Bretagne ; leur postérité mâle s’éteignit en 1488, dans la personne de François II.

Anne, fille de ce prince, épousa successivement deux rois de France, Charles VIII et Louis XII, et le mariage de sa fille Claude avec le roi François Ier réunit définitivement la Bretagne à la couronne, en 1515.

200px-Blason_comte_fr_Clermont_%28Bourbon%29.svgBourbonnais. Réuni en 1527 
Au commencement du Xe siècle le Bourbonnais, ancien pays des Bituriges cubi, était une des trois principales baronnies du royaume. En 1272 Béatrix , héritière des sires de Bourbon , qui prirent le nom de la ville de Bourbon-l’Archambault, berceau de leur famille, épousa Robert de France, comte de Clermont en Beauvoisis et sixième fils de saint Louis.

Le Bourbonnais fut érigé en duché-pairie en faveur de leur fils, dont les descendants ne quittèrent jamais le nom de Bourbons et montèrent sur le trône dans la personne de Henri IV. Au XVIe siècle ce duché faisait partie des domaines du connétable de Bourbon, chef de la branche aînée, et fut confisqué en 1527, lors de la défection du prince.

Beaujolais. Réuni en 1527 
Cette petite province tire son nom de la ville de Beaujeu : elle fit quelque temps partie du royaume d’Arles, puis du comté du Forez ; mais les comtes de ce pays le démembrèrent en faveur d’une ligne puînée, et le Beaujolais devint une baronnie indépendante, qui passa en 1400 dans la maison de Bourbon, et fut confisquée en 1527 sur le connétable de Bourbon.

Forez. Réuni en 1527 
Le Forez tire son nom de la ville de Feurs, son ancienne capitale. Trois dynasties de comtes se succédèrent dans ce pays. La première s’éteignit en 1109, et fut remplacée par une branche de la maison du dauphin de Viennois. La descendance masculine de cette seconde famille s’éteignit au XIVesiècle, et le comté passa par mariage dans la maison de Bourbon, en 1373. Ce comté faisait partie des possessions du connétable de Bourbon, et fut confisqué en 1527 et réuni à la couronne en 1531.

Marche. Réunie en 1527 
Le mot de Marche, qui signifie une province frontière, fut donné à cette province parce qu’autrefois elle se trouvait sur les confins du royaume du côté du Limousin. La Marche fut au IXe siècle détachée de l’Aquitaine et érigée en comté particulier. Philippe le Bel, sous prétexte de trahison, confisqua ce comté sur la maison de Lusignan, qui le possédait, et le réunit à la couronne. Échangée en 1341 contre le comté de Clermont, la Marche entra dans la maison de Bourbon, d’où elle passa par mariage dans celle d’Armagnac ; elle fit retour à la couronne en 1477 après l’exécution de Jacques d’Armagnac, duc de Nemours. Donné par Louis XI à Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu, son gendre, le comté fut confisqué en 1527 sur le connétable de Bourbon et réuni définitivement à la couronne.

Navarre. Réunie en 1589 
Les comtes de Navarre, établis par les Carolingiens, se firent reconnaître comme rois dès 860. Après l’extinction des princes indigènes en 1234, la couronne de Navarre passa par les femmes aux comtes de Champagne, et entra dans la maison royale de France par le mariage de Jeanne, héritière de la Navarre et de la Champagne, avec le roi Philippe le Bel. En 1316 la Navarre fut détachée du royaume de France et donnée à Jeanne, fille de Louis le Hutin, qui l’apporta en dot à son cousin Philippe de France, comte d’Évreux.

Depuis lors le royaume de Navarre passa par des mariages successifs aux maisons d’Aragon, de Foix, d’Albret et de Bourbon. Ferdinand le Catholique, roi de Castille et d’Aragon, enleva à Jean d’Albret, en 1512, toute la haute Navarre. Henri IV, fils de Jeanne d’Albret et d’Antoine de Bourbon, à son avènement au trône de France, en 1589, réunit le reste de la Navarre à la couronne de France : ses successeurs ont porté le titre de rois de Navarre jusqu’en 1830.

Limousin. Réuni en 1589 
Le Limousin, habité par les Lemovices, fut au IXe siècle érigé en vicomte héréditaire relevant du duché d’Aquitaine ; il subit les mêmes vicissitudes que cette province : confisqué par Philippe-Auguste sur les Anglais, rendu par saint Louis lors du traité de Paris ; cédé de nouveau par le traité de Brétigny, puis reconquis en 1370. Pendant ces révolutions, le Limousin continua d*avoir des vicomtes. Ce titre passa en 1291 dans la maison de Bretagne, par le mariage de Marie, fille unique et héritière de Guy VI, dix-huitième vicomte de Limoges, avec Arthur II, duc de Bretagne. En 1522 Alain d’Albret reçut cette vicomte de Françoise de Bretagne, son épouse ; et Jeanne d’AIbret la transmit à son fils Henri IV, qui la réunit à la couronne de France, en 1589.

Comté de Foix. Réuni en 1589 
En 1002, le comte de Carcassonne donna la terre de Foix à son second fils, sous la suzeraineté des comtes de Toulouse. A l’extinction des mâles de cette première famille, en 1398, Isabelle, héritière de la maison de Foix, porta le comté aux Grailli, captals de Buch. Un siècle plus tard, un autre mariage le fit passer dans la maison d’Albret, et il fut réuni à la couronne de France, lors de l’avènement de Henri de Bourbon, héritier par sa mère des ducs d’Albret.

Béarn. Réuni en 1589 
Le Béarn, jadis habité par les Beneharri, d’où il tire son nom, fut en 819 érigé en vicomte héréditaire en faveur de Centule, deuxième fils de Loup, duc de Gascogne ; ses successeurs s’affranchirent de la suzeraineté des ducs de Gascogne, et se rendirent indépendants au XIe siècle. La vicomte de Béarn passa par les femmes, en 1134, dans la famille des vicomtes de Gavaret, puis, en 1170, dans celle des Moncade, seigneurs catalans, et enfin, en 1290, dans la maison de Foix. Depuis lors le Béarn suivit la destinée du comté de Foix.

Bresse. Réunie en 1601 
La Bresse, après le démembrement du royaume d’Arles, dont elle faisait partie, fut partagée en diverses seigneuries ; les sires de Beaugé en possédaient la meilleure part, qui passa dans la maison de Savoie par le mariage de Sybelle, héritière de Beaugé, avec Aimé IV, comte de Savoie, l’an 1272. Par le traité de Lyon en 1601, le duc de Savoie céda la Bresse au roi de France Henri IV, en échange du marquisat de Saluces. Le gouvernement de cette province était réuni à celui de la Bourgogne.

Alsace. Réunie en 1648 
Le nom de l’Alsace vient de la rivière l’Ill ou l’Ell (Elass), qui la traverse. Ce pays fut compris par les Romains dans !a Germanie. Les rois Francs le conquirent, et le réunirent à leur royaume. En 954 Othon Ier, empereur d’Allemagne, s’en empara, et ses successeurs établirent, au XIIe siècle, des landgraves ou comtes provinciaux. Au commencement du XIIIe siècle les comtes de Habsbourg se trouvaient landgraves de la haute et de la basse Alsace : montés sur le trône impérial, ils conservèrent cette province à titre de landgraviat jusqu’en 1648.

Elle fut cédée à la France par la paix de Westphalie ou de Munster. L’Alsace comprenait, outre les landgraviats, un certain nombre de villes libres impériales, qui furent successivement réunies à la France sous le règne de Louis XIV. Mulhouse, qui était une de ces villes, ne fut cependant annexée qu’en 1798.

Artois. Réuni en 1659 
L’Artois, pays des anciens Atrebates, fut démembré de la Flandre, en 1180, par le comte Philippe Ier, qui le donna en dot à Isabelle de Hainaut, sa nièce, lorsqu’elle épousa Philippe-Auguste, roi de France. L’Artois fut érigé en comté en faveur de Robert, frère de saint Louis. En 1382 Marguerite, héritière du comté, le rattacha à la Flandre par son mariage avec Louis de Male, comte de Flandre ; leur fille, en épousant Philippe le Hardi, porta l’Artois dans la deuxième maison capétienne des ducs de Bourgogne. A la mort de Charles le Téméraire le comté passa dans la maison d’Autriche par le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien d’Autriche ; il fut conquis par Louis XIII, et cédé à la France par le traité de paix des Pyrénées, en 1659.

Roussillon. Réuni en 1659 
Le Roussillon emprunte son nom à la ville de Ruseins. Tour à tour occupé par les Romains, les Goths, les Sarrasins et les Francs, ce pays à partir du IXe siècle fut possédé par des comtes héréditaires, dont le dernier légua ses États en 1172 au roi d’Aragon. Pendant trois siècles le Roussillon resta uni au royaume d’Aragon ; mais en 1462 le roi d’Aragon Jean II vendit le Roussillon au roi de France Louis XI pour 300 000 écus d’or. Charles VIII restitua indûment cette province à Ferdinand, roi d’Aragon, et le Roussillon resta à l’Espagne jusqu’au XVIIe siècle. Louis XIII en fit la conquête en 1642, et la paix des Pyrénées le réunit à la France en 1659.

Flandre française. Réunie en 1668 
La Flandre, dont le nom moderne n’apparaît qu’au XVIIesiècle, était comprise par les Romains dans la seconde Belgique. En 862 elle fut érigée en comté, relevant de la couronne de France, en faveur de Baudouin, dit Bras de fer, gendre de Charles le Chauve. La postérité de Baudouin s’éteignit en 1119, et Thierry d’Alsace, fils du duc de Lorraine, fonda une seconde dynastie. Le comté de Flandre passa ensuite par les femmes dans les familles de Dampierre (1280), de Bourgogne-Valois (1384), et enfin dans la maison d’Autriche par le mariage de Marie de Bourgogne, héritière de Charles le Téméraire, avec Maximilien d’Autriche (1477).

Le traité de Madrid, en 1526, attribua à l’empereur d’Allemagne la suzeraineté du comté, qui fut incorporé dans le cercle germanique de Bourgogne. Lors du démembrement de l’Empire de Charles-Quint, la Flandre demeura à l’Espagne. En 1657 Louis XIV revendiqua, au nom de sa femme, Marie-Thérèse, fille de Philippe IV, roi d’Espagne, toute la partie de la province dite Flandre française, et le traité d’Aix-la-Chapelle réunit à la France ce riche territoire.

Franche-Comté. Réunie 1678 
La Franche-Comté, ou comté Palatin de Bourgogne, était occupée par la célèbre peuplade gauloise des Sequani, Ce pays fut enlevé aux Romains par les Bourguignons et à ceux-ci par les Francs. Aux IXe et Xesiècles, il fit partie du royaume de Bourgogne, puis fut englobé dans l’Empire Germanique. Vers la fin du Xe siècle, Otte Guillaume, fils du duc de Lombardie, fut reconnu comte de Bourgogne ; ses successeurs ayant refusé leur hommage à l’empereur, le pays prit de là le nom de Franche-Comté.

Plus tard ce comté passa par les femmes dans plusieurs maisons allemandes, et fut un instant réuni à la France par le mariage de Jeanne Ire, de la maison de Châlons, avec Philippe V, dit le Long, et passa ensuite dans la première maison capétienne des ducs de Bourgogne : Marguerite, veuve de Philippe de Rouvres, dernier prince de cette famille, épousa en secondes noces Philippe le Hardi, fondateur de la seconde maison capétienne des ducs de Bourgogne, et lui apporta la Franche-Comté, qu’elle possédait du chef de sa mère. Le mariage de Marie, fille de Charles le Téméraire, avec Maximilien d’Autriche fit entrer le comté de Bourgogne , qui était un fief féminin, dans la maison d’Autriche, et il fut incorporé au cercle de Bourgogne dans l’Empire Germanique.

Les rois d’Espagne de la maison d’Autriche conservèrent la Franche-Comté jusqu’en 1668 ; Louis XIV s’en rendit alors maître, en vertu des droits de sa femme Marie-Thérèse, fille du roi d’Espagne Philippe IV ; il rendit cette province par le traité d’Aix-la-Chapelle ; mais, conquise une seconde fois, elle fut cédée à la France par le traité de Nimègue en 1678.

230px-Lotharingia-1508Lorraine. Réunie en 1766 
Cette contrée était enclavée sous les Romains dans le territoire de la Belgique première ; elle forma ensuite la plus grande partie du royaume franc d’Austrasie. Louis le Débonnaire, en 843, comprit ce pays dans les vastes États qu’il concéda à son fils Lothaire , et qui formèrent le royaume de Lotharingie ouLorraine, nom emprunté à son premier roi Lothaire. Ce royaume fut bientôt démembré ; après avoir appartenu à l’Allemagne, la partie de la Lorraine dite Mosellane se donna à la France au Xe siècle, mais les empereurs d’Allemagne l’enlevèrent à Louis d’Outremer, et la rattachèrent à l’Empire.

En 1033 Gérard d’Alsace fut nommé duc de Lorraine, et commença la série des princes héréditaires ; l’héritière de la branche aînée de cette maison porta le duché en 1431 à son époux, René d’Anjou, roi titulaire de Naples, et celui-ci le légua à René II, fils de sa fille Yolande d’Anjou et de Ferry, comte de Vaudemont, issu de la branche cadette de la famille ducale de Lorraine. Ce pays, déclaré en 1542 principauté libre et ne relevant plus de l’Empire Germanique, fut échangé à la paix de Vienne en 1738 par le duc François&bsp;III, descendant de René, contre le grand-duché de Toscane. Par cette convention la Lorraine fut donnée comme royaume à Stanislas Leczinski, ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV, avec réversion à la France après la mort de Stanislas, qui arriva en 1766.

Barrois. Réuni en 1766 
Le Barrois, pagus Barrensis sous les Romains, fut compris dans le royaume d’Austrasie, puis dans le duché de Lorraine Mosellane. A partir du XIe siècle, ce pays eut des comtes héréditaires, dont les premiers furent les seigneurs de Pont-à-Mousson. Vers le XIVe siècle ces comtes prirent le titre de ducs. En 1415 le cardinal de Bar, héritier du duché, le céda à son petit-neveu, René d’Anjou. Par le mariage de René d’Anjou avec Isabelle, duchesse de Lorraine, les duchés de Bar et de Lorraine furent réunis en 1419, et n’ont plus été séparés.

Corse. Réunie en 1768 
Cette île, successivement possédée par les Romains, les Vandales, les Goths, les Lombards et les Papes, mais toujours en révolte contre ses maîtres étrangers, fut vendue en 1092 par le pape Urbain à la république de Pise. En 1481 les Génois enlevèrent la Corse aux Pisans, et la cédèrent à la France en 1768.

Comtat Venaissin. Réuni en 1791 
Le comtat Venaissin, comitatus Vindascinus, fut enclavé au IXe siècle dans le royaume d’Arles, puis dans le comté de Provence : il en fut détaché, et passa par mariage au Xe siècle dans la maison des comtes de Toulouse, sous le nom de marquisat de Provence. Après la guerre des Albigeois, le comte Raymond VII céda, par le traité de Paris, à l’Église Romaine les terres qu’il possédait sur la rive droite du Rhône, et en 1274 Philippe III, roi de France, mit le pape Grégoire X en possession de cette province.

En 1791 l’Assemblée législative déclara le comtat Venaissin réuni à la France, et cette réunion fut confirmée par le traité de Tolentino, conclu en 1797 entre la République française et le pape Pie VI. La ville d’Avignon, qui avait été vendue au Pape Clément VI en 1348 par la reine Jeanne de Naples, comtesse de Provence, fut réunie à la France en même temps que le Comtat, dont elle ne faisait pas partie.

Nivernais. Réuni en 1789 
La province de Nivernais prend son nom de sa capitale Nevers, Nevernum. Dans le Xe siècle, des comtes héréditaires s’y établirent ; leur postérité mâle s’éteignit en 1181, et le comté passa alors par les femmes dans les familles de Courtenay, de Donzy, des Dampierre comtes de Flandre, des Valois ducs de Bourgogne, et enfin dans la maison étrangère des ducs de Clèves, en faveur de laquelle le comté fut érigé en duché en 1538. Le duché passa ensuite par mariage aux Gonzague, cadets des ducs de Mantoue : Mazarin l’acheta aux Gonzague, et transmit leurs droits féodaux à son neveu Mancini ; les descendants de ce dernier les conservèrent jusqu’à la Révolution française.

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