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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les Gouverneurs de Bourgogne

Posté par francesca7 le 6 mars 2013

 

 Les Gouverneurs de Bourgogne dans Bourgogne clio1

Gouverneurs de la province de Bourgogne, de 1477 à 1789:

  • Georges II de La Trémoille (1427-1481), 1er gouverneur nommé en 1477
  • Louis de la Trémoïlle (1460-1525), gouverneur de 1506 à 1525

 

  • Philippe Chabot (1492-1543), de 1526 à 1543
  • Antoine de Lorraine (1489-1544), de 1543 à 1544
  • Claude de Lorraine, duc de Guise (1496-1550), de 1544 à 1550
  • Charles de Lorraine, duc de Mayenne (1554-1611), de 1570 à 1595
  • Charles de Gontaut-Biron de 1595 à 1602
  • Roger de Bellegarde (1562-1646), de 1602 à 1631
  • Henri II de Bourbon-Condé de 1631 à 1646
  • Louis II de Bourbon-Condé dit Le Grand Condé (1621-1686), de 1646 à 1686
  • Louis III de Bourbon-Condé (1668-1710) de 1686 à 1710
  • Louis IV Henri de Bourbon-Condé (1692-1740) de 1710 à 1740
  • Louis V Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), de 1740 à 1789

 

 

 

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Hommage à Arago

Posté par francesca7 le 6 mars 2013

 

Hommage à Arago dans FONDATEURS - PATRIMOINE aragoL’Hommage à Arago est un monument et une œuvre d’art public qui se présente sous la forme d’une série de médaillons disséminés dans le sol parisien, le long du méridien de Paris, en hommage au scientifique et homme politique français François Arago, à l’occasion de la commémoration du bicentenaire de sa naissance.

Présentation

Le projet, réalisé en 1994, fut proposé par l’artiste néerlandais Jan Dibbets et prend la forme de 135 médaillons de bronze. L’idée de Jan Dibbets était de réaliser un monument qui évoque la personnalité commémorée (François Arago avait travaillé sur le système métrique, lié à la mesure du méridien de Paris) et reprenne un matériau traditionnel des statues, tout en n’étant délibérément pas monumental. 134 de ces médaillons sont donc placés sur le tracé du méridien de Paris, du Nord au Sud de Paris, et sont incrustés dans le sol, tandis qu’un dernier médaillon est scellé à la verticale sur le socle de l’ancienne statue de François Arago. Située place de l’Île-de-Sein, c’est-à-dire là où le méridien de Paris coupe le boulevard Arago, elle fut démontée et fondue par l’occupantallemand pendant la Seconde Guerre mondiale pour fabriquer des armes.

Chaque médaillon mesure 12 centimètres de diamètre et porte en son centre le nom « Arago » en lettres capitales. Deux encoches ainsi que les lettres « N » et « S », respectivement pour « Nord » et « Sud », permettent à chaque fois de déterminer la direction du méridien. Plusieurs médaillons ont été remplacés, avec un motif différent, lors de la commémoration de la méridienne verte en l’an 2000. Il est inscrit sur ceux-ci: « An 2000 la méridienne verte » et des points en relief pour matérialiser la méridienne de Paris.

180px-Monument_Arago dans FONDATEURS - PATRIMOINELes médaillons furent placés à des endroits variés, parfois symboliques — comme près de l’Observatoire de Paris (qui définit l’emplacement du méridien et où Arago a trouvé la mort), dans le jardin du Luxembourg, ou même à l’intérieur du Louvre —, parfois ordinaires .

La ligne qu’ils matérialisent se situe quasiment au milieu de Paris et traverse cinq arrondissements (du Nord au Sud les 18e, 9e, 2e, 1er, 6e et 14e). Les médaillons s’étendent sur les 9 kilomètres qui séparent la porte de Montmartre au Nord de la Cité universitaire au Sud.

Le projet a été initié par l’association des amis d’Arago, puis concrétisé par une commande publique faite conjointement par le ministère de la Culture et de la Francophonie (délégation aux Arts plastiques) et la direction des Affaires culturelles de la mairie de Paris (département des arts plastiques).

Les services de la voirie parisienne, lorsqu’ils sont amenés à déplacer les médaillons pour pouvoir réaliser des travaux, se sont engagés à les remettre ensuite à leur place. Cela n’est néanmoins pas toujours le cas (par exemple après les travaux de la rue de Montpensier en 2006, le médaillon n’a pas été remis en place et a tout simplement disparu). D’autre part, certains ont été volés ou recouverts et ensevelis sous de la terre meuble (peu des 19 médaillons installés au parc Montsouris sont visibles aujourd’hui).

Le monument s’inscrit dans le mouvement du Land Art.

Il apparaît en 2003 dans le roman Da Vinci Code de Dan Brown, dans lequel le personnage principal Robert Langdon utilise les médaillons pour suivre le méridien de Paris, appelé Ligne rose dans ce livre. Toutefois, sur le trajet suivi par Robert Langdon, il n’y a en réalité aucun médaillon (le méridien de Paris ne passe aucunement par la pyramide inversée du Louvre, mais à une centaine de mètres plus à l’est, à la pointe du petit diamant) : pour l’adaptation cinématographique du roman, des médaillons ont été spécialement ajoutés.

francois_aragoFrançois Arago !

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Hymne au Soleil de E.Rostand

Posté par francesca7 le 6 mars 2013


Hymne au Soleil de E.Rostand dans POESIE FRANCAISE soleil-00007Hymne au soleil   soleil-000071 dans POESIE FRANCAISE

Je t’adore, Soleil ! ô toi dont la lumière, 
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel, 
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière, 
Se divise et demeure entière 
Ainsi que l’amour maternel !

Je te chante, et tu peux m’accepter pour ton prêtre, 
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu 
Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître, 
L’humble vitre d’une fenêtre 
Pour lancer ton dernier adieu !

Tu fais tourner les tournesols du presbytère, 
Luire le frère d’or que j’ai sur le clocher, 
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère, 
Tu fais bouger des ronds par terre 
Si beaux qu’on n’ose plus marcher !

Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes ! 
Sois béni parmi l’herbe et contre les portails ! 
Dans les yeux des lézards et sur l’aile des cygnes !
Ô toi qui fais les grandes lignes 
Et qui fais les petits détails!

C’est toi qui, découpant la soeur jumelle et sombre 
Qui se couche et s’allonge au pied de ce qui luit, 
De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre, 
A chaque objet donnant une ombre 
Souvent plus charmante que lui !

Je t’adore, Soleil ! Tu mets dans l’air des roses, 
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson ! 
Tu prends un arbre obscur et tu l’apothéoses ! 
Ô Soleil ! toi sans qui les choses 
Ne seraient que ce qu’elles sont !

Edmond ROSTAND   (1868-1918)

edmond_rostand_en_habit_vert_01-206x300Edmond Eugène Joseph Alexis Rostand, né le 1er avril 1868 à Marseille, mort le 2 décembre 1918 à Paris 7e, est un auteur dramatique français.

Edmond Rostand est le père du fameux biologiste Jean Rostand.

Edmond Rostand naît en 1868 dans une famille aisée de Marseille. Il est le fils de l’économiste Eugène Rostand, et l’arrière-petit-fils d’Alexis-Joseph Rostand (1769-1854), un maire de Marseille.

En 1880, son père mène toute sa famille, Edmond, sa mère et ses deux cousines, dans la station thermale en vogue de Bagnères-de-Luchon. Hébergés d’abord dans le « chalet Spont », puis dans la « villa Devalz », ils font ensuite édifier la « villa Julia », à proximité du Casino. Edmond Rostand passe plus de vingt-deux étés à Luchon, qui lui inspire ses premières œuvres. Il y écrit notamment une pièce de théâtre en 1888, Le Gant rouge, et surtout un volume de poésie en 1890, Les Musardises. C’est dans cette station thermale et touristique qu’Edmond Rostand se lie d’amitié avec un homme de lettres luchonais, Henry de Gorsse avec lequel il partagea le goût pour la littérature.

Il poursuit ses études de droit à Paris, où il s’était inscrit au Barreau sans y exercer et, après avoir un temps pensé à la diplomatie, il décide de se consacrer à la poésie. En 1888, avec son amiMaurice Froyez, journaliste parisien, il se rend au champ de course de Moustajon et ils y décorent leur équipage d’une abondance de fleurs des champs. Ils font sensation devant un établissement à la mode, le café Arnative, et improvisent en terrasse une joyeuse bataille de fleurs avec leurs amis. C’est ainsi que naquit le premier « Corso fleuri », ayant traditionnellement lieu le dernier dimanche d’août à Luchon, et où le gagnant se voyait remettre une bannière.

Le Premier avril 1888, il fonde avec son ami Maurice Froyez le « Club des natifs du premier avril », dont les statuts stipulent que ses membres jouiront à vie du privilège d’entrer gratuitement dans tous les établissements publics, opéras, théâtres, champs de course et maisons closes, de pouvoir rire aux enterrements afin de les rendre moins sinistres, de bénéficier à leur naissance du parrainage du chef de l’État et, en outre, de se voir attribuer un appartement de fonction dans un des Palais nationaux, résidence pourvue de tout le confort souhaitable et d’une domesticité jeune, accorte et complaisante.

Dans le train pour Montréjeau, son père fait la rencontre de Madame Lee et de sa fille Rosemonde Gérard, et les invite à prendre le thé à la villa Julia. Le 8 avril 1890, Edmond épouse Rosemonde, poétesse elle aussi, dont Leconte de Lisle était le parrain, et Alexandre Dumas le tuteur.

Rosemonde et Edmond Rostand auront deux fils, Maurice, né en 1891, et Jean, né en 1894.

rostandluchonEdmond quitte Rosemonde en 1915 pour son dernier amour, l’actrice Mary Marquet.

Edmond Rostand obtient son premier succès en 1894 avec Les Romanesques, pièce en vers présentée à la Comédie-Française, mais c’est surtout Cyrano de Bergerac, qui triomphe dès la première en 1897, que la postérité retiendra. Dans les années 1910, il collabore à La Bonne Chanson, Revue du foyer, littéraire et musicale, dirigée par Théodore Botrel.

Après l’insuccès critique de Chantecler, Rostand ne fait plus jouer de nouvelles pièces. À partir de 1914, il s’implique fortement dans le soutien aux soldats français.

Il meurt à Paris, le 2 décembre 1918, de la grippe espagnole, peut-être contractée pendant les répétitions d’une reprise de L’Aiglon.

Il repose au cimetière Saint-Pierre de Marseille, sa ville natale.

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Par les routes de Bourgogne

Posté par francesca7 le 6 mars 2013

 

En Bourgogne, le climat semi–continental est soumis à de forts contrastes saisonniers. Les éclaircies sont fréquentes, mais l’air est vif. Le Sud de Bourgogne par exemple a un climat plus méridional.

Par les routes de Bourgogne dans Bourgogne morvan-d-hiver-2200-comp-300x222

L’hiver est souvent marqué par des journées ensoleillées et… glaciales ! Parfois jusqu’au mois de mai, les nuits sont fraîches (risques de gelées). Le contraste n’en est que plus fort avec la douceur de juin. Les étés peuvent être chauds, avec des pluies bienfaisantes. Hiver comme été, le ciel s’embrase au crépuscule de couleurs orangées superbes qui illuminent les façades des églises et des vieux hôtels. L’automne, lorsque le vignoble, après les vendanges passe par tous les tons du vert, de l’ocre et du doré (qui ont donné son nom à la Côte d’Or), le soleil est souvent au rendez-vous. C’est l’époque où il faut profiter de la Bourgogne, de ces paysages et de sa gastronomie, alors que les visiteurs sont moins nombreux. Les nappes de brouillards envahissent la plaine de Saône et les hauteurs du Morvan (en été, les nappes de brumes du matin sont signes de beau temps) et peuvent présenter un risque pour la circulation.

Le Morvan, qui sert d’écran à l’influence océanique, reçoit des pluies et des averses de neige abondantes. Novembre, pluvieux et froid, ne dissuadera pas les passionnés d’assister à la vente aux enchères des hospices de Beaune. Le brouillard s’en mêle souvent et le manteau neigeux confère aux grandes toitures et aux flèches un charme magique. Dans l’Yonne, les forêts sont pétrifiées de blancheur et le vignoble de Châblis est éclairé par les bougies qui éloignent les risques de gelées au printemps.

dolmen dans Côte d'Or

Région de passage par excellence, la Bourgogne est idéalement placée au cœur de l’Europe de l’Ouest. Les réseaux autoroutes nationaux et internationaux y font leur jonction à égale distance de Paris, de Lyon, de Genève. L’A 6 « l’autoroute du Soleil » dessert les grandes villes de Bourgogne (Auxerre, Beaune, Chalon sur Saône, Tournus et Mâcon) avant de descendre sur Lyon à travers le Beaujolais. L’A 5 (qui reçoit le trafic de Calais par l’A26) souvent moins chargée depuis Paris, peut être une bonne solution lors des grands départs. …. A  Macon, l’A 40 file vers Bourg en Bresse et les Alpes. A Beaune convergent l’A 6, l’A 31 et provenance de Dijon et, plus au Nord, de Metz et Nancy, l’A 36 qui relie Besançon à Mulhouse. Le Morvan peut apparaître comme le seul obstacle à une liaison aisée (emprunter l’A6, échangeur de Dordives).

UN MONDE MERVEILLEUX.

SENS (89). Le merveilleux existerait donc toujours en ce début du 21ème siècle ? Du rêve, de la poésie, il faudra retrouver

 votre âme d’enfant pour apprécier cet itinéraire. L’imposante cathédrale de Sens est, à elle seule, un monde merveilleux. Approchez seulement du portail centra et détaillez les bas-reliefs des deux soubassement : miroir des la Nature et Miroir de la Science. A l’intérieur, dans la partie Nord du déambulatoire, le vitrail retraçant la vie de St Thomas Becket présente l’immense intérêt d’avoir été exécuté peu de temps après la mort du Saint. 30 km séparent Sens de Joigny qui au fil des ans s’affirme comme le port d’attache d’une escadre pacifique de pénichettes, prêtes à fendre les flots bourguignons. A la barre, les animaux d’un week-end !

Si vous choisissez de rester sur la terre ferme, Laduz, l’étape suivante, propose l’incroyable, l’étonnante découverte de son musée. On rêve devant la collection de jouets anciens, on reste sous le charme de la richesse de l’ensemble. La danse macabre de la Ferté-Loupière nous invite à davantage de philosophie avant de revenir au rêve et à la poésie devant les œuvres de la Fabuloserie à Dicy Montargis, ses pralines  « merveilleuses » et surtout ses « rues sur l’eau » terminent l’itinéraire. 

 

 

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Les colporteurs en tous genres

Posté par francesca7 le 6 mars 2013

 

En se rendant à l’école à pied, jusqu’aux années 1950-1960, les enfants de ma région du Morvan (21) pouvaient rencontrer, écouter et regarder à l’œuvre, les Artisans du village. Par les portes ouvertes des ateliers, s’échappaient dès l’aube, toutes sortes de bruits et d’odeurs ; le charbon de la forge, la corne brûlée, le tintement de l’enclume, la scie ou la varlope du charron…. 

Parmi eux, le Colporteur 

(D’après une rédaction de ML.T , en classe de CM2,

Le mardi 20 décembre 1910) 

Les colporteurs en tous genres dans ARTISANAT FRANCAIS colportuer-225x300« A chaque instant on voit des petits marchands ambulants. Le colporteur a une petite caisse en bandoulière. Elle s’ouvre au moyen de petits tiroirs ou de portes. Il tient un bâton ferré pour se défendre contre les chiens qui aboient quand il passe ou contre ceux qui voudraient le dévaliser. 

Quand il entre dans les maisons, si on ne le revoie pas immédiatement, il sort chaque tiroir à petits compartiments. On y voit une foule d’articles ; des objets de piété, des chapelets, des livres, des lunettes, du fil, des aiguilles, de la laine, du coton, des colliers, des bagues, des broches fantaisie, des peignes, des savonnettes, des brosses, des cadres, des crayons, du papier à lettres, des couteaux, des chaînes, des ciseaux, des lacets…

Parfois on ne voudrait pas lui acheter, mais en voyant ses menus articles, on se décide tout de même pour un couteau, une paire de lunettes ou de la mercerie.

Son métier est très dur, il ne gagne guère. Le colporteur voyage par tous les temps, souvent par des chemins pénibles. Il ne mange pas à l’auberge, mais sur la route ou dans une grange, quelque fois chez les gens qu’il visite. En paiement, il donne des marchandises. » 

(autre aperçu, d’après Tableau de Paris, paru en 1782)

Les mouchards font surtout la guerre aux colporteurs, espèce d’hommes qui font trafic des seuls bons livres qu’on puisse encore lire en France, et conséquemment prohibés. On les maltraite horriblement ; tous les limiers de la police poursuivent ces malheureux qui ignorent ce qu’ils vendent, et qui cacheraient la bible sous leurs manteaux, si le lieutenant de police s’avisait de défendre la bible. On les met à la Bastille pour de futiles brochures qui seront oubliées le lendemain, quelquefois au carcan.


Les gens en place se vengent ainsi des petites satires que leur élévation enfante nécessairement. On n’a point encore vu de ministres dédaigner ces traits obscurs, se rendre invulnérables d’après la franchise de leurs opérations, et songer que la louange sera muette, tant que la critique ne pourra librement élever sa voix. Qu’ils punissent donc la flatterie qui les assiège, puisqu’ils ont tant peur du libelle qui contient toujours quelques bonnes vérités : d’ailleurs, le public est là pour juger le détracteur ; et toute satire injuste n’a jamais circulé quinze jours sans être frappée de mépris.

Souvent les préposés de la police, chargés d’arrêter ces pamphlets, en font le commerce en grand, les distribuent à des personnes choisies, et gagnent à eux seuls plus que trente colporteurs. Les ministres se trompent réciproquement quand ils sont attaqués de cette manière ; l’un rit de la grêle qui vient de fondre sur l’autre, et favorise sous main ce qu’il paraît poursuivre avec chaleur. L’histoire de la correspondance du chancelier Maupeou (ce livre qui, après l’avoir ridiculisé, l’a enfin débusqué) mettrait dans un jour curieux les ruses obliques, et les bons tours que se jouent les ambitieux dans le chemin du pouvoir et de la fortune.

On n’imprime plus à Paris, en fait de politique et d’histoire, que des satires et des mensonges. L’étranger a pris en pitié tout ce qui émane de la capitale sur ces matières ; les autres objets commencent à s’en ressentir, parce que les entraves données à la pensée, se manifestent jusque dans colport-224x300 dans ARTISANAT FRANCAISles livres de pur agrément. Les presses de Paris ne devraient plus servir que pour les affiches, les billets de mariages et les billets d’enterrements ; les almanachs sont déjà un objet trop relevé, et l’inquisition les épluche et les examine.

Quand je vois un livre revêtu de l’autorité du gouvernement, je parie, sans l’ouvrir, que ce livre contient des mensonges politiques. Le prince peut bien dire, ce morceau de papier vaudra mille francs ; mais il ne peut pas dire, que cette erreur devienne vérité, ou bien que cette vérité ne soit plus qu’une erreur. Il le dira, mais il ne contraindra jamais les esprits à l’adopter.

Ce qui est admirable dans l’imprimerie, c’est que ces beaux ouvrages, qui font l’honneur de l’esprit humain, ne se commandent point, ne se paient point : au contraire, c’est la liberté naturelle d’un esprit généreux, qui se développe malgré les dangers, et qui fait un présent à l’humanité, en dépit des tyrans : voilà ce qui rend l’homme de lettres si recommandable, et ce qui lui assure la reconnaissance des siècles futurs.

Ces pauvres colporteurs, qui font circuler les plus rares productions du génie, sans savoir lire, qui servent à leur insu la liberté publique pour gagner un morceau de pain, portent toute la mauvaise humeur des hommes en place, qui s’attaquent rarement à l’auteur, dans la crainte de soulever contre eux le cri public, et de paraître odieux

 

 le Statut du Colporteur en PDF    fichier pdf statut du colporteur

 

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