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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les pompiers de 1899

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

LE SERVICE DE LA POMPE A INCENDIE

Les pompiers de 1899 dans ARTISANAT FRANCAIS 220px-FeuerwehrNuernberg1661Depuis toujours, les petites communes villageoises possèdent un corps de pompiers bénévoles assurant une intervention rapide en cas de sinistre. Il y a 100 ans, son existence fut capitale car beaucoup de maisons dans le village étaient encore ouvertes de chaume…..

« La séance ouverte (du 7 mars 1895), M. le Maire expose que la subdivision de compagnie de sapeurs-pompiers de la commune de Dompierre en Morvan (21) n’a pas d’existence légale. Ce défaut d’organisation a été souvent la cause de démissions non justifiées et d’adhésions peu sérieuses. Dans ces conditions, le service de la pompe à incendie ne présente pas toutes les garanties désirables et il y aurait lieu d’organiser le corps de pompiers actuellement existant conformément au décret du 29 décembre 1875.

Le conseil,

Considérant que la question qui lui est soumise intéresse au plus haut degré la sécurité publique,

220px-Keeling-fire-engine-illustration dans Côte d'OrConsidérant d’autre part que la commune possède depuis longtemps déjà :

  1. Un matériel de secours pouvant suffire à tous les besoins ; pompe avec tous ses accessoires,
  2. Des effets de petite tenue pour au moins vingt hommes, en même temps que des effets d’équipement pour sous-officiers et caporaux,

Que tous les ans, le conseil municipal montre sa sollicitude pour le corps de pompiers en votant une indemnité de 9 F à chaque homme,

Que l’organisation légale de la subdivision n’occasionne par suite aucun surcroît de dépenses à la commune,

A l’unanimité, est d’avis que le corps de pompiers soit organisé conformément à la loi ».

Quelques années plus tar, le 5 Juin 1899,

« Le conseil,

Considérant que les effets d’habillement servant à la subdivision de pompiers sont, par suite d’un long usage, presque entièrement usés, qu’il est juste de tenir compte du dévouement des pompiers en fournissant à ce corps d’élite un uniforme digne de la mission qu’il est appelé à remplir.

A l’unanimité, décide que les quinze hommes formant la subdivision de pompiers seront pourvus d’uniformes neufs en treillis bleu (vestes, pantalons et képis)… »

Cette compagnie de sapeurs-pompiers bénévoles s’est toujours maintenue jusqu’à nos jours, avec un effectif d’environ une douzaine d’hommes. Elle constitue un groupe de « première intervention » rapidement disponible, en cas de sinistre dans la commune, et un renfort appréciable pour le centre de secours du chef-lieu de canton de PRECY SOUS THIL  (21).

Une manœuvre mensuelle assure l’entretien du matériel et la cohésion du groupe.

A l’occasion des manifestations dans le village (source à pied du 8 mai, fête d’été du mois d’août), les pompiers règlent la circulation, assurent aussi la régularité des épreuves, la  sécurité et l’ordre.

REGLEMENT DE LA COMPAGNIE

DE SAPEURS-POMPIERS

Article 1 – La compagnie de sapeurs-pompiers sera composée de quinze hommes, y compris officier, sous-officier et caporaux.

Article 2 – Pour entrer dans la compagnie, il faudra être de bonne vie et mœurs, sans distinction de taille, être robuste et d’un dévouement connu aux incendies.

Article 3 – En cas d’incendie ; chacun devra se rendre autant que possible au magasin des pompiers en casque et ceinture de manœuvre pour se munir des agrès nécessaires, il devra en même temps prévenir les membres de la compagnie qui se trouveront sur son passage afin d’accélérer les secours.

Article 4 – La compagnie aura un caissier qui sera chargé de recevoir les amendes.

Article 5 – Dans le cas où un incendie éclaterait en dehors de la commune tout pompier se trouvant dans la commune de Dompierre en Morvan doit se rendre sur le lieu de l’incendie en casque à moins d’être passible d’une amende ;

Article 6 – Cependant, si un incendie arrivait à Dompierre, il ne serait pas tenu d’avoir son casque, mais autant que possible il doit le mettre pour sa sécurité personnelle.

Article 7 – L’incendie apaisé, nul ne pourra quitte le lieu du sinistre sans la permission du chef et avant que les seaux et les autres agrès ne soient recueillis et comptés au magasin destiné à cet effet.

Article 8 – Tous les mois, on essaiera la pompe pour s’assurer si son jeu ne laisse rien à désirer ; si les boyaux n’ont pas besoin d e réparations.

Ces réunions seront l’occasion d’une parade et de dissertation sur les ressources et les besoins de la compagnie.

Article 9 – Tout pompier, qui prévenu d’un incendie soit à domicile, ou au son de caisse, aura négligé (s’il n’est absent ou malade) de se rendre sur le lieu du sinistre paiera 3 F d’amende ; en cas de récidive sera rayé du contrôle.

Article 10 – Celui qui, invité à un réunion ou à une assemblée concernant le service de la compagnie ne se sera pas rendu au lieu de la réunion fixé par le chef, sera passible pour :

-          La première fois, d’une amende de 3 F.

-          La deuxième fois, d’une amende double,

-          La troisième fois, sera rayé du contrôle.

Article 11 – Aucun motif ne pourra dispenser les membres de la compagnie de se présenter à la réunion ou assemblée, dont il est parlé à l’article 1O, excepté en cas de maladie ou d’indisposition reconnue.

Article 12 – Toute désobéissance ou insubordination envers les chefs sera jugée par l’officier commandant et, suivant la gravité, par la commission choisie à cet effet.

Article 13 – Le sous-lieutenant paiera les amendes simples, ainsi que le sergent et les caporaux ; pour les amendes doubles ces sommes seront doublées.

Article 14 – Tout pompier qui, dans une réunion ou assemblée, se portera à des voies de fait envers un autre membre de la compagnie sera immédiatement et définitivement expulsé de la compagnie.

Article 15 – Le plus profond silence doit être observé dans les réunions et défense de fumer pendant les séances.

Article 16 – Tout pompier qui aura des observations  à faire ne pourra les faire qu’après avoir demandé la parole au sous-lieutenant ou au chef qui présidera la réunion.

Article 17 – Le produit des amendes ou gratifications sera indexé tous les ans et l’emploi en sera réglé en assemblée générale.

Article 18 – Tout individu qui se présentera pour entrer dans la compagnie, ne sera reconnu pompier qu’après avoir été accepté par la majorité de la compagnie.

Article 19 – En rentrant d’un incendie, un appel sera fait et une amende sera appliquée au contrevenant.

Article 20 – Tout pompier de la compagnie n’habitant pas la commune ne pourra pas e faire remplacer et sera rayé des contrôles ;

Article 21 – En cas de décès d’un membre de la compagnie, tous les autres seront tenus d’assister à ses funérailles ou à moins passibles d’une amende comme à l’article 19. 

Article 22 – Le présent règlement est obligatoire et sera signé par tous les membres de la compagnie.

Il restera entre les mains de l’officier chef des pompiers et sera lu dans les réunions.

 les-pompiers dans HUMEUR DES ANCETRES

Issu de cent ans de vie rurale à Dompierre en Morvan (21) d’A.MONIN

 

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Foires et Marchés : La Louée de Précy

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

Foires et Marchés : La Louée de Précy dans ARTISANAT FRANCAIS la-louee-300x187Pour vendre leurs produits fermiers et acheter ce dont ils ont besoin, les habitants de la commune de Dompierre en Morvan (21) se rendent régulièrement aux foires de la région : PRECY SOUS THIL ROUVRAY, SAULIEU et SEMUR en AUXOIS.

Pas question de rater une foire ! On s’y rend à pied, à cheval, en voiture ou à vélo. ‘est essentiellement une affaire d’hommes ; les femmes et les enfants sont volontiers laissés à la maison en ce 19ème siècle.

Les plus importantes, à PRECY, étaient « La Louée » en février et « La foire aux châtaignes » en novembre.

Donc, le 19 février de chaque année, se tient « La Louée » des domestiques », à PRECY. Le directeur des enfants assistés de Saulieu vient avec un certain nombre de jeunes garçons et de jeunes filles. Il installe un bureau « de placement »’ à l’ancienne mairie (salle Sainte-Auxille actuellement). Les patrons, à la recherche de domestiques, y viennent faire leur choix, se présentent au responsable, s’étendent sur un prix et signent un contrat annuel. L’argent du gage est versé au directeur qui le dépose sur un livret de Caisse d’Epargne. Le pupille ne pourra disposer de ce magot qu’après ses 21 ans révolus.

Comme il a été convenu avec le directeur, le patron doit donner à son employé de l’argent de poche chaque mois, lui laisser un jour de repos par semaine (le dimanche) et subvenir à son entretien en fournissant nourriture, vêtements, sabots, etc. Tous ces jeunes gens ne tombent pas toujours très bien…es autres domestiques et commis, non protégés par l’Assistance Publique, se tiennent sur la place et attendent qu’un employeur s’intéresse à eux. Après un marchandage plus ou moins long, on tope là. L’affaire conclue, tout le monde se retrouve au café.

 

Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

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A l’assassinat du Président S.CARNOT

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

Portrait officiel du président Sadi Carnot.Le 24 juin 1894, à Lyon, le Président de la République française, Sadi CARNOT, est assassiné par un anarchiste….

 

« L’an 1894, le 26 juin, à 8 heures du matin, le conseil municipal de Dompierre en Morvan (21) s’est réuni d’urgence pour voter une adresse de condoléances à la famille Carnot, à l’occasion de la mort de M. le Président de la République.

Le conseil (tous présents),

Encre sous le coup de l’émotion profonde et indignée qu’a produite la mort si tragique de Monsieur le Président de la République, se fait un devoir d’exprimer à Mme Carnot, ainsi qu’à toute la famille Carnot ses témoignages de vive et respectueuse sympathie à l’occasion du deuil qui vient de la frapper si cruellement et qui a impressionné si péniblement la France entière.

Le conseil se fait aussi l’interprète des instituteurs et de la population en lui transmettant également l’expression des sentiments de regrets et de profonde douleur que la mort de M.Carnot a provoqués dans toute la commune (…)

Le conseil tient aussi à associer la commune de Dompierre aux protestations indignées qui s’élèvent de toutes parts contre le monstrueux attentat dont M. le Président de la République a été victime et au deuil général que sa mort a causé.

Pour tout le monde M. Carnot personnifiait l’honneur, la générosité, l’ordre et la paix ; les populations rurales, sans distinction de parti, avaient pour lui un profond respect à cause de son nom illustre et ses vertus civiques (….)

La municipalité croit aussi pouvoir affirmer que ce triste événement, loin d’affaiblir l’attachement des populations pour le gouvernement de la République, contribuera, au contraire, à le fortifier ».

Le 10 Juillet 1894, le conseil municipal, sur l’invitation de M. le Maire,

« Considérant que la célébration de la Fête Nationale enlèverait à notre deuil national le caractère de calme et de recueillement qu’il convient de lui conserver,

A l’unanimité,

Décide que la Fête Nationale n’aura pas lieu cette année, mais que toutefois, les édifices publics conserveront leurs drapeaux en berne.

Il décide en outre que pour rendre un nouvel hommage à la mémoire du regretté président Carnot, une somme de 20 F sera prélevée sur le crédit précédemment affecté à la Fête Nationale. Cette somme sera versée, à titre de souscription communale, entre les mains du président du Comité républicain de PRECY SOUS THIL (21 )  , qui a ouvert une souscription en vue de contribuer à l’érection d’un monument à l’ancien Président de la République ».

A l'assassinat du Président S.CARNOT dans Côte d'Or carnotLe 9 septembre 1894 (…) « en réponse aux théories subversives de certains individus et au lendemain de l’attentat de Lyon, il est bon que jusque dans les petites communes de France, on exalte les vertus et les actes des grands hommes et que leurs noms soient gravés dans tous les cœurs (…) C’est pourquoi M. Simon propose, au conseil, de remplacer les appellations insignifiantes « de Grande, d’en Bas, du Prénat » qu’ont les rues du chef-lieu de la commune (DIJON) par les noms des Pasteur, des Carnot, des Thiers, des Gambetta, des Joigneaux, qui, à des titres divers, ont honoré l’humanité, leur patrie, leur région (…)

Le conseil accepte la proposition en ce qui concerne le nom de Carnot seulement, qui désormais désignera la Grande Rue du village de Dompierre et dont le changement sera mentionné sur le plan cadastral et le plan d’alignement.

Le reste de la proposition est rejeté, la majorité considérant le peu d’importance des autres rues du chef-lieu de la commune, et craignant aussi le ridicule en allant trop loin dans la voie proposée ».

Finalement, Pasteur ne sera pas oublié non plus…

Le 14 novembre 1895, « le conseil, considérant que M.Pasteur s’est acquis par ses découvertes, son patriotisme, sa vie tout entière, de nombreux titres à la reconnaissance de tous les Français, vote sur les fonds libres en caisse, une somme de 10 Francs pour contribuer à l’érection d’un monument à Louis pasteur. Cette somme sera versée à M. le Trésorier du Comité d’initiatives d’Arbois (39).

le-petit-journal dans HUMEUR DES ANCETRES

POUR RAPPEL : le Président Sadi CARNOT est assassiné par Jéronimo Caserio le 24 Juin 1984 à Lyon. Il est inhumé au Panthéon après des funérailles nationales.

Caserio Santo Jéronimo, né en Lombardie en 1873, apprenti boulanger, devient anarchiste. Ses activités politique lui valent une condamnation puis l’exil. Le 23 juin 1894, il prend le train pour Lyon. Le 24 Juin, Sadi Carnot est en visite à Lyon, Caserio le poignarde, Sadi Carnot meut quelques heures plus tard ;

La veuve de Sadi Carnot reçoit le lendemain une photographie de Ravachol expédié par Caserio, avec cette inscription : « Il est bien vengé ».

Condamné à mort, il accueillera sa  sentence au cri de « Vive la Révolution sociale ». Il est exécuté le 15 août 1894.          

                                                                                                                                                                                

Issu de 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

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Propagande électorale de 1935 en campagne

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

 

Propagande électorale de 1935 en campagne dans Côte d'Or la-propagande-electorale-178x300Traditionnellement, à chaque élection, une liste est ouverte et les habitants de la commune souhaitant faire partie du conseil municipal viennent s’y inscrire. Chaque électeur, ensuite, fait son choix de sorte que chaque liste déposée dans l’urne ne comporte que onze noms au plus. Tous les candidats ayant obtenu la majorité absolue, à l’issue du premier et du deuxième tour de scrutin, sont déclarés élus.

La lecture de près de 200 ans de registres de délibérations (1792 à 1989) montre que les Dompierrois ont jours su élire des représentants sérieux, compétents, respectueux des traditions républicaines et démocratiques. Dans le passé, la commune était pauvre, sans grandes ressources, avec des tas de besoins. Si quelquefois la population manifestait sa désapprobation et surtout son impatience, les décisions du conseil étaient inévitables et guidées par le bon sens. De nos jours, le système de rémunération des communes s’est beaucoup amélioré et la situation précaire du 19ème  siècle n’est plus. Finis l’écorçage des bois de Courcelotte ou l’abattage de quelques peupliers pour faire face à une dépense imprévue !

Voici un modèle de candidature aux élections de 1935 :

 

PROPAGANDE ELECTORALE

CHERS Concitoyens,

Sollicité par de nombreux amis, je viens poser ma candidature au scrutin de ballottage du dimanche 12 mai 1935.

Vous me connaissez tous depuis de longues années, je vis parmi vous comme employé agricole, je connais vos besoins et me crois hautement qualifié pour représenter vos intérêts au sein du conseil municipal.

Mon programme sera bref :

Néanmoins, je veux porter à votre connaissance ce que j’ai l’intention d’élaborer tout d’abord :

-       Empierrement des chemins ruraux.

-       Cylindrage, goudronnage des chemins d’intérêt communs avec trottoirs dans le village.

-       Création d’une cabine téléphonique ;

-       Adduction d’eau avec borne-fontaine.

-       Reboisement des pâtis communaux pour en augmenter le rapport.

-       Repeuplement en gibier d’une variété très productive.

-       Aaugmentation des cadres de la compagnie des sapeurs-pompiers à laquelle j’y adjoindrai un colonel. Pour y maintenir la bonne harmonie j’instituerai un banquet mensuel avec les mets les plus variés pour satisfaire les estomacs les plus délicats, de plus je doterai la compagnie d’une moto-pompe pour la lutte contre les doryphores.

 

Pour réaliser tout ce programme, je ne toucherai pas au budget communal, je ne voterai pas de centimes additionnels, je demanderai des secours à l’Etat, au Département, aux communes voisines. Je mettrai un impôt sur les célibataires, mariés et sur les pères de famille sans enfant. Avec une subvention du ministre de l’agriculture j’instituerai un concours de producteurs dont je ferai partie.

Je ferai délivrer des permis de pêche qui seront d’autant plus élevés que les besoins seront pressants.

Enfin, pour terminer, j’instituerai un syndicat d’ouvriers agricoles avec augmentation de salaire, diminution de travail, journée de huit heures, semaine anglaise, repos dominical sur toute la ligne.

Quant à mes opinions politiques, vous les connaissez, n’étant inscrit à aucun parti, je suis fermement attaché aux institutions républicaines, j’en suis un ardent défenseur, je favoriserai la petite exploitation, je lutterai contre le capitalisme et les magnats de la terre.

A dimanche donc, tous aux urnes ! pas d’abstention !

Vive la République laïque, démocratique et sociale !

VICTOR R.

-                                                                                                           Ancien combattant du 305è en temps de paix,

-                                                                                                           Membre de l’Institut conologique de France,

-                                                                                                           diplômé de l’Académie de Maison-Baude,

-                                                                                                            Créateur du syndicat des partisans du moindre effort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

 

 

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Coutumes avant et pendant le mariage

Posté par francesca7 le 4 mars 2013

  au 19 et 20è siècle

Outre les fêtes traditionnelles du calendrier, les célébrations religieuses de la plus jeune enfance jusqu’au mariage sont autant d’occasions de se réjouir, en commençant par le baptême, puis la première communion, la communion solennelle, la confirmation et enfin le mariage…

Coutumes avant et pendant le mariage  dans Côte d'Or le-mariage-300x232LA PRISE

Quand une fille du pays a décidé de se marier avec un garçon de l’extérieur, le jour où les bans sont annoncés à l’église, les garçons du village se retrouvent aux alentours de sa maison. Après quelques salves de fusils (à blanc) montrant par là leur répugnance de voir enlever une des leurs, ils apportent en signe de conciliation aux fiancés des cadeaux symboliques. Ils remettent d’abord à la jeune fille, pour qu’elle la transmette à son promis, une lettre que l’on appelle « LE COMPLIMENT », en fait, c’est l’explication des regrets éprouvés par les garçons du village de voir partir une de leurs amies dont ils vantent les qualités. Ils offrent aussi au jeune couple deux verres, généralement à pied ou décorés, pour bien montrer que ceux-ci sont réservés aux grandes occasions. Pour inciter le fiancé à donner à boire, ils ont apporté une bonne bouteille pour « amorcer la pompe » afin de trinquer à la santé des futurs époux. Le meneur de jeu offre, au nom de tous, des gâteaux secs en commençant par la jeune fille. Il lui présente dans une assiette décorée qu’elle conservera, celle-ci est doublée d’une autre ordinaire, qu’il laisse tomber quand la fiancée se sert. Le nombre des morceaux à terre indique soit le nombre des enfants à naître, soit le nombre des années de bonheur du jeune couple. Les garçons ayant participé à « la prise » sont généralement invités à partager le dessert du repas de noce.

LE MARIAGE

Pour manifester leur présence le jour du mariage, en signe de réjouissance, les jeunes gens viennent tirer des coups de fusil au départ du cortège de la maison à la mairie. Ils feront de même à l’église au moment du « oui » traditionnel, et à la sortie du jeune couple. Ces coups de fusils sont tirés en direction du coq qui surmonte le clocher. Dans le langage populaire, c’est un geste de réprobation envers « le coq qui n’a pas su garder ses poules ».

LE COMPLIMENT (1949)

le-mariage2-300x234 dans HUMEUR DES ANCETRESCe texte est adressé aux fiancés. En l’occurrence, il s’agit d’un « compliment » rédigé par les garçons du village qui voient partir une jeune fille du village avec son futur époux, lequel n’st pas du pays.

« Mademoiselle, Monsieur,

Permettez-nous de venir vous présenter nos félicitations avant que vous soyez unis par les liens du mariage ; excusez-nous si nous avons négligé quelques détails de cette « prise », la faute en est à la précipitation qui a régné sur nos préparatifs. Excusez-nous si vous nous trouvez importuns, en songeant que cette coutume est très vieille et qu’elle est à coup sûr un talisman infaillible pour faire durer toujours votre bonheur actuel.

Mademoiselle,

C’est avec beaucoup de regret que nous vous voyons partir. Vous avez partagé les mêmes bacs que nous à l’école, vus avez grandi dans le même cadre que nous, et nous avons su apprécier vos qualités. Nous savons que vous êtes toujours aimable, toujours adroite et toujours travailleuse ; ces qualités feront de vous une vraie maîtresse de maison, une vraie mère de famille. Votre mari aura la chance d’avoir une maison toujours en ordre, une femme économe et travailleuse et il peut être sûr de ne pas subir de scènes de ménage. Il ne pouvait pas mieux choisir et nous l’en félicitons.

Monsieur,

Si vous n’étiez pas un bon camarade, nous vous tiendrions rigueur de nous enlever ainsi une jeune fille du pays. Mais nous avons su vous apprécier au cours du séjour que vous avez passé dans notre commune. Quand vous êtes parti, vous avez laissé un vide parmi nous et nous avons vu qu’un bon « copain » était parti. Votre entrain, votre humeur, vous ont valu de bons amis. Cette gaieté naturelle était la marque d’un bon caractère et nous sommes sûrs que votre future femme a trouvé un mari aimant, dévoué et toujours de bonne humeur.

Mademoiselle, Monsieur,

Une nouvelle fois, nous vous renouvelons nos félicitations pour votre choix mutuel. Nous vous présentons nos vœux de bonheur, de prospérité et de richesse jusqu’à la fin de vos jours. Plus tard, quand vous serez blanchis et chenus, en retrouvant ces verres que nous vous offrons, vous saurez reconnaître que les jeunes de Dompierre en Morvan avaient deviné que vous seriez heureux. C’est tout  ce que nous vous souhaitons ! »

Source : 100 ans de vie rurale à Dompierre en Morvan A.Monin.

 

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