• BONJOUR A TOUS ET

    bienvenue (2)

     CHEZ FRANCESCA 

  • UN FORUM discussion

    http://devantsoi.forumgratuit.org/

    ............ ICI ............
    http://devantsoi.forumgratuit.org/

  • téléchargement (4)

  • Ma PAGE FACEBOOK

    facebook image-inde

    https://www.
    facebook.com/francoise.salaun.750

  • DECOUVERTES !

    petit 7

  • BELLE VISITE A VOUS

    aniv1

    PETITS COINS DE PATRIMOINE QUI SERONT MIS EN LUMIERE AU DETOUR DE NOTRE REGION DE FRANCE...

  • Cathédrale St-Etienne-Auxerre

    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

  • M

    JE SUIS ORIGINAIRE MOI-MEME DE LA BOURGOGNE....

  • FRANCE EN IMAGES

    G

    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

  • amis

  • Méta

  • amis

  • Architecture Française

    5

  • Artisanat Français

    1

  • A

  • amour-coeur-00040

  • montagne

    Tout devient patrimoine : l'architecture, les villes, le paysage, les bâtiments industriels, les équilibres écologiques, le code génétique.

  • 180px-Hlézard1

  • Patrimoine Français

    3

    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

  • Accueil
  • > Archives pour le Samedi 2 mars 2013

Le Charron du Morvan

Posté par francesca7 le 2 mars 2013


Le Charron du Morvan dans ARTISANAT FRANCAIS le-charon1-300x195A Dompierre en Morvan (21), au siècle dernier, le charronnage se transmet de père en fils depuis plusieurs générations. Le charron travaille uniquement le bois. Il fabrique et assemble toutes les pièces nécessaires à la réalisation des chariots, des tombereaux, petites charrettes, brouettes. Il façonne encore les manches de toutes sortes d’outils à main… Il répare, renforce, remplace aussi les pièces de bois défectueuses des véhicules qu’on lui amène. Une activité très importante du charron, c’est la fabrication de toutes ces roues de char ; des grandes, des petites, des larges, des fines, des robustes, des fragiles… toutes différentes, avec leurs caractéristiques en fonction de leur destination, impressionnante est la collection de gabarits de jantes qui orne les olives de l’atelier. Travail délicat que de tourner les énormes moyeux à peine dégrossis à la hache (30 cm de diamètre fini), de percer les mortaises destinées à l’emboîtement des rais (douze pour les roues avant de chariot et quatorze à l’arrière, ainsi que le tombereau), de façonner ces derniers dans le dur bois d’acacia ainsi que les arcs de cercle qui constituent la jante (six pour douze rais et sept pour quatorze rais).

Les moyeux sont en « torillard » (orme) ou en « châgne » (chêne) mais ce dernier a tendance à se fendre. Les rais sont toujours en acacia, bois capable de supporter les pires contraintes. Les jantes sont généralement en frêne, quelque fois en orme. Toutes les autres pièces qui constituent le véhicule (limons, planches, échelles, « échelottes »…) sont le plus souvent en chêne. Le bois nécessaire provient des « bouchures » ou de la forêt voisine. Le charron achète les arbres et les transporte à la scierie la plus proche (Chamont, La Roche en Brénil ou Pont d’Aisy – 21).


Lorsque toutes les pièces sont terminées, le charron les assemble, les règle puis recommence la sœur jumelle de la roue qu’il vient de fabriquer, car à part la brouette, les roues sont toujours par paires. Le rythme de production est de deux ou trois paires par semaine.

D’abord actionné à la main par un système d’engrenages, le tour du charron est équipé en 1929 d’un moteur à essence. Pendant la guerre, en 1942, le manque de carburant oblige notre artisan à acheter un moteur électrique et à sacrifier quelque volailles afin d’obtenir rapidement un branchement et éviter un chômage technique trop prolongé. Progressivement, l’atelier s’équipe de différentes machines (scie à ruban, dégauchisseuse, mortaiseuse) entraînées par des courroies qui tombent d’un long arbre fixé sous le plafond.

Pour l’opération de cerclage, le charron réalise sept à huit paires de roues de diamètres différents. Il se rend alors chez le maréchal ferrant qui prépare les cercles et les pièces métalliques que l’on peut trouver sur les chariots, les tombereaux etc…

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, Côte d'Or, Morvan, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Le Ferronnier – Serrurier – Tôlier du 20è siècle

Posté par francesca7 le 2 mars 2013

 Venez me rejoindre sur le forum  http://devantsoi.forumgratuit.org/ 

 

Le Ferronnier - Serrurier - Tôlier du 20è siècle dans ARTISANAT FRANCAIS ferronier-1-192x300

 

Au début du XXème siècle, Dompierre en Morvan (21) possédait un atelier de ferronnerie : La maison Melou. Cette fabrique familiale commence son activité en 1904. Père et fils y travaillent, ainsi que deux employés et, occasionnellement, un voisin ou deux. La production va des entourages de tombes et des grilles en fer forgé, aux voitures d’enfants, en passant par le semoir à betteraves.

Cet outil rudimentaire fut inventé et mis au point à Dompierre en Morvan, dans ce même atelier. Le « s’moir à biottes » est constitué d’un manche soutenant un sac de toile, servant de réserve à graines, à la base duquel un tube conduit celles-ci vers une pointe creuse et fendue dans le sens de la longueur. Su le manche, une poignée coulissante commande, selon sa positon, l’ouverture ou la fermeture de la pointe ainsi que l’obturation ou non du sec à graines ; pour semer les betteraves, il suffit d’enfoncer la pointe du semoir dans la terre meuble, et d’actionner la poignée qui libère quelques graines. Cet instrument permet de semer rapidement et sans grand effort les betteraves en poquet.

Dans l’atelier, un moteur à essence entraîne un long arbre qui court au plafond, équipé de poulies d’où dégringolent de larges courroies vers les machines ( tour, meules, etc…). Une petite fonderie permet aussi de mouler des pièces comme des essieux de chariot ou des poids d’horloge. La production de la forge est écoulée localement, chez les marbriers (entourage de tombes), les quincailleries et les particuliers ; l’activité de cet atelier s’est arrêtée en 1924.

LE SERRURIER TOLIER : Monsieur Joël Beauvisage, créateur des foyers fermés pour cheminées…..


Un atelier de serrurerie – tôlerie s’est installée à Jadron (21) en 1977. Un vaste local de 700 m² a été construit en 1981, destiné à recevoir des machines modernes, mais néanmoins encombrantes. Les premières années, M. Joël Beauvisage a fabriqué des nourrisseurs pour bétail, des pièces de tôlerie pour engins de travaux publics (aussi bien en acier qu’en aluminium), ainsi que la serrurerie classique : rampes, balcons, portails en fer forgé.

Depuis 1983 les « foyers fermés » pour cheminées constituent l’essentiel de la production (50 %). Cet appareil a été mis au point à Dompierre en Morvan par notre tôlier, Joël, dont l’invention est protégée par un « modèle déposé » (1983).

Cette trouvaille constitue un moyen de chauffage remarquable, de plus en plus répandu dans notre région. D’aspect esthétique, le foyer peut être inséré dans n’importe quelle cheminée (fabrication sur mesures), capable de fonctionner ouvert cheminée classique) ou fermé (feu continu) et de diffuser, par des gaines, l’air chaud récupéré autour du foyer. Ce « produit-phare », entièrement fabriqué dans l’atelier, demande en moyenne trois jours de travail et bénéficie des matériaux les plus performants du marché : vitrerie (Japon), briques réfractaires, isolation, peinture (insensible aux très hautes températures). Chaque appareil pèse de 200 à 35O kg.

La diffusion est régionale et Monsieur Beauvisage assure personnellement la vente de sa fabrication en l’exposant aux grandes foires de notre secteur : Avallon, Tonnerre (89), Montbard, Saulieu (21). La promotion se fait également par le « bouche à oreille », entre les artisans-installateurs et leurs clients (jusqu’à DIJON).

ferronier-3-300x199 dans Côte d'OrLa ferronnerie classique et la fabrication de petites pièces destinées à supporter des composants électroniques constituent l’autre moitié de la production.

L’atelier traite environ 50 tonnes de ferraille par an. Un chariot élévateur et un point roulant assurent la manutention des pièces lourdes. Les machines les plus diverses cisaillent, plient, poinçonnent, percent, meulent, découpent, soudent, forgent tour à tour l’acier, qu’il soit en plaques, en barres ou en tubes.

Par cette réalisation, Monsieur Joël Beauvisage montre que l’esprit d’entreprendre et la créativité n’ont pas encore totalement déserté nos campagnes. Exemple à suivre de l’époque … 

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, Côte d'Or, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Le Vannier Rempailleur de nos campagnes

Posté par francesca7 le 2 mars 2013


Autrefois, dans nos campagnes, en Bourgogne, chacun fabriquait ses paniers pour son propre usage avec plus ou moins de réussite. Les matériaux locaux étaient utilisés le plus souvent. De ci, de là, dans les « bouchures » (haies), on peut voir encore les longs rameaux rouges caractéristiques de cette espèce de saule qu’on appelle l’osier. Les jeunes tiges de la bourdaine dont on a retiré l’écorce conviennent également, de même que le noisetier, la viorne (la mansène) et la clématite sauvage (l’herbe aux gueux ou tabac Saint-Jean).

Le Vannier Rempailleur de nos campagnes dans ARTISANAT FRANCAIS vannier2-300x181Ces dernières sont des plantes grimpantes qui, débarrassées de leurs ramifications, offrent une très longue tige flexible, d’un diamètre assez régulier ; les surnoms de la clématite (herbe aux gueux, tabac St Jean) sont dus au fait que les apprentis fumeurs l’utilisent en petits tronçons de la taille d’une cigarette. En gardant les animaux, les enfants choisissent dans la haie, un morceau de clématite bien sec et l’allument. Avec pas mal d’efforts, celui-ci se consume lentement en produisant un peu de fumée d’un goût douteux.

La matières première est récoltée, séchée puis remise à tremper dans l’eau juste avant son utilisation. La vannerie demande essentiellement de la patience et peu d’efforts, c’est le travail du grand-père, dispensé des travaux pénibles. Il fabrique ou répare les paniers, l es corbeilles, les mannes, etc…


Dans le même genre
, le rempaillage des chaises défoncées est aussi une occupation réclamant beaucoup de patience. Pour reconstituer un fond de chaise, il faut de la laiche et de la paille de seigle. La laiche (carex ou « flamme ») est une plante très commune des lieux humides dont les longues feuilles rubanées ont la réputation d ‘être coupantes tout simplement parce qu’elles sont constituées de fibres résistantes. C’est un véritable crin végétal qui conserve ses caractéristiques après, toutefois, un séchage patient, à l’ombre, en ayant soin de retourner sa récolte tous les jours, jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement desséchée. Quant au seigle, il doit être fauché délicatement afin de ne pas briser sa tige. La partie inférieure, entre les deux premiers nœuds, est la seule utilisable. Pour chaque pied de seigle, il n’est conservé qu’un chalumeau d’une trentaine de centimètres.

vannier3-300x165 dans Côte d'Or


Le rempailleur torsade les brins de aiche pour en faire des torons qu’il va entrecroiser tendus d’un côté à l’autre de la chaise. Tous les torons du dessus sont dissimulés par la paille de seigle. Celle-ci est auparavant fendue avec l’ongle dans le sens de la longueur, puis ouverte afin d’obtenir un étroit ruban qui sera soigneusement enroulé autour de chaque partie visible du toron. La laiche assure la solidité du fond de la  chaise tandis que le seigle lui donne son esthétique.

« Dans le temps », tous les grands-pères savaient faire cela, aujourd’hui il en restait tout de même encore un dans les années 1990 à Dompierre en Morvan.

 

 

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, Côte d'Or, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Faire la Saint COCHON

Posté par francesca7 le 2 mars 2013

Faire la Saint COCHON dans Côte d'Or cochon-1-300x199

La plupart des familles vivant à la campagne ou possédant un petit jardin, soignaient, engraissaient, élevaient, des cochons.

Enfermés dans un parc, un coin du jardin délimité par quelques planches, on les nourrissait de fruits et de légumes divers, d’épluchures de légumes, des restes des repas … Les cochons ne sont pas difficiles : ils mangent de tout.

Toutefois, les services municipaux, « la prophylaxie » intervenait pour tout ce qui concernait l’hygiène et obligeait les gens à observer certaines règles dans l’élevage d’animaux pour la consommation. Par exemple, le « parc à cochons » ne devait pas se situer trop près des habitations, il ne devait pas y avoir trop d’animaux concentrés dans un même espace. Les contrevenants étaient passibles d’une amende. Pour tuer un cochon, il fallait un permis délivré par la mairie.

La veille de son abattage, on laissait l’animal sans manger. Il devait se contenter de liquides : eau et bouillons gras.

Pour tuer un cochon, les propriétaires de la bête faisaient appel aux parents, voisins/voisines car c’est une tâche qui demande des hommes forts dans un premier temps et des mains expertes pour les diverses préparations. Plus il y avait de monde et plus vite ce travail était achevé, et ce, dans la joie et la bonne humeur.

Le jour J, dès le début de la matinée, on allait chercher le cochon dans son parc. Il ne se laissait pas attraper facilement : il se débattait en poussant de grands cris traduisant une certaine angoisse comme s’il pressentait ce qui l’attendait.

cochon-2-204x300 dans Les spécialitésAvec les pommes de terre, le porc est la nourriture la plus consommée à la campagne. Chaque famille élève un ou deux cochons par an. L’animal est soigneusement nourri pendant huit à dix mois pour atteindre la masse respectable de 150 à 200 kg. Au moment de Noël par exemple, on fête la « Saint-Cochon » en Bourgogne. La viande est alors fraîche et abondante. Vrai jour de fête pour tout le village….

Pour une bonne « Saint Cochon » :

-       Choisir un bon « gouillon » à jeun d’au moins 150 kg et le sortir de la soue,

-       L’attacher par une patte arrière, au mur, avec une longe,

-       Le coucher sur le flanc sur une brassée de paille,

-       Lui emmancher un « pô » dans la gueule pour qu’il ne bouge pas trop la tête (éventuellement lui asséner un bon coup de merlin entre les deux yeux),

-       Glisser une poêle sous le coup de l’animal,

-       Lui trancher la gorge avec un couteau bien affûté,

-       Vider la poêle pleine de sang dans un seau en agitant le liquide pour l’empêcher de coaguler,

-       Recommencer l’opération jusqu’à la dernière goutte en essayant de rester insensible aux protestations de la pauvre bête.

-       La recouvrir ensuite de paille de blé sèche dès que toute manifestation aura cessé et y mettre le feu,

-       Lorsqu’un côté est bien « frié » retourner le cochon et recommencer,

-       Pour arracher les ‘argots », laisser mijoter le bout des pattes un peu plus longtemps ?

-       Balayer puis brosser les cendres dues à la paille et aux soies brûlées,

-       Avec un long couteau à large lame, gratter la couenne en arrosant régulièrement pour la nettoyer,

-       Lorsque le porc est redevenu blanc et lisse comme à sa naissance, l’étendre sur une échelle ou un brancard,

-       Attacher les pattes arrière par les tendons et dresser l’ensemble contre un mur, la tête en bas,

-       Ouvrir le ventre de la victime (si celle-ci est un mâle, mettre le « pichon » de côté pour graisser la scie),

-       Déposer le paquet d’entrailles sur une table,

-       Gonfler le mou et le mettre à dégorger dans un seau d’eau,

-       Faire l’andouille avec l’estomac et le gros intestin vidés de leur contenu d’origine, dégraissés, grattés et lavés,

-       Couler le boudin dans l’intestin grêle bien nettoyé lui aussi, après avoir mélangé dans une bassine le sang, des oignons, du persil, du sel, des épices, une panne de gras …

cochon-3-195x300 dans VILLAGES de FRANCE

-       Jeter le tout dans le fourneau plein d‘eau frissonnante, laisser cuire une vingtaine de minutes,

-       Quand le boudin est remonté à la surface, le retirer délicatement l’enrouler sur une claie,

-       Déguster « la merveille » (c’est généralement à ce moment-là, attirés par l’odeur, que les voisins viennent « goûter le boudin »)

-       Ensuite hacher le pâté de foie pour les terrines ou les bocaux à stériliser,

-       Découper la carcasse en côtelettes, rôtis, jambons, jambonneaux, grillades, carrés de lard…

-       Saler la viande qui ne sera pas consommée rapidement, pour sa conservation tout au long de l’année…

A part la salaison et bien avant le congélateur, la stérilisation a été un excellent moyen de conserver la viande, mais quel travail pour la maîtresse de maison que de mettre un cochon en bocaux !

 Inutile de préciser que toutes ces opérations se faisaient dans une ambiance de fête où la bouteille de gnaule et de gros rouge ne connaissait aucun répit et où chacun, allègrement, donnait sa blague.

 

Publié dans Côte d'Or, Les spécialités, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

Le pain et le beurre de nos campagnes

Posté par francesca7 le 2 mars 2013

 

 

Le pain et le beurre de nos campagnes dans Côte d'Or four-a-pain-300x228

 

LE PAIN : Au XIXè siècle et au début du XXè, certains habitants de la campagne ont la chance de posséder un grand four en briques dans lequel on cuit le pain. Il se trouve dans une dépendance de la maison qu’on appelle « chambre à four ». C’est surtout les agriculteurs qui sont favorisés. Ils récoltent le blé, vont le faire moudre au moulin. Ils en ramènent  de la farine et l’écorce du grain qui s’appelle le son et sert à nourrir les volailles et les porcs.

Pour faire le pain, il faut tout d’abord acheter de la levure chez le boulanger. Celle-ci est délayée dans un peu d’eau, on y ajoute de la farine. Le tout est mélangé pour obtenir une boule de pâte gardée dans un récipient de terre que l’on met dans un endroit doux, sur la pierre de la cheminée ou le coin de la cuisinière. Cela s’appelle le levain. Le lendemain matin, cette pâte adoublé de volume, on ajoute alors une grande quantité de farine (plusieurs kilos), et de l’eau. Dans certaines familles, de la pomme de terre râpée vient complémenter ce mélange en lui donnant une saveur que les anciens évoquent encore avec émotion. On travaille pendant un bon moment cette pâte pour la rendre lisse et qu’elle ne colle plus aux doigts. Pour cela, on la pétrit dans le fond d’une maie ; grande caisse en bois rectangulaire montée sur quatre pieds. Ensuite la pâte est disposée dans de grandes panières rondes et on la laisse lever pendant deux ou trois heures.

Pendant ce temps, il faut chauffer le four avec des fagots et quelques grosses bûches. Au bout d’une heure environ, quand les briques sont presque blanches, on laisse un peu de braises au fond, on nettoie les cendres avec un balai de genêts mouillé. Puis le pain est enfourné à l’aide d’une grande pelle de bois et sa cuisson surveillée par une petite lucarne mobile aménagée dans la porte.

C’est presque jour de fête. Après la cuisson du pain, on en profite pour faire des tartes et des gratins. Les voisins amènent également quelque chose à cuire car le four est grand ; selon la saison, des fruits séjournent aussi dans le four. Prunes ou poires s’y dessèchent pour leur conservation. Les poires attendront l’hiver où elles seront trempées dans l’eau afin de se réhydrater, puis consommées avec délices.

Les miches, c’est le nom que l’on donne à ce pain blanc, sont de grande taille : 40 ou 50 cm de diamètre. On en fait plusieurs 

pain-beurre1-198x300 dans Les spécialités

pour avoir du pain pendant cinq à six jours. Il se conserve bien dans un endroit frais ; la fabrication n’ayant lieu qu’une fois par semaine en moyenne.

Cela se pratique jusqu’après la guerre 1939. En 1945, alors que le pain, dans les boulangeries, est distribué avec des tickets et qu’il est très difficile de s’en procurer. De nos jours, ces fours sont en partie démolis. Seule la porte en fonte moulée garde sa place comme souvenir décoratif.

pain-beure-3-137x300 dans VILLAGES de FRANCE

LE BEURRE : le beurre est fabriqué à partie de la crème du lait. La récupération de la crème se fait de deux manières différentes, selon la quantité de lait à traiter et selon la fortune de la famille :

  1. Le lait, après avoir été filtré, est versé dans des pots de grès de 2 ou 3 litres. Au bout de deux jours de repos, la crème, plus légère, couvre la surface du pot. La fermière la recueille alors délicatement avec une cuillère et la met de côté en attendant qu’elle en ait suffisamment pour la battre. Le reste du lait est traité afin de cailler, il deviendra fromage.

  1. Après la traite su soir, le lait encore tiède et débarrassé de ses impuretés est versé dans l’écrémeuse manuelle. Il faut tourner durement celle-ci pour lancer le système centrifuge qui actionne un « bol » muni de petites assiettes destinées à séparer la crème du lait ; opération délicate car une vitesse trop lente ou trop rapide est inefficace, une petite sonnette indique généralement la vitesse de centrifugation convenable.

 A nouveau deux méthodes pour la fabrication du beurre selon la quantité de crème à battre et selon les moyens :

  1. La crème est versée dans un pot de grès de 3 litres, fermé d’un bouchon percé au centre. Par ce trou passe un pilon composé d’un manche, au bout duquel est fixée une rondelle de bois. Par un mouvement alternatif vertical, la fermière bat sa crème, plus ou moins longuement selon la saison…
  2. La crème adoucie est versée dans une baratte, sorte de petit tonneau en bois posé sur des pattes ou sur un socle et fermé d’un couvercle. La fermière tourne alors une manivelle qui, à l’intérieur de l’appareil, actionne un battoir. La crème, ainsi agitée, se transforme en beurre au bout d’un long moment. Des barattes en verre transparent sont apparues par la suite….

 pain-beurre-2-206x300Dans les deux cas qui viennent d’être exposés, le beurre, lorsqu’il est battu, est dispersé en grumeaux dans le petit lait ; la fermière vide le maximum de petit lait et rassemble dans ses mains trempées dans l’eau froide une bonne poignée de grumeaux. En mouillant régulièrement ses mains pour les refroidir, elle bat, pétrit, malaxe sa boule de beurre pour lui donner toute son homogénéité et en extraire la moindre goutte de petit lait. Les boules sont ensuite agglomérées en mottes pesant 250 ou 500 gr, soigneusement modelées sur une assiette, quelquefois décorées à l’aide d’un bâtonnet de bois. Certaines fermes possèdent des moules en bois, crantés autour et sculptés en creux au fond avec, sur le dessus, une fleur ou une vache en relief.

 Le beurre est soit consommé à la ferme, soit vendu aux voisins qui n’en fabriquent pas, à l’épicier ou au marché.

 Le petit lait, épaissi de quelques litres de farine d’orge et d’avoine en mélange, nourrit le cochon.

 

 

Publié dans Côte d'Or, Les spécialités, VILLAGES de FRANCE | Pas de Commentaire »

La part du pauvre et son bouillon

Posté par francesca7 le 2 mars 2013

La part du pauvre et son bouillon dans Côte d'Or paysannerie

 

Les recettes qui suivent sont typiques de la vie quotidienne de villageois « anciens de la Bourgogne ». Celles concernant la cuisine traditionnelle morvandelle plus élaborée sont savamment décrites dans des ouvrages spécialisés. Le menu de « tous les jours » accommode les produits de la ferme (œufs, lait, volailles, cochon gras, pain, légumes ;..) sans recherche particulière et le plus souvent au moindre coût. Les menus varient selon la richesse des familles. Encore au début du 20è siècle, on pouvait définir ainsi trois « catégories » :

-       Ceux qui ne vont que chez le boucher,

-       Ceux qui vont quelquefois chez le boucher,

-       Ceux qui ne vont jamais chez le boucher…

 

« Au XIXè et au début du XXème siècle, le produit des concessions funéraires du cimetière est affecté aux indigents de la commune, d’une part sous forme de bons de pain et de viande délivrés par le conseil municipal au plus dur de l’hiver et à l’occasion du 14 juillet, d’autre part en assurant une assistance médicale gratuite à tous ces malheureux. A partir de 1913, des aides financières sont attribuées aux familles nombreuses, ainsi qu’aux « femmes en couches nécessiteuse ». »

 images dans GASTRONOMIE FRANCAISE

Voici quelques repas issus de nos provinces Bourguignonnes :

 

Soupe « Guillemette » (soupe claire)

Dans une casserole remplie d’eau, mettre un oignons, saler, poivrer, faire bouillir et laisser cuire un moment ; d’ans l’assiette, coupe du pain, verser le bouillon et un peu de lait.

 

La panade (soupe au pain)

Faire tremper du pain rassis coupé en morceaux (le matin pour le soir). Prendre un faitout, y mettre le pain trempé, couvrir d’eau, saler, faire cuire (environ deux heures). Servir dans une assiette, laisser figer légèrement, puis mélanger avec un peu de lait.

 

Le « crèpia » ou « crapiaud »

Mélanger un reste de purée avec un ou deux œufs (suivant la quantité), ajouter un peu de farine, verser cette préparation dans une poêle et faire dorer les deux côtés.

 

La potée

Dans un faitout, mettre du petit salé, un jambonneau (dans les familles aisées), des pommes de terre, des carottes et un chou, couvrir d’eau et laisser cuire au moins trois heures ; dans les familles plus modestes, le jambonneau est remplacé par un pied de cochon et un « bon bout de lard », les légumes sont les mêmes.

 

Les œufs aux « beursaudes »

Faire fondre de grandes « grêles » de lard gras. Lorsqu’elles sont grillées, casser des œufs dessus.

 

La soupe à la « beursaude » (soupe grasse)

Faire fondre à la poêle des tranches de lard gras et maigre (150 gr). Emincer dans une soupière du pain rassis, une pincée de gros sel, verser la poêlée de lardons sur le pain, ajouter de l’eau bouillante et laisser tremper, la soupière fermée.

 

Les haricots éduens

Trois pieds de porc, la langue, les deux oreilles, un bon morceau de lard maigre, une andouille, un gros oignon, une branche de thym, une feuille de laurier. Faire tremper les haricots la veille ; chauffer l’eau froide et cuire une heure à petit feu, jeter tout le bouillon. Dans un grand faitout, mettre la viande (qui dessale depuis la veille), les haricots, l’assaisonnement et de l’eau chaude. Faire mijoter trois heures environ. Faire un roux pour les haricots et servir bien chaud.

 

Les « treuffes » gauloises

Sept ou huit grosses pommes de terre, deux oignons, trois échalotes, du thym, une feuille de laurier, deux gousses d’ail, du persil. Couper en rondelles très minces les pommes de terre, les essuyer sur un linge. Dans une grande poêle mettre trois cuillères à soupe de saindoux et un peu d’huile, faire chauffer, mettre les « treuffes » et les faire bien rissoler en les retournant souvent, ajouter ensuite les oignons et les échalotes émincés, le thym et le laurier, retourner souvent, couvrir et laisser mijoter, mettre l’ail et le persil 10 mn avant de servir.

 

La trempée

Mélanger dans un bol, un tiers de vin rouge frais, deux tiers d’eau, sucrer à volonté, couper des morceaux de pain dans le bol et déguster… Cette boisson rafraîchissante et « reconstituante » se consommait tout aussi bien à la ferme que dans les champs au moment des foins ou de la moisson.

 

Poème morvandiau de R.SAYNAC

 amour-coeur-00011

Maman vin no z’aip’tier, goûter

Lai bougne goguée dans eune timbaile !

On diro d’loin un poutiou d’baile :

Un goulot pass’ qu‘o enroûté !

Dans le champ, on n’fait pas le dégoûté :

On piunj to chacun dans l’écuaile !

Ça n’en salit guère, vai ! d’vaisselle,

Quand maman vint no p’tier goûter !

L’bon vin sucré, l’pain mitonné

Qu’en ost violet ! Faut pas lôner,

Paisqu’o i’érai bentôt pus ran !

L’bon pain sucré m’ai r’gogueillé !

M’en seu fourré du bon trempé….

I seu égoué ! Merci, maman !  

pays

Publié dans Côte d'Or, GASTRONOMIE FRANCAISE | Pas de Commentaire »

 

leprintempsdesconsciences |
Lechocdescultures |
Change Ton Monde |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | C'est LE REVE
| Détachement Terre Antilles ...
| ATELIER RELAIS DU TARN ET G...