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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les Souhaits de Jean de La Fontaine

Posté par francesca7 le 27 février 2013

 

Les Souhaits

Les Souhaits de Jean de La Fontaine dans POESIE FRANCAISE telechargement-21

de Jean de la Fontaine.

 

Il est au Mogol des follets
Qui font office de valets,
Tiennent la maison propre, ont soin de l’équipage,
Et quelquefois du jardinage.
Si vous touchez à leur ouvrage,
Vous gâtez tout. Un d’eux près du Gange autrefois
Cultivait le jardin d’un assez bon Bourgeois.
Il travaillait sans bruit, avait beaucoup d’adresse,
Aimait le maître et la maîtresse,
Et le jardin surtout. Dieu sait si les zéphirs
Peuple ami du Démon l’assistaient dans sa tâche !
Le follet de sa part travaillant sans relâche
Comblait ses hôtes de plaisirs.
Pour plus de marques de son zèle,
Chez ces gens pour toujours il se fût arrêté,
Nonobstant la légèreté
A ses pareils si naturelle ;
Mais ses confrères les esprits
Firent tant que le chef de cette république,
Par caprice ou par politique,
Le changea bientôt de logis.
Ordre lui vient d’aller au fond de la Norvège
Prendre le soin d’une maison
En tout temps couverte de neige ;
Et d’Indou qu’il était on vous le fait lapon.
Avant que de partir l’esprit dit à ses hôtes :
On m’oblige de vous quitter :
Je ne sais pas pour quelles fautes ;
Mais enfin il le faut, je ne puis arrêter
Qu’un temps fort court, un mois, peut-être une semaine,
Employez-la ; formez trois souhaits, car je puis
Rendre trois souhaits accomplis,
Trois sans plus. Souhaiter, ce n’est pas une peine
Etrange et nouvelle aux humains.
Ceux-ci pour premier voeu demandent l’abondance ;
Et l’abondance, à pleines mains,
Verse en leurs coffres la finance,
En leurs greniers le blé, dans leurs caves les vins ;
Tout en crève. Comment ranger cette chevance ?
Quels registres, quels soins, quel temps il leur fallut !
Tous deux sont empêchés si jamais on le fut.
Les voleurs contre eux complotèrent ;
Les grands Seigneurs leur empruntèrent ;
Le Prince les taxa ! Voilà les pauvres gens
Malheureux par trop de fortune.
Otez-nous de ces biens l’affluence importune,
Dirent-ils l’un et l’autre ; heureux les indigents !
La pauvreté vaut mieux qu’une telle richesse.
Retirez-vous, trésors, fuyez ; et toi Déesse,
Mère du bon esprit, compagne du repos,
O médiocrité, reviens vite. A ces mots
La médiocrité revient ; on lui fait place,
Avec elle ils rentrent en grâce,
Au bout de deux souhaits étant aussi chanceux
Qu’ils étaient, et que sont tous ceux
Qui souhaitent toujours et perdent en chimères
Le temps qu’ils feraient mieux de mettre à leurs affaires.
Le follet en rit avec eux.
Pour profiter de sa largesse,
Quand il voulut partir et qu’il fut sur le point,
Ils demandèrent la sagesse :
C’est un trésor qui n’embarrasse point.

 

 

Jean de LA FONTAINE   (1621-1695)

180px-jean_de_la_fontaine dans POESIE FRANCAISEJean de La Fontaine (né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, et mort le 13 avril 1695 à Paris) est un poète français de la période classique dont l’histoire littéraire retient essentiellement lesFables et dans une moindre mesure les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d’opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l’écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l’Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l’époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C’est en effet en s’inspirant des fabulistes de l’Antiquité gréco-latine et en particulier d’Ésope, qu’il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu’il n’y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d’autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.

Jean de La Fontaine passe ses premières années à Château-Thierry dans l’hôtel particulier que ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pillou , fille du baillide Coulommiers, ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Le poète gardera cette maison jusqu’en 1676. Classée monument historique en 1886, la demeure du fabuliste abrite aujourd’hui le musée Jean de La Fontaine.

Ses Fables constituent la principale œuvre poétique de la période classique, et l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le tour de force de La Fontaine est de donner par son travail une haute valeur à un genre qui jusque là n’avait aucune dignité littéraire et n’était réservé qu’aux exercices scolaires de rhétorique et de latin.

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Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine (ou plus simplement Les Fables) est une œuvre écrite entre 1668 et 1694. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un recueil de fables écrites en vers, la plupart mettant en scène des animaux anthropomorphes et contenant une morale au début ou à la fin. Ces fables furent écrites dans un but éducatif et étaient adressées au Dauphin.

Le premier recueil des Fables publié correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668, et était dédié au dauphin. La Fontaine insiste sur ses intentions morales : « je me sers d’animaux pour instruire les hommes. »

Le deuxième recueil des fables correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678, et était dédié à Madame de Montespan, la maîtresse du roi.

Le dernier recueil publié correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1693, mais daté de 1694. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi.

Travail de réécriture des fables d’Ésope (par exemple La Cigale et la Fourmi), de Phèdre, Abstémius, de Pañchatantra (Pilpay), mais aussi de textes d’Horace, de Tite-Live (« les Membres et l’estomac »), de lettres apocryphes d’Hippocrate (« Démocrite et les Abdéritains »), et de bien d’autres encore, elles constituent une somme de la culture classique latine et grecque, et s’ouvrent même dans le second recueil à la tradition indienne.

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Jura, Pays des Lacs

Posté par francesca7 le 27 février 2013

Au Pays des Lacs (Jura – 39)

Parcourons la Franche-Comté, plongeons dans le Jura et entrons sans frapper dans la Région des Lacs elle est prête à nous livrer ses secrets.

Amoureux de la nature : Venez découvrir les secrets des 20 lacs tous différents les uns des autres, certains aménagés pour les joies de la baignade : Chalain, le grand lac de Clairvaux-Les-Lacs, Vouglans, les autres restés à l’état sauvage vous offrant des vues inoubliables.

Jura, Pays des Lacs dans Jura lacs-jura

Venez vous détendre et découvrir les richesses locales ; en suivant « la Route des Lacs », vous pourrez admirer les fameuses Cascades du Hérisson soit plus de 30 cascades dont 7 importantes, flâner sur les belvédères des lacs, déguster nos succulents produits locaux : vins et fromages jurassiens tel que le Comté, apprécier l’artisanat local : le travail du bois, du cuir, de la corne…

N’oublions pas le plaisir du sport puisque la Région des Lacs est le paradis des sportifs initiés ou débutants ! De nombreux sports en contact avec la nature vous sont proposés tels que la randonnée pédestre sur nos 64 sentiers, le VTT, le canoë-kayak, l’escalade, la pêche, le canyoning, équitation, les activités nautiques…

Pour une sortie en famille ou entre amis, de toutes petites auberges à prix doux vous ouvrent leurs terrasses, l’accueil est convivial, l’atmosphère chaleureuse. Avenante est colorée, la Région des Lacs cultive l’art du bien vivre : restaurants gastronomiques ou chambres d’hôtes, campings ou gîtes de caractère…

lac_de_vouglans2 dans LACS DE FRANCE

lac de Vouglans… (39)

Office de tourisme du Pays des Lacs
36, Grande Rue -39130 CLAIRVAUX LES LACS
Tél. : 03.84.25.27.47 – Fax : 03.84.25.23.00

VISITER LE SITE 
www.juralacs.com

Lac du Jura avec le Comité départemental du tourisme Jura

Ce sont les glaciers qui, se retirant à la fin de l’ère jurassique, entaillèrent le plateau, formant des cuvettes qui devinrent autant de petits lacs, posés comme des éclats de miroir bleutés.

Paisibles et scintillants, ils offrent aux randonneurs le plaisir de balades poétiques le long de leurs rives peuplées d’une grande variété d’oiseaux.

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A l’automne, le spectacle devient féerique lorsque la forêt flamboyante incendie de ses reflets les eaux.

Le lac de Bonlieu : Ce petit lac glaciaire au milieu d’un cirque recouvert par la forêt, est l’un des plus pittoresques du Jura. Ce plan d’eau d’environ 700 m de long pour 300 m de large, offre des eaux très poissonneuses. Le village de Bonlieu est le point de départ pour découvrir les cascades du Hérisson. ux tranquilles des lacs d’Ilay, de Chalain, de Chambly, de Narlay.Le lac de Chalain : Long de 2,9 km et large de 1 km, voici le plus grand lac naturel du département. D’origine glaciaire, il avait déjà attiré les hommes du néolithique. Les vestiges d’un village lacustre y ont été retrouvés au début du XXe siècle. Ils sont visibles au musée d’archéologie de Lons le Saunier. Aujourd’hui c’est l’un des sites les plus prisés en été avec ses eaux turquoises, ses rives boisées, ses plages de sable, ses campings, ses activités nautiques et son parc aquatique.Le lac de l’abbaye : Avec ses 90 ha de superficie, c’est l’un des plus importants lacs du Jura, situé dans la région du Grandvaux. En été, une petite plage permet la baignade. En hiver, il est bien souvent gelé.

Le lac et le barrage de Vouglans : Avec des 1 600 ha, c’est le 3ème lac artificiel de France. On peut en faire le tour à pied ou à VTT (82 km). Des belvédères permettent de profiter de ce site assez exceptionnel, aux faux airs de fjord avec ses rives pentues et boisées qui plongent dans une eau turquoise. Et de méditer sur le village et la vieille chartreuse qui dorment sous les flots… Et pour ceux qui ont un peu plus de temps, les berges offrent tout ce qu’il faut pour passer de bonnes vacances : ports, plages, campings, activités nautiques, plongée, pêche… Consulter notre article sur le lac de Vouglans : http://www.jura-tourism.com/vouglans-l-eau-l-air-la-vie-!,r28,d101.html  

telechargement1Le lac de Clairvaux : Reliés entre eux par un canal, les lacs n’en forment plus qu’un quand les eaux sont hautes. C’est un lieu de villégiature réputé, destiné à la baignade, planche à voile, canoés, pédalos, barques et pêche. Sur ses rives, bordées au nord par la petite ville de Clairvaux, on retrouve des témoignages de cités lacustres datant de la préhistoire.

Le lac d’Antre : Situé au-dessus du village de Villards-d’Héria et entouré de forêts, le lac est blotti au pied de la Roche d’Antre. Du sommet, le point de vue s’étend sur le lac et les monts du Jura. Les eaux de ce lac mettent 12 heures avant de jaillir sur le site gallo-romain de Villards-d’Héria, empruntant un chemin encore méconnu.

Le lac des Rousses : Le lac des Rousses est implanté dans le fond du Val de l’Orbe, synclinal orienté nord-est sud-ouest. Ce vallon prend naissance au niveau des Rousses d’Amont et se poursuit sur environ 20 km en direction du nord-est.
– Altitude : 1 059 m
– Longueur maximale : 2 000 m
– Largeur moyenne : 400 m
– Largeur maximale : 550 m
– Superficie : 97 ha
– Profondeur : 22 m
telechargement-13Ce plan d’eau (un des plus élevés du Jura français) et son bassin versant font partie du réseau hydrographique rhénan, cas unique parmi tous les lacs franc-comtois.

Le lac d’Illay, le lac de Narlay, la lac du petit Maclu, la lac du grand Maclu : Narlay, Ilay, Petit et Grand Maclu sont les lacs dominés par le « Pic de l’Aigle », un crêt de 993 m, d’où la vue s’étend sur tout le Jura des plateaux. Le Belvédère des 4 lacs est un autre point de vue magnifique sur ces lacs. Le lac de Narlay est le plus profond avec ses 48 m. Un sentier fait le tour du lac, dont sa forme triangulaire est caractéristique. Ilay est aussi appelé le lac de la Motte car il a la particularité de posséder une île ou motte. Des fouilles archéologiques attestent que la motte était déjà habitée au néolithique.

Vue du ciel, ou vue de l’un des nombreux belvédères, la Région des Lacs possède la beauté sauvage d’une nature insoumise.

Lac du Jura pour vos vacances :

Plus d’informations sur le lac du Jura, contactez les.

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Marchande de Café ou « Petit noir »

Posté par francesca7 le 27 février 2013

 

l’histoire des métiers de Paris : leur origine, leur quotidien, leur évolution au fil du temps, leurs us et coutumes, leurs statuts. Insolites, oubliés, raréfiés ou disparus, découvrez ou redécouvrez-les.

 

Marchande de Café ou

LE CAFE

Le café arrive en Europe aux alentours de 1600 introduit par les marchands vénitiens. Dès 1615, il était régulièrement consommé à Venise (où le Caffè Florian, fondé en 1720, est le plus ancien d’Italie encore en fonctionnement) en provenance d’Égypte.

482px-CoffeePeddler dans ARTISANAT FRANCAISOn conseille au pape Clément VIII d’interdire le café car il représente une menace d’infidèles. Après l’avoir goûté, le souverain pontife baptise au contraire la nouvelle boisson, déclarant que laisser aux seuls infidèles le plaisir de cette boisson serait dommage. Le café est très vite prisé des moines pour les mêmes raisons qu’il l’est des imams : il permet de veiller longtemps et de garder l’esprit clair. Les musulmans pendant les croisades interdisent l’exportation de leurs plants de Coffea arabica. En 1650, un pèlerin musulman à La Mecque, Baba Budan parvient à ramener sept plants en Inde, qu’il plante à Mysore et dont les descendants subsistent encore aujourd’hui.

Les négociants hollandais et anglais qui avaient pris goût au café lors de leurs voyages en Orient, le font connaître dans leurs pays. Vers les années 1650, le café commence à être importé et consommé en Angleterre, et des cafés ouvrent à Oxford et à Londres. Les cafés deviennent des lieux où les idées libérales naissent, de par leur fréquentation par des philosophes et lettrés. Les pamphlets et libelles sont distribués dans les cafés. En 1676, cette agitation incite en Angleterre le procureur du Roi à ordonner la fermeture des cafés, citant des crimes de lèse-majesté contre le roi Charles II et le royaume. Les réactions sont telles que l’édit de fermeture doit être révoqué. Les flux d’idées alimentés par le café modifieront profondément le Royaume-Uni. On y compte plus de deux mille cafés en 1700. La célèbre compagnie d’assurances Lloyd’s of London est à l’origine un café fondé en 1688 : le Lloyd’s Coffee House.

Dès 1644, un aventurier et poète vénitien, du nom de Pietro della Valle avait apporté quelques balles de café à Marseille. Au milieu du xviie siècle, des marchands de Marseille qui avaient appris à apprécier le café au Levant commencèrent à ramener des balles de café. En quelques années, un groupe de marchands et de pharmaciens s’organisèrent pour importer du café d’Égypte. En 1671, le premier café marseillais ouvrait ses portes à une clientèle rapidement nombreuse. Mais il faut attendre 180px-Roasted_coffee_beans1669 et l’arrivée en grand appareil de l’ambassadeur de la Sublime Porte, Soliman Aga, auprès de Louis XIV, pour que la mode de la consommation du café soit lancée dans la capitale. Recevant avec faste ses invités de marque dans son appartement parisien, il leur offre dans une mise en scène digne des Mille et Une Nuits du café à la turque. Toutes les grandes dames se piquèrent de curiosité pour ce personnage haut en couleur qui se fit brocarder par Molière dans le Le Bourgeois gentilhomme.

À Paris, le premier café parisien est fondé par un Arménien du nom de Pascal en 1672 près du Pont-Neuf, qui fonda ensuite un autre café en 1685 à Londres. Pascal avait aussi fondé le premier café en France vers 1665. Le café Procope est le deuxième café à ouvrir dans cette ville en 1686. On y invente une nouvelle manière de préparer la boisson : en faisant percoler de l’eau chaude dans le café moulu retenu par un filtre. Il innova aussi en acceptant les femmes. Le café devient très prisé durant le Siècle des lumières. Voltaire consomme jusqu’à douze tasses de café par jour et possède une collection de cafetières. À la veille de la Révolution, Paris compte plus de deux mille cafés.

 

MARCHANDE DE PETIT NOIR

(D’après Paris qui crie : petits métiers, paru en 1890)

 

la-marchande-de-petit-noir-2C’est au coin des ponts, à l’orée des faubourgs, sur les grands passages d’ouvriers que l’on trouve la pauvre vieille femme, avec son réchaud et sa grosse bouillotte, ou bien encore sur les quais, aux rampes où dévalent les débardeurs. Pour un sou, elle réchauffe de son café, vulgo petit noir, le travailleur allant de bonne heure à l’ouvrage, le chiffonnier qui rôde aux heures sombres et revient le matin avec son butin, et le pauvre diable sans domicile qui a passé la nuit sous les ponts.

Indifférente au fleuve humain qui passe auprès d’elle, hypnotisée dans ses vieux châles, elle rêve… à quoi peut-elle bien rêver ?

Et pourtant, que de choses elle a vues, la marchande de petit noir ! que de types divers l’ont coudoyée et quelle moisson d’observations philosophiques et immorales elle a pu faire ! Voici le trottin, le nez au vent, cherchant l’occasion d’abandonner parents et atelier, le valet sans place affalé sur un banc, le provincial naïf suivant machinalement le cours de la Seine, l’aigrefin en quête d’un bon coup, le philosophe à la poursuite… d’une idée, le flâneur, monocle à l’oeil, à la poursuite d’une fine bottine, et la désespérée l’oeil égaré, allant se jeter à l’eau.

Immobile, la marchande voit tout cela et bien d’autres choses ; mais les révolutions peuvent gronder, les ministères tomber, tout lui est égal, comme disait Horace, pourvu qu’elle vende son petit sou de café.

’La marchande de petit noir.’ 

A Ludovic d’Arthies 

J’admire cette femme chassieuse, détraquée, alors qu’enfouie dans la guérite de ses vieilles loques, elle recueille cette perle fauve qui miroite et tremblote à la cime de son pif, écrase sur son linge la boue grenelée du tabac et attise les braises du fourneau sur lequel mijote le petit noir, le cafetiau des pauvres.

Cette bibasse grosse, grande, forte en mie, gît affaissée au tournant d’un pont, près d’une pissotière, verdâtre, trouée au bas la-marchande-de-petit-noir-3-300x167d’une bouche, bouillonnée par la fleur du chlore, comme par le blanc muguet, les lèvres de certains malades. Parfois, cette femme dresse devant elle un petit tréteau de bois et empile les uns à côté des autres des carrés de pain d’épices, blondasses et mous, des piles de noisettes creuses, des sucres d’orge, des croquets, des nèfles semblables aux anus noirâtres des chiens, des poires boueuses, des gâteaux ronds, aux chairs épaisses, pareilles à des éponges jaunes, ajoutez à cet attirail un parasol, rouge et fané, des tasses opaques, des cuillers en fer blanc, un gueux qui charbonne sous les pieds de la vieille, une fausse platebande de cheveux qui s’effilent sur le front rayonné de crevasses, tel est l’éventaire, telle est la femme qui, dès l’aube, verse le café aux maçons et donne du feu aux noctambules qui regagnent leur lit, le cigare au bec.

A cette heure, le quai est désert; çà et là seulement quelques hommes qui se lèvent, le ventre vide, ou rentrent se coucher, le ventre plein.

Puis ce sont, ici les tombereaux nocturnes qui passent lourdement avec leur escorte de sapeurs aux tabliers de cuir, et là un écrase-pierre qui ronchonne, sur l’autre rive, aplatissant la caillasse mouillée du macadam. Au loin, deux ouvriers cheminent en riant, un monsieur trébuche, navré par les pitoyables élans de la drôlesse qu’il vient de quitter, un caniche flaire la pierre du parapet, se tourne, lève le gigot, lance quelques gouttes et, remuant la queue, s’en va, au hasard du trottoir, cherchant une flaque à laper ou un os à mordre.

Sept heures sonnent, la chaussée commence à s’emplir de monde, la brume s’est déchirée, le ciel n’a plus ses teintes de paille et de rose, mais il arbore le bleu tendre des turquoises, les haquets sautent, les fardiers gémissent et tressaillent, les fiacres courent, clopin-clopant, les femmes en bonnet s’arrêtent et devisent, la pissotière chante doucement, le café de la vieille est la-marchande-de-petit-noir-1-201x300épuisé, elle pare sa marchandise pour l’après-midi, met des toques de papier blanc à l’un des bouts de ses sucres d’orge, époussette ses hideuses mangeailles et rit au nez d’un pochard qui bouffonne et la veut baiser.

La ville est debout. Les enfants vont sortir; au mitan du jour, ils s’enfonceront dans la gorge les affreux suçons à l’absinthe et leur coeur se brouillera, et, le soir, au dîner, ils se refuseront à manger l’insipide panade!

O vieille hommasse, vendeuse de petit noir, joie des matins qui s’éveillent! ta tâche est accomplie; tu as réchauffé les matineux pauvres et tu as rompu la monotonie des ménages par les hurlements des mioches que l’on gifle pour n’avoir pas voulu, grâce à tes friandises, avaler l’assiette de soupe chaude. 

J.-K. Huysmans

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Les petits ramoneurs

Posté par francesca7 le 27 février 2013

Les ramoneurs ou petits Savoyards

 

Les petits ramoneurs dans ARTISANAT FRANCAIS les-ramoneurs

en France, où, traditionnellement, les ramoneurs étaient le plus souvent des jeunes savoyards, partis en groupe de leur pays sous la conduite d’un aîné, pour travailler dans les grandes villes.

Les garçons étaient souvent atteints de déformations articulaires, de brûlures et d’une forme de cancer du scrotum causée par les benzopyrènes contenus dans la suie. Il n’était pas rare que des ramoneurs meurent étouffés par la suie.

L’opinion publique choquée de telles pratiques imposa la recherche de moyens de substitutions. On inventa donc des brosses à manche télescopique et d’autres outils qui permirent au ramoneur de ne plus avoir à entrer dans la cheminée. Vers le milieu du xxe siècle l’invention d’un aspirateur à suie qui pouvait être fixé au dessus de la cheminée rendit ce processus plus propre qu’il ne l’avait jamais été.

180px-ramoneur dans ARTISANAT FRANCAISBesogne de gagne-misère plus que métier, itinérante et saisonnière, masculine, en groupe. Surnoms: le ramona, le ramonicha. Les petits ramoneurs itinérants, les commis des bougnats et les grâleurs de marrons étaient appelés également les « hirondelles d’hiver », parce que leur passage, au déclin de l’automne, annonçait l’imminence des froidures. Saison des ramonages: de Pâques à la Toussaint, quand l’âtre ne servait plus à chauffer les pièces à vivre. On sait qu’en Alsace, les cigognes se plaisent à coiffer de leur nid les souches de cheminée.

Les ramoneurs ne passaient dans les villages qu’après l’envol des cigogneaux.

Le maître portait un habit de drap noir orné d’une double rangée de gros boutons dorés. Il se coiffait d’un chapeau haut-de-forme. Le ramoneur finissait d’user des penailles qui lui laissaient une grande liberté de mouvement; il se coiffait d’un bonnet de laine, qu’il s’enfonçait jusqu’aux oreilles, et marchait pieds nus dans de méchants sabots. Protection de travail: les manchons et les genouillères de cuir. Maladies professionnelles: l’arthrite des rotules. La quasi-totalité des cheminées étant basses, on ne pouvait les écouvillonner qu’en s’agenouillant. La tumeur dite « des ramoneurs ». Ce cancer débute généralement par une affection du scrotum ou des testicules. Outils: des cordes, une large raclette rectangulaire en fer, la brosse hérisson.

 

Les petits Savoyards…
C’était ainsi, jadis, qu’on désignait les garçonnets d’une dizaine d’années, tout fluets, qui grimpaient dans les conduits de cheminée, en varappe, afin de les nettoyer. Ils n’étaient pas tous originaires de Savoie, contrairement au nom qu’on leur attribuait. Certains remontaient d’Auvergne, mais la plupart venaient du Piémont, principalement de la vallée d’Aoste qui, par-delà le col du Petit-Saint-Bernard, prolonge la Tarentaise. Durant la belle saison, ces enfants gardaient les troupeaux sur les pâturages alpestres; aux premières neiges de l’automne, ayant descendu le bétail vers les étables, ils ne trouvaient à s’occuper qu’à de menues besognes. C’était alors qu’un maître ramoneur, vêtu du paletot d’un monsieur qui inspirait confiance, passait par les villages et enrôlait son contingent de jeunes « ramonas ». Aux mères, le fringant parleur promettait une poignée d’argent et autant de bouches en moins à nourrir; aux mioches, il assurait le pain et la pitance. Ces arguments, tentants, suffisaient à convaincre les parents indécis : les maisons modestes laissaient partir leurs rejetons vers les pays d’ailleurs.

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Les conditions d’existence des petits Savoyards étaient si pénibles que les maîtres ramoneurs furent souvent comparés à des croque-mitaines, à des trafiquants de négrillons. Le plus ordinairement,ce patron n’était qu’un affreux négrier qui, pour augmenter ses bénéfices, tuait de travail ses jeunes ouvriers et, dans leurs moments de loisir, les obligeait à mendier sur la places publiques. Lorsque, à la nuit, les petits mendiants rentraient au gîte, ils vidaient leurs poches entre les mains du maître: si celui-ci jugeait que la récolte de gros sous n’avait pas été suffisante, il saisissait un bâton et frappait rudement sur les pauvres épaules déjà bleuies de froid, amaigries par les mauvais traitements et les privations de toutes sortes.

Ces gamins misérables allaient souvent par deux. Mal fagotés dans des guenilles encroûtées de suie grasse, ils étaient aussi maigrichons qu’un cent de clous et plus noirauds que des diablotins échappées de l’Enfer. Le patron les nourrissait chichement, disait-on, pour que, n’engraissant point, ils pussent facilement se faufiler dans les cheminées. En Savoie, la tradition orale ressasse de cruelles anecdotes à ce propos. On raconte que plusieurs de ces sombres lutins, ayant épuisé leurs forces en journée pour qu’un bon feu chauffât les bourgeois, furent retrouvés au matin du lendemain, morts gelés, dans le recoin d’une grange ouverte à tous vents.

Le ramonage d’un conduit s’effectuait, en principe, tous les deux ans. Les cheminées d’autrefois se nettoyaient d’elles-mêmes. Elles étaient jointoyées au sable, de sorte que le « bis », le goudron, finissait par se décoller de lui-même. Mais dans les constructions dont les arêtiers de la charpente ou les solives du plancher traversaient le conduit, une catastrophe était toujours à redouter. Une braise s’insinuait dans la gerçure d’une poutre, y couvait des heures et des heures, des jours parfois. Soudain elle explosait en un embrasement terrifiant, avec un vrombissement de moteur que rien ne pouvait stopper. Le feu se propageait immédiatement à l’ensemble de la bâtisse. À la revoyure. Le paysan de naguère avait tôt fait de confondre le 180px-chimneysweep« ramonicha » et le « romanichel ». Rien n’assurait le maître ramoneur de retrouver ses marques d’un passage à l’autre. Il suffisait d’un peu de retard dans sa tournée, du devancement d’un concurrent indélicat, pour qu’il se cassât le nez. Quand la perte devenait trop sérieuse, il s’obligeait à toquer à de nouvelles portes. Parfois même, il s’écartait de son circuit habituel pour s’attribuer un complément de clientèle. L’exercice n’avait rien de facile. Il fallait montrer patte blanche, malgré les traces fuligineuses qui lui noircissaient les mains. Il devait apprivoiser les gens qui ne le connaissaient pas. D’emblée, on se méfiait de l’étranger auquel on n’était pas habitué. Tout ramoneur parcourait ainsi maintes régions, les unes hospitalières et les autres moins. En certains coins, les vieux lorgnaient les itinérants à travers leurs rideaux qu’ils gardaient tirés, sans entrebâiller leur huis, tandis que les ménagères affichaient d’un air suspicieux, prêtes à lâcher le chien, comme si elles voyaient un voleur de poules. Une maison n’était acquise qu’après plusieurs essais concluants. Quand l’habitant n’avait qu’à se félici- ter du service, la cause était gagnée. Le patron ne quittait jamais un village sans signer et dater son passage. Les marques étaient inscrites, à la sanguine, sur un mur de la première maison.

 

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