PRECY SOUS THIL
Posté par francesca7 le 25 février 2013
Précy sous Thil est un joli bourg de l’Auxois, région de bocage surtout consacrée à l’élevage des bovins. Avant la mécanisation de l’agriculture, depuis une trentaine d’année, l’Auxois était renommée pour l’élevage du «cheval de trait ardennais de l’Auxois ».
Notre commune est située au centre-est de la France et au centre-ouest du département de la Côte d’Or. Précy sous Thil est le chef-lieu du canton qui compte 18 communes. Précy est traversé par la nationale 70 (D.70 aujourd’hui) qui croise la nationale 80 (D.980 aujourd’hui) prolongée par la départementale 36.
En gros, la commune de Précy sous Thil peut être divisée en deux parties principales en ce qui concerne le sol et le sous-sol.
- A l’est, un sous-sol argileux : terres d’aubues (plus ou moins grasses, grosses terres) et des marnes (terres argilocalcaires, caractéristiques de l’Auxois)
- A l’ouest, un sol sablonneux : terres de gravelle mêlée d’humus et un sous-sol granitique, caractéristique du Morvan.
On peut donc dire que la commune de Précy est située, par la nature même de son sous-sol, à la limite de l’Auxois et du Morvan. Au pied de la Colline de THIL ou se dresse le Château et sa Collégiale…. Le Serein, sa rivière, forme à peu près la frontière entre ces deux régions. A Précy, le sol sablonneux est perméable, mais le sous-sol, constitué de roches granitiques, est imperméable. Signes qui caractérisent un sous-sol imperméable :
- Les mares, les abreuvoirs, les réserves d’eau dans tous les jardins, les eaux dormantes,
- Les puits très nombreux et peu profonds.
- La nature des exploitations agricoles.
Le serein donc, qui serpente dans la vallée, au pied de la colline de Thil marque la limite entre la commune de Précy sous Thil et celle d’Aisy sous Thil. Il prend sa source à environ 22 kilomètres de Précy, à 2,3OO km environ du village de Beurey-Baugay, dans le canton de Pouilly en Auxois. L’eau sort de terre dans une prairie en pente, au milieu des joncs, entre un frêne et un poteau électrique ; au début, il ne mesure qu’une vingtaine de centimètres de large et une dizaine de profondeur. Il s’élargit peu à peu ; à la sortie de Beurey-Baugay, c’est un ruisseau. Près de Missery, il a parfois près de 3 mètres de large car il a reçu déjà plusieurs affluents, des ruisseaux descendus des coteaux.
Entre la Motte-Ternant et Chausseroze, j’ai remarqué une scierie et un moulin abandonnés. Le Serein continue son cours, passe à Vic sous Thil, à Précy, travers la D 70 sous un vieux pont de pierre. Il arrose ensuite Bierre, Montingy, Courcelles-Frémoy, Vieux Château, Toutry, il entre dans le département de l’Yonne. Il passe alors à Guyon, Montréal, l’Isle sur Serein, Noyers, Annay sur Serein, Chemilly, Chablis, Maligny, Ligny le Châtel, Pontigny.
Son cours se termine à Bassou où il se jette dans l’Yonne qui emportera ses eaux dans la Seine pour aboutir finalement dans la Manche. Le Serein est un affluent de la rive droite de l’Yonne ; le Serein reçoit des affluents : la Baigne à La Motte Ternant, le Soutin à Vic sous Thil, le ru Potrin à Aisy, l’Argentalet près de Courcelles Frémoy etc… le Serein est une rivière calme au régime assez régulier, au cours lent. Comme toutes les rivières françaises qui prennent leur source dans des régions peu élevées, il a ses hautes eaux à la saison où il pleut le plus : automne, hiver, printemps. L’été est l’époque des basses eaux. Parfois, quand il a beaucoup plu, il déborde et sort de son lit ; il est en crue. En été, on peut le franchir à gué en certains endroits.
Après le Serein, il nous faut présenter aussi l’Armançon. Ces deux rivières ont creusé des vallées parallèles laissant entre elles une ligne de crêtes dont l’extrémité nord est dominée par la butte de Thil. De là-haut, s’offrent des paysages bien différents : à l’ouest, la vallée du Serein sinueuse, étroite, sauvage, d’accès difficile alors qu’à l’est, celle de l’Armançon est large, fertile, d’accès aisé. C’est la rivière de l’Auxois, elle favorise les communications nord-sud avec l’autoroute du Soleil et le canal de Bourgogne.
L’Armançon prend sa source près de Meilly sur Rouvres et se jette dans l’Yonne à Migennes, après un parcours d’environ 200 km. A son passage dans le pays de Thil, il traverse les prairies de Normier, Clamerey, Marcigny, Braux et Brianny. Si le sol y est argileux, le sous-sol est encore granitique comme l’indique la carrière de Marcigny et surtout la ville de Semur en Auxois construite sur un éperon rocheux que l’Armançon ne peut que contourner.
Pour être autorisé à pêcher dans le Serein, il faut posséder une carte de pêche que l’on peut se procurer chez les dépositaires de Précy sous Thil… prix des cartes en 1974 : 23 F pour la pêche au coup, avec trois lignes, sans moulinet. Et 35 F pour la pêche au coup, trois lignes avec moulinet, pêche au lancer. La société de pêche « LE BROCHET DU SEREIN » a été fondée le 15 juin 1948 par M.Lebeault, notaire et M.Moreau, marchand de chaussures en leur l’époque… cette société a été créée dans le but de lutter contre le braconnage, la pollution de la rivière ; d’encourager la surveillance et d’assurer la destruction des nuisibles et le repeuplement en poissons. La somme payée pour une carte de pêche est répartit pour la taxe piscicole ordinaire, versée au conseil supérieur de la pêche à Paris ; pour la taxe fédérale, pour la fédération de la Côte d’Or et pour la taxe local qui revient à la société.
Chaque année, le « BROCHET DU SEREIN » organise un concours de pêche au mois d’août (2 à 300 participants environ). La société est administrée par un président, un vice-président, un secrétaire, un trésorier et plusieurs membres. Cette association s’appelle de nos jours « Auxois-Morvan Pêche » et gère entre autres, le Serein et l’Armançon.
Dans la commune de Précy, la population n’est pas dispersée à travers la campagne ; au contraire, elle est agglomérée. La population de Précy sous Thil n’a cessé de diminuer depuis un siècle, surtout après la disparition des Forges. Causes du dépeuplement : Manque de travail pour les jeunes qui sont obligés de partir en ville où ils trouvent plus facilement emplois et distractions. Et la mécanisation de l’agriculture qui a considérablement diminué les besoins en personnel pour l’exploitation. Une autre cause de la dépopulation ce sont les jeunes agriculteurs qui quittent souvent la petite exploitation familiale en
raison des multiples difficultés qu’ils rencontrent : vie difficile et peu rentable ; trop de dépenses de fonctionnement : mains d’œuvre, matériel très cher, charges sociales etc…
Finalement, c’est en 1975 que le creux de la vague disparaît car depuis, la population de Précy sous Thil n’a cessé d’augmenter. Dès cette époque, la création de lotissements, de logements, d’une zone artisanale a permis d’inverser la tendance. Cette population a évolué vers les professions intermédiaires ; emplois de service divers, ainsi que les ouvriers etretraités. En ce début de 21ème siècle (2006), le nombre d’habitants retrouve son niveau du début de 20ème (1901).
LES RESSOURCES AGRICOLES
Elles se répartissent en deux groupe :
Polyculture : qui représente environ 1/3 de la superficie de l’exploitation.
- Céréales (blé, orge, avoine etc…)
- Oléagineux (colza)
- Plantes fourragères : prairies artificielles (luzernes, trèfle, sainfoin, etc…) betteraves, maïs. Pommes de terre pour la consommation personnelle.
Elevage :
- Bovin, pour la viande ; race charolaise et produit de croisement ; pour le lait ; race Pie Rouge, Tachetée de l’Est, Frisonne, Hollandaise, Pie Noire.
- Ovins : quelques troupeaux de moutons pour la viande. Race : mérinos, Southdown, Suffolk, Bleu du Maine, Ile de France etc…
- Porcs : large White, Piétrain, Landrace, Danois, Blanc de l’Ouest.
- Chevaux : race ardennaise de l’Auxois pour la boucherie.
17 exploitations agricoles dans la commune de Précy sous Thil en 1975. Il doit en rester 5 de nos jours.
Les exploitants sont propriétaires ou fermiers. Il n’y a pas de métayers à Précy sous Thil. Le nombre de salariés agricoles a beaucoup diminué depuis 1975 en raison surtout de la mécanisation qui a permis d’exploiter les mêmes surfaces avec peu de personnel. Le fermier paie un loyer, le fermage, à son propriétaire. Ce fermage est évalué en kilogrammes de viande par hectare pour les prés et en quintaux de blé à l’hectare pour les champs. A Précy sous Thil, il existe un G.A.E.C. (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun).
C’est en plein pays d’Auxois que se trouve l’ élevage de charolais, à Noidan. Eleveurs de père en fils depuis des générations, nous faisons naître et engraissons l’ensemble de nos animaux. Nous produisons aussi quelques céréales (tournesol, pois…) pour l’alimentation du troupeau. Celui-ci, 100 % charolais, compte environ deux cents têtes. Quelques 90 mères nourrices produisent des veaux chaque année, parmi lesquels il en est sélectionné un certain nombre à l’âge de 18 mois pour l’atelier de vente directe. En général, les génisses sont préférées pour leur tendreté et leur saveur. L’ensemble du troupeau est nourri à l’herbe des prés, de mars à décembre et au foin pendant l’hiver. L’engraissement est complété par un aliment fabriqué à la ferme avec des matières premières 100 % Végétales, sans OGM, issues de céréales, pulpe de betterave, luzerne déshydratée, colza, blé, pois…
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