Lavoir de Précy sous Thil (21)
Posté par francesca7 le 24 février 2013
Précy-sous-Thil est une commune française, située dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne.
C’est là où j’habite depuis ma tendre enfance….
Historiquement, c’est là que Claude Michel Ernest de Neuchèze est né (16 juin 1807 à Précy-sous-Thil - 24 juin 1859 à Medole), grand officier de la Légion d’honneur, lieutenant-colonel du 8e régiment d’infanterie, tué à la bataille de Solferino.
A Précy sous Thil il y a deux grands lavoirs… + un tout petit en haut du village !
Situé aux portes du Parc Naturel Régional du Morvan (nord-Est) dans le département de la Côte d’Or, Précy-sous-Thil est un charmant bourg non loin des plus grands sites bourguignons tels que l’Abbaye de Fontenay, le site d’Alésia, la cité médiévale de Semur-en-Auxois et qui vous invite à la détente dans un environnement verdoyant et calme.
Terre par excellence pour les activités de pleine nature, le pays de l’Auxois Morvan saura répondre à toutes vos envies, qu’elles soient à faire en famille, entre amis ou en couple, vous trouverez de quoi passer un séjour des plus sympathiques à moins de 30 km de Précy-sous-Thil…
Le nom de la commune apparaît en 1024 : Prisciacus (qui signifie domaine de Priscus à l’époque romaine). Précy sous Thil dans le pays de l’Auxois, jouit d’une nature très riche et propice aux activités de loisirs (golf, randonnées, balade à cheval et en attelage), un magnifique point de vue (la Butte de Thil). La « Sentinelle de l’Auxois » comme on l’appelle, c’est-à-dire le château de Thil situé sur la colline de Thil, est considéré comme un des plus anciens château forts de France.
Il dresse sa tour de défense « l’espionne de l’auxois » (25 m de haut) face à une collégiale du XIVè siècle. D epart et d’autre de l’allée de tilleuls qui relie les deux monuments, on aperçoit les premiers contreforts du Morvan face aux collines de l’auxois.
Mais revenons ici aux deux LAVOIRS de Précy sous Thil, mon village….
Petite Anecdote sur les Lavoirs :
…. La Guerre au Tonkin : Extrait des « nouvelles du pays » de Mars 1917. Livre de Alain Monin : Quand j’allais à l’école autour de la butte de Thil
« A Courcelotte, quelques kms de Précy, au quartier surnommé Le Tonkin, à l’époque des Lavoirs, de vieilles rancunes sommeillent depuis longtemps et de fréquentes disputes éclatent entre voisines. Ces jours derniers, une bataille ne règle a eu lieu entre laveuses sur le bord d’une mare communale située sur le pâtis de Pierre Grosse. La lutte s’est terminée d’une façon tragicomique pour l’une d’entre elles< ; l’objet de la contestation ? Vouloir, pour deux laveuses, occuper la même place. Là-dessus, copieux crêpage de chignon et distribution de horions à coups de battoir…
Survient une voisine qui prend parti contre la première, si bien que celle-ci, après des efforts désespérés, perd l’équilibre, bat l’air de ses bras et s’écrase dans la mare.
L’acharnement des deux autres ne s’arrêta pas là ; elles voulurent faire boire un coup à leur victime, et sans l’arrivée de M L…, que la scène avait attiré, elle eut, paraît-il, fait la carpe pour de bon. Elle en fut heureusement quitte pour un bain froid, fort désagréable en cette saison. Le lendemain, la gendarmerie mandée fit une descente sur les lieux et dressa des procès-verbaux.
Mesdames les laveuses, qui avez l’ardeur si belliqueuse, que n’êtes-vous sur le front, à côté de nos poilus ? Vous y feriez bonne figure et vous seriez sûres d’y récolter, au lieu de procès-verbaux, des citations à l’ordre du jour et des décorations de toutes sortes ».
petit lavoir rénové, en haut de Précy, à 700 m environ de chez moi !
A PRECY sous THIL, les lavandières de l’époque utilisaient ces emplacements ; je m’en souviens moi-même puisque à mon très jeune âge, 3-4 ans il me semble, j’accompagnais ma maman …
je vous avouerai qu’un jour, pas fait comme un autre, j’ai fait une chute à trop me pencher pour atteindre l’eau du lavoir et oups ! je me suis retrouvée dans la rivière. Heureusement plus de peur que de mal mais je me souviens avoir eu très froid…. Maman me racontait souvent cet exploit en disant qu’elle m’avait rattrapée par ma robe !
L’utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée au XXe siècle. Il subsiste toutefois de nombreux témoignages de ces sites pittoresques en rénovation, aux styles architecturaux d’une grande variété selon les régions et périodes historiques. Ahhh !!! ce lavage du linge une fois la semaine !!! c’était pas drôle en hiver…. D’ailleurs c’était mon père lui-même qui m’avait également confectionné un petit caisson, à ma taille, comme celui de ma mère, afin de reposer mes genoux sur un coussin et afin d’y mettre ma petite brosse et mon savon de Marseille découpé, car sinon il était bien trop gros pour ma petite menotte.…
Le bord du lavoir comportait en général une pierre inclinée. Les femmes, à genoux, jetaient le linge dans l’eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois afin de l’essorer le plus possible. En général, une solide barre de bois horizontale permettait de stocker le linge essoré avant le retour en brouette vers le lieu de séchage. Certains étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment.
Bonjour
J’ai habité à Précy-sous-Thil entre 1956 et 1959. Mon père était instituteur à l’école des garçons et nous habitions au-dessus de la salle de classe. J’ai toujours aimé les lavoirs. Au fond du jardin de cette école où ma mère jardinait, on surplombait un lavoir qui me fascinait avec ses mousses, ses grenouilles et son bassin. Arrivée à 64 ans maintenant, j’ai jeté un coup d’œil sur google map et ai retrouvé cette école près de l’hôtel de ville. Et le chemin des lavoirs. Et LE lavoir du fond de mon jardin (séparé maintenant). Mais je n’arrive pas à visualiser le deuxième lavoir, celui sur la rivière. Dans mon souvenir, sur les dalles étaient gravées des dates. j’ai toujours cru, petite, que c’était des pierres tombales. Aurais-je rêvé ? Il me semble que vous connaissiez bien votre village. Dons je jette cette bouteille 2.0 dans la rivière. Qui sait ? Peut-être aurez-vous des photos de ce lieu que je chéris dans mes souvenirs (Petit note : j’y ai amené deux fois mes amoureux les plus sérieux). A bientôt ? Marianne