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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les anis de Flavigny

Posté par francesca7 le 19 février 2013

 Les anis de Flavigny dans Les spécialités anis

Visitez le site référence : http://anis-flavigny.com/   

 

L’Abbaye de Flavigny vend les célèbres bonbons en ligne. Blanc, au sucre de betterave, nous reconnaissons bien l’Anis de Flavigny. Mais avez-vous goûté tous ses parfums : anis bien sûr, mais aussi cassis, citron, fleur d’oranger, menthe, réglisse, rose et violette ?
 VOIR LA VIDEO : Image de prévisualisation YouTube

 

Notre bonbon est fabriqué avec de l’anis vert. Il s’agit d’une plante, Pimpinella anisum qui est à distinguer du fenouil (le légume) ou de l’anis étoilé (la badiane de Chine, fruit d’un arbre exotique). 

Les Anis de Flavigny  se déclinent avec dix arômes naturels différents : l’anis bien sûr, mais aussi le cassis, le citron, la fleur d’oranger, le gingembre, la mandarine, la menthe, la réglisse, la rose et la violette.

Le goût des boissons anisées fut introduit sur les bords de la Méditerranée, sous l’Antiquité, au gré des dominations turques et helléniques. La culture de l’anis s’est ainsi peu à peu étendue à tout le bassin méditerranéen.

Après l’Anis à l’anis vint l’Anis à la rose, suivi des autres arômes. En 1800, les Anis de l’Abbaye de Flavigny existaient déjà en une généreuse déclinaison d’arômes.

Nos arômes naturels sont extraits de végétaux par distillation à la vapeur d’eau ou à l’alcool. Pour la menthe, par exemple, les feuilles sont déposées dans un alambic, puis l’eau est chauffée. La vapeur d’eau ainsi développée traverse les feuilles et se charge de l’huile essentielle de menthe. L’huile essentielle est récupérée, après le passage dans le col de cygne, lorsque le conduit traverse un bain d’eau froide.

Pour faire un litre d’essence naturelle de néroli (essence de la fleur d’oranger), il faut une tonne de pétales de fleurs d’orangers (l’arbre, l’oranger, s’appelle un bigaradier) ; pour faire un litre d’essence naturelle de rose il faut deux tonnes de pétales de roses.

Fabriquées au sein d’une ancienne abbaye. Durant le siège d’alésia, Jules César installa deux camps romains, comprenant l’infirmerie et l’hôpital, sur un ecolline faisant face à Alésia….

 t_abbaye dans Les spécialités

Flavinius le Romain…

Aux alentours de 52 avant Jésus-Christ, César, futur empereur romain, offrit des terres à quelques-uns de ses soldats vétérans suite à sa victoire sur les Gaules. Flavinius reçut une colline qui porta son nom, Flaviniacum, nommée aujourd’hui Flavigny. César emmenant avec lui des graines d’anis pour soigner ses troupes, c’est probablement à ce moment là que l’histoire de notre bonbon commence.

Widerard le Burgonde…

Plus tard, les Burgondes, tribu germano-scandinave, envahissent la région. Rome les autorisera officiellement à s’installer dans cette région à laquelle ils laisseront leur nom : la Bourgogne. Corbon, seigneur burgonde, fit alors construire à Flavigny un castellum, place forte chargée de la sécurité et de la surveillance des voies de communication sur les lieux de la villæ de Flavinius. Sous le règne de Clovis (465-511), sera fondée la première abbaye à Flavigny. La Bourgogne sera ensuite annexée en 534 au royaume Franc. Vite détruite, l’abbaye sera à nouveau bâtie en 719 par Widerard, fils de Corbon et chrétien. C’est Widerard qui aurait transporté à Flavigny une communauté monastique. Il en deviendra le second abbé. Les moines de Flavigny obéissent à la règle de saint Benoît, qui vise à harmoniser le temps des moines entre la prière, le travail manuel, les études dans un cadre de vie communautaire et un esprit de modération.

à Flavigny une communauté monastique. Il en deviendra le second abbé. Les moines de Flavigny obéissent à la règle de saint Benoît, qui vise à harmoniser le temps des moines entre la prière, le travail manuel, les études dans un cadre de vie communautaire et un esprit de modération.

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Charlemagne et l’abbaye

Nous sommes sous le règne de Charlemagne (747-814), animateur d’une véritable renaissance culturelle ; l’abbaye prend alors rapidement son essor. « Dès 733, Lyon et la Bourgogne sont sous le joug de Charles Martel. Celui-ci délégua une part de son autorité à son fils Pépin le Bref ; les comtés furent donnés à des parents ou à des fidèles… et des abbayes comme Flavigny devinrent les plus efficaces relais du pouvoir » (Stéphane Lebecq « les Origines Franques », Le Seuil, 1990). Flavigny se trouve mêlé aux réformes liturgiques engagées par le pouvoir, plusieurs manuscrits sont attribués à son scriptorium.

Des moines sculpteurs et bâtisseurs

Dès 776, le Laus Perennis, louange chantée de jour comme de nuit par les moines, sans interruption pendant plus de 200 ans, témoigne de la grandeur de l’abbaye. Le culte médiéval des reliques a fortement contribué à la prospérité de l’abbaye vers laquelle affluaient les pèlerins des sources, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, pèlerins de Sainte-Reine. Ils représentent vite une foule qu’il faut nourrir, héberger, soigner. Il y aura jusqu’à trois hôpitaux dans les faubourgs de Flavigny.

 

L’église de l’Abbaye Saint-Pierre de Flavigny fut solennellement consacrée par le Pape Jean VIII le 28 octobre 878. Chaque année « la foire de la Saint-Simon » a encore lieu au village à cette date.
Entre 1230 et 1250, l’Abbaye développe un important atelier de sculpture qui a pu travailler simultanément sur plusieurs autres chantiers, tel que Saint-Père-sous-Vézelay (1235-1245), Saint-Thibault (1240-1250), Notre Dame de Cluny (après 1233), l’église paroissiale de Saint-Genest à Flavigny, Rougemont, Molesme, Minot ou Aignay-le-Duc.
Les sculptures retrouvées, comme la clef de voûte à l’agneau, sont exposées au dépôt lapidaire de l’abbaye de Flavigny.

gravure2

En épousant Marguerite de Provence, Saint Louis accueille en son Palais toute une suite de poètes, apothicaires et confiseurs, sévèrement régie par Blanche de Castille, la mère du roi. De nouvelles recettes utilisent l’anis, au grand plaisir des Anysetiers de la rue Vieille du Temple.La petite dragée de sucre enrobant une graine d’anis fut fort appréciée par les dames de la cour et fut rebaptisée « dragée à la reine » pour ne faire point de jaloux.

En 1359, les Anglais assiègent Flavigny pendant six semaines. L’abbaye est pillée. Les troubles des temps qui suivirent jusqu’aux guerres de religion rendirent nécessaire la construction d’une vaste enceinte fortifiée entourant l’abbaye et ses dépendances.

1789 : la fin de la communauté monastique

À la Révolution française, il ne reste plus que cinq moines à l’abbaye, alors qu’elle devait en compter soixante pendant les deux siècles où a été pratiqué le Laus Perennis. L’église fut en grande partie détruite et tout le domaine fut morcelé en propriétés privées, tandis que les constructions monastiques étaient en partie utilisées par la fabrique d’Anis.

 En 1814, on dénombre huit fabricants d’Anis qui avaient pris la relève des moines à la fabrication du bonbon dans le village et dans l’abbaye. En 1846, la turbine à dragée remplace l’antique « branlante ».
Peu à peu, un seul fabricant, Monsieur Jacques Edmond Galimard acheta les autres fabriques d’Anis du village pour n’en former plus qu’une seule au sein de l’ancienne abbaye. 

En 1870, 20 tonnes d’Anis de l’Abbaye de Flavigny sont fabriquées ; en 1900, 30 tonnes ; en 1910, 50 tonnes, distribuées un peu partout en France et déjà à l’exportation.

C’est ainsi, qu’aujourd’hui comme hier, riche du savoir-faire hérité des moines de l’Abbaye, toute l’équipe de la fabrique s’anime avec la même envie de faire vivre Les Anis .

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—–> Pour en savoir plus…. http://anis-flavigny.com/abbaye.html  

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Les arbres d’Anatole France

Posté par francesca7 le 19 février 2013

Anatole FRANCE   (1844-1924)

 

Les arbres

Ô vous qui, dans la paix et la grâce fleuris,
Animez et les champs et vos forêts natales,
Enfants silencieux des races végétales,
Beaux arbres, de rosée et de soleil nourris,

La Volupté par qui toute race animée 
Est conçue et se dresse à la clarté du jour, 
La mère aux flancs divins de qui sortit l’Amour, 
Exhale aussi sur vous son haleine embaumée.

Fils des fleurs, vous naissez comme nous du Désir,
Et le Désir, aux jours sacrés des fleurs écloses, 
Sait rassembler votre âme éparse dans les choses,
Votre âme qui se cherche et ne se peut saisir.

Et, tout enveloppés dans la sourde matière
Au limon paternel retenus par les pieds, 
Vers la vie aspirant, vous la multipliez, 
Sans achever de naître en votre vie entière.

 

 

Les arbres d'Anatole France dans POESIE FRANCAISE 180px-anatole_france_19211Anatole France, pour l’état civil François Anatole Thibault, né le 16 avril 1844 à Paris, mort le 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), est un écrivain français, considéré comme l’un des plus grands de l’époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires.

Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du xxe siècle.

Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1921.

l est issu d’une famille modeste originaire du Maine-et-Loire : son père, François Noël Thibault, dit Noël France, né le 4 nivôse an XIV (25 décembre 1805) à Luigné, dans le canton de Thouarcé, a quitté son village en 1825 pour entrer dans l’armée. Sous-officier légitimiste, il démissionne au lendemain de la Révolution de 1830. Il se marie le 29 février 1840 avec Antoinette Gallas à la mairie du 4earrondissement de Paris. La même année, il devient propriétaire d’une librairie sise 6, rue de l’Oratoire du Louvre.

Il tient ensuite une librairie quai Malaquais (n° 19), d’abord nommée Librairie France-Thibault, puis France tout court, spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution française, fréquentée par de nombreux écrivains et érudits, comme les frères Goncourt. Il s’installera en 1853 quai Voltaire (n° 9) .

François Anatole naît quai Malaquais en 1844. Élevé dans la bibliothèque paternelle, Anatole en garda le goût des livres et de l’érudition, ainsi qu’une connaissance intime de la période révolutionnaire, arrière-plan de plusieurs de ses romans et nouvelles, dont Les dieux ont soif qui est considéré comme son chef-d’œuvre. De 1844 à 1853, il habita l’hôtel particulier du 15 quai Malaquais.

De 1853 à 1862, France fait ses études à l’institution Sainte-Marie et au collège Stanislas. Il souffre d’être pauvre dans un milieu riche mais il est remarqué pour ses compositions, dont La Légende de sainte Radegonde qui sera éditée par la librairie France et publiée en revue. Il obtient son baccalauréat le 5 novembre 1864.

À partir du début des années 1860, il travaille pour diverses libraires et revues, mais refuse de prendre la suite de son père, qui juge très négativement les « barbouillages » de son fils. Sa carrière littéraire commence par la poésie ; amoureux de l’actrice Élise Devoyod, il lui dédie quelques poèmes, mais elle le repoussera en 1866.

Il est disciple de Leconte de Lisle, avec qui il travaillera quelque temps comme bibliothécaire au Sénat. En janvier 1867, il écrivit une apologie de la liberté cachée sous un éloge du Lyon Amoureux de Ponsard. Il fait partie du groupe du Parnasse à partir de 1867. En 1875, il intégra le comité chargé de préparer le troisième recueil du Parnasse contemporain.

En 1876, il publie Les Noces corinthiennes chez Lemerre, éditeur pour lequel il rédige de nombreuses préfaces à des classiques (Molière par exemple) ainsi que pour Charavay ; certaines de ces préfaces seront réunies dans Le Génie Latin.

amour-coeur-000112 dans POESIE FRANCAISE   anatole_france_18911amour-coeur-000113

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Au Lecteur – de Charles Baudelaire

Posté par francesca7 le 19 février 2013

Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)

Au lecteur

La sottise, l’erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l’oreiller du mal c’est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !
Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;
Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu’un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d’une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d’helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C’est que notre âme, hélas ! n’est pas assez hardie.

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu’il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C’est l’Ennui ! – l’oeil chargé d’un pleur involontaire,
Il rêve d’échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
– Hypocrite lecteur, – mon semblable, – mon frère !

 

 

Au Lecteur - de Charles Baudelaire dans POESIE FRANCAISE 180px-baudelaire_cropCharles-Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867. « Dante d’une époque déchue » selon le mot de Barbey d’Aurevilly, nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place qui lui est propre dans l’histoire littéraire du xixe siècle.

Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité. Comme le suggère le titre de son recueil Les Fleurs du mal, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l’idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère »), entre les artistes à travers les âges (Les Phares). Outre les poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda) et l’envie d’ailleurs (L’Invitation au voyage). Il a aussi extrait la beauté de l’horreur (Une charogne).

Jeanne Duval est la principale muse de Baudelaire, avant Apollonie Sabatier et Marie Daubrun. Il entretint une relation tumultueuse et résolument charnelle avec cette mystérieuse quarteronne, proche des gens de théâtre et même comédienne secondaire au théâtre de la Porte-Sainte-Antoine. Pour fuir les créanciers, elle avait pour habitude d’emprunter diverses identités (en 1864, elle se faisait appeler Mlle Prosper). Elle s’appelait en réalité Jeanne Lemer. Dans une lettre du 30 juin 1845, une lettre testamentaire adressée à son notaire, Narcisse Ancelle, annonçant son intention de se tuer, Baudelaire mentionne : « Je donne et lègue tout ce que je possède à Mlle Lemer [...] Moi, je n’ai que Jeanne Lemer. Je n’ai trouvé de repos qu’en elle [...] ». Baudelaire paya sa pension à l’hospice à son amante. Leur ménage, fait de ruptures et de réconciliations, représentait la collusion de deux forts caractères.

Elle représente pour lui l’ignorance intacte, l’animalité pure.

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A l’ami ou l’ennemi, soigne

Posté par francesca7 le 19 février 2013

À l’ami soigne le figuier, à l’ennemi soigne le pêcher

Une recommandation de bien aimer ses amis et de bien haïr ses ennemis

 C’est en réalité la recommandation de donner à une grande amitié une grande haine pour contrepoids, attendu que, suivant un autre proverbe : Celui qui n’est pas grand ennemi, n’est pas grand ami.

A l'ami ou l'ennemi, soigne dans EXPRESSION FRANCAISE figueLe figuier est considéré comme emblème d’amitié parce que son fruit fut employé symboliquement pour exprimer des vœux de fécondité, d’abondance et de prospérité dans plusieurs cérémonies religieuses ou civiles d’Athènes et de Rome. On sait que dans la dernière de ces villes il était particulièrement consacré aux étrennes du jour de l’an, et qu’il eut la même destination au Moyen Age.

Le pêcher, au contraire, est regardé comme un emblème de haine à cause de la tradition qui rapporte que cet arbre, dont le fruit passait primitivement pour un poison en Perse d’où il est originaire, fut transplanté par les rois de ce pays sur les terres des Égyptiens leurs ennemis, qu’ils voulaient empoisonner. Pline le Naturaliste a dit de cette antique tradition : Falsum est venenata (mala persica) cum cruciatu in Persis gigni, et paenarum causa a regibus translata in Aegyptum, terra mitigata. Id enim de persea diligentiores tradunt, quae in totum alia est (Lib. XV, XIII).

Ce que Littré, dans son excellente traduction, a rendu ainsi : « Il est faux que dans la Perse ce fruit [la pomme persique] soit un poison douloureux et que les rois de ce pays l’aient, par vengeance, transplanté en Égypte, où il perdit ces propriétés malfaisantes. Les auteurs exacts ont dit cela du perséa, qui » diffère entièrement du pêcher. »

Il y a une remarque importante à faire sur le proverbe dont il est ici question et sur celui que nous y avons joint pour en expliquer le sens. C’est que tous deux expriment une idée qui blesse à la fois la morale et la vérité : la morale, parce que l’inimitié est une transgression du devoir imposé aux hommes ; la vérité, parce que la haine que l’on a contre les uns ne produit pas nécessairement l’affection pour les autres, comme le démontre très bien cette pensée de Sénac de Meilhan : « On dit que ceux qui savent bien haïr savent bien aimer, comme si ces deux sentiments avaient le même principe. L’affection part du cœur, et la haine de l’amour-propre irrité ou de l’intérêt blessé. »

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C’est en forgeant qu’on devient forgeron

Posté par francesca7 le 19 février 2013

 

A force d’exercices on fait les choses mieux et plus facilement

C'est en forgeant qu'on devient forgeron dans EXPRESSION FRANCAISE forge Ce proverbe présente la même idée qu’un aphorisme en usage chez les Latins et s’énonçant ainsi :Taurim tollet qui vitulum sustulerit, ce qui signifie : Il portera un taureau celui qui aura porté un veau. Car, tout le monde sait que c’est à force d’exercices que l’on fait bien des choses et que l’on parvient à exceller dans une profession ou un état quelconque. Un seul exemple, tiré de l’histoire ancienne, suffira pour s’en convaincre.

Le grand orateur grec Démosthène avait, à ses débuts, la voix faible et la langue embarrassée ; il ne pouvait même pas prononcer certaines lettres Sa respiration était si gênée et si courte qu’il devait s’arrêter dans une période un peu longue ; de là les moqueries des Athéniens. Démosthène vint à bout de vaincre les défauts de son organe en mettant dans sa bouche de petits cailloux, débitant ainsi, à haute voix, plusieurs phrases de suite, tout en marchant et même en gravissant les montées.

Ces exercices furent couronnés de succès, en ce que, par la suite, nulle lettre ne put l’entraver dans son débit oratoire et que les plus longues périodes ne lui coupaient plus la respiration. Il fit mieux encore : pour s’habituer aux murmures des foules, il se rendit sur les bords de la mer, au moment où les flots étaient le plus agités.

Là, il y déclamait ses immortelles harangues, s’efforçant de dominer le bruit de ces flots qui lui remplaçaient les cris du peuple. Cet orateur fut récompensé de toutes ses peines en devenant le plus éloquent de son époque ; ses œuvres, comme son nom, sont impérissables. Démosthène avait ainsi, peut-être un des premiers, mis en action ce proverbe : A force de forger on devient forgeron.

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