Le Grand Escogriffe a été tourné en côte d’or
Posté par francesca7 le 17 février 2013
Le Grand Escogriffe est un film réalisé par Claude Pinoteau, sorti en 1976.
Tourné en partie à Alise-Sainte-Reine (21), à proximité de la statue de Vercingétorix, aux bords du lac de Pont et la départementale D 103. Avec Yves Montand, Agostina Belli, Claude Brasseur, Aldo Maccione, Guy Marchand.
Réalisation : Claude Pinoteau
Scénario : Jean Herman, d’après l’œuvre de Rennie Airth
Dialogue : Michel Audiard
Lieu de tournage : Alise-Sainte-Reine en côte d’or…. ——>
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alise-Sainte-Reine
- Image : Jean Collomb
- Montage : Fedora Zincone
- Musique : Georges Delerue
- Durée : 1h40mn
Sortie le 01 décembre 1976
Un vieil escroc sur le retour, Émile Morland, convainc son ancien complice Aristide de l’aider à enlever le jeune fils de Rifai, un armateur millionnaire. Morland engage Amandine, une jeune comédienne et loue à un certain Tony un charmant bambin nommé Alberto. L’objectif est d’échanger le fils de Rifai contre Alberto et de demander ensuite une rançon à son père. Mais, contre toute attente, Rifai refuse de payer et, trouvant qu’Alberto est un enfant beaucoup plus charmant que son pleurnichard de fils, préfère le garder à la place de celui-ci.
Impossible de contrarier un ouragan: c’est bien ce que se dit Aristide qui, après une héroïque résistance due à de trop mauvais souvenirs communs, se trouve embarqué dans la dernière « combine » de ce cabotin, ce bonimenteur, ce grand escogriffe d’Emile Morland, pompeusement rebaptisé Marc-Antoine. D’organisateur de tournées théâtrales (minables), celui-ci est devenu auteur. Mais les rocambolesques scénarii qu’il invente, c’est dans la vie qu’il les met en scène. Ainsi, avec l’aide d’Aristide et d’Amandine, une comédienne qu’il a « découverte » personnellement, Emile se prépare-t-il à enlever le fils du richissime Rifai. Arrivé à Rome, le trio « loue » un bébé professionnel (propre, obéissant et silencieux) du nom d’Alberto puis, au grand chagrin d’Amandine qui s’était habituée à pouponner, l’échange dans un parc contre Selim, insupportable bambin criard. Tandis qu’Aristide et Amandine continuent à jouer au couple parfait, Emile pose ses conditions au milliardaire: 600 000 dollars contre la restitution de Selim. Hélas, séduit par le calme Alberto, Rifai refuse le marché. Les choses deviennent alors vite confuses: Tony, qui avait « prêté » Alberto, le réclame, et Amandine aussi. Tandis qu’Emile tente une dérisoire manoeuvre d’intimidation, la jeune femme parvient à « récupérer » Alberto. Selim, lui, retrouve le foyer familial au moment où, désorienté, son père allait verser à Emile la rançon exigée. Tout est bien qui finit bien pour Amandine et Aristide qui, après avoir « acheté » Alberto à Tony, s’en vont, pauvres et « honnêtes »… Et ce grand escogriffe d’Emile, après un bref moment de découragement, dénichera vite sur place des touristes crédules qu’il pourra arnaquer tout à son aise…
Ce troisième film du cinéaste Claude Pinoteau se veut au départ un hommage à la fois à la comédie italienne et à la Commedia dell’arte avec des personnages archétypaux qui finissent par récolter la monnaie de leur pièce. Adapté d’un roman étranger par Jean Vautrin (sous son pseudo Jean Herman) et Michel Audiard, Le grand escogriffe se caractérise par un scénario simpliste qui se fonde sur des caricatures. Aucun des personnages n’évolue vraiment dans cette pochade qui ne vise qu’à divertir à bien peu de frais. Puisque l’intrigue est clairement au point mort, le dialoguiste Audiard a utilisé tout son savoir-faire afin de rendre truculentes des situations convenues. Il y parvient de nombreuses fois, même si aucune réplique ne fait mouche comme dans ses précédentes créations. N’ayant tout simplement rien à jouer, les comédiens comblent l’absence de gags par une interprétation outrancière. Gesticulant et cabotinant de manière éhontée, Yves Montand en fait tout simplement des tonnes en petit escroc minable à la faconde particulièrement développée. Il arrive tant bien que mal à animer un certain nombre de séquences, soutenu par un Claude Brasseur plus en retrait et une Agostina Belli qui se contente d’être belle.
Trop long et tombant par moment dans le vaudeville de bas étage, ce métrage est réalisé consciencieusement – mais sans génie – par un Claude Pinoteau visiblement plus intéressé par les charmes des paysages romains que par l’histoire qu’il est censé raconter. D’ailleurs, le public français ne s’y est pas trompé en lui réservant une première place au box office lors de sa première semaine d’exploitation, puis en désertant rapidement les salles à cause d’un mauvais bouche à oreille. Le film termine finalement sa carrière autour de 700 000 entrées / France, ce qui en fait un échec assez cinglant pour toute l’équipe et le producteur Alain Poiré. Sympathique à regarder, Le grand escogriffe est un divertissement anodin aussi vite vu qu’oublié.
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