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Lac de Pont en Bourgogne

Posté par francesca7 le 17 février 2013

Le lac de Pont est un lac artificiel, crée à la fin du xixe siècle, dans la commune de Pont-et-Massène, dans le département de la Côte-d’Or et la région Bourgogne.

Lac de Pont en Bourgogne dans LACS DE FRANCE pont-et-massene_10619_barrage-de-l-armancon2

21140 Pont-et-Massène

Tél. :03 80 97 26 65
Fax :03 80 97 28 04

Lac de Pont

vue_aerienne_lac_pont-300x199 dans LACS DE FRANCED’une capacité de 6,1 millions de mètres cube, le lac, directement alimenté par la rivière Armançon et les ruisseaux du Peut Crot, des Pralats, du Larrey et de Pisserotte, sert initialement de soutien à l’étiage du Canal de Bourgogne et à la régulation des crues, puis à l’alimentation partielle en eau de la commune de Semur-en-Auxois ainsi qu’aux sports et loisirs

Au coeur de l’Auxois, proche de la ville médiévale de Semur-en-Auxois (21) (3 km), le petit village de Pont-et-Massène vous invite à prendre l’air au grand lac de Pont au milieu de la forêt.

Un espace de loisirs aménagé vous offre de nombreuses activités : baignade, plage, jeux nautiques, plongeoir, location de canoës, engins nautiques à pédales et voiliers.

La zone de baignade de 800 m² est surveillée de 14 heures à 19 heures par les maitres-nageurs sauveteurs. Les différentes zones sont indiquées par des balises et des bouées.

Le grand parking à proximité, aménagé par la commune, est toujours très apprécié par les visiteurs.

Le lac de Pont est réalisé, entre 1878 et 1882, sur la rivière Armançon, afin de servir de soutien à l’étiage du Canal de Bourgogne, achevé en 1832. Le barrage est édifié en 1882 et le lac mis en eau en 1883.

le lac de Pont se situe dans la vallée sinueuse de l’Armançon. Il est bordé par une dizaine de petits bois, entre les communes de Pont-et-Massène, au nord, Flée, à l’ouest, et Montigny-sur-Armançon, au sud et à l’est. Semur-en-Auxois, la ville la plus proche, se trouve à 4 km. Le barrage est placé à la limite nord du lac.

Le lac se présente comme un épais serpentement des eaux de l’Armançon qui, long de 6 km et large de 133 m de large, couvre pas moins de 80 ha, sur un profondeur moyenne de 21 m.
La capacité maximale de son réservoir est de 6,1 millions de m3, et celle de son bassin versant de 289 km2.

La capacité d’écoulement du barrage de Pont est de 174 m3/s.

Le lac a, tout d’abord, conservé son rôle initial d’alimentation en eau du Canal de Bourgogne en eau, notamment durant la période estivale, et de contenance du surplus d’eau de l’Armançon, lors des crues printanières.

Il permet, ensuite, à une soixantaine de communes d’être alimentée par jusqu’à 6000 m3 d’eau potable par jour, via la station de pompage de Pont-et-Massène, construite en 1981, et trois lignes de filtration membranaire, construites en 2002 et 2007, par le Syndicat Intercommunal d’Adduction d’Eau Potable et de l’Assainissement (SIAEPA) de Semur-en-Auxois.

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Le lac et ses berges servent, enfin, d’aire de sports et loisirs, où se pratiquent, sous réglementation, la marche, la cueillette de champignons, le ramassage d’escargots, le VTT, l’équitation, la varappe, la pêche, la baignade (surveillée), le pédalo, le canoë-kayak, ou l’aviron.
Un circuit pédestre, faisant le tour du lac (12 km), un vaste parking et un camping (avec restaurant et sanitaires) situés sur la commune de Pont-et-Massène, ont été aménagés par la communauté de communes du Sinémurien afin de favoriser le développement des activités touristiques sur place.

Si le site ne fait pas l’objet d’une protection environnementale particulière, il jouit toutefois de plusieurs labels de qualité.

En effet, le lac de Pont fait, tout d’abord, partie des sentiers pédestres inscrits au Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée, puis bénéficie des labels « Station verte de vacances » et « Tourisme et handicap » (embarcations, pontons, et commodités adaptées).

visitez en Vidéo http://www.dailymotion.com/video/xjnlv

Un réservoir d’eau potable 
Le lac de Pont a également une fonction de réservoir d’eau potable. En effet, depuis 1981, date de mise en service de la première usine de production d’eau potable à Pont-et-Massène par le SIAEPA de Semur-en-Auxois, cette ressource est exploitée pour alimenter dans un premier temps environ 35 communes. Ultérieurement, le SIAEPA a créé deux (2002) puis 3 (2007) lignes de filtration membranaire afin de traiter la turbidité de l’eau de l’Armançon. Les habitants de 56 communes adhérentes et d’une quinzaine de communes voisines (occasionnellement ou en permanence) consomment ainsi de l’eau ultrafiltrée. Cela correspond à environ 4 000 m3/j.

Un sentier de 12 km et une plage 
Le lac est bordé d’un sentier, inscrit au PDIPR, de 12 km qui permet aux promeneurs et pêcheurs de découvrir ce patrimoine inscrit depuis 1944 pour sa richesse paysagère. Le lacest également doté d’une plage surveillée en juillet et août. De nombreuses activités nautiques sont disponibles ainsi que qu’un snack-bar. 

Tourisme et Handicap lac_de_pont-300x225

La plage est labellisé « Tourisme et Handicap ». Elle est accessible pour tous les types de handicap (moteur, visuel, auditif et mental) :

  • Un cheminement jusqu’à l’eau et des places de parking proches de la plage
  • Deux TIRALOS (engin aquatique adapté) sont disponibles sur simple demande auprès du maître-nageur (présent sur le site de 14 heures à 19 heures)
  • Des sanitaires adaptés
  • Un ponton HANDIPECHE (2 emplacements)
  • Un système AUDIOPLAGE (pour les personnes mal ou non-voyantes)
  • Une table pique-nique adaptée

Christophe Gilles et Communauté de communes du Sinémurien

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Le Grand Escogriffe a été tourné en côte d’or

Posté par francesca7 le 17 février 2013

Le Grand Escogriffe a été tourné en côte d'or dans CINEMA FRANCAIS le_grand_escogriffe-213x300

Le Grand Escogriffe est un film réalisé par Claude Pinoteau, sorti en 1976.

Tourné en partie à Alise-Sainte-Reine (21), à proximité de la statue de Vercingétorix, aux bords du lac de Pont et la départementale D 103. Avec Yves Montand, Agostina Belli, Claude Brasseur, Aldo Maccione, Guy Marchand.

 Réalisation : Claude Pinoteau

Scénario : Jean Herman, d’après l’œuvre de Rennie Airth

Dialogue : Michel Audiard

Lieu de tournage : Alise-Sainte-Reine en côte d’or….                     ——>280px-vercingetorix_alesia dans CINEMA FRANCAIS

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alise-Sainte-Reine

Sortie le 01 décembre 1976

Un vieil escroc sur le retour, Émile Morland, convainc son ancien complice Aristide de l’aider à enlever le jeune fils de Rifai, un armateur millionnaire. Morland engage Amandine, une jeune comédienne et loue à un certain Tony un charmant bambin nommé Alberto. L’objectif est d’échanger le fils de Rifai contre Alberto et de demander ensuite une rançon à son père. Mais, contre toute attente, Rifai refuse de payer et, trouvant qu’Alberto est un enfant beaucoup plus charmant que son pleurnichard de fils, préfère le garder à la place de celui-ci.

Impossible de contrarier un ouragan: c’est bien ce que se dit Aristide qui, après une héroïque résistance due à de trop mauvais souvenirs communs, se trouve embarqué dans la dernière « combine » de ce cabotin, ce bonimenteur, ce grand escogriffe d’Emile Morland, pompeusement rebaptisé Marc-Antoine. D’organisateur de tournées théâtrales (minables), celui-ci est devenu auteur. Mais les rocambolesques scénarii qu’il invente, c’est dans la vie qu’il les met en scène. Ainsi, avec l’aide d’Aristide et d’Amandine, une comédienne qu’il a « découverte » personnellement, Emile se prépare-t-il à enlever le fils du richissime Rifai. Arrivé à Rome, le trio « loue » un bébé professionnel (propre, obéissant et silencieux) du nom d’Alberto puis, au grand chagrin d’Amandine qui s’était habituée à pouponner, l’échange dans un parc contre Selim, insupportable bambin criard. Tandis qu’Aristide et Amandine continuent à jouer au couple parfait, Emile pose ses conditions au milliardaire: 600 000 dollars contre la restitution de Selim. Hélas, séduit par le calme Alberto, Rifai refuse le marché. Les choses deviennent alors vite confuses: Tony, qui avait « prêté » Alberto, le réclame, et Amandine aussi. Tandis qu’Emile tente une dérisoire manoeuvre d’intimidation, la jeune femme parvient à « récupérer » Alberto. Selim, lui, retrouve le foyer familial au moment où, désorienté, son père allait verser à Emile la rançon exigée. Tout est bien qui finit bien pour Amandine et Aristide qui, après avoir « acheté » Alberto à Tony, s’en vont, pauvres et « honnêtes »… Et ce grand escogriffe d’Emile, après un bref moment de découragement, dénichera vite sur place des touristes crédules qu’il pourra arnaquer tout à son aise…

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Ce troisième film du cinéaste Claude Pinoteau se veut au départ un hommage à la fois à la comédie italienne et à la Commedia dell’arte avec des personnages archétypaux qui finissent par récolter la monnaie de leur pièce. Adapté d’un roman étranger par Jean Vautrin (sous son pseudo Jean Herman) et Michel Audiard, Le grand escogriffe se caractérise par un scénario simpliste qui se fonde sur des caricatures. Aucun des personnages n’évolue vraiment dans cette pochade qui ne vise qu’à divertir à bien peu de frais. Puisque l’intrigue est clairement au point mort, le dialoguiste Audiard a utilisé tout son savoir-faire afin de rendre truculentes des situations convenues. Il y parvient de nombreuses fois, même si aucune réplique ne fait mouche comme dans ses précédentes créations. N’ayant tout simplement rien à jouer, les comédiens comblent l’absence de gags par une interprétation outrancière. Gesticulant et cabotinant de manière éhontée, Yves Montand en fait tout simplement des tonnes en petit escroc minable à la faconde particulièrement développée. Il arrive tant bien que mal à animer un certain nombre de séquences, soutenu par un Claude Brasseur plus en retrait et une Agostina Belli qui se contente d’être belle.

Trop long et tombant par moment dans le vaudeville de bas étage, ce métrage est réalisé consciencieusement – mais sans génie – par un Claude Pinoteau visiblement plus intéressé par les charmes des paysages romains que par l’histoire qu’il est censé raconter. D’ailleurs, le public français ne s’y est pas trompé en lui réservant une première place au box office lors de sa première semaine d’exploitation, puis en désertant rapidement les salles à cause d’un mauvais bouche à oreille. Le film termine finalement sa carrière autour de 700 000 entrées / France, ce qui en fait un échec assez cinglant pour toute l’équipe et le producteur Alain Poiré. Sympathique à regarder, Le grand escogriffe est un divertissement anodin aussi vite vu qu’oublié.

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La Sauge en France

Posté par francesca7 le 17 février 2013

 

La Sauge en France dans FLORE FRANCAISE photoxpress_4114781-150x150Noms communs : sauge, thé de Provence, thé de Grèce, herbe sacrée, sauge ananas. 
Nom scientifique :
 Salvia officinalis et autres espèces de Salvia. 
Famille : 
labiées (synonyme : lamiacées). 

Le terme « sauge », qui est apparu au XIIIe siècle, vient du latin salvia, dérivé du verbesalvere (guérir), par allusion aux propriétés médicinales alléguées de la plante.

On dit de la sauge que c’est l’une des herbes les plus anciennement cultivées. Sa réputation de préserver la santé et de prolonger la vie lui serait acquise depuis les temps les plus reculés, tant en Chine qu’en Europe. Jadis, elle portait le nom de Salvia salvatrix, ce qui en dit long sur les pouvoirs qu’on lui attribuait.

Plante vivace de 30-80 cm, velue, simple ou peu rameuse, odorante; feuilles la plupart radicales, largement ovales ou oblongues, rugueuses, doublement crénelées, pétiolées, vertes, les supérieures sessiles; fleurs grandes, bleues, rarement roses ou blanches, en verticilles écartés formant des grappes allongées visqueuses; bractées herbacées, plus courtes que les calices; calice pubescent, à 13 nervures, à lèvre supérieure tridentée, les 2 dents latérales conniventes sur la médiane; corolle de 15-25 mm, 3 fois aussi longue que le calice, à lèvre supérieure courbée en faux; style longuement saillant.

Floraison de mai à juillet.

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Habitats:

Prés et pelouses, dans toute la France et en Corse.

Principes actifs et propriétés

Les fines herbes ne sont habituellement pas consommées en grande quantité. Utilisées comme assaisonnements, elles ne peuvent donc pas procurer tous les bienfaits santé qui leur sont attribués. Reste que l’ajout de fines herbes aux aliments, de façon régulière et significative, permet de contribuer, ne serait-ce que de façon minime, à l’apport en antioxydants de l’alimentation. Par contre, la consommation de fines herbes à elle seule ne peut répondre aux besoins en antioxydants du corps.

La majorité des études sur les fines herbes ont été réalisées chez l’animal à partir d’extraits de la plante. L’extrait est utilisé afin d’être en mesure d’isoler et de concentrer les principes actifs, ainsi que pour comprendre les mécanismes d’action. Chez l’humain, il est difficile d’évaluer les effets santé de la consommation de fines herbes puisque les quantités consommées sont généralement faibles.

Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Quelques chercheurs ont évalué la capacité antioxydante des sauge-227x300fines herbes et tous s’entendent pour dire que les fines herbes fraîches démontrent une capacité antioxydante non négligeable, parfois même plus élevée que celle de certains fruits et légumes. Cela démontre qu’effectivement, l’ajout de fines herbes de façon régulière dans l’alimentation contribue à l’apport en antioxydants. Dans une étude, la capacité antioxydante de la sauge a été estimée comme étant la plus élevée parmi six fines herbes . L’acide carnosique et l’acide rosmarinique seraient les principaux composés antioxydants retrouvés dans la sauge.

Une récente étude effectuée chez des rongeurs a démontré que la consommation d’infusions de sauge séchée pendant deux semaines par ces animaux augmentait de façon significative l’activité d’un enzyme antioxydant produit par le foie. L’infusion était composée d’acide rosmarinique et de lutéoline, deux composés phénoliques exerçant des effets antioxydants. L’effet potentiellement bénéfique sur le foie, que confère aux animaux l’infusion de sauge, mérite d’être davantage exploré dans de futures études.

Effets sur les lipides sanguins. La consommation d’un extrait de feuilles de sauge diminuerait les triglycérides chez l’animal. Rappelons que les triglycérides sont des lipides en circulation dans le sang et qu’ils peuvent devenir un facteur prédisposant à la maladie cardiovasculaire lorsqu’ils sont présents en grande quantité. Les auteurs de cette étude ont identifié plusieurs composés actifs dans la sauge, mais seul l’acide carnosique a démontré un effet hypotriglycéridémiant. Ces résultats devront être validés chez l’humain.

Maladie d’Alzheimer. Une étude d’intervention a démontré que des extraits de sauge administrés pendant quatre mois à des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer améliorait lesfonctions cognitives et diminuait l’agitation, comparativement aux personnes ayant reçu le placebo. La sauge serait efficace pour le traitement des cas légers et modérés de la maladie. Les mécanismes proposés pour expliquer ces effets comprennent l’amélioration de la transmission de l’influx nerveux dans le cerveau ainsi que la diminution du stress oxydatif et des réactions inflammatoires.

Effet sur la glycémie. Dans le cadre d’une étude exploratoire effectuée chez l’animal, l’administration d’un extrait de sauge a diminué jusqu’à 30 % la glycémie (taux de glucose dans le sang) de souris modérément diabétiques et non-diabétiques. Chez les souris ayant un diabète grave, la sauge n’a pas eu d’effet hypoglycémiant significatif, démontrant ainsi que l’extrait de sauge requiert la présence d’insuline pour exercer une régulation à la baisse du glucose sanguin. Il n’est pas possible, dans les limites de cette étude, d’identifier les composés actifs responsables des effets observés et encore moins de transposer les résultats chez l’humain.

La sauge contient des quantités non négligeables de vitamine K. Cette vitamine, nécessaire entre autres à la coagulation du sang, peut être fabriquée par l’organisme en plus de se trouver dans certains aliments. Les gens prenant des médicaments anticoagulants, par exemple ceux mis en marché sous les appellations Coumadin, Warfilone et Sintrom, doivent adopter une alimentation dans laquelle le contenu en vitamine K est relativement stable d’un jour à l’autre. Les fines herbes, dont la sauge, contiennent de la vitamine K et doivent donc être utilisées comme assaisonnement seulement. Il est conseillé aux personnes sous anti-coagulothérapie de consulter un diététiste-nutritionniste ou un médecin afin de connaître les sources alimentaires de vitamine K et de s’assurer d’un apport quotidien le plus stable possible.

HISTOIRE DE LA SAUGE :

Description de cette image, également commentée ci-aprèsLa sauge était une des plantes salvatrices du Moyen Âge. Reconnue par les Chinois, ces derniers n’hésitaient pas à échanger leurs feuilles de thé les plus précieuses contre des feuilles de sauge. Louis XIV en avait même fait sa tisane d’élection et en servait à tout propos. Les Grecs, les Romains et les Arabes l’employaient communément comme tonique et en compresse contre les morsures de serpent. Au XVIe siècle, le botaniste Jacob Tabernae-Montanus raconte que les femmes égyptiennes avaient l’habitude de boire du jus de sauge pour accroître leur fertilité.

Au XVIIIe siècle, on roule les feuilles de sauge comme des cigarettes. Tous les asthmatiques se mettaient à fumer de la sauge dès l’apparition du premier pollen printanier. La plante était associée à l’immortalité et à la longévité. Certains groupes d’Amérindiens mélangeaient la sauge avec de la graisse d’ours pour guérir les problèmes de peau. On a aussi utilisé la plante pour traiter les verrues.

« Qui a de la sauge dans son jardin, n’a pas besoin d’un médecin » (dicton provençal)

Le genre Salvia comprend environ 700 espèces, réparties dans le bassin méditerranéen, le sud de l’Europe, l’Asie Mineure, l’Amérique centrale et du Sud. Le foyer du genre pourrait être la Syrie, mais on n’en est pas certain. Selon l’espèce et le pays, les sauges sont employées en cuisine ainsi que dans les médecines traditionnelles et comme herbes de purification. Ainsi, les Amérindiens se servent de la sauge blanche comme encens et de la sauge divinatoire, aux propriétés hallucinogènes, dans divers rituels.

 Par ailleurs, les Mexicains consomment, sous le nom de chia, les graines mucilagineuses de certaines espèces sud-américaines, qui, avec l’amarante et le maïs, constituaient jadis les « céréales » des Aztèques. Il existe également des variétés à saveur fruitée, telle la sauge ananas, qui entrent dans la préparation de desserts (glaces, sorbets ou assaisonnement de salades de fruits) ou de thé glacé.

Cependant, c’est la sauge officinale, qui vient du bassin méditerranéen et de l’Asie Mineure, dont on se sert surtout en cuisine, particulièrement dans le sud de l’Europe, l’Italie étant de loin le pays où elle est le plus populaire. Introduite en Amérique du Nord au XVIIe siècle, elle y a été l’herbe la plus consommée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, où elle a cédé sa place à l’origan. À cause de sa richesse en substances antioxydantes, on s’en sert pour assaisonner les charcuteries, notamment les saucisses, dont elle augmente la durée de conservation. Son essence sert en outre à la fabrication de parfums, de savons, de dentifrices et de produits cosmétiques.

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L’Estragon de France

Posté par francesca7 le 17 février 2013

L’estragon est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées originaire d’abord en Asie centrale, cultivée pour ses feuilles parfumées à usage condimentaire.

La reine des herbes. L’estragon était connu des Grecs et des Romains, qui l’utilisaient pour soigner les morsures de serpent et le mal de dents. À partir du XVe siècle, les moines européens le cultivent dans leurs jardins de plantes médicinales. Puis les grands cuisiniers français découvrent ses qualités aromatiques et le considèrent dès lors comme la « reine des herbes ». Certaines sauces célèbres, comme la béarnaise et la ravigote, mettent l’estragon en vedette.

Est-ce du vrai? Malheureusement, l’estragon perd une bonne partie de sa saveur au séchage et ne peut donc être offert qu’en saison. En plus, sa culture est délicate. On retrouve donc souvent dans le commerce une espèce voisine, de culture plus facile, mais beaucoup moins savoureuse, soit l’estragon dit « de Russie ».

Mais aussi… On tire de la plante une huile essentielle servant à de nombreux usages dans l’industrie agroalimentaire, entre autres, et dans la fabrication de savons artisanaux. Dans certains pays, l’estragon est toujours employé pour ses propriétés médicinales.

 L'Estragon de France dans FLORE FRANCAISE estragon

La forme serpentine de la racine de l’estragon faisait croire aux herboristes qu’il pouvait guérir les morsures d’animaux venimeux, selon la théorie des signatures. De là est venu le terme grec drakon (dragon), l’arabe tarkhum (petit dragon) et le nom latin dracunculus (petit dragon).

Nom scientifique : Artemisia dracunculus L., famille des Astéracées (Composées).

Nom commun : estragon, herbe dragon, armoise âcre.

Plante herbacée de 80 cm de hauteur environ, à nombreuses tiges très ramifiées, à feuilles étroites, annuelle par sa souche. Les feuilles, étroites, lisses et brillantes, de couleur vert foncé, disparaissent pendant l’hiver.

Fleurs jaunes verdâtre, assez rares, généralement stériles.

Multiplication par bouturage ou par marcottage en été (août), ou bien par division de touffes. Repiquer les plants au printemps, dans un sol frais et léger, riche en humus.

Récolte environ un an après plantation (de jeunes plants). Prélever les rameaux avant la floraison.

Les feuilles d’estragon se conservent après séchage à l’ombre, réduites en poudre, dans des boîtes hermétiques. Elles peuvent aussi se congeler.

Variété

L’estragon de Russie, Artemisia dracunculus var. inodora, reste moins apprécié, ayant moins de saveur. C’est une plante plus grande (jusqu’à 1,6 m), à fleurs fertiles, à feuilles vert grisâtre, mates, couverte de poils. Il est plus facile à multiplier car il produit des graines fertiles à l’inverse de l’estragon français produisant des graines stériles.

Utilisation

 dans FLORE FRANCAISELes feuilles d’estragon sont utilisées, fraîches ou séchées ou en poudre pour aromatiser des plats (lasagne, crudités, sauces, poissons…) ainsi que les conserves au vinaigre (cornichons, variantes).

L’estragon fait partie des fines herbes. Il donne la saveur principale de la sauce béarnaise ou de la sauce gribiche.

Les feuilles sont aussi utilisées pour l’élaboration d’une liqueur d’estragon, une spécialité provencale.

Santé

L’estragon doit son odeur anisée à la présence d’estragol, un composé de la famille des phénylpropènes, cancérogène et tératogène chez la souris. Cependant, selon des études de l’union européenne, l’estragol présenterait peu de risques pour l’homme même pour une consommation 100 à 1000 fois supérieure à la consommation humaine courante.

 

Principes actifs et propriétés

images-9Les fines herbes ne sont habituellement pas consommées en grande quantité. Utilisées comme assaisonnements, elles ne peuvent donc pas procurer tous les bienfaits santé qui leur sont attribués. Reste que l’ajout de fines herbes aux aliments, de façon régulière et significative, permet de contribuer, ne serait-ce que de façon minime, à l’apport en antioxydants de l’alimentation, même si à elles seules, elles ne peuvent répondre aux besoins en antioxydants du corps.

La majorité des études sur les fines herbes ont été réalisées chez l’animal à partir d’extraits de la plante. L’extrait est utilisé afin d’être en mesure d’isoler et de concentrer les principes actifs, ainsi que pour comprendre les mécanismes d’action. Chez l’humain, il est difficile d’évaluer les effets santé de la consommation de fines herbes puisque les quantités consommées sont généralement faibles.

Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et des maladies liées auvieillissement. Quelques chercheurs ont évalué la capacité antioxydante des fines herbes et tous s’entendent pour dire que les fines herbes fraîches démontrent une capacité antioxydante non négligeable, parfois même plus élevée que celle de certains fruits et légumes. Cela démontre qu’effectivement, l’ajout de fines herbes de façon régulière dans l’alimentation contribue à l’apport en antioxydants. Plus spécifiquement, l’estragon a été classé en quatrième position quant à sa capacité antioxydante parmi une dizaine de fines herbes, après la sauge, le thym et la marjolaine.

 

Anxiété. Des chercheurs ont découvert la présence de deux types de benzodiazépines en quantité significative dans des extraits d’estragon (variété Artemisia dracunculus). Les benzodiazépines sont des substances exerçant une action sur le système nerveux central. Elles sont utilisées principalement dans le traitement de l’anxiété, mais aussi de l’insomnie. Les auteurs de l’étude ont démontré pour la première fois que l’estragon, cultivé dans un milieu stérile, pouvait synthétiser de telles substances qui ont la capacité de se lier in vitro à certains récepteurs spécifiques dans le cerveau humain. Les benzodiazépines produites naturellement par la plante auraient une activité aussi grande que leur équivalent synthétique. À l’heure actuelle, il n’est pas possible de penser remplacer même partiellement le médicament synthétique par des extraits d’estragon. L’estragon, tel qu’on le consomme, n’a aucun effet anxiolytique reconnu et aucune étude chez l’humain ne permet de valider les résultats obtenus in vitro.

Allergies. Une étude in vitro a démontré que l’estragon pouvait inhiber la libération d’histamine. La libération de ce composé par certaines cellules du corps provoque la plupart des symptômes d’une allergie. Cet effet serait principalement attribuable au coumarin, substance exerçant ses effets de façon complexe durant les différentes étapes du développement d’une allergie. L’estragon contient aussi des flavones, des composés antioxydants qui agiraient eux aussi comme anti-allergènes. Le coumarin et les flavones contenus dans l’estragon donnent des résultats prometteurs. Toutefois, ils devront faire l’objet d’études plus poussées afin de déterminer leur importance dans la prévention ou le traitement des allergies chez l’humain.

 

Diabète. L’estragon est traditionnellement utilisé pour le traitement du diabète dans certains pays, tels le Royaume-Uni. Une étude effectuée chez la souris diabétique a démontré que l’estragon améliorait certains symptômes du diabète (polydipsie ou augmentation de la soif, perte de poids et hyperphagie), mais n’avait aucun impact sur la glycémie (taux de sucre sanguin). Il ne semble pas y avoir d’autres études scientifiques publiées sur le sujet depuis 1991.

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Anecdote

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Le Lapin en France

Posté par francesca7 le 17 février 2013

 Le Lapin en France dans FAUNE FRANCAISE oryctolagus_cuniculus_tasmania_2-239x300

Le lapin de garenne ou lapin commun (Oryctolagus cuniculus) est la seule espèce du genre Oryctolagus, c’est un mammifère lagomorphe de la famille des léporidés. Les populations sauvages sont communes en Europe et l’espèce a été introduite en Australie en 1859. Jusqu’au Moyen Âge, ce lapin est souvent élevé en semi-liberté, dans de vastes espaces clos appelés des garennes, ce qui lui vaut son nom vernaculaire. Sous sa forme domestiquée l’espèce est commune un peu partout dans le monde, élevée dans des clapiers. Le lapin de garenne est l’espèce souche de tous les lapins domestiques, avec de nombreuses races et variétés obtenues par sélection, y compris des lapins nains.

 

histoire du mot lapin :

Le mot lapin a une origine un peu nébuleuse, il viendrait de lap qui est déformation du mot clapier.
En latin il était cuniculus, le mot s’appliquait à la fois à notre animal et à une petite galerie souterraine.
Que n’a t-il gardé son nom ancien de connil ou conin qui le désignait, dans notre vielle France, quand le renard s’appelait encore goupil et le blaireau tesson.

Le mot se retrouve encore dans cuniculture qui désigne l’élevage du lapin.
Seulement voilà au cours des siècles le mot conin a pris une toute autre acception, sans doute à cause d’une similitude dans son aspect velu et peut être soyeux. Le sexe de la femme à pris le nom de conin pour créer ensuite le mot… « con ».

lapin grisâtre entrant dans un terrier sous terreC’est peut être mieux de plus mêler notre bestiole à toutes ces âneries, sa réputation n’a pas besoin d’un tel voisinage pour être déjà celle d’un « chaud lapin ». Le problème se pose quand même aux observateurs ayant les idées mal placées quand ils tentent une explication à l’origine du mot lapine…

Cette histoire de cons à de quoi étonner les toulousains qui, dans leur parler de tous les jours, font de la résistance sans le savoir en remplaçant les virgules et les points par le mot con, con. Dans les langues saxonnes le lapin s’appelle rabitt … ne croyez pas que je continue dans le même registre. On a longtemps appelé les lapins rabotte dans le Berry, robète dans le Nord et encore de nos jours Raboliot en Sologne. Ce mot perdure dans les dictionnaires modernes sous forme de raboulière, ce trou où la lapine met bas ses lapereaux et de rabot, cet outil de menuisier qui est munie d’une grande dent (de lapin) pour rectifier les bois en les rongeant.

Le héros de Genevoix, Raboliot, est malin comme un lapin qui se joue d’un chasseur, un raboliot est un braconnier qui se joue des gardes.

Trêve de plaisanterie donc, un pays ami et voisin tiendrait son nom du fait qu’il apparaissait aux voyageurs comme le pays des connils : des savants ont écrit que le lapin avait baptisé l’Espagne, comme le coq, l’ancienne Gaule. Hispania, viendrait d’un mot carthaginois, spanim, qui signifie lapin.
Il est venu d’Afrique, qui l’a donné à l’Espagne, où il s’était si rapidement propagé que Catulle, surnommait cette dernière contrée cuniculosa, lapinière.

Toussenel, L’esprit des bêtes : « J’ai connu en Champagne un garde, qui pipait les lapins, au moyen d’un appeau, comme le rouge-gorge, et qui le faisait sortir plus vite que le furet. L’art de piper le lapin a été très anciennement pratiqué en Espagne, où le verbe chillar a été inventé pour spécifier ce procédé qui est encore utilisé en Provence ». Le lapin est fils du soleil, comme les Incas.

Le lapin a plutôt bonne réputation

La toilette du lapin
L’expression populaire, il est propre comme un lapin qui souligne une propreté remarquable d’une personne, est fondée sur l’observation de la longue et méticuleuse toilette du lapin.

220px-UVic_Rabbits dans FAUNE FRANCAISEAvant même que l’on soupçonne l’existence de l’horrible myxomatose qui chacun le sait est conservée par les puces et transmise par les moustiques, les savants fous et les gardes chasse, Henri Coupin écrivait dans Animaux excentriques en 1904 : « Sous le rapport de la toilette les rongeurs sont certainement les plus délicats des mammifères. C’est presque une question pour eux, de vie ou de mort, car ils sont d’une complexion très délicate qu’abat le moindre parasite ou le moindre microbe. La propreté des souris, des surmulots est des lapins est bien connue de tout le monde. Ils ont comme instruments de toilette leurs fortes incisives, leurs langue, leurs lèvres charnues, leurs ongles dont ils se servent comme un peigne et enfin leur pouce rudimentaire ».

Le lapin fait ça comme un lapin 
Et chacun y va de son calcul en constatant que c’est miracle que la terre ne soit pas complètement recouverte par les lapins. Un naturaliste à calculer qu’en admettant pour chaque femelle sept portées par an, chacune de huit petits ont obtient, en quatre ans, le chiffre énorme de 1 274 840 individus. 

Le culinophile De Cherville, à l’occasion du chapitre intitulé Jeannot qu’il consacre à notre animal dans Histoires Naturelles en action (Ah, le beau titre !) confesse à la fin du 19 ème siècle :

« J’ai pour le lapin une prédilection particulière ; Le désir de pousser sa connaissance jusqu’à la gibelotte entre peut être pour quelque chose dans cette sympathie, mais elle est bien davantage la conséquence de l’intérêt qu’excite en moi la physionomie enjoué et mutine, la vivacité fantasque et la philosophie de ce démon familier de nos bois. Ce prolétaire de la gent léporine a l’insouciance de cette condition sociale, quand aucune passion politique n’en altère la nature. Un rien le trouble ; un rien le rassure… Il a du pauvre le don de fécondité ; que l’oeil de l’homme se détourne pendant quelques années, que le régime de compression à outrance qui pèse sur sa race soit suspendu pendant quelque temps, et la terre entière, l’avenir seront aux lapins. S’il faut en croire Pline n’a-t-il pas déjà eu raison des remparts de Tarragone en Espagne ».

Il est amusant de constater qu’au moment où, Cherville poète de la chose « léporine » écrivait ces lignes, Eugène Pottier, chantre de la condition humaine, écrivait, à l’occasion de la Commune de 1870, les paroles de l’Internationale en préconisant aux prolétaires de faire du passé table rase.

On dit vulgairement, rappelle le dictionnaire de Trévoux en 1780, d’un bourgeois, qui a quelque nouvel habit qu’il est brave comme un lapin (sous entendu qu’il se croit beau comme un lapin avant ses noces), et d’une femme qui fait beaucoup d’enfant que s’est une vraie lapine.

Scarron : « Que nos femelles vagabondes autant que lapines fécondes, puissent promptement remplacer ceux que le fer a fait passer ».
Lapiner, mettre bas pour une lapine.
C’est un fameux lapin, se dit d’un homme brave et vigoureux.
Cette réputation de fécondité a quand même valu au lapin ses lettres de noblesse.
Les lapins et les lièvres figurent sur les médailles de l’Espagne et la Sicile. Ils symbolisent alors l’abondance.

Impossible, ça se sait depuis longtemps, d’envisager de marier un lapin avec une carpe.
Mais une lapine avec un lièvre ça marche !
En 1885, Monsieur Roux, président de la Société d’Agriculture de la Charentea obtenu une population de métis que l’on appelle léporides. Les sujets sont féconds entre eux, ils pèsent jusqu’à 7 kg, leur chair rappelle celle du lièvre et leur fourrure est magnifique. L’auteur de l’article, sous le charme, conclut : il n’est pas douteux que tôt ou tard on finira par élever en grand les léporides… Depuis pas de nouvelle…

Le lapin est un grand voyageur

nombreux lapins autour d'un point d'eauPlusieurs naturalistes et historiens font de l’Afrique de l’Est le berceau de l’espèce lapine. Elle a été ensuite introduite en Espagne, en Italie et dans le midi de la France. C’est en suivant les armées de César, conquérant des Gaules, que les lapins en s’évadant des élevages de l’intendance impériale, envahit l’ensemble de la France.

N’en déplaise aux solognots et à tous les autres, les « raboliots », symbole des petits peuples de la braconne sont des émigrés encore inconnus dans leurs pays, il y a 2 000 ans.

Strabon rapporte que depuis longtemps les lapins s’étaient multipliés en Espagne d’où des grands navires les transportaient à Ostie pour l’approvisionnement de Rome. Il ajoute qu’ils avaient tellement pullulé après leur importation aux Baléares qu’ils y renversaient les arbres, les maisons et rendaient toute culture impossible. Aussi les habitants avaient-ils envoyé à Rome une délégation pour demander qu’on leur concédât une nouvelle terre où ils pourraient vivre en sécurité.

Depuis les lapins ont continué à parcourir le monde dans les mêmes navires que les hommes. Ils ont envahi avec eux d’autres contrées comme l’Écosse au premier siècle ou l’Australie en 1859.

Ces voyages de conserve ont pourtant cessé quand les marins se sont aperçus que s’était au prix de grands périls qu’ils payaient parfois leur cohabitation avec ces quelques livres de chairs vives. Les lapins quittaient leurs cages avant d’être sacrifiés à la table des officiers et se répandaient dans tous les entreponts. A force d’en ronger les bois des oeuvres- vives, ils finissaient par provoquer des voies d’eaux et faisaient couler les bateaux.

Lorsque j’étais embarqué comme mousse, il n’y a pas si longtemps que cela à Granville, le patron de mon chalutier, pourtant homme pragmatique et sensé, virait de bord et rentrait au port lorsqu’ un imprudent s’aventurait à ne serait ce que murmurer le mot lapin.

La mémoire collective des marins se souvenait des drames provoqués par notre bestiole. Par superstition le code professionnel interdisait de prononcer son nom comme il est interdit de prononcer directement le nom de Dieu. Le fautif eut il dit « celui qui à de grandes oreilles » ou celui qui est « chassé avec les furets » qu’il n’eut commis aucune faute et contraire même aurait montré son appartenance à cette marine et à ses petites habitudes…
Voyager en lapin se disait à Paris d’un voyageur assis à côté du cocher.

Le lapin est un sage et un malin

C’est La Fontaine qui a crée le personnage de Jeannot-Lapin sympathique et débrouillard.
L’aigle donnait la chasse à Maitre Jean Lapin, qui droit au terrier s’enfuyait au plus vite.
« Je vois fuir aussitôt toute la nation
Des lapins qui sur la bruyère,
L’oeil éveillé, l’oreille au guet,
S’égayoient et de thym parfumoient leur banquet ».
La Fontaine, Fables, X, 15, « Discours à Monsieur le Duc de La Rochefoucauld » ou « Les Lapins », v. 10-21.

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Quelques mots autour du lapin 
Clapir, lorsque le lapin qui est saisit par un prédateur émet des cris de détresse, il clapit.
Le clapier, autrefois appelé loge ou lapinier dans le Doubs, est l’endroit où on élève les lapins. L’idée de prolifération qui vient aussitôt à l’esprit est à l’origine de l’emploi de ce mot pour désigner une habitation surpeuplée.
Un lapin-bélier est un gros lapin domestique qui peut atteindre le poids étonnant de 10 kg.
Une lapinière est une terrine en forme de lapin.

NAISSANCE DE LAPINS EN VIDEOImage de prévisualisation YouTube
Article réalisé avec wikipédia et Jean-Pierre Fleury.

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Faïencerie de Gien

Posté par francesca7 le 17 février 2013

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Le Gien est un type de faïence fabriqué dans la ville française de Gien située dans le département du Loiret et la région Centre.

Parmi les nombreuses faïenceries nées au xixe siècle, la faïencerie de Gien est l’une des plus renommées.

Un site à consulter : http://www.gien.com/cms/Ress_44/Europe/France/La-Faiencerie-de-Gien/Presentation-de-la-Faiencerie-de-Gien/Les-techniques-de-fabrication.html

En France, depuis bientôt deux siècles, le  mot Gien est synonyme d’une faïence de  qualité exceptionnelle. C’est une des  entreprises françaises les plus prestigieuses  dans le domaine des Arts de la table et du  luxe français.

Fondé en 1821 par l’anglais Thomas Hall, au sud de Paris et à proximité des châteaux de la Loire, la Faïencerie de Gien est une entreprise unique à la renommée internationale avec l’exigence absolue de la perfection.

La Faïencerie de Gien possède un exceptionnel patrimoine technique et artistique. Sa créativité fut souvent récompensée aux expositions universelles. 

Cette tradition d’exigence créative et de raffinement est aujourd’hui encore au cœur du studio de conception des modèles contemporains.
A Gien, la création artistique innove sans cesse et s’inscrit dans une recherche permanente de la beauté.

En 2011, pour célébrer son anniversaire exceptionnel, la Faïencerie de Gien a lancé une série de coffrets « collectors » revisitant ses meilleurs décors Oiseau de Paradis, Toscana, Oiseau Bleu, Millefleurs, Pivoines et Fond Bleu. 

 

Les établissements faïenciers de Gien ont excellé dans l’art de l’imitation, et fabriquèrent des copies de pièces du passé à un prix abordable. Des pièces uniques furent également créées avec le concours de peintres décorateurs de talent qui les illustrèrent de nouveaux décors ou s’inspirèrent de ceux des siècles passés (xviie et xviiie siècles) ou de ceux d’autres faïenceries européennes et d’Extrême-Orient.

Histoire

2a_archive_faiencerie dans ARTISANAT FRANCAISC’est en 1821 que l’industriel anglais Thomas Edme Hulm, dit « Hall » comme son père, après avoir cédé la manufacture de Montereau gérée par sa famille depuis 1774, acquiert les terrains et immeubles de l’ancien couvent des Minimes pour y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise, appelée par la suite à une renommée mondiale.

La société connaît des difficultés financières très rapidement et elle change de fait plusieurs fois de mains dans la période 1826-1862. Cependant, en 1842, la société alors appelée « Guyon, Boulen & Cie », reprend son concurrent local, la faïencerie de Briare, en déconfiture, avant d’en perdre le contrôle un an plus tard. Entre 1864 et 1866 le besoin d’argent frais se fait sentir – notamment du fait des dégâts causés par la grande crue de la Loire de 1866 – et provoque l’arrivée d’un nouvel apporteur de capitaux, Jean-Félix Bapterosses récent repreneur de l’ancienne Faïencerie de Briare devenue depuis lors les émaux de Briare. La société prend finalement le nom de « Faïencerie de Gien » en 1875 à l’occasion de sa transformation en société anonyme, dont le premier président du conseil d’administration fut Jean-Félix Bapterosses. Ses descendants gardèrent le contrôle de la fabrique jusqu’en 1983 ; Xavier Chodron de Courcel fut le dernier descendant à en être président directeur général.

La production s’est d’abord intéressée à la vaisselle utilitaire puis elle s’est orientée vers la fabrication de services de table, de pièces décoratives et de services aux armes des grandes familles. L’importante production de lampes à pétrole ou à huile est une spécificité de Gien. En 1882, la société se lance parallèlement dans la fabrication de carreaux de revêtement en céramique. Elle obtient notamment le marché du métropolitain parisien en 1906 (les fameux carreaux biseautés métro 7,5×15 cm). La production de carreaux de revêtements ne sera arrêtée que vers 1980.

Les faïenciers de Gien ont développé la technique des émaux cloisonnés, née à Longwy en Lorraine, vers 1870.

L’apogée de la production des faïenciers de Gien se situa entre 1855 et 1900 et de nombreuses récompenses leur furent décernées lors des grandes expositions internationales, comme en 1855,1867, 1878, 1889 et 1900.

En décembre 1983, l’entreprise dépose le bilan. C’est Pierre Jeufroy qui reprendra l’activité en 1984 avec 108 salariés. Des mesures drastiques sont alors prises. La surface de production est divisée par deux et les produits non-rentables retirés du catalogue. La production se recentre sur le haut de gamme. La faïencerie fait appel à des artistes afin d’élaborer une nouvelle gamme.

En 2003, l’entreprise comptait 227 salariés. Louis Grandchamp des Raux dirige l’entreprise depuis janvier 2002.

jarre-claire-baslerDécors

Parmi les plus fameuses inspirations, on compte de nombreux décors :

  • ceux dits « de Gien » à fond brun noir ou bleu, majoliques à décor « Renaissance italienne » avec ses rinceaux, ses amours et ses chimères, etc. s’inspirant notamment des productions de Faenza, Urbino ou encore Savone ;
  • ceux dits « à façon », s’inspirant des porcelaines de Saxe, sous forme de décors floraux, d’attributs musicaux, d’amours ou d’angelots finement dessinés évoluant dans des médaillons feuillagés, dans un camaïeu de rose ou de pourpre mais aussi de bleu lavande rehaussé de parme ;
  • ceux dits « à la corne », « de lambrequins » et « de ferronneries », s’inspirant des productions des faïenceries de Rouen au xviiie siècle ;
  • les paysages champêtres ou maritimes, s’inspirant des faïenceries de Marseille ;
  • La porcelaine dite « anglaise » s’inspirant des faïences de Wedgwood, sous forme de modèles au ton de blanc bleuté et de bleu mauve.
  • les camaïeux bleus et blancs, s’inspirant des faïenceries de Delft sur le thème des grosses fleurs épanouies, paons, branchages, ou scènes chinoises ;
  • les fastueuses polychromies venues d’Extrême-Orient.

 

Il ne faut pas moins de 14 terres, dont l ‘exact mélange demeure encore aujourd’hui l’un des secrets de Gien pour façonner une pièce de faïence.

 Additionnée d’eau ces ingrédients seront moulés pour obtenir ce que l’on nomme la pièce crue. Un fois complètement séchée, cette dernière sera soumise à la « cuisson biscuit ».

Cette première étape terminée, l’on passera à celle, essentielle, de la décoration. 

Pour obtenir ces motifs hauts en couleurs, plusieurs techniques sont possibles. Impression au pinceauau tampon ou au pochoir ou encore en décalcomanie telle que l’on la pratiquait sur biscuit au XIXè siècle et qui est réalisée de nos jours sur émail cuit.

Si la première partie du processus de fabrication est désormais entièrement mécanisée, la décoration quant à elle doit toute sa magie au savoir-faire des peintres de Gien. 

C’est précisément ce caractère artisanal qui autorise les légères imperfections qui font le caractère unique de chaque pièce de faïence estampillée à Gien.  

Enfin, dernière étape et non des moindres, l’émaillage.

   On lui doit ce fini limpide qui encense la beauté des coloris du motif. Il entre à part entière dans le choix de la décoration. Simple couche à la brillance légère, fini satiné ou mat, couche transparente ou fini opaque.

  Selon la nature des pièces, cette opération sera exécutée de façon industrielle ou manuelle. Une fois soumises à une température de 1060°, les pièces seront « décastées » à la main puis vérifiées une par une. 

Télécharger la déclaration de conformité à la réglementation relative aux objets en contact avec des denrées alimentaires

Les pièces recherchées par les collectionneurs

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  • les pièces aux décors italianisants ;
  • les barbotines colorées impressionnistes de la fin du xixe siècle signées Dominique Grenet, Clair Guyot, Eugène Petit, Félix Lafond, Jean Cachier, Paul Jusselin, ou Ulysse Bertrand ;
  • les barbotines colorées contemporaines de Claire Basler, Florence Lemichez ;
  • les barbotines en trompe l’œil de Christine Viennet (à la façon de Bernard Palissy) ;
  • les grandes pièces décoratives, comme les lampes, les pendules, les luminaires ;
  • les pièces des décorateurs les plus célèbres, tels : Benoist, Blay, Ulysse Bertrand, Brim, Gondoin, Paul Jusselin, Manuel Cargaleiro, Pierre Maitre.

Musée de la faïencerie

L’entreprise possède un musée situé dans l’enceinte même de la faïencerie. On peut y admirer une collection de pièces de faïence fine réalisées par la manufacture entre 1820 et 1920, ainsi que la reconstitution d’une salle à manger datant du xixe siècle. Le musée, composé de trois salles, est le 12eéquipement le plus visité du Loiret, avec 16 525 visiteurs en 2007.

 

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