La Buse en France
Posté par francesca7 le 12 février 2013
Super ordre : Ciconiimorphae
Ordre : Falconiformes
Famille : Accipitridae
Genre : Buteo
Espèce : Buteo buteo
Le terme Buse est le nom vernaculaire donné à certains rapaces diurnes, de la famille des Accipitridae. Ils se composent essentiellement des espèces du genre Buteo mais on trouve des buses réparties dans huit autres genres de la même famille. L’espèce la plus connue en France, c’est la Buse variable.
On trouve la forme nominale de l’espèce dans toute l’Europe occidentale dont la France. La forme orientale (buteo buteo vulpinus) ou buse de Russie relaye la précédente en Europe du Nord et de l’Est. Le Buse pattue (buteo lagopus) se rencontre exclusivement dans le nord de la Scandinavie et de la Russie, enfin la Buse féroce (buteo rufinus) occupe des zones chaudes subdésertiques du sud de l’Europe et de l’Afrique orientale.
En altitude, il est rare d’observer la buse au-dessus de 1 000 mètres. Tous les milieux, dès qu’ils sont un peu boisés, lui conviennent à l’exclusion des zones urbaines. Elle affectionne les zones bocagères assez boisées, où se mélangent prairies et terres cultivées.
C’est un rapace planeur qui a une voilure importante qui n’est pas adaptée à la chasse des espèces rapides ou capables de crocheter. La buse est incapable de poursuivre ses proies en vol. Le bec et les serres sont de tailles et de forces adaptées à la capture de proies petites ou moyennes.
La buse se nourrit principalement en chassant à l’affût depuis un perchoir plus ou moins élevé. L’attaque se fait par un vol glissé souvent au ras du sol. En cas d’échec, elle abandonne rapidement car elle a un vol trop lent et trop lourd pour engager une poursuite. (Vous trouverez des exemples de rapaces dans notre article sur l’aigle royal).
La buse n’est pas un prédateur spécialisé mais elle possède un spectre alimentaire assez bien défini : proies de petite taille, essentiellement terrestre et aux réflexes lents. Parmi les proies les plus consommées on peut citer les campagnols, les mulots, les taupes, les cadavres des petits animaux, les batraciens, les petits passereaux, des lapins de garenne (surtout les jeunes) et des invertébrés. 95% des proies capturées pèsent moins de 200 gr.
L’âge de la maturité sexuelle est mal connu. Les pontes varient de 1 à 4 oeufs blancs tachetés de brun et de rouge.
L’aire (le nid) de la buse ressemble à un grand nid de corneille. Il est assez plat et peut atteindre 60 cm d’épaisseur pour 80 cm de diamètre. Il est le plus souvent calé dans une fourche solide de chêne, de pin, de hêtre ou de bouleau. Très souvent l’aire est utilisée plusieurs années de suite.
L’incubation qui dure entre 32 et 34 jours, est assurée par la femelle, relayée pour de brèves périodes par le mâle. Le pic des éclosions se situe autour du 1er mai. Les jeunes quittent le nid vers 6 semaines. Ils continuent d’accompagner les parents pendant deux mois. Ils sont très bruyants et identifiables durant cette période.
Elle niche partout en France, sauf sur une partie de la frange littorale méditerranéenne allant de Collioure à Toulon.
La voix
La Buse variable piaule. Le cri de la buse variable ressemble à un miaulement haut perché et plaintif, souvent répété quand l’oiseau est posé, et surtout quand il vole. Ce cri s’entend de loin et révèle sa présence. C’est en période de reproduction et pendant l’apprentissage des jeunes qu’il s’entend le plus.
Statut
La buse variable est classée parmi les oiseaux protégés en France. Ainsi, la destruction ou l’enlèvement des oeufs et des nids, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation qu’ils soient vivants ou morts, le transport, le colportage, l’utilisation, la mise en vente, la vente ou l’achat sont interdits. L’oiseau est plus facile à voir que les indices de présence qu’il peut laisser. À savoir des grandes plumes au moment de la mue et des pelotes de réjection (de 6 à 8 cm de forme oblongue et irrégulière, texture serrée et peu d’os).
On peut couramment l’observer en plein jour toute l’année, en France, en vol et surtout posé sur les arbres ou poteaux. Lorsque vous êtes à bord d’une voiture, l’oiseau n’est pas très craintif, son comportement vis-à-vis d’un homme à pied est beaucoup plus sauvage.
La Buse variable bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter.
LA BUSE EN VIDEO :
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La buse variable, comme son nom l’indique, a le plumage très variable, généralement brun foncé avec le dessous tacheté de blanc mais les nuances sont infinies entre le noir et le blanc en passant par toutes les nuances de marron. L’oeil est brun à brun-jaune.
La buse variable est très active, souvent en vol à découvert, planant sur les champs et les forêts, elle passe aussi de longs moments posée en hauteur. Elles sont reconnaissables au vol par leur silhouette quand elles planent en cercle pendant des heures. Les ailes sont larges, légèrement relevées. Elles ont une large queue arrondie et un cou très court. Le vol est assez lourd, quelquefois battu sur place. Si dans le ciel de l’été, aux heures chaudes vous voyez un oiseau qui termine ses orbes en jouant à faire se rejoindre ses ailes au-dessus du corps, sachez que le spectacle ne vous est pas offert par une buse mais par une bondrée apivore.
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